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 Chroniques des matins pluvieux (feuilleton)

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MessageSujet: Re: Chroniques des matins pluvieux (feuilleton)   Chroniques des matins pluvieux (feuilleton) - Page 2 EmptyLun 30 Nov 2009 - 18:15

CHRONIQUES DES MATINS PLUVIEUX
CHAPITRE 29




Je me suis retourné et, en effet, il y avait un type avec une carabine caché dans les fourrés avec un gros A sur son uniforme qui nous écoutait depuis tout à l'heure. Seul Lecon s'en était jusqu'ici rendu compte. Pourquoi avait-il attendu si longtemps pour nous le dire ? Je n'en sais rien, les voies du Seigneur sont patati patata, vous savez ce qu'on dit. Toujours est-il qu'une fois découvert, le type en question s'est levé de sa cachette, sa carabine braquée sur nous, ce qui n'avait rien d'étonnant dans la mesure où nous pointer des armes dessus était visiblement devenu une sorte de nouveau loisir à la mode ces dernières quarante-huit heures. J'ai d'ailleurs ressenti une grande lassitude en le voyant faire cela. La première fois qu'on vous pointe une arme vers la calebasse, ça fait drôle, c'est certain. On en fait joyeusement dans son froc en se disant que c'est la dernière chose qu'on aura offert à l'humanité avant que de débarrasser le plancher. Mais finalement on y survit. On y survit plus souvent qu'on veut bien le croire. Entre le nombre de gens qui se font braquer par an et le nombre de morts qui en découle, on peut observer avec joie que seule une rare minorité d'assassins potentiels a réellement le cran de presser la gâchette. Un meurtre, ce sont tout de même de belles emmerdes juridiques, sans parler des remords qui vont avec. Sauf dans la police, où l'on n'a ni l'un ni l'autre. — Bref, tout cela pour vous dire qu'une fois qu'on s'est habitué au fait de voir un canon planté en direction de sa triste personne, et même si la peur ne disparaît pas totalement, la blase routinière du quotidien morne prend tout de même le dessus. Aussi n'ai-je pu m'empêcher de soupirer d'agacement tout en levant les mains, imité par mes camarades qui n'avaient pas l'air plus ravis que moi. Seule la Reine demeura immobile.

« Qui êtes vous ? (demande d'une voix un peu bégayante d'émotion le bonhomme qui nous tenait en joue)
— Mais nom d'un chien ça fait trois plombes que vous nous écoutez discuter, vous avez vraiment besoin de poser cette question ? (j'ai répondu sans chercher à dissimuler mon impatience)
— C'est vrai que pour le coup vous manquez cruellement d'à-propos, mon vieux ! (rajouta Praline avec une moue de dédain prononcée)
— Hé ho d'abord c'est moi qui suis du bon côté du fusil, hein ! Alors euh... C'est moi qui commande hein !
— Ah elle est belle l'Anarchie, je vous jure ! " C'est moi qui commande, c'est moi qui commande ! " (s'exclama Personne en imitant d'une manière burlesque la voix de notre nouvel ami) Non mais franchement... On est avec la Reine, c'est pas ça que vous cherchez, non ?
— Et qui me dit que c'est la Reine, d'abord ?
— Non mais regardez-la ! Vous le voyez bien, que c'est la Reine !
— Ça pourrait être un sosie !
— Il n'est pas très malin... (ai-je dit à la Reine en me tournant vers elle, gardant mes bras en l'air)
— J'ai dit que c'était des anarchistes, je n'ai jamais dit qu'ils étaient intelligents... (m'a t-elle répondu avec un sourire bienveillant)
— D'accord, mais entre ce mec et puis les nazis de tout à l'heure, franchement on tombe pas souvent sur des lumières...
— A quoi vous vous attendiez ? On est avec des militants, des militants armés qui plus est. Il faut être un peu con pour faire dans le militantisme, vous savez. Il faut avoir une petite part de connerie bien marquée au fond de soi pour se sentir capable d'aller risquer sa peau au service d'une idéologie, quelle qu'elle soit. Et des fois, c'est bien pratique. Pendant que les gens bien sagement intelligents se confortent dans leur lâcheté domestique, ça peut servir qu'il y ait des imbéciles prêts à en découdre pour leur permettre de profiter encore de leur petit confort. On a toujours besoin d'un plus con que soi, ne l'oubliez jamais !
— Dîtes... Je suis là, tout de même... (a marmonné avec une certaine tristesse le soldat anarchiste)
— Oui, je sais... (a repris la Reine en lui adressant un sourire condescendant) Et c'est très bien que vous soyez là. Je suis la Reine. Je ne suis pas un sosie, je peux vous le promettre. Je ne pense pas avoir un sosie où que ce soit dans le monde, d'ailleurs. Auriez-vous la gentillesse de nous conduire à votre chef, s'il-vous-plaît ? »

J'ai pouffé. La formule était tellement convenue que je ne pouvais pas réagir autrement. J'avais l'impression d'être soudainement dans un mauvais film d'aventures, face à un autochtone demeuré, et nous les bons gros colons fièrement juchés sur nos valeurs sociales, nous présentant avec dignité et demandant à rencontrer le grand patron de la tribu.

« Vous vous appelez comment ? (a encore demandé la Reine, d'une voix tellement douce, tellement emplie de gentillesse, que le type en face laissa son canon ramollir lentement vers le sol, et je sais à quoi ça vous fait penser, donc je ne m'encombrerai pas d'une comparaison évidente, ça ne ferait qu'alourdir le paragraphe)
— Je m'appelle Julien.
— Julien, c'est bien... C'est original, comme prénom... Julien, nous venons tous les quatre d'échapper aux griffes d'un groupe de nazis ainsi que d'agents des Services Secrets. Nous avons besoin de protection, et je sais que nous pouvons pour cela compter sur les vôtres. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de rencontrer votre commandant dans les plus brefs délais.
— Ben euh oui mais bon... Et si c'était un piège ?
— Mais on vous le dirait si c'était un piège, voyons ! (s'est écrié Praline)
— Oui, on n'est pas des menteurs, vous savez. (a rajouté Lecon)
— D'abord on pourrait pas baisser nos bras ? J'ai la fesse qui me démange.
— Je sais pas si c'est prudent de vous laisser faire ça...
— Ecoutez mon vieux : soit vous me laissez baisser les bras, soit vous venez vous même me gratter la fesse. C'est la gauche, au fait. La pire.
— Julien ! (a dit la Reine, coupant la parole à Personne qui avait l'air de bien s'amuser) On ne peut pas se permettre de perdre du temps comme cela. D'abord vous aller les laisser baisser les bras. Que voulez-vous qu'il arrive ? Vous avez vu les pantalons qu'ils portent, vous croyez vraiment qu'ils cachent des mitraillettes là-dedans ? Et ensuite, vous allez admettre que nous sommes dans le même camp et que vous devez nous apporter de l'aide. Vous êtes anarchiste, non ?
— Ben oui ! (a fièrement répondu Julien, en se mettant presque au garde-à-vous)
— Alors dans ce cas, vous allez gentiment faire ce que je vous dis de faire. Parce que l'avenir de ce pays en dépend. Vous savez ce qu'on fait aux anarchistes qui font échouer une guerre civile par excès de zèle ou de méfiance ?
— Euh, non...
— Moi non plus, mais il n'y a aucune raison pour que cela soit agréable. Alors, soit vous nous amenez à votre campement et vous nous présentez à votre chef, et dans ce cas je lui dirais combien vous avez été parfait, soit vous nous faites encore perdre du temps jusqu'à ce que nos poursuivants nous retrouvent et nous massacrent, et je vous assure que vous aurez un jour ou l'autre à en payer les conséquences. »

Julien a hésité. Pas très longtemps, mais ça se voyait dans son regard, les idées qui se mélangeaient, le pour et le contre, ça devait tourner dans son cerveau comme pas humain, j'ai eu l'impression que son crâne allait émettre un gros bruit de soufflerie, comme ces ordinateurs fatigués auxquels on demande de faire trop de choses à la fois. Et puis finalement il a hoché la tête et a timidement répondu à la Reine qu'il était d'accord pour nous emmener. Et qu'on pouvait baisser les bras, aussi. Ce qui fut un soulagement, autant pour Personne qui put se gratter enfin la fesse que pour moi qui commençait à avoir des fourmis. Lecon et Praline les avaient eux baissé depuis longtemps, mais on ne s'en était même pas rendu compte. Qu'est-ce qu'on devait avoir l'air con !

Julien est monté dans le camion avec nous, sa carabine sur les genoux il a indiqué à Lecon qui conduisait le chemin jusqu'au campement anarchiste. Ce n'était pas très loin. Au bout de vingt minutes à peine, nous avons distingué une espèce de lotissement bourgeois en cours de construction. Des maisons inachevées perdues au milieu d'un coin de nature qui, sans doute, voyant progresser le chantier, s'appliquait à rédiger son testament. C'est là que les Anarchistes, squatteurs par principes, s'étaient établis.



Comment va se passer la rencontre avec le chef des Anarchistes ? Et pourquoi Personne était-il venu me rendre visite au tout début de cette fabuleuse histoire dont les retournements de situation ainsi que la merveilleuse gestion des dialogues et de leur articulation narrative me laissent pantois d'admiration ? Vous le saurez peut-être, si cela vous chante et si cela me prend, dans le prochain épisode des Chroniques des matins pluvieux.
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MessageSujet: Re: Chroniques des matins pluvieux (feuilleton)   Chroniques des matins pluvieux (feuilleton) - Page 2 EmptyMar 8 Déc 2009 - 4:57

CHRONIQUES DES MATINS PLUVIEUX
CHAPITRE 30




Nous avons garé la voiture à l'ombre d'un peuplier, enfin je crois que c'était un peuplier, les arbres ce n'est pas vraiment mon rayon mais il n'y a pas de raisons que cela soit autre chose qu'un peuplier, même si dans le fond je serais incapable de faire la différence entre un peuplier et un cerisier, enfin bref nous avons garé la voiture à l'ombre d'un arbre, et quand je dis « nous » je veux surtout dire Lecon puisque c'est lui qui conduisait, mais c'est une manière de vous rappeler que nous étions encore tous ensemble à ce moment-là, enfin bref Lecon a garé la voiture avec nous dedans et lui y-compris à l'ombre d'un arbre, ce qui est logique parce que les arbres en général font de l'ombre, on n'a jamais vu quelqu'un se garer à la lumière d'un arbre, ce serait comme se réfugier à l'ombre du soleil, ça ne voudrait rien dire du tout, enfin bref ce paragraphe est complètement raté alors si vous le permettez je recommence, ce sera plus clair.

Nous avons garé la voiture à l'ombre d'un peuplier et sommes descendus. Immédiatement, je pus constater que l'organisation des Anarchistes n'était sensiblement pas la même que celle des Nazis. Autour des lotissements inachevés se promenaient d'un pas débonnaire quelques bonshommes nantis pour la plupart de lourdes barbes noires et de paupières similaires, des fusils en bandouillière et des cigarettes au bec. Personne ne semblait vraiment nous prêter attention, et encore moins le petit mioche, de dix-neuf ans tout au plus, qui était assis sur le capot d'une carcasse de bagnole et semblait être chargé de faire le guêt, un pétard énorme entre les lèvres, son torse nu révélant une maigreur osseuse et un tatouage indéfini sur l'épaule droite. En passant devant lui, Julien crut bon de lever la main en signe de paix et de lui signaler tout en nous désignant d'un vague geste de la main : « Tout va bien Francis, ils sont avec moi ! », ce à quoi Francis répondit en se contentant d'une moue déchirée et d'un grommellement rigolard. Un troupeau de sangliers anthropophages aurait pu faire son apparition dans le camp qu'il les aurait probablement accueilli avec la même aménité. C'est à peine s'il nous jeta un coup d'oeil, mais il ne manqua toutefois pas de tourner la tête une fois que nous étions passés pour observer un peu plus en détail les fesses de Praline et de la Reine. Je ne peux pas tellement le juger pour ça, je fais la même chose tout le temps. Il est des instincts que même les psychotropes ne parviennent pas à minimiser.

Cette absence totale de réaction face à notre présence se confirma donc une fois que nous fûmes intronisés au beau milieu du campement. Ces braves soldats n'avaient guère sursauté en nous voyant arrivé, ils étaient encore moins babas de nous trouver parmi eux. Les regards se faisaient vitreux, et les quelques bribes de conversation que nous pouvions entendre ne concernaient guère l'héritage philosophique du curé Meslier ou les divergences d'opinions entre Marx et Bakounine. Il était somme toute beaucoup plus question de la qualité de l'herbe que, visiblement, ces braves gens avaient fait pousser à proximité. Et de la sale manie qu'avaient pris les écureuils du coin de venir leur en chiper pendant que tout le monde pensait à autre chose, ce qui était assez courant. Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'avec une armée pareille, ce n'était pas demain la veille que les Anarchistes allaient être en mesure de gagner une guerre. Et qu'il ne fallait pas s'étonner s'ils finissaient toujours par trouver le moyen de se faire arnaquer par les Communistes.

Nous avons cheminé un temps parmi les lotissements jusqu'à ce que Julien nous demande de nous attendre et de ne pas bouger. « Je vais aller chercher le Chef. Vous allez voir, c'est quelqu'un le Chef, un vieux de la vieille, il vient de Paris. Il a une drôle de façon de parler, vous savez l'argot et tout, mais c'est vraiment un mec cool ! » Et il nous a planté là. On ne se sentait pas forcément à l'aise. Mieux qu'avec les Nazis, d'accord, mais d'abord l'odeur de weed qui régnait dans l'atmosphère commençait à me donner un peu la gerbe, et puis nous faisions tout de même un peu tache dans le décor. Au milieu de tous ces freak brothers échappés de je-ne-sais quel recueil de clichés d'extrème-droite, on avait l'air d'être les parfaits prototypes de bourgeois coincés de l'anus que l'on trouve dans les films des Marx Brothers.

Finalement le Chef est arrivé, et en effet c'était un vieux de la vieille. Il devait avoir soixante ans au minimum, c'est-à-dire deux générations de plus que le plus âgé des soldats qui naviguait sous ses ordres. Il est venu vers nous d'un pas décidé, secondé par Julien qui le suivait à la manière d'un petit chiot admiratif. Lui n'avait pas fumé. Pas bu non plus. Il était correctement rasé, et les quelques cheveux blancs qui parsemaient encore son crâne était impeccablement peignés. Sur les barricades en mai soixante-huit, on l'aurait forcément pris pour un flic en civil. Il s'est collé devant nous et son regard s'est immédiatement posé sur la Reine.

« Bon d'accord, Julien a pas menti ! (a t-il proclamé sans se présenter) La Reine c'est vous, ça ne fait aucun doute. J'aurais des moucherons dans les mirettes que je m'y tromperais pas. C'est vraiment une chance de marsouin de vous trouver là, on vous a cherché dans tous les coins de la tatane. Et vous, vous êtes qui ?
— (alors on a pris le temps de se présenter, vous savez, Lecon, Personne, Praline, moi, tout ça, et puis comment les choses s'étaient plus ou moins passé, monsieur Destoins, les Services Secrets, tout le toutim, en abrégeant au maximum pour pas endormir l'auditoire)
— Oui je vois... Alors Destoins est toujours dans le coin ? Ce bossu a tellement de chandelles dans le moteur que ça ne m'étonne pas. Des vicieux, les nazis, vous savez. Pas des mecs bien, vraiment pas. C'est de la patate que vous ayez réussi à la libérer, vous autres. On était nombreux à penser que la Reine était zigouille depuis trois calendes.
— Comme vous le voyez, je suis toujours en vie... Il va falloir que nous rejoignions la Capitale le plus vite possible, vous pensez être en mesure de nous y aider ?
— Oh ça faut voir, faut voir... Mais ça devrait pas être trop cartouche quand même. Et puis ça donnera de l'action, ici mes mecs commencent à se laisser aller, ils ont du miel dans les conduits, et cette saleté de crotaline qu'ils s'enfilent dans les sacoches ça aide pas. Mais l'idéal dans ce cas ce serait qu'on aille vite. Si les nazis sont à vos trousses, et si en plus les Services Secrets s'en mêlent, alors ça va patiner sévère. Ils vont nous retrouver plus rapidement qu'une souris à la recherche de sa carotte. Ici on était bien père peinard mais ça pouvait pas durer. Et puis ça va bien de jouer les planqués...
— Vous pensez vraiment qu'il y a des risques à rester trop longtemps ici ? (a demandé Lecon) Je demande ça parce que je commence à en avoir plein les pattes... On n'a pas arrêté depuis deux jours, je sature un peu...
— Il n'a pas tort (a rajouté Personne). Aider je veux bien, mais là ça devient pénible pour tout le monde. On s'est retrouvé par hasard dans toute cette histoire, nous. On n'est pas des soldats ou des trucs dans ce genre-là. On n'a rien demandé à personne.
— Oui... (j'ai tartiné à mon tour) Cette guerre civile à la con, on s'est retrouvés embarqués dedans avant même de savoir qu'elle avait lieu. Si vous voulez vous battre, je dis pas, c'est votre affaire, et puis vous avez certainement d'excellentes raisons, mais ce n'est pas spécialement mon mode de vie non plus.
— Et puis moi, je voudrais bien aller faire pipi. (a conclu Praline) »

Le Chef nous a inspecté de haut en bas. Ça n'avait pas l'air de tellement le choquer, tout ce qu'on venait de lui dire. Au moins, face à un anarchiste, nous nous étions sentis un peu plus libres de nous exprimer comme bon nous semblait. Il a simplement soupiré après un petit silence et nous a répondu d'une voix grave : « Ecoutez les coquetons, je vous comprends, seulement du temps on en n'a pas vraiment. Si ça ne tenait qu'à moi je vous dirais de vous poser quelque part et de vous avaler un fratas en jouant des sirènes, mais là... Si on laisse trop longtemps la purée mijoter dans la calebasse, faudra pas s'étonner ensuite si grand-mère a le baromètre qui danse la gigue, vous voyez ce que je veux dire ?
— Euh non, là en fait pas vraiment... »

Mais nous n'avons pas eu le temps d'obtenir une traduction des derniers propos du Chef. Comme le veut la coutume depuis un certain temps, un grand fracas s'est fait entendre dans les environs, bruits de moteurs enragés, cris humains en tout genre, et nous avons saisi que quelque chose de pas franchement agréable était en train d'arriver.



Quel est ce quelque chose de pas agréable qui est en train d'arriver ? Cela empêchera t-il les Anarchistes de nous venir en aide ? Saurons-nous pourquoi Personne était venu me voir à la base ? Si ma tante en avait, ferait-elle encore du vélo ? Vous le saurez peut-être, si cela vous chante et si cela me prend, en lisant le prochain épisode des Chroniques des matins pluvieux.
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