Bon, je vais essayer de vous faire une mini critique un peu informative mais vous savez à quelle point je suis une béotienne
Je passe rapidement sur «
Death in Venice » au Royal Festival Hall, je n'ai pas grand chose à dire.
Philharmonia Orchestra – Hickox
Philip Langridge : Aschenbach
Alan Opie : the traveller, the gondolier, the hotel manager etc..
William Towers : Apollon
Le Royal Festival Hall est une horreur pour les yeux et pas terrible non plus pour les oreilles.
Concert conforme à mes attentes. Pas de surprise, mais ce n'est pas si étonnant, on avait Hickox et les deux mêmes solistes principaux que le CD Chandos (Langridge et Opie), que j'aimais beaucoup au disque et qui m'ont tout autant convaincu ici.
Mais oh my! Qu'est ce qu'il en fait trop Langridge! Grimaces, gesticulations, haussements de sourcils intempestifs, piétinements, tout y passe! J'avais déjà remarqué ça dans le DVD de Peter Grimes, mais là c'était bien pire, et c'était très visible dans la sobriété d'une version de concert. Du coup, par moments, c'était quasi drôle...
Peter Grimes, production d'Opera North – Phyllida Lloyd
Peter Grimes : Jeffrey Lloyd-Roberts
Ellen Orford : Giselle Allen
Balstrode : Christophe Purves
Auntie : Yvonne Howard
Nieces : Amy Freston & Claire Booth
Boles : Alan Oke
Swallow : Richard Angas
Mrs Sedley : Ethna Robinson
The Rector : Nigel Robson
Ned Keene : Roderick Williams
Hobson : Stephen Richardson
Chorus of Opera North – Aidan Olivier
Orchestra of Opera North - Richard Farnes
Sadler's Wells est un peu moins laid que le RFH mais c'est quand même pas ça
Mise en scène minimaliste sur un fond gris quasi uniforme des plus sinistres. Les décors (a base de palettes de bois, de filets de pêche et de chaînes
) sont construits sur place (avec un manque de solidité qui m'a inquiété par moments), mais autrement, ce n'était pas mal fichu du tout, précisément chorégraphié et relativement naturel pourtant. The Boar est représenté tantôt par une tente faite de filets, tantôt par un cercle de palettes entassées. La cabane de Grimes est une plate-forme suspendue (c'est là que je me pose des questions sur la sécurité
), etc. Les éclairages étaient excellents
Niveau distribution, malheureusement, Lloyd-Roberts, sans être catastrophique, ne m'a pas convaincu. Il manque de puissance par moments (son début particulièrement poussif dans le Prologue m'a donné une première impression pénible, qui heureusement n'a pas duré), a eu quelques petits ratés aux moments où il ne fallait pas, et semble particulièrement peu à l'aise dans les parties très rapides qu'il donne l'impression de « débarrasser ». Néanmoins, cela s'est amélioré au fil du temps.
Giselle Allen (très bien vocalement, et joli timbre), interprète une Ellen quelque peu étonnante. Indécise, légèrement hystérique par moments, manquant totalement de psychologie (j'ai toujours été assez intriguée par la scène de confrontation avec Grimes au début de l'Acte 2 ; ici, c'est encore plus étrange, on se demande vraiment où elle veut en venir – apparemment, ici, elle essaie désespérément de se faire cogner)
Une fois n'est pas coutume, enfin une Auntie qui m'a plu (au passage, est ce que quelqu'un a entendu parler de cette Yvonne Howard que je ne connaissais pas du tout?). Balstrode très bien aussi.
Roderick Williams campe un Ned Keene d'import on ne peut plus cabotin, je sais que son timbre en irrite plus d'un, mais moi j'adore
(PS : que les petites fangirls qui ont poussé des cris hystériques lors de son salut se dénoncent!
)
J'ai trouvé les choeurs vraiment bons, surtout dans un dernier acte complètement angoissant et crispant. Je ne sais pas trop à quel point je dois cette impression à la prestation de ce choeur ou si c'est simplement le fait de voir ce passage sur scène (étant donné que c'était la première fois que je voyais l'opera), mais ce choeur haineux lançant sa chasse à l'homme m'a énormément marquée, beaucoup plus qu'au disque ou même en DVD.
Sinon, rien à redire sur l'orchestre (j'ai beaucoup apprécié les interludes).En deux occasions, la musique couvre un peu trop le soliste, en l'occurrence Lloyd-Roberts, qui était relativement inaudible par lui même, ca aurait mérité un petit rééquilibrage..
En conclusion, assez déçue par Lloyd-Roberts, mais globalement quand même satisfaite, en grande partie grâce au dernier acte qui était vraiment époustouflant (mais qui malheureusement fait ressortir après coup les limites du premier en particulier)
(Au passage, il y avait un pre-performance talk que je suis heureuse d'avoir compris en son intégralité, même les plaisanteries. Je suis fière de moi
)
Question modération : où puis-je mettre mes photos d'Angleterre? (si vous les voulez)
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Donc tout conseil en matière de placement sera apprécié 
