Prokofiev - Opéras

Benedictus a écrit:

¹ J’en profite pour signaler que j’ai trouvé ici ce qui semble être la seule nomenclature complète de la distribution de cet enregistrement - c’est un scan du livret trilingue de sa première édition en microsillon (mais pas d’information sur le lieu et la date d’enregistrement en revanche.)

D'après mes "sources", ce pourrait-être en 1959 au Théâtre Bolchoï à Moscou.

Merci, c'est en effet ce qui m'avait paru le plus vraisemblable.
(Melodiya, ce sont quand même les champions pour les informations lacunaires.)

Benedictus a écrit:

¹ J’en profite pour signaler que j’ai trouvé ici ce qui semble être la seule nomenclature complète de la distribution de cet enregistrement - c’est un scan du livret trilingue de sa première édition en microsillon (mais pas d’information sur le lieu et la date d’enregistrement en revanche.)

Chose assez habituelle chez Melodyia : des distributions incomplètes voir fausses... et des dates tout aussi régulièrement suspectes voir totalement fausses.
Un exemple avec l'enregistrement de Rusalka de Dargomijsky qui est indiqué dater de 1971. Or :
- En 1971, Ivan Kozlovsky ne faisait plus partie de la troupe du Bolshoï et n'enregistrait plus rien depuis quinze ans.
- Eugenia Smolenskaya (rôle titre) n'est plus qu'une chanteuse secondaire en 71, plus habituée aux Larina de Eugen Onegin et Marcelline des Noces de Figaro que des grands emplois lyriques! D'ailleurs, elle chantait déjà Ortrud en 1956
- Svetlanov entre au Bolshoï en tant que chef assistant en 1955.

On peut supposer que l'enregistrement date du milieu des années 50, peut-être 1955... mais on est très loin du 1972 indiqué sur le disque Melodiya...

Et puis, dans les trucs agaçants des rééditions Melodiya: ces distributions où les prénoms des chanteurs sont remplacés par des initiales (alors qu'on peut tout à fait les trouver, ces prénoms, en cherchant un peu.)

Mise en scène nue et féroce pour cet opéra qui est plus une suite de tableaux qu'autre chose - l'intrigue est un prétexte, clairement, que Prokofiev utilise pour explorer le folklore satanique bon marché de son temps. Il sait se faire attractif et accessible, c'est un peu heavy metal seventies dans l'approche, c'est très ludique, et il n'y a pas vraiment d'émotion. Mais comment se plaindre ? Y a aussi quelque chose de chez Pierre Louys dans la manière dont la jolie Galina rudoie son amoureux... Version agréable d'une œuvre sympathique.

Prestissimo a écrit:

Version agréable d'une œuvre sympathique.

Vraiment pas le résumé que j'aurais fait! (oeuvre "sympathique" pour un truc aussi dingue...)

Ah, on ne peut pas dire que l'impact dramatique soit maximal ici. Les personnages ne sont pas assez denses et on sent trop que Prokofiev s'amuse de son sujet, même si la musique est impressionnante, mais elle l'est comme du heavy metal. La mise en scène de l'exorcisme au dernier acte est dingue, oui, mais quand on a déjà vu "Les Diables" de Ken Russell, par exemple, ça ne l'est pas tant. Je dois être blasé de ce type de sensations fortes.