Vos mises en scène

2 choristes, c'est un peu limite.

(sans blague, ça doit être passionant de monter un spectacle)

Elvira a écrit:

2 choristes, c'est un peu limite.

4 !

Citation :

(sans blague, ça doit être passionant de monter un spectacle)

Eh bien on s'organise : tu réunis les financements, je m'occupe de faire les affiches sous Paint.

Citation :

Eh bien on s'organise : tu réunis les financements, je m'occupe de faire les affiches sous Paint.

Ca promet.

Mais je t'assure que je suis très doué pour ça

Mon chat s'appelle Aïda, ja peux vous la prêter, mais je sais pas si elle miaule juste.

Booboup a écrit:

Mon chat s'appelle Aïda, ja peux vous la prêter, mais je sais pas si elle miaule juste.

Pas grave, on l'affectera à la bonne hauteur.

DavidLeMarrec a écrit:

Mais je t'assure que je suis très doué pour ça

Rien que le mot "paint", je tiques.

Elvira a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Mais je t'assure que je suis très doué pour ça

Rien que le mot "paint", je tiques.

Tu ne connais rien à l'Art, voilà tout.

Booboup a écrit:

Mon chat s'appelle Aïda, ja peux vous la prêter, mais je sais pas si elle miaule juste.

Très bien. Ce sera encore plus symbolique. Aïda serait donc l'avatar de la chatte Bastet.

DavidLeMarrec a écrit:

Elvira a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Mais je t'assure que je suis très doué pour ça

Rien que le mot "paint", je tiques.

Tu ne connais rien à l'Art, voilà tout.

Tout dépend ce qu'on met derrière le mot art. Si c'est ars,artis, certes oui, c'est de l'art...

ars, artis, ça veut dire le travail, donc ce n'est pas de l'art.

Spiritus a écrit:

ars, artis, ça veut dire le travail, donc ce n'est pas de l'art.

Oui, mais le radical art est retrouvé... notamment dans "artisanat".

Mais David, je suis curieuse de voir ton affiche !

Vous n'avez rêvé de voir une Tosca dans un mes, façon Warlikowski ? Scarpia se faisait assassiner, étouffé par une chasse d'eau ? (bah oui, avec Warlikowski, il y a des toilettes)

J'imagine bien la scène "E avanti a lui tremava tutta roma"....

Voilà, c'est exactement ce à quoi je pense. Ce serait génial, nan ?
Et pis, l'acte I se passerait d'une station de métro (en travaux).

Cavaradossi arriverait pour peindre la pub pour Dior en métro. Sur cette pub, l'Attavanti. Le sacristain est un agent RATP. Puis on entend un bruit de métro. "Mario, Mario, Marioooo !" Tosca sort de la rame. Le duo d'amour se passe sur la voie, of course. Le sacristain, revient puis c'est le choeur des SDF avant l'arrivée des flics et des CRS de Scarpia.

Au te deum, on ferait défiler des musiciens de métro, des agents RATP, des CRS, des resquilleurs, le gratin quoi...

Moi, c'est pire que ça... (enfin comprendre... plus débile !)

Alors, comment agencer la bête ? J'ai réfléchi à la question...
Il faut bien sûr réactualiser, renover, que dis-je ! dépoussierer cette antique oeuvre qui se déroule lors d'une époque lointaine, très lointaine, qu'est le début du XIXième siècle (pour les personnes pointilleuses : à la toute fin du XVIIIième siècle).

Angelotti n'est plus un républicain révolutionnaire, mais un communiste (façon europe de l'ouest, faut pas pousser non plus)... De fait, le chevalier Cavaradossi laisse place à un punk colleur d'affiche, membre du NPA et d'Amnesty International. La Tosca n'est pas une diva romaine mais une chanteuse de café-concert jouissant d'une petite notoriété. Et enfin, Scarpia, petite frappe de la mafia, mais chef de la police du quartier (les flics, c'est bien connu, ce ne sont que des ripoux).

Que se passe-t-il lors de l'Acte I ? Hé bien, Angelotti arrive dans une station de métro désaffectée car elle est en travaux ('metro a flaminio'. Il a les clés d'un des locaux de repos des travailleurs, clés gracieusement données par sa soeur Attavanti, femme du grand manitou des rames de métro. Il entend quelqu'un arriver et se cache dans un local.
Le sacristain arrive. Oui, vous allez me dire, que fait-il là ? Hé bien, il vient vérifier si l'affiche qu'il a commandé, est bien terminée. Que voulez-vous ! Aujourd'hui, les églises sont désertes, il faut bien attirer la foule ! Il va prier dans un coin (l'angelus a sonné [oui, il y a un microphone dans la station]... pas le temps de remonter pour prier]). Cavaradossi arrive. Il prend les sprays et continue à peindre son affiche (oui, nous ne sommes pas dans une époque -moderne- où l'imprimante existe pour tous).
Le sacristain part. Angelotti revient (nb : le passage avec Tosca est mis sous silence, car il n'y a rien de bien particulier à dire). Cavaradossi le reconnait car il a vu sa tête dans ses petits bouquins donnés par Amnesty (d'ailleurs, il en sort un pour bien vérifier qu'il ne se trompe pas). Ils parlent. Cavaradossi comprend pourquoi Attavanti était si assidue pour venir voir les travaux [cet imbécile croyait qu'elle l'aimait] : elle lui a passé des vêtements d'ouvrier.
On entend un bruit sourd. L'alerte est donné. Il faut partir par les égouts ! (cépadrole sinon)
Scarpia arrive. Il ressemble au parrain (avec les cheveux bien collés en arrirère).
Il pose des questions etc. Tosca arrive. Le duo se déroule. Tosca part. Scarpia raconte ses envies dans le Te Deum.
Il a en fait des espions dans les chefs de métro.

Les hauts-parleurs diffusent un Te Deum à chaque arrivée du métro ?

Bien sûr, il faut donner l alerte... (oui, c est du grand n importe quoi )

Ma mise en scène du Ring... Décors, costumes : Peter Konwitschny, assisté de Michael Haneke

Das Rheingold

Wotan = patron d'une multinationale, Walhalla GmbH
Alberich = patron d'une grande entreprise, Nibelheim Inc.
l'Anneau = symbole du profit illimité
Loge = trader
Donner, Froh = actionnaires
Fricka = secrétaire de Wotan
Fasolt et Fafner = acheteurs chinois qui ont permis, par leur apports de capitaux de dresser l'entreprise
Freia = jeune, jolie et douée salariée
Erda = ex-dirigeante de l'entreprise
Mime = employé de Nibelheim Inc.
les Filles du Rhin = gardiennes de la Rheinisches Bank

Die Walküre

Hunding = patron voyou
Sieglinde et Siegmund = successeurs de Wotan dans l'entreprises, en stage sur le marché du travail, tous deux au chômage, exclus de la société.
Brünnhilde = fille de Wotan, PDG
Wotan = PDG à la retraite, mais il garde le pouvoir sur Walhalla. Cherche a avoir le plus gros parachute dorée possible
les Walkyries = employées

Siegfried

Siegfried = jeune spéculateur, pour l'instant actionnaire principal de Mime Corp., mais un jour...
Mime = a monté sa boîte miteuse de fabrication d'épées, en faillite
Wanderer = ex-PDG de Walhalla errant sur le marché du travail à la recherche d'un successeur
Alberich = clochard
Fafner = capitaliste chinois


Götterdämmerung

Hagen = conseiller spécial à Gibichung GmbH
Gunther = PDG de Gibichung GmbH
Siegfried = a pris possession de capitaux immenses, domine le marché mondiale avec sa firme Wälsung SA
Brünnhilde = femme de Siegfried
Gutrune = Secrétaire de Gunther
Waltraute = représentante de Walhalla GmbH, ou du moins ce qu'il en reste
les Nornes = analystes financiers
les Filles du Rhin = licenciées pour faute professionnelle grave
les Vassaux = actionnaires de Gibichung GmbH

à la fin, aprés l'incendie du siège social de Walhalla GmbH, on voit tomber du ciel des milliers de billets que la populace ramasse...

Rendez vous à Bayreuth...

Ca y est, il a basculé dans l'art engagé (avec la mutation politique kivabien).

Guillaume a écrit:

Fricka = secrétaire de Wotan

Excellent

DavidLeMarrec a écrit:

Ca y est, il a basculé dans l'art engagé (avec la mutation politique kivabien).

Oui, dans le genre art engagé sans détour et sans implicite, c'est pas mal effectivement. (et surtout ça n'a pas la finesse d'un Brecht...)

Tout de même, assimiler les principes du Regietheater sans en avoir franchement vu, chapeau !

J'ai tout de même souffert le Prologue du Götterdämmerung de Konwitschny.

Il me semblait qu'il y avait aussi un fil sur nos livrets d'opéras; il existe toujours?