votre bilan 2010/2011

Xavier a écrit:

Le fait d'être presque exclusivement intéressé par les voix et les interprètes, en premier lieu, avant la musique.

Mais ça, ça reste pour moi une formule rhétorique ! Ou une figure de style ; de cynisme.
Et d'abord parce que je pense qu'on ne peut pas aimer les voix sans aimer la musique (parce qu'une voix c'est encore, et même avant tout, de la musique) ; et inversement, d'ailleurs (pour la même raison ; parce qu'à mon sens, on n'apprécie pas une musique en elle-même, par elle-même et pour elle-même, en-dehors du son, au disque ou en concert).
Et même lorsqu'on va entendre X ou Y (je précise que ces initiales sont de pure forme et ne constituent l'abréviation d'aucun nom !) c'est encore parce qu'on le/la suppose apte à pénétrer, éclairer (illuminer, parfois) le répertoire de tel ou tel compositeur. Ainsi, je m'élève particulièrement contre la politique du Grand Théâtre de Genève (à une autre époque, j'aurais écrit "GTG" ) qui vend des récitals sur les noms seuls des chanteurs, sans indication vague de programme ; je n'ai pas renouvelé mon abonnement pour la saison prochaine (Petersen, Goerne, Pape, Meier, la belle affaire ! Ce n'est pas de la "glottophilie", c'est une autre forme de snobisme ...) !

Bon, c'était pas le débat que je voulais lancer de toute façon, c'était juste pour signifier que certains termes ou abréviations étaient un peu obscurs pour les non-initiés simplement.

Entièrement d'accord avec toi pour la dernière remarque.

Même si, Meier par exemple, on se doute que ça ne sera pas un enchaînement d'airs de Vivaldi et Haendel, on a une petite idée quand même...

Xavier a écrit:

Bon, c'était pas le débat que je voulais lancer de toute façon, c'était juste pour signifier que certains termes ou abréviations étaient un peu obscurs pour les non-initiés simplement.

Entièrement d'accord avec toi pour la dernière remarque.

Même si, Meier par exemple, on se doute que ça ne sera pas un enchaînement d'airs de Vivaldi et Haendel, on a une petite idée quand même...

C'est évident mais j'irais plus spontanément l'entendre chanter du Mahler que du Wolf, par exemple !

DavidLeMarrec a écrit:

bAlexb a écrit:

pour moi qui est imperméable aux néologismes ?

Pas qu'aux néologismes manifestement.

Je suis d'accord avec Xavier sur le côté parfois cryptique des échanges glottos (entre autres, mais en particulier), mais en l'occurrence, ça aurait considérablement alourdi la présentation si tu devais parler de Violetta-dans-La-Traviata-de-Verdi (et tu viens de parler des Vêpres dans l'autre fil).

On peut tolérer des raccourcis que tout le monde, au moins sur de forum, doit pouvoir saisir : y-a-t-il d'autres Violetta que Violetta Valéry dans le répertoire lyrique ?
Autrement je suis attaché au respect de la syntaxe, et totalement opposé au sabir de type SMS, heureusement pas utilisé par les participants du forum.

Montfort

En l'occurrence quad Alex a assoccié le nom de Ciofi au personnage de Violetta il m'a semblé évident qu'il s'agissait de La Traviata que Xavier qui n'est pas particulièrement fan de Verdi pose la question je peux le comprendre mais toi Montfort? Sinon pour répondre à ta question je ne pense pas qu'il y ait d'autres Violetta dans quelqu'opéra que ce soit

Je faisais juste remarquer (apparemment ça n'a pas encore été compris) que tout le monde n'est pas spécialiste de l'opéra et que certaines personnes pourraient ne pas savoir de quel opéra il s'agit.

Tout comme si je parle de Gurnemanz ou de Salvago, pour le néophyte, ça ne dit rien...

Montfort a écrit:

On peut tolérer des raccourcis que tout le monde, au moins sur de forum, doit pouvoir saisir : y-a-t-il d'autres Violetta que Violetta Valéry dans le répertoire lyrique ?

On ne sait jamais...
Tout comme il y a des Vêpres de d'autres compositeurs.

Xavier a écrit:

Je faisais juste remarquer (apparemment ça n'a pas encore été compris) que tout le monde n'est pas spécialiste de l'opéra et que certaines personnes pourraient ne pas savoir de quel opéra il s'agit.

Tout comme si je parle de Gurnemanz ou de Salvago, pour le néophyte, ça ne dit rien...

Montfort a écrit:

On peut tolérer des raccourcis que tout le monde, au moins sur de forum, doit pouvoir saisir : y-a-t-il d'autres Violetta que Violetta Valéry dans le répertoire lyrique ?

On ne sait jamais...
Tout comme il y a des Vêpres de d'autres compositeurs.

Bien vu : Salvago, je ne sais pas de quelle oeuvre ça vient ?

M.

Les stigmatisés (Schreker). Suffit d'aller sur google

Une oeuvre essentielle du répertoire pourtant, un des meilleurs livrets jamais écrits sur une musique fabuleuse.

Essentielle pour toi, peut-être . Perso je n'en suis pas si sûre

Tu l'as déja écoutée ?

Si on faisait le tour de tout ce que toi tu n'as pas écouté il y aurait de quoi remplir deux ou trois bouquins . Très honnêtement tu t'en balances un peu de ce que j'écoute ou pas, non?

Certes, mais pour affirmer une telle chose :

CALBO à 14h51 ce jour a écrit:

Essentielle pour toi, peut-être . Perso je n'en suis pas si sûre

reconnais qu'au moins il faut avoir fait semblant de poser au moins une oreille sur les Gezeichneten, ce que tu n'as visiblement pas fait...

Guillaume, là tu fais ton lapinou garou lourdingue . On peut demander au de te remettre ton ancienne ANC à tout hasard

Et toi tu ne réponds jamais sur le fond... j'aimerais juste que tu justifies tes propos du message de 14h51...

Dans la mesure ou ca ne m'intéresse pas plus que ca je ne vois pas l'intérêt de passer mon temps à justifier tout ce que je poste. DAVIIIIIIIIIIIIIIIIDDDDDDDDDDDDDDDDD, remets lui son ancienne ANC s'il te plait

Tu sais que je ferai éxactement ce que je veux (pour change ) ? En plus si c'est pour recommander une vieille cire, très peu pour moi, merci bien

Cette vieille cire est plus jeune que moi.

Moi, j'ai écouté et je n'ai pas accroché

Ca ne m'empêchera pas de faire ce que je veux

Allez, je me lance

Moments rares

• Abbado/Lucerne à Pleyel Mahler n°9
  
• Christie/Arts flo à Favart Lully Atys
  
• Jansons/Radio Bavaroise au TCE Chostakovitch/Mahler
  
• Kremer/Jarvi/OP à Pleyel Berg/Beethoven
  
• Fink/Wiener Philharmoniker à Orsay Mahler/Strauss
  
• Hampson/Fritz/Jordan/Jeunes Mahler au TCE Mahler
  
• Ciccolini au TCE Schumann/Listz

Excellentes soirées

• Pido/ONLyon au TCE Rossini Otello
  
• Repin/Jarvi/OP à Pleyel Chostakovitch/Dukas/Rachmaninov
  
• Repin/Berezovsky à Pleyel Prokofiev/Janacek/Ravel
  
• Magdalena Kozená au TCE Récital
  
• Masur/ONF au TCE Beethoven Fidelio
  
• Andnses/Jansons/Concertgebouw à Pleyel Rossini/Mozart/Beethoven
  
• Berezovsky à Pleyel Schubert/Rachmaninov/Medtner
  
• Chung/RadioFrance à Pleyel Dusapin/Dutilleux/Ravel
  
• Gatti/ONF au Châtelet Mahler Rückert et n°6
  
• Hampson/Rieger au TCE Récital
  
• Christie/Arts flo à Pleyel Rameau Anacréon et Pygmalion
  
• Lott/Mouriz/Johnson à Orsay Salon de Pauline Viardot
  
• Grimaud/Petrenko/Liverpool au TCE Mozart/Tchaïkovski
  
• T. Fischer/EOP au TCE Haydn/Chostakovitch
  
• Haïm/Astrée au TCE Rameau/Mondonville
  
• Agnew/Arts flo à Poissy Purcell The Indian Queen
  
• Radulovic/Slatkin/RadioFrance à Pleyel Britten/Barber/Tippett
  
• Dissonances à Favart Bartok/Strauss/Schönberg
  
• Capuçon/Jarvi/OP à Pleyel Eschaich/Dvorak/Saint-Saëns
  
• Curtis/Complesso Barroco au TCE Haendel Ariodante
  
• Lott à Favart Récital
  
• Armiliato/OOP à Bastille Verdi Otello
  
• Rhorer/Cercle au TCE Mozart Idomeneo

Bons concerts

• Inbal/RadioFrance à Pleyel Schumann/Monnet/Strauss
  
• El Bacha/Carneiro/Gulbenkian à Pleyel Beethoven/Mendelssohn/Stravinsky
  
• J. Fischer/Jurowski au TCE Webern/Chostakovitch/Beethoven
  
• Chung/RadioFrance à Pleyel Tomasi/Bruckner
  
• Gergiev/Marinsky à Pleyel Mahler n°1 et 5
  
• Jordan/OOP à Bastille Strauss Ariane à Naxos
  
• Zehetmair/Zinman/ONF au TCE Mozart/Strauss
  
• Gatti/ONF au Châtelet Mahler n°8

Sans plus

• Gergiev/Marinsky à Pleyel Malher n°8
  
• Schneider/OOP à Bastille Wagner Le Vaisseau fantôme
  
• Lugansky/Ashkenazy/Philharmonia au TCE Rachmaninov
  
• Gergiev/Marinsky à Pleyel Mahler n°4 et 6
  
• Oren/OOP à Bastille Zandonai Francesca da Rimini
  
• Christie/Jardins des voix à CdM Lully/Lambert/Charpentier

Vraies déceptions

• Sokhiev/Capitole à Pleyel Rachmaninov/Moussorgsky
  
• Haïm/Astrée à Garnier Haendel Giulio Cesare
  
• Prêtre/OOP à Pleyel Brahms/Poulenc/Ravel
  
• Sokhiev/Capitole à Pleyel Saint-Saëns Samson et Dalila

Encore à voir

• Albrecht/Strasbourg à Pleyel Schönberg Gurre Lieder
  
• Christie/Arts flo à Versailles Lully Atys (c'est plus de l'amour, c'est de la rage)

Mes ratages, mes regrets (j'aurais du y aller)

• Rousset/Talents Lully Bellérophon
  
• Petrenko/OOP Tchaikovski Eugène Onéguine
  
• Eschenbach/OOP Hindemith Mathis le peintre
  
• Radu Lupu
  
• Nelson Freire
  
• Esa-Pekka Salonen
  
• Les Noces d'Ozawa annulée…
  
• Le Freischutz de Gardiner
  

Bien sûr, j'ai fait ça rapido et je suis susceptible d'avoir des remords sur certains classements…

Airain a écrit:

Mes ratages, mes regrets
[list][*]Rousset/Talents Lully Bellérophon
[*]Eschenbach/OOP Hindemith Mathis le peintre

Pourquoi donc ?

Parce que je n'y suis pas allé…

Ah, d'accord, j'avais du mal à croire que tu les classes dans les ratages...

Effectivement, c'est pas très clair comme énoncé

Bon j'ai été à plus de 30 concerts, pour ma première saison, c'est pas si mal, mais je ne vais pas tout rapporter ici.


Ma meilleure soirée : Jarvi/Orchestre de la résidence de la haye : 5e symphonie de Mahler.

Excellentes soirées :

- Lise de la Salle avec un répertoire de Liszt.
- Dans les concerts de la saison de l'ONPL : Dvorak, symphonie n°9 (Axelrod), Brahms, Symphonie n°4 (id.), Schumann Symphonie n°3 (id.), Beethoven, Symphonie 6 (id.)

Bonnes soirées :

- Dimitri Liss/Philharmonique de l'Oural : Brahms, Symhonie n°1

- Van Beek/orchestre de picardie : Strauss, le bourgeois gentilhomme
- Makhtin/Ghindin : Brahms, Sonates pour violon & piano 1 et 2
- Saison ONPL : Mendelssohn, symphonie n°5 (P. Rophé)

Soirées sans plus :

- Tchitchinizade/Engerer/Sinfonia Varsovia : Brahms, concerto pour piano 1
- Saison ONPL : Lizst, concerto pour piano n°2 (Stockhammer)

Vagues souvenirs d'agacement :

- Corboz/Sinfonia Varsovia : Brahms, Requiem Allemand (un massacre en fait)
- Soirée "Mozart" de l'ONPL avec Axelrod à la baguette (Symphonie 25, requiem, Sérénade pour vents k 361)
- Saison ONPL : Penderecki, Concerto Winterreise (Par le compositeur), Penderecki, sinfonetta 1 et concerto grosso pour trois violoncelles (Michal Dworzynski), Berlioz, l'enfance du christ (Axelrod)

Encore à venir :

- Axelrod/onpl : Beethoven, 9e symphonie.


Bon j'ai pas tout mis, j'ai un peu la flemme, surtout pour les soirées avec beaucoup de musique de chambre, mais dans l'ensemble je suis plutôt satisfait.
A faire en 2012 : aller voir un grand orchestre sur Paris, du genre Londres ou Berlin.

Etant donné que les critiques du Crépuscule sont médiocres et qu'il risque de ne pas bouleverser mon appréciation globale et de ma saison et du Ring parisien, je me risque à un bilan de ce qui constitue pour l'instant ma meilleure saison musicale.

Cette saison s'est d'ailleurs déroulée en crescendo pour terminer par deux feux d'artifices gigantesques, qui resteront longtemps dans ma mémoire. Mais commençons par les déceptions.

Déception - relative - pour Siegfried (22 mars) à Paris, la mise en scène est fort inégale (d'indigne à intéressant), Kerl peine à passer l'orchestre et Dalayman se réveille en quasi-méforme. Des satisfactions pourtant : l'orchestre ne cesse de gagner en beauté, Uusitalo souverain, des seconds rôles très bons.

Peut-être aurai-je à mettre dans cette catégorie le Crépuscule parisien de demain, dont la mise en scène fait l'unanimité - contre elle.

Ariadne auf Naxos (22 décembre), à l'ONP encore, fut une soirée mitigée (j'en attendais plus) mais tout de même de bonne qualité. J'ai du mal à évaluer la qualité globale, parce que c'est une oeuvre pour laquelle je suis difficile, d'où mon insatisfaction à l'égard de la mise en scène de la deuxième partie, de Merbeth, de Vinke en Bacchus. Sauvons tout de même un fort beau Prologue avec Sophie Koch et la Zerbinetta étourdissante de Jane Archibald.

Le Triptyque parisien (octobre) fut une très belle soirée, avec une mise en scène raffinée de Ronconi, un Juan Pons qui sait faire oublier ses faiblesses vocales, une distribution vocale très satisfaisante et bien sûr la joie de voir enfin ce Trittico.

Excellent Mathis der Maler (22 novembre) parisien, excellente mise en scène, Goerne égal à lui-même, les femmes superbes, McAllister surprend de façon très favorable, l'orchestre et la direction sont de haute volée. L'oeuvre a ses fulgurances, mais aussi ses longueurs.

Enfin, j'en arrive aux deux soirées paroxystiques en permanence de la saison. Escapade à Bruxelles pour voir les Huguenots de Meyerbeer (14 juin), je crois que j'ai déja souligné la réussite éclatante d'une distribution, d'un metteur en scène et d'un chef d'orchestre qui ont fait revivre cet opéra et définitivement marqué leur empreinte dans l'histoire meyerbeerienne, orientant les mentalités d'une critique chantant les louanges de Meyerbeer et des spectateurs vers une "Meyerbeer-Renaissance" possible, à suivre. Le rendez-vous est pris pour mars 2012 à Strasbourg avec Gregory Kunde et Mireille Delunsch, et pour Robert-le-Diable à Covent Garden mis en scène par Pelly avec - a priori - Damrau, voire Florez.

Peut-être une réussite encore plus complète que ces Huguenots, puisque ce spectacle m'a maintenu en transe pendant toute une semaine, et qu'il a certainement eu les mêmes effets sur beaucoup de gens, Atys du grand LULLY (15 mai) dont tout a déja été souligné. J'ajouterai simplement que plus je revois la vidéo et plus j'écoute la bande radio, plus je trouve que c'est génial.


Bilan :

1. Atys
2. Les Huguenots

loin devant

3. Mathis der Maler
4. Il Trittico
5. Ariadne auf Naxos
6. Siegfried

Chanteurs :

Meilleurs artistes lyrique 2010-2011 :
Stéphanie d'Oustrac (Cybèle)
John Osborn (Raoul de Nangis)
Bernard Richter (Atys)

Voilà pour la sainte trinité. Détaillons :


Meilleure soprano colorature :
Henriette Bonde-Hansen (Marguerite de Valois)

Meilleure soprano lyrique "jugendlich" :
Melanie Diener (Ursula)

Meilleure mezzo-soprano :
Blandine Staskiewicz (Urbain)

Meilleur ténor :
Bernard Richter (Atys)

et

John Osborn (Raoul de Nangis)

Meilleur baryton :
Jean-François Lapointe (Nevers)

et

Matthias Goerne (Mathis)

Meilleur baryton-basse :
Juha Uusitalo (Wanderer)

Meilleure basse :
François Lis (Marcel)


Orchestre :

Bravo à l'orchestre de l'ONP, qui a su assurer dans toutes les soirées où je les vu un excellent niveau.
Distinguons aussi les Arts Florissants, évidemment.

Côté chefs, dirigeant 4 soirées de cette année, une place doit être faite à Philippe Jordan, qui, alors que son Or du Rhin était en dents de scie, a su émerveiller.

Mise en scène :

Trois mots : Jean-Marie Villégier.

Ainsi que Olivier Py, artisan de Mathis et des Huguenots. Et Luca Ronconi également.

Carton rouge à Gunter Krämer qui n'a pas su mettre en scène de manière intéressante l'oeuvre la plus complexe et riche en sens de l'histoire de l'opéra.

Guillaume a écrit:

Etant donné que les critiques du Crépuscule sont médiocres et qu'il risque de ne pas bouleverser mon appréciation globale et de ma saison et du Ring parisien

Tu as tort, c'était remarquable. (musicalement bien sûr)

Je croyais avoir vu le pire avec Hidraot, mais je crois bien que Guillaume est pire qu'elle en fin de compte

Xavier a écrit:

Guillaume a écrit:

Etant donné que les critiques du Crépuscule sont médiocres et qu'il risque de ne pas bouleverser mon appréciation globale et de ma saison et du Ring parisien

Tu as tort, c'était remarquable. (musicalement bien sûr)

Peut-être, mais il paraît que la mise en scène est plus catastrophique que jamais... or la mise en scène est capitale, et à part Walküre, ce Ring parisien a été fort médiocre de ce point de vue là, même si musicalement, Rheingold était assez bon, Walküre très brillante, Siegfried très bon.
Pour justifier le classement de Siegfried dans la catégorie "déceptions", disons que j'attendais une vraie mise en scène, une vision cohérente, pas un patchwork.

Guillaume a écrit:

la mise en scène est capitale, et à part Walküre, ce Ring parisien a été fort médiocre de ce point de vue là

C'est la seule journée que je suis allé voir à Bastille et ce que j'ai vu ne m'a pas donné le courage d'aller voir les autres…

La saison parisienne etait globalement tres mediocre, surtout en termes des creations artistiques. La comparaison avec les dernieres 5 annees demontre un declin artistique desolant; le lyrique a Paris est desormais reduit a une serie des "stars" qui viennent chanter leur numeros, sans que ca apporte quoi que ca soit a l'oeuvre qu'ils chantent ou a l'art lyrique en general.

Dans un volume immense de l'offre musicale a Paris il y a evidemment eu quelques evenements tres reussis aussi (tres peu de creations, ne l'oublions pas!)
Donc, au lieu de faire une longue sh*t-liste des daubes parisiennes en 2011-2012, je vais positiver et mentionner ce que je pense etait bien (me focalise sur Paris.)


Top 3 - nouveaux spectacles:

(1) Idomeneo par Rhorer et Braunschweig: Monte avec une delicatesse rare, ce spectacle est d'un gout tout a fait oppose au triangle des stars de l'Opera de Paris (DelMonaco-Ronconi-Deflo), et je me rejouis que ca existe a cette ville envahis par les impostures culturelles. Cet opera a ete joue par un orchestre magnifique, un chef superbe, et des chanteurs impeccables (sauf peut-etre Elettra) dans une salle de taille --on dirait-- sur mesure pour le repertoire mozartien

(2) Siegfried par Jordan et Kraemer: des 4 operas de ce Ring, celui ci est sans doute globalement le plus reussi. Jordan a finalement reussi a se sortir de cette mollesse par laquelle il a dirige le Ring et l'orchestre enfin montrait ses vraies couleurs. La comedie ironique que Kraemer a mise sur scene marchait tres bien et le lien avec les 2 opera precedents etait tres bien etabli; le contexte historique bien souligne. Meme si Torsten Kerl n'est pas une grande voix, son Siegfried etait musicalement tres beau, mais le grand gagnant etait le phenomenal Ablinger-Sperrhacke.

(3) Giulio Cesare par Pelly et Haim: une production tres intelligente qui fait un lien astucieux entre le temps de Cesare et Cleopatre, le temps de Handel, et nous meme aujourd'hui. A la fois ca touche notre rapport avec l'histoire et la question "Qu'est-ce que nous apportent les musees et l'art ancien!?", et le lien entre l'Egypte d'autrefois et celui d'aujourd'hui. Dessay magnifique a la premiere, ainsi que Zazzo et Dumaux, mais c'etait surtout Isabel Leonard qui a seduit tout le monde.



Top 3 - Reprises:

(1) Kata Kabanova par Marthaler et Netopil: on ne se lasse jamais de cette oeuvre qui a permis a Marthaler de montrer son vrai genie. Tous ces gens qui ont du mal a surmonter l'echelle sociale et vivre la vie dont ils revent, emprisones dans les regles sociales rigide -- souffrance eternelle des hommes et des femmes du 19e et du 20e siecle, mais c'est ici ou ca c'est peut-etre le plus subtilement decrit. Denoke, Briscein, Silvasti, Henschel... fantastiques, et Netopil --apres son inoubliable Rusalka-- devient un de mes chefs preferes.


(2) Eugene Onegin par Decker et Petrenko: ce serait un spectacle bof-boff s'il n'y avait pas cet etonnant Vassily Petrenko. J'ai entendu cet opera au moins 20 fois dans ma vie (et dans au moins une 10ne de productions sceniques), et l'entendre avec une lecture completement renovee, c'etait plus que genial. En sachant qu'il n'avait pas tres long temps pour repeter avec l'orchestre, ce qu'il a reussi a tirer comme son c'etait tout simplement extraordinaire.

(3) je ne voudrais pas mettre le 3e car les (1) et (2) etaient tellement au dessus du reste. Sinon on pourrait evoquer Le vaisseau fantome avec des fantastiques KF. Vogt et A.Pieczonka



Top 3 - Opera en concert:

(1) Parsifal - Nagano au TCE: on en a deja beaucoup parle. C'est sans doute un des meilleurs concerts a Paris de ces derniers 4-5 ans. Tous mes chanteurs favoris (sauf Schukoff) y chantaient et meme Schukoff impressionnait. Tout, tout, tout allait bien!

(2) Ariodante - Curtis au TCE: malgre l'orchestre un peu bancal, les chanteurs ont fait vivre cet opera d'une maniere etonnante qu'on ne s'apercevait jamais que "c'est du baroque et que c'est monotone" -- c'etait tout le contraire.

(3) Requiem de Verdi - Gatti a Chatelet: je classe ca en opera aussi. Un grand moment avec un cast de reves: Gubanova, Stoyanova, Meli, Zeppenfeld, et Gatti qui a un talent special pour Verdi. Son Verdi sonne differemment que chez les autres -- Gatti ici confirme etre un vrai artiste.
OK, si on ne qualifie pas ce Requiem un opera, alors ce serait Otello au TCE (Harding) surtout a cause de la phenomenale Anja Harteros et immense Franco Vassallo.



Top 3 - Concerts:*

(1) Die schöne Müllerin par Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch au TCE

(2) 9e de Mahler par Lucerne Festival Orchestra a Pleyel sous Abbado: c'etait un des rares moments de grace absolue, malheureusement gache par ces 2 minutes de silence lamentable imposes par Claudio.

(3) Bartok + Rachmaninoff par Yefim Bronfman et les Staatskapelle de Berlin, sous Barenboim.
Ici je dois mettre un "3bis" pour l'ONF sous David Afkham au TCE qui ont livre une fantastique 10e de Shostakovich.


*) Attendons encore les Gurre Lieder ce soir a Pleyel.

fliegender a écrit:

Top 3 - nouveaux spectacles:

(1) Idomeneo par Rhorer et Braunschweig: Monte avec une delicatesse rare, ce spectacle est d'un gout tout a fait oppose au triangle des stars de l'Opera de Paris (DelMonaco-Ronconi-Deflo), et je me rejouis que ca existe a cette ville envahis par les impostures culturelles. Cet opera a ete joue par un orchestre magnifique, un chef superbe, et des chanteurs impeccables (sauf peut-etre Elettra) dans une salle de taille --on dirait-- sur mesure pour le repertoire mozartien.

Contente que cet Idoménée t'aie plu. A part la mise en scène qui ne m'a pas convaincue, vocalement par contre

fliegender a écrit:

une serie des "stars" qui viennent chanter leur numeros, sans que ca apporte quoi que ca soit a l'oeuvre qu'ils chantent ou a l'art lyrique en general.

N'est-il pas hasardeux d'avancer cet argument quand dans ta liste de tes moments préférés de la saison, les stars se bousculent ? Sophie Karthäuser, Richard Croft, Ludovic Tézier, Nikolai Schukoff, Joyce DiDonato, Marie Nicole Lemieux, Adrianne Pieczonka, Klaus Florian Vogt, Natalie Dessay, sans parler d'Abbado, de Barenboim et de Kaufmann… J'ai eu la chance de voir la plupart des spectacles dont tu parles et j'étais ravi (moi aussi) qu'ils soient aussi bien distribués.

Oui j'avais dit que j'adorais cet Idomeneo. Voici un exemple ou les stars ne sont pas la pour jouer des stars.

Airain: j'ai dit pourquoi des spectacles mentionnes m'etaient speciaux. Les stars peuvent sortir leur meilleur au concert (s'ils valent qqchose).
Je n'ai pas mentionne Tezier (il etait en dessous de son beau niveau en Onegin), et depuis quand est Sophie Karthauser une star? Ou Schukoff? E Vogt est peu connu en France...

Barenboim est venu avec SON orchestre et c'etait magnifique. Abbado aussi! Ce n'est pas comme quand Muti vient pour diriger l'ONF pour une soiree au TCE.

Si tu veux des exemples des listes des stars venus pour attirer des gens aller a l'opera pour voir des spectacles souvent rates, cherches dans ceux que je n'ai pas mentionne.

Opera en France (hors Paris):

Ici j'ai beaucoup plus du mal a departager et donc --sans ordre particulier-- je mentionnerai 5 spectacles que je pense je n'oublierai pas:

• Gotterdammerung a l'ONR Strasbourg (McVicar et Letonja): ca c'etait un coup de foudre dans tous les sens du terme. Tout, mais TOUT, etait reunni pour une soiree de Wagner inoubliable. Je ne pense pas que si on le refaisait que ce aurait ete aussi extraordinaire (c'etait la premiere et on avait le sentiment d'ouvrir une boite magique). Les chanteurs ne sont pas les plus grandes stars au monde (hormis peut-etre Lance) mais c'etait incroyablement bien chante, et le chef Letonja confirme son statut du meilleur chef au monde parmi ceux qui ne veulent pas etre une star. McVicar a son tour fait un spectacle classique avec quelques idees tres bien inserees pour resonner avec le monde globalise dans lequel on vit aujourd'hui. Mais quelle direction !
  
• Turandot a Dijon (Aznar et Kawka) est certainement un des meilleurs spectacles sceniques que j'ai jamais vu en France. C'etait un peu trop spectaculaire peut-etre, mais le nombre d'idees qu'il y avait dans ces 95 minutes, c'etait completement bluffant. Ferruccio Busoni est un compositeur fabuleux et avec des chanteurs fascinants de facilite, ca donnait une sorte de l'ivresse a la sortie de ce theatre aussi surprennant que le spectacle.
  
• Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny a Toulouse (Pelly et Volkov): peut-etre le meilleur Pelly a ce jour et avec un chef dont il faut bien retenir le nom. Un spectacle intelligent, qui vole en permanence, avec plein de details pour bien souligner le ton sarcastique et satirique de Brecht. Schukoff extraordinaire dans le cast fantastique qui contennait Chris Merritt et Marjana Lipovsek
  
• Elisir d'Amore a Lille (Brunel et Allemandi): A une heure de Paris et des productions catastrophiques de belcanto (Italiana, La donna del lago, Barbiere) ce repertoire trouve son vrai support theatral dans le spectacle concu et produit par le vrai talent des regisseurs francais -- Richard Brunel (jeune et tout le contraire de Benjamin Lazar). Un spectacle d'une intelligence et drolerie plus humanisee que ce que l'on trouve dans la celebre production de Pelly. De plus on a eu le luxe d'avoir Olga Peretyatko en Adina, decidement geniale (elle aussi elle sonne 1000 fois mieux dans une salle que sur les enregistrements)
  
• Tristan und Isolde a Lyon (Olle et Petrenko): On a enfin qqn qui peut faire aussi bien que Barenboim dans cet opera - oui c'est Kirill Petrenko. Un spectacle qui progresse delicieusement, avec Forbis comme on ne l'a jamais vu avant, et une Petersen superbe. Mais ce que l'orchestre a reussi a faire sous Mr. Petrenko c'etait un de ces moments qu'on retient a jamais. Il y aura une rediff sur France Mu -- ne ratez pas ca (bien que la profondeur de l'orchestre ne peut pas etre enregistree, c'est tout de meme une belle approximation de ce qu'on entendait dans la salle)
  

Voila voila...

fliegender a écrit:

(2) 9e de Mahler par Lucerne Festival Orchestra a Pleyel sous Abbado: c'etait un des rares moments de grace absolue, malheureusement gache par ces 2 minutes de silence lamentable imposes par Claudio.

Pourquoi ? Que s'est-il passé ?

Sur Sophie Karthäuser, Nikolai Schukoff ou Klaus Florian Vogt, je te trouve bien sévère, ils font au même titre que d'autres partie des gens qui "amènent" du monde sur une production je pense.

fliegender a écrit:

Si tu veux des exemples des listes des stars venus pour attirer des gens aller a l'opera pour voir des spectacles souvent rates, cherches dans ceux que je n'ai pas mentionne.

J'ai malheureusement quelques idées en tête qui ne feraient pas plaisir à tout le monde
J'en vois même un dans ta liste : le Giulio Cesare (j'étais à la deuxième).

Hippolyte a écrit:

fliegender a écrit:

(2) 9e de Mahler par Lucerne Festival Orchestra a Pleyel sous Abbado: c'etait un des rares moments de grace absolue, malheureusement gache par ces 2 minutes de silence lamentable imposes par Claudio.

Pourquoi ? Que s'est-il passé ?

Comme à Lucerne (avec les lumières qui baissent pendant le dernier mouvement), Abbado a tenu la salle au silence à la fin du concert. On aime ou on aime pas. J'avoue apprécier

Airain a écrit:

Sur Sophie Karthäuser, Nikolai Schukoff ou Klaus Florian Vogt, je te trouve bien sévère, ils font au même titre que d'autres partie des gens qui "amènent" du monde sur une production je pense.

fliegender a écrit:

Si tu veux des exemples des listes des stars venus pour attirer des gens aller a l'opera pour voir des spectacles souvent rates, cherches dans ceux que je n'ai pas mentionne.

J'ai malheureusement quelques idées en tête qui ne feraient pas plaisir à tout le monde
J'en vois même un dans ta liste : le Giulio Cesare (j'étais à la deuxième).

Mais il n'a rien dit contre elle justement . C est Coku qui a déçu fliegender et pas mal de monde d'ailleurs

calbo a écrit:

Airain a écrit:

Sur Sophie Karthäuser, Nikolai Schukoff ou Klaus Florian Vogt, je te trouve bien sévère, ils font au même titre que d'autres partie des gens qui "amènent" du monde sur une production je pense.

Mais il n'a rien dit contre elle justement . C est Coku qui a déçu fliegender et pas mal de monde d'ailleurs

Sévère sur qui est une star et qui ne l'est pas. J'ai bien compris qu'il les avait apprécié (même Schukoff )

@calbo

fliegender a écrit:

et depuis quand est Sophie Karthauser une star? Ou Schukoff? E Vogt est peu connu en France...

Nous ne parlions pas de leurs qualités vocales en l'occurrence

Je ne pense pas que fliengender l'ai dit dans ce sens là. J'ai plutôt compris qu'elle méritait d'être mieux reconnue, me trompe-je?

Notre ami Fliegy mériterait le prix de l'humour involontaire :
Trouver intelligent un spectacle aussi paresseux et insignifiant que le Giulio Cesare de Pelly, il faut oser....
Quand au deux minutes de silence à la fin de la IX de Mahler, bien entendu, Abbado n'a rien "imposé", c'était simplement le recueillement de la salle, touchée par la beauté de l'adagio final.... Cela a été le cas à plusieurs reprises à Lucerne pour ses concerts Mahler des années précédentes.

Montfort

Oui oui ce Giulio Cesare etait tres bien concu et tres bien reflechi! Qu'on peut ne pas etre sensible a ce genre de lectures et preferer voir une re-iteration de Richard Burton et Elizabeth Taylor... c'est aussi une possibilite (qui ne me plait pas personnellement.)

Quant a Abbado, bien sur que si, qu'il a impose les 2 minutes en tenant sa main droite en haut. On avait du coup l'impression d'avoir assiste a un enterrement. C'etait a la fois pretentieux et redondant. Qu'il le fasse ailleurs ne signifie pas que c'est juste. On est au concert et non pas a un seminaire spirituel pretentieux...

Sinon, Airian, meme si j'aurais voulu que Karthauser et Vogt soient consideres comme stars, en realite ils ne le sont pas. Schukoff n'est pas vraiment ma tasse de the, j'apprecie ce qu'il fait, mais il n'est pas une star non plus. Son nom n'attire pas du public.

Ressembler des stars pour ne faire rien d'artistique avec, ca on en a tout le temps. Pour ne pas ouvrir des sujets qui fachent, je mentionnerais seulement l'exemple le plus caricatural qu'il soit, celui de La donna del lago -- une daube du siecle.

La production "40 ans des noces de Figaro" a Bastille aussi etait d'une indigence extreme pour un theatre qui aurait du avoir l'ambition de creer les tendences lyriques en Europe; Da Rimini avec Alagna. Ou des reprises: Luisa Miller (qui m'avait presque completement degoute de l'opera malgre les somptueux Stoyanova et Alvarez), La Fiancee Vendue avec Beczala, Otello avec Fleming (que j'ai peur d'aller voir, craignant un coup similaire a celui que j'ai subi apres Luisa Miller). Et ainsi de suite... pour arriver a ce Postino avec Domingo.

Mais, parlons de ce qu'il y avait du bon quand meme !

fliegender a écrit:

Quant a Abbado, bien sur que si, qu'il a impose les 2 minutes en tenant sa main droite en haut. On avait du coup l'impression d'avoir assiste a un enterrement. C'etait a la fois pretentieux et redondant. Qu'il le fasse ailleurs ne signifie pas que c'est juste. On est au concert et non pas a un seminaire spirituel pretentieux...

C'est juste que pour lui, le silence fait partie intégrente de la musique! Personnellement, je suis client de ce silence lourd de sens à la fin d'une oeuvre! Et j'aimerai tellement que le public d'opéra soit tout autant respectueux dans des oeuvres telles que Tristan par exemple!

C'est la même chose pour moi.

fliegender a écrit:

Oui oui ce Giulio Cesare etait tres bien concu et tres bien reflechi! Qu'on peut ne pas etre sensible a ce genre de lectures et preferer voir une re-iteration de Richard Burton et Elizabeth Taylor... c'est aussi une possibilite (qui ne me plait pas personnellement.)

Un "Burton et Taylor" ne m'aurait probablement pas fait plaisir à voir (quoique, bien réalisé et avec une bonne direction d'acteur…) et j'aime le travail de Pelly dans les productions que j'ai pu voir, mais là, je me range au côté de Monfort.
Pelly a effectivement eu une excellente idée que tu résumes très bien Flieg (je peux t'appeler Flieg ? ), mais je trouve qu'elle ne tient pas la route sur les quatre heures de Giulio. Ou alors il aurait fallu l'accompagner d'une vraie direction d'acteurs, ce qu'il n'a pas fait à mon sens. Faire grimper Dessay, toujours plus haut, sur tous les éléments de décors ne me suffit pas, j'avoue. Faire gesticuler les sujets avec des colonnes à roulettes dans une chorégraphie forcément très limitée pendant le Piangero m'énerve même. Le sable envahit la réserve du musée au II, belle idée encore. Mais ensuite, plus rien. La même réserve transformée en souk au III, pourquoi pas. Mais il s'arrête là. Je pense, enfin, que dans un spectacle où beaucoup de solistes étaient limite-limite (Dessay pas la peine d'en rajouter, Zazzo pour qui Garnier reste une grande salle, Berg fatigué… et je dis ça alors que j'aime ces artistes), que dans un spectacle où musicalement ça n'allait pas de soi, la mise en scène handicapait encore les chanteurs et perturbait l'écoute ou l'attention.

fliegender a écrit:

Quant a Abbado, bien sur que si, qu'il a impose les 2 minutes en tenant sa main droite en haut. On avait du coup l'impression d'avoir assiste a un enterrement. C'etait a la fois pretentieux et redondant. Qu'il le fasse ailleurs ne signifie pas que c'est juste. On est au concert et non pas a un seminaire spirituel pretentieux...

On aime, on aime pas, peu importe. Ce qui me surprend (parce que je ne te connais pas probablement), c'est que ce silence t'ait autant énervé visiblement et que cela ne t'ait pas gâché la soirée. J'imagine bien quelle type de colère tu as pu ressentir, mais quand j'ai ce genre d'énervement, je balance l'eau du bain, le bébé et le canard en plastique jaune…

fliegender a écrit:

je mentionnerais seulement l'exemple le plus caricatural qu'il soit, celui de La donna del lago -- une daube du siecle.

Juste pour l'anecdote, pendant la production de La Donna, DiDonato a donné un récital -magique- au TCE. En bis, elle annonce "Fra il padre, e fra l'amante" "pour ceux qui n'ont pas pu aller à l'opéra", explique-t-elle. Puis rentrant la tête dans les épaules, les bras le long du corps, immobile et droite comme un i, elle ajoute, hilare : "avec la même mise en scène !" Eclats de rire général.

Quant aux Noces, je signe la pétition avec toi quand tu veux