Opéra de Bordeaux, saison 2007-2008

Soirée exceptionelle hier au Pin Galant de Mérignac, qui surpasse bien des concerts entendus à Playel au ailleurs avec de très grands orchestres.

Je n'avais jamais entendu le London Philharmonic et bien je peux dire que sa réputation n'est pas justifiée! J'ai eu beaucoup plus d'émotion à l'écouter que son soi-disant grand-frère le LSO. Le quatuor est en velours, et les solistes ne sont pas juste de bons musiciens d'orchestres (...). Jurovsky a une battue très originale, assez sobre et pourtant très détaillée sur les nuances. Un chef qui m'a enthousiasmé car il a une tête pleine d'idées qu'il sait mettre en place sans trahir la partition.

En ouverture, une pièce du compositeur anglais Turnage intitulée "Evening Songs". Aux couleurs assez impressionistes, cette pièce en 4 mouvements m'a surtout permis de me rendre compte que le London Philharmonic était un immense orchestre.

Je dois dire que la suite du programme ne mérite (presque) aucune critique. Tetzlaff est décidément un des plus grands violonistes actuels. Certains vont dire que j'exagère mais comme dirai l'autre "la nuit porte conseil" et je n'en démord pas: c'est le plus beau concerto de Brahms que j'ai entendu à ce jour. Tout est là: le son dont on se demande d'où il sort (surotu avec l'acoustique assez sèche de la salle), les prises de risques hallucinantes, les attaques parfaites, le regard portée sur ce "tube" totalement neuf. L'ovation reçue à la fin du premier mouvement en témoigne! Seul bémol: le hautbois qui annonce le thème du second mouvement était un peu plat (avec un orchestre français on aurait trouvé ça très bien mais là... ). L'accompagnement orchestral était parfait: un écrin pour le soliste.

Mais le plus grand de la soirée fut la Pathétique de Tchaikovsky. J'ai même pas envie d'en parler. Je crois qu'on a tous eu l'impression d'être mort à la fin du 4ème mouvement. LEs applaudissaments furent très longs à débuter tant la tension était palpable. Je suis en train de réécouter Mravinsky: mince, je suis presque en train de préférer ce que j'ai entendu hier!!!

monomélomaniaque a écrit:

L'ovation reçue à la fin du premier mouvement en témoigne!

Tiens, ils ont même transféré le public de Pleyel...

Il y a des éléments communs en effet.

Ca va mieux en le disant. La sottice de cet arrêt m'a fait blêmir.

vartan a écrit:

Mais on peut brûler David quand même, il est ignifugé.

En fait, le souriard représente une salamandre, c'est ce que personne n'a encore compris.

Ca rejoint donc l'impression que fait l'orchestre au disque, vraiment un niveau de rêve.

Cela dit, on ne te prendra au sérieux que lorsque tu auras déclaré le nombre de jours qui te séparaient de ta dernière prise d'ONBA. Pour savoir si tu avais tous tes esprits.

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, on ne te prendra au sérieux que lorsque tu auras déclaré le nombre de jours qui te séparaient de ta dernière prise d'ONBA.

T'en fais pas, ça fait longtemps que je n'ai plus d'illusion sur l'ONBA et que je n'écoute que d'une oreille distraite. Quand je parlais de "grands orchestres", je parlais de Berlin, Chicago, le LSO, la Staatskapel de Berlin, le Philharmonia!!!

DavidLeMarrec a écrit:

En fait, le souriard représente une salamandre, c'est ce que personne n'a encore compris.

J'ai bien dû me résoudre à cette propritété de ton cuir qui résiste au napalm que j'ai naguère déversé à profusion dans tes appartements.

... et pas symboliquement.

monomélomaniaque a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, on ne te prendra au sérieux que lorsque tu auras déclaré le nombre de jours qui te séparaient de ta dernière prise d'ONBA.

T'en fais pas, ça fait longtemps que je n'ai plus d'illusion sur l'ONBA et que je n'écoute que d'une oreille distraite. Quand je parlais de "grands orchestres", je parlais de Berlin, Chicago, le LSO, la Staatskapel de Berlin, le Philharmonia!!!

Je pensais surtout à l'effet de contraste.

Programme alléchant jeudi dernier au PDS de Bordeaux.
Prométhée de Liszt, Prométhée, poème du feu de Scriabine et Also spach Zarathustra de Strauss.
Alexandre Ghindin piano, Alexandre Lazarev, direction, le tout avec l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine.
Tout commence fort bien avec un Prométhée de Liszt aux attaques nettes; l'oeuvre n'est pas la plus passionnante du compositeur mais le chef (assez théatral il faut dire) la défend bien et l'orchestre est en bonne forme. Vient ensuite une ouevre que je n'avais jamais entendue, le Prométhée de Scriabine. Oeuvre fleuve où tous les moyens possibles et imaginables (à l'époque) d'un orchestre symphonique sont utilisés. La partie de piano, d'une virtuosité à faire peur, ne m'a en revanche pas convaincue. Cela est due en partie à cette fameuse acoustique horrible de la salle mais aussi au jeu assez insignifiant de Ghindin qui semble déchiffrer. L'orchestre semble assez peu à l'aise dans ce répertoire.
A noter un magnifique bis, une étude du même Scriabine.

La deuxième partie ne tiendra pas ses promesses avec un Zarathoustra trop faible techniquement. L'orgue joue tout le temps décalé et les solos ne sont pas tous bons (le premier violon en tête). Oubliable.

Il faut dire, aller écouter de la musique au Palais des Sports, quelle idée.

Pour ceux qui sont intéressés, il y a du Koechlin ce soir, mais noyé entre du Berlioz dépareillé et du Beethoven...

monomélomaniaque a écrit:

Prométhée de Scriabine. Oeuvre fleuve où tous les moyens possibles et imaginables (à l'époque) d'un orchestre symphonique sont utilisés. La partie de piano, d'une virtuosité à faire peur

C'est pas si virtuose que ça.
Et "oeuvre fleuve", je vois pas trop, 20 minutes seulement...

DavidLeMarrec a écrit:

Il faut dire, aller écouter de la musique au Palais des Sports, quelle idée.

Pour ceux qui sont intéressés, il y a du Koechlin ce soir, mais noyé entre du Berlioz dépareillé et du Beethoven...

Du berlioz .Vite , il faut prévenir vartan

Non, pas pour ça: des extraits symphoniques des Troyens.

Par contre des pièces des livres VII et VIII de Monteverdi mardi au Grand Théâtre. J'espère ne pas être déçu.

Xavier a écrit:

monomélomaniaque a écrit:

Prométhée de Scriabine. Oeuvre fleuve où tous les moyens possibles et imaginables (à l'époque) d'un orchestre symphonique sont utilisés. La partie de piano, d'une virtuosité à faire peur

C'est pas si virtuose que ça.
Et "oeuvre fleuve", je vois pas trop, 20 minutes seulement...

"Fleuve" dans le sens de "touffu." L'orchestration est un peu trop riche à la limite de l'indigestion.

Non, vraiment pas.
Ou alors il faut arrêter d'écouter Berlioz, Bruckner, Mahler...

Xavier a écrit:

Non, vraiment pas.

Tu es hors-jeu pour parler de Scriabine. Moi je trouve que c'est un peu lourd à digérer aussi.

Vas-y Monomélo, je te couvre.

Oui mais toi tu dis beaucoup de bêtises ce soir.

Attention, ce topic va atteindre les 7 pages. Allez-y mollo !

Xavier a écrit:

Oui mais toi tu dis beaucoup de bêtises ce soir.

Excuse-moi, j'ai de l'agressivité à extérioriser, j'ai écouté le Poème de l'Extase par Stokowski ce soir. (c'était nettement mieux que ton Maazel, d'ailleurs)

Il me cherche...

Stokowski, lequel? Je crois qu'il l'a fait plusieurs fois.

Xavier a écrit:

Il me cherche...

Stokowski, lequel? Je crois qu'il l'a fait plusieurs fois.

Ah, là, Monsieur n'ergote plus sur le HS, hein !

Oui, il l'a fait un sacré paquet de fois. C'est avec le LSO, sur un disque qui comprend notamment les Tableaux et la suite de l'Oiseau. J'ai vu la date mais je l'ai oubliée, c'est assez ancien en tout cas.

J'ai beaucoup aimé l'exubérance assumée, qui ne cherche pas à nous faire prendre du Scriabine pour du Wagner.

Alors je ne connais pas cette version. (un live?)

Xavier a écrit:

Alors je ne connais pas cette version. (un live?)

Non, un studio. Très bon son, d'ailleurs.

Xavier a écrit:

Non, vraiment pas.
Ou alors il faut arrêter d'écouter Berlioz, Bruckner, Mahler...

Là c'est de la mauvaise foi
Quand j'écoute le poème de l'extase, j'ai toujours l'impression d'avoir mangé un truc trop gras qui passe mal
Et dans Prométhée j'ai eu la même impression. Faut dire que l'orchestre était pas toujours très en place donc ca devait ajouter à la confusion...

"Créer la confusion" serait plus exact.
Il n'y a aucune confusion là-dedans...
Ecoute ça dans un bon enregistrement, tu verras.

Xavier a écrit:

"Créer la confusion" serait plus exact.
Il n'y a aucune confusion là-dedans...
Ecoute ça dans un bon enregistrement, tu verras.

Dommage de s'être arrêté en si bon chemin!!
Un bon enregistrement de Prométhée serait selon toi: _________?

Ben y a le choix: https://classik.forumactif.com/discographie-f2/scriabine-oeuvres-symphoniques-t1751.htm

Merci, vous êtes trop bon!

Très belle soirée hier soir au Grand Théâtre avec Keneth Weiss qui proposait des madrigaux de Monteverdi dans une scénographie de Arco Renz.

Production Festival d’Aix-en-Provence
Académie européenne de musique
Chanteurs de l’Académie européenne de musique Soprano Amaya Dominguez - Ténor Fredrik Akselberg - Basse Michael Leibundgut …
Soprano Shigeko Hata - Mezzo-soprano Amaya Dominguez - Contre ténor Raphaël Pichon - Danseuse Wen-Chi Su

Un très beau programme qui allait fouiller dans beaucoup de livres de madrigaux et de Scherzi, de la monodie, de la chanson, du duo aux pièces à 5 voix.

Pourtant tout commence mal:

Ohimè, se tanto amate (Livre IV) approximativement juste et mise en place des plus floues. Mais on peu excuser cette mise en bouche du spectacle par la difficulté de cette pièce a cappella et à plusieurs.

Un Lamento d'Arianna trop accompagné avec un continuo un peu plat (aucun vibrato des cordes) et qui double systématiquement la voix de la belle Amaya Dominguez qui se déplace au milieu d'une forêt de néons qui descendent doucement au fur et à mesure qu'elle apprivoise sa solitude. Emotion quand même présente.




Une très belle complexité de mise en place du T'amo mia vita (Livre V) à 5 avec ces concerts de voix masculines et féminines qui dialogunt amoureusement. Superbe.

Un des plus beaux moments: Si dolce è'l tormento (Scherzi de 1624) interprété divinement par le contre-ténor Raphaël Pichon, à tirer des larmes. Pièce pathétique au riche accompagnement instrumental, un beau moment.

La lettera amorosa (Livre VII) chantée par la tonique et positive Shigeko Hata, à la voix ronde et chaude, un vibrato sans doute peu Monteverdien mais une pêche d'enfer et un engagement rare. On risque de beaucoup l'entendre comme Pichon amha.

La pièce de choix Il combattimento di Tancredi et Clorinda confirme que le contrat de cette soirée est bien rempli. Malgré un Testo (le ténor Frederik Akselberg) qui peine dans les passage virtuoses et dont le timbre siérait plus à Mime qu'à un chevalier de la Terre Sainte, sa conviction et son don de conteur nous a fait tirer encore des larms ici. Au premier plan de la scène, il évoque le combat à mort des deux amants qui se caressent et se heurtent (Pichon et Hata) recouverts de crêpe noir.
Hata lance un merveilleux S'apre il ciel, io vado in pace qui transit l'auditoire.

A noter une basse profonde impressionnante de cavernité, Michael Leibundgut.

La mise en scène est inutile. Une danseuse asiatique torse complètement nu recouvert de poudre dorée et grand pantalon noir s'agite seule au milieu des chanteurs, sorte de kabuki sans grand sens, hip-hop exécuté au ralenti.
Toute la scène est plongée dans une semi-obscurité qui sied parfaitement à ces pièces, des panneaux de titane doré descendent et remontent, constituent un immense panneau devant lequel Tancrède et Clorinde se battent.

Le continuo de Weiss est vivant (Combattimento) mais refuse tout vibrato alors que certains chanteurs ne s'en sont pas privé, sentiment d'hétérogénéité. Mais il sait le varier à plaisir et à propos.

Les Bordelais ont apprécié à mon grand étonnement (on avait quelques phtysies galopantes dans la salle) et on salué par maints rappels ces très jeunes et enthousiasmants chanteurs.


Là je fais mon Morloch avec ma photo:

De gauche à droite:
Leibundgut, Dominguez, Pichon, Hata, Akselberg et la danseuse Wen-Shi Su.


Après ça, pour nous remettre de ces émotions, quelques Suchis et Tempura nous ont bien réconfortés.

Lamentable, la photo des saluts est nette. C'est contraire à ma déontologie.

Et en plus j'ai zoomé !

La mise en scène est inutile. Une danseuse asiatique torse complètement nu

Je comprend mieux pourquoi tu y a été .

La prochaine fois prends les bonnes photos.

atomlegend a écrit:

La mise en scène est inutile. Une danseuse asiatique torse complètement nu

Je comprend mieux pourquoi tu y a été .

La prochaine fois prends les bonnes photos.

Mais on ne voyait rien, une poitrine modeste et une danse qui n'évoque pas l'érotisme et la volupté de certains madrigaux. Un visage grimaçant ou dur... vraiment pas avenante.

Alors il ne fallait pas nous mettre l'eau à la bouche 2nd

Je sors ? C'est ça ?

En tant qu' admin tu peux t'octroyer le droit de rester .

Restes donc

Des choses à voir et à entendre à Bordeaux ce mois-ci ?

Stanlea a écrit:

Des choses à voir et à entendre à Bordeaux ce mois-ci ?

Ca dépend le type de chose qui te tente. Personnellement j'évite le symphonique à Bordeaux (niveau musical, accoustique, programmes rebattus...).

Du côté vocal, le Faust de Gounod avec Alain Vernhes en Méphisto (inégalé dans ce rôle à mon humble avis), et puis le récital Jérôme Varnier à la fin du mois, ce devraient être deux grands moments, d'un niveau tout à fait national et international.

Vous croyez qu'on peut encore trouver des places pour le Faust ?

Aucune idée. Si j'en avais une, de place, je te la donnerais immédiatement.

Appelle-les demain à partir de 13 heures ou réserve en ligne sur www.opera-bordeaux.com

vartan a écrit:

Aucune idée. Si j'en avais une, de place, je te la donnerais immédiatement.

C'est si mauvais que ça ?

Cette production ? Aucune idée, mais Gounod m'ennuie.

Tout ce que je sais c'est ce que je lis sur le programme: distribution qui ne me dit rien et une phrase: "Ouvrage-phare du répertoire français, le "bijou" de Gounod réunit, au-delà [sic] des solistes, l'ensemble des forces artistiques de l'ONBA"

non non, c'est à connaître Faust de Gounod, son ouverture wagnérisante et l'affolant acte du marché avec sa valse, son choeur des soldats (Gloire immortel de nos aïeux, hymne français sous Napoléon III, dont bientôt de nouveau remplaçant de la Marseillaise) et les chansons de Méphisto...sans parler du final! Que des tubes, sans Marguerite, on ne peut pas se faire une juste vision de la Castafiore.
Il faut absolument y aller, ça peut être un bonheur pour un metteur en scène, tous ces décors variés, et un perpétuel amusement en constatant tout ce qui ne correspond jamais au livret très descriptif...
Du point de vue de la distribution, je dirais que plus les chanteurs sont mauvais, plus le spectacle risque d'y gagner (là malheureusement, aux dires de David, la distribution a l'air correcte)

Alors David, ce concert de Sagittarius??

monomélomaniaque a écrit:

Alors David, ce concert de Sagittarius??

Coucou Monomélo.


Je disais, pas loin d'ici :

Programme très excitant ce soir (Grand-Théâtre de Bordeaux, il y a deux heures), dirigé par Michel Laplénie, entrecoupé de pièces instrumentales de Frescobaldi (de banales à très intéressantes).
[...]
Tout d'abord des Répons des Jeudi, Vendredi et Samedi saints. Des textes soigneusement choisis parmi les moments forts du mythe : l'invitation à la prière au moment de l'Agonie (étymologique) du Christ à Gethsémani (In monte Oliveti, Tristis est anima mea), la déréliction sur la Croix (Omnes amici mei derelquerunt me, Tenebrae factae sunt), les signes de la colère céleste (Velum templi scissum est, Tenebrae factae sunt), etc. A six voix, d'une belle force dépouillée.

Ensuite un bouquet de madrigaux de Gesualdo (IVe, Ve, VIe & VIIe livres) à cinq voix. Dans l'écriture de ces pièces, des trouvailles remarquables ; les chromatismes descendants, les incidentes expressives y sont splendides ; le reflux des voix laisse sans cesse apparaître des strates plus discrètes, des moirures imprévues ; l'atmosphère de déploration sublimée, presque abstraite, et en tout cas sans larmes, est admirable.

Le programme est très astucieusement conçu en exploitant, dans cette seconde partie, des poèmes de martyre amoureux et de déréliction, pendant profane de la Passion.
[...]
Dans les pièces latines de la première partie, de gros problèmes de justesse, de mise en place, vraiment très modeste prestation pour un ensemble professionnel [...] Sur six chanteurs, quatre chantent régulièrement faux.
[...]
Structurellement, le théorbe est malheureusement inaudible, et ici plus que jamais : les harmoniques riches de la viole de gambe suffisent déjà à l'engloutir tout entier, d'autant plus que l'interprète semble prendre un soin tout particulier à égrener de délicates nuances piano. Amplification ou jeu fortissimo indispensables...

[...]

l'ensemble des madrigaux de Gesualdo (avec des voix un rien plus vibrées) révèle une maîtrise au plus haut niveau du genre. Notamment une clarté d'articulation remarquable, et surtout, surtout - ce que personne n'arrive à faire - une précision expressive étonnante. Les interprètes s'emparent des inflexions du texte avec une unité d'intention et une volonté tout à fait perceptibles.

Pour les parties manquantes, vous connaissez tous le chemin, à force.

Stanlea a écrit:

Vous croyez qu'on peut encore trouver des places pour le Faust ?

Ca risque être un peu bondé, mais si tu tentes un soir sur semaine...

A priori, ce sera très traditionnel de ton pour la mise en scène, et Alain Vernhes est à peu près le plus grand Méphisto de tous les temps. Le ténor de l'autre distribution a reçu des critiques dithyrambiques pour son Narraboth de Salomé, c'est donc potentiellement intéressant. Dans cette seconde distribution, on note aussi Kerey (une petite voix géorgienne assez bien faite) et Paul Gay, qui est un chanteur de valeur également, dont l'air du Veau m'a fait très belle impression, fort investi.

J'irai à une représentation avec Vernhes (c'est d'ailleurs la raison de mon déplacement pour l'oeuvre rebattue).

Excellente nouvelle : l'oeuvre est donnée de façon archi-intégrale, y compris avec le ballet (ajouté postérieurement par Gounod pour le faire coller au genre du Grand Opéra à la Française). Le seul point noir, c'est que le ballet n'est pas bon musicalement.

Voili-voilà pour les infos.

Stanlea a écrit:

Des choses à voir et à entendre à Bordeaux ce mois-ci ?

Récital de Jérôme Varnier le midi, le dernier vendredi du mois (Poulenc, Ravel, et de l'opéra). Superbe voix, grande musicalité, et il ne se produit jamais en récital.

Sinon, tu as tenté Fanny ?

Non, malheureusement, les contraintes familiales étaient trop fortes = engendrent trop de fatigue.
Il faut que je m'organise mieux si je veux recommencer à sortir.

Bonsoir à tous

A vous lire, je trouve que vous parlez peu du chœur de l'Opéra et lorsque vous en parlez c'est avec beaucoup de mépris, on se demande s’il n’y a pas de la rancœur » pour certains.
Sachez que ces gens ont beaucoup de mérite et de qualité.
Vous auriez dû venir les écouter lors de la journée qui leur était réservé en février et croyez moi , ça valait aussi bien que beaucoup de solistes que vous adulez.
J’ai connu, lors d’une soirée une choriste du grand théâtre et j’ai appris lors de cette soirée beaucoup de choses que j’ignorai de leur métier si difficile et si contraignant.

Alors soyez plus respectueux envers ces artistes

TDP?

s'il convient de parler de tout avec respect, il devient souvent préférable de se taire.
Oui, toute pratique de la musique exige du travail, et tout ce qui est difficile donne forcément de merveilleux résultats.