Alexis Weissenberg

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Par curiosité, j'ai acheté L'Empereur enregistré par les deux coupables.
Qu'en dire ? Ce n'est pas une mauvaise interprétation mais c'est une interprétation déroutante.
Comme d'aucuns le disent et l'écrivent, le premier ressenti est que les deux artistes ne jouent pas la même partition : Orchestre grandiose et confortable, piano modéré mais incisif...le pianiste appelle un autre chef et le chef appelle un autre pianiste !
Pas de second ressenti, cette "performance" peut être oubliée.

fomalhaut

fomalhaut a écrit:

le pianiste appelle un autre chef et le chef appelle un autre pianiste !

Et pourtant, comme je le disais plus haut et ici : https://classik.forumactif.com/t441p400-concertos-pour-piano-beethoven?highlight=beethoven , quel compagnonnage entre les deux. C'est bien que, d'une manière ou d'une autre, les deux y ont trouvé leur compte ; et je ne pense pas que Weissenberg et, moins encore Karajan à ce moment de sa carrière, étaient incapables d'intransigeance sur leurs métiers respectifs (ou, inversement, suspects de compromissions) .

bAlexb a écrit:

A propos de Weissenberg dans le sujet éponyme ::

fomalhaut a écrit:

Ceci écrit, je n'épiloguerai pas sur les concertos de Beethoven dirigés par Karajan qu'on m'a souvent déconseillé d'acheter et que je ne connais pas.

Et c'est assez injuste, en fait ; il y a clairement deux tempéraments en présence (quelque chose de tellurique et quelque chose de plus ascétique ; chacun toujours sous contrôle cependant) mais les deux ne composent pas nécessairement une alliance contre nature. Au contraire, il y a une entente qui... s'entend ; et, moi, j'entends en revanche qu'on puisse chercher autre chose dans ce corpus, mais il mérite mieux que sa réputation.
(J'ajoute que le piano est mieux traité par la prise de son que l'orchestre, assez uniforme/indifférencié, c'est vrai ; la pâte/patte de Karajan est à chercher dans la direction proprement dite, c'est à dire dans le sens qu'il donne ou cherche à donner à des concertos qu'il conçoit à la fois comme des arches largement tendues mais aussi, à mon sens, comme des construction très "ouvertes").

Intransigeance ? Compromission ? Ce sont là de bien grands mots !

Que Weissenberg et Karajan se soient mutuellement appréciés et qu'ils aient eu l'idée de collaborer et d'enregistrer, pourquoi pas.
Simplement, sur ce que j'en ai entendu, mon ressenti est que ce ne fût pas une association pertinente.
Bien sûr, j'admets bien volontiers qu'on soit d'un avis différent.

fomalhaut

fomalhaut a écrit:

Simplement, sur ce que j'en ai entendu, mon ressenti est que ce ne fût pas une association pertinente.

Non non, je t'assure ça je l'entends bien ; et d'ailleurs, je n'ai rien dit d'autre. C'est plutôt ma position consistant à apprécier notamment leur intégrale Beethoven qui est singulière, étrange .
Ce que j'essaie de m'expliquer, c'est le mécanisme (professionnel, intime ?) qui a réuni ces deux personnalités apparemment (mais du coup, seulement en apparence ?) aux antipodes l'une de l'autre ; en tout cas dans leur pratique musicale (mais peut-on sérieusement, chez l'un comme chez l'autre, disjoindre l'homme du métier ?).