Playlist (39)

Wolferl a écrit:

Pardon, je crois que c'est Solti II, le live avec Pavarotti et Te Kanawa.

Pavarotti a une voix tellement reconnaissable que l'on ne peut pas se tromper. C'est un rôle qu'il n'a chanté qu'à cette occasion et c'est anecdotique dans sa carrière en tout cas. On est au début des années 1990 et le Pavarotti de cette époque est plus aléatoire sur le plan de la pure beauté du chant. Par ailleurs, je pense qu'il n'a que cela à offrir dans un rôle qui nécessite une bête de scène normalement ou en tout cas un chanteur capable de rendre les tourments de cet homme qui est très passionné, très violent aussi mais également touchant. Il me semble que je n'ai entendu que le duo d'amour. Te Kanawa, cela passe relativement bien dans Mozart bien que ce ne soit pas toujours très incarné mais pas forcément énormément dans le reste. C'est une chanteuse que j'ai tendance à trouver fadasse et qui a une voix beaucoup moins belle que celle de Renée Fleming qui est un peu son héritière pour Mozart et Strauss avec une technique de vocalisation autrement plus affutée, quoi qu'on ne puisse plus en dire autant désormais quand on a entendu son Armida du Met de l'an dernier.

Oui, j'ai choisi cette version faute de mieux, parce qu'en général l'équation Solti+Pavarotti+Te Kanawa me ferait fuir, attendant quelque chose de très froid et désincarné...

Mais je dois avouer qu'ici, grâce sans doute au fait que ce soit un live (issu d'une version de concert), c'est vraiment bien. Je n'ai pas de point de comparaison pour cet opéra, mais Pavarotti est très engagé, il donne moins l'impression de s'écouter joliment chanter, contrairement à d'habitude. Surprenant de sa part, mais une vraie réussite. Ah oui il faut aussi noter l'excellent Iago de Nucci !
Te Kanawa en revanche c'est toujours aussi plat dramatiquement, à tel point que j'ai passé une partie de début du dernier acte que je trouvais mortel...
Et la direction de Solti, ma foi, elle avait l'air très bien, claire et efficace.

Pavarotti y est plus engagé que d'habitude c'est vrai.
Cependant je trouve que le rôle est bien plus poignant avec une ténor dramatique. Pavarotti fait ce qu'il y a de mieux à faire avec une voix lyrique comme la sienne.
Evidemment je te conseille Domingo en 1° lieue, et Vickers ensuite. Evite les autres, qui trop souvent se contente de vociférer.
Nucci c'est le meilleur Iago que j'ai entendu. Il n'en fait pas des tonnes, mais tout l'apsect venimeux et fantomatique de Iago est là.
Par contre le début du 4° acte, je te conseille de réécouter c'est un des sommets de de l'oeuvre. (je me souvient plus de ce qu'en fait Te Kanawa dans cette version) : la chanson du saule, et l'Ave Maria, qui contrastent de façon très efficace avec la fin très agitée et bruyante du 3° acte. La tension ne baisse en fait pas vraiment, car on sait bien que c'est littéralement sa dernière prière.

Je copie dans le topic consacré à Otello.

Et puis pour trouver une vraie Desdémone, je crois que tu sais quoi écouter :

Jacques Duphly: Premier Livre de pièces de clavecin. Yannick Le Gaillard est un très grand claveciniste. Son intégrale Forqueray vaut également le détour!

Il y a un topic pour parler de la discographie d'Otello Guillaume. Honnêtement, tu ne connais pas assez de Desdemona à mon avis pour dire que Rysanek est la meilleure. Je précise que j'ai vu le smiley.

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Il y a un topic pour parler de la discographie d'Otello Guillaume. Honnêtement, tu ne connais pas assez de Desdemona à mon avis pour dire que Rysanek est la meilleure. Je précise que j'ai vu le smiley.

De toute manière une bonne Desdémone est une Desdémone morte.

Je suis bien d'accord !

Et moi qui remonte le sujet pour chercher où Otello a dit ça



Sinon, ben toujours dans les Huguenots... prière de Marcel du III... que c'est beau, prophétique...

David trouve la prière de Marcel "plate"... je lui ai déja crié dessus, tu peux le faire aussi. Par contre, à juste titre, il adore les nouveaux passages du final du III.

C'est bien, tu découvres que David, ben il peut avoir super mauvais goût (la preuve, il aime pas Sapho par exemple! )

piano + piano + ring modulator =

Campra : motets pour Notre-Dame de paris
Boismortier : Don Quichotte chez la duchesse
Delalande : cantique quatrième
Delalande : grands motets

Polyeucte a écrit:

Et moi qui remonte le sujet pour chercher où Otello a dit ça

Je l'ai fait aussi alors qu'il n'aurait jamais dit cela. J'ai honte.

Polyeucte a écrit:

C'est bien, tu découvres que David, ben il peut avoir super mauvais goût (la preuve, il aime pas Sapho par exemple! )

Ni Le Cid

Francesco a écrit:

Ni Le Cid

Et il dit du mal de Leontyne Price aussi

Spoiler:

Polyeucte a écrit:

Francesco a écrit:

Ni Le Cid

Et il dit du mal de Leontyne Price aussi

Spoiler:

Mais j'aime beaucoup Margaret Price !

Très belle version : inspirée et dynamique malgré une prise de son un peu décevante.

La prise de son décevante, l'est à quel niveau exactement?

Campra : grands motets, Christie

Sergei Bortkiewicz: Préludes, Études, Élégie. Par le grand Cyprien Katsaris.

Alexei Nikolaev (Nikolayev?) 5ème symphonie
L'ultime chef d'oeuvre de la musique soviétique, et un des compositeurs majeurs du 20ème siècle loin devant Chostakovich et Prokofiev, l'égal de Popov
Tiens une deuxième fois avant le 4ème quatuor qui possède l'ébauche du mouvement lent et Pesny o Gibely (Chants de l'armée morte) pour lesquels je vends toutes les mélodies de Mahler.
Je parie qu'un jour on écoutera Nikolaev comme aujourd'hui Dvorak dont on ne connaissait rien il y a trente ans

Szymanowski : 2e Sonate op.8, Métopes op.29, par Sinae Lee.

Rimsky-Korsakov : The Snow Maiden - Suite (1880)
Dubinushka, op. 62 (1905)
May Night - Ouverture (1878)

Par le nullard Ernest Ansermet (mon Dieux, que ces paroles sont blasphématoires ! )

Vinogradovsky a écrit:

Rimsky-Korsakov : The Snow Maiden - Suite (1880)
Dubinushka, op. 62 (1905)
May Night - Ouverture (1878)

Par le nullard Ernest Ansermet (mon Dieux, que ces paroles sont blasphématoires ! )

Et tu te mets quand aux opéras en entier?

Polyeucte a écrit:

Vinogradovsky a écrit:

Rimsky-Korsakov : The Snow Maiden - Suite (1880)
Dubinushka, op. 62 (1905)
May Night - Ouverture (1878)

Par le nullard Ernest Ansermet (mon Dieux, que ces paroles sont blasphématoires ! )

Et tu te mets quand aux opéras en entier?

ben donnez-moi 300.- CHF et on verra .

Vinogradovsky a écrit:

Polyeucte a écrit:

Vinogradovsky a écrit:

Rimsky-Korsakov : The Snow Maiden - Suite (1880)
Dubinushka, op. 62 (1905)
May Night - Ouverture (1878)

Par le nullard Ernest Ansermet (mon Dieux, que ces paroles sont blasphématoires ! )

Et tu te mets quand aux opéras en entier?

ben donnez-moi 300.- CHF et on verra .

Et pour ma défense, j'ai déjà l'intégral du Coq d'Or (1907) !

ysov a écrit:

Szymanowski : 2e Sonate op.8, Métopes op.29, par Sinae Lee.

Magnifique disque que j'ai toujours plaisir à écouter !

En ce moment, j'écoute la Suite Scythe de Prokofiev, version Weller, ça décoiffe !

Weller reste mon intégrale favorite des symphonies de Prokofiev même si je ne comprends pas toujours pourquoi

Un jour tu le sauras.

Perso j'ai l'intégral Gergiev. Oui, oui, j'adore ses rugissements !

en particulier dans le second mouvement de la deuxième symphonie, à la 4ème variations.

sud273 a écrit:

Weller reste mon intégrale favorite des symphonies de Prokofiev même si je ne comprends pas toujours pourquoi

Oui, j'adore Weller aussi, je l'écoute très régulièrement, en plus dans cette intégrale on a l'ouverture russe et la suite scythe !
Mais j'aime également beaucoup Gergiev !

L'Ouverture russe ???

Connais pas du tout.

Nikolayev Chants de l'armée perdue, un mix entre les folk-songs de Mossolov, Carl Orff et Mahler, un genre d'émotion comparable à peu de choses pour moi, Noces, The Lovers, les chansons du capitaine Lebedev...

Narvi dans Prokofiev? c'est du caca??

LULLY : Atys
de Negri, Richter
acte I

C'est normal si je trouve au fil des réecoutes de Negri de plus en plus glorieuse, alors qu'elle paraissait en léger retrait en salle ? Ecoutez son "Que dans nos concerts les plus doux son nom sacré se fasse entendre !", tout y est, je crois que j'adore cette voix.

J'aime bien les histoires qui se terminent mal.

Saint-Saëns: Les Études pour piano:

Ma version préférée.

Nikolayev : Symphonie no. 5 (1972)

Mes impressions : 1° mouvement --> Un tour de force orchestral phénoménal, à la pointe du modernisme soviétique. Un style éclectique et personnel à la fois. Dans certains passages, j'ai même cru entendre du Bartòk. Ce compositeur est un parfait alliage de la beauté poignante d'un Chostakovitch, du don de la mélodie d'un Prokofiev et d'une orchestration parfois luxuriante digne d'un Khachaturian (enfin, c'est relatif, c'est plutôt dans le style de son Concerto-Rapsodie pour piano de 1968...). Mais Quelle force, quelle vitalité ! C'est la description métaphysique exacte de la vie en URSS.

2° mouvement --> Un allegretto que l'on peut sans aucun mal retrouver dans un ballet de Prokofiev. C'est de la pure magie russe avec ces bois entonnant une mélodie nostalgique sur des accompagnements en pizzicati des cordes. Puis, épisode centrale bien plus tourmenté, proche de l'univers de Chostakovitch, avec une petite pointe subtile (étonnante, d'ailleurs) de Mahler. Un mouvement qui me ravit les sens !

3° mouvement --> Une passacaille poignante de beauté, digne de la passacaille du troisième mouvement du premier concerto pour violon de Chostakovitch (même que je dois l'avouer, l'orchestration et la structure formelle est de très loin supérieure à celui-ci.). Et ces cuivres, et ces cordes pleines de tristesses et de tourments ! Je ne puis décrire ce dont je ressens à cette écoute élégiaque. Même Chostakovitch n'a écrit pareille musique de deuil (celui d'une Nation). Finalement, une deuxième partie bien plus joyeuse et festive "dans l'esprit de la septième de Prokofiev", mais à sa manière. La Coda est absolument divine ! Quelle calme, quelle tranquillité maîtrisée. La musique se transforme en une sorte de vision de l'éternité avec ces glockenspielen et piano, représentant certainement des jours bien meilleurs, une lueur d'espoir que chaque Soviétique portait en son sein dignement, tout en sachant que leurs jours étaient comptés.

En ce moment même : Mukhatov - Symphony no. 2 "Héroïque"

Mes impressions : 1° Mouvement --> WOUAHOU !!! C'est de la musique orientaliste russe que j'adore ! Un souffle profond venu des Steppes d'Asie centrale, je suis en train de rêver : C'est tellement beau ! Digne de Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, mais plus dans le style de la troisième symphonie "Ilya Mouromets" Op. 42 (1911) de Reinhold Glière. WOUAHOO encore une fois : Quelle passion, quelle énergie du phrasée ! C'est ça ce que j'appelle de la musique russe "VÉRITABLE" !

2° Mouvement --> Toujours aussi épique, avec moins d'épisodes mouvementées, toutes en douceur. On se croirait en plein milieu du désert de Gobi ! Borodine devrait pleurer dans sa tombe... Parfois, cela donne l'impression d'être sur un tapis volant, voguant à travers les vents capricieuses des dunes, contemplant ces paysages mystérieux et lunaires. Encore une fois, je suis tombé sous le charme de ces visions de l'Orient !

3° mouvement --> Un Scherzo dans un style proche de Khachaturian. L'on peut sentir la vie jaillir des sables, une caravane passant à travers l'immensité de la Steppe. Puis, ne reste plus que la mélodie presque mythique de l'alto (violon ?) faisant échos au reste des cordes de l'orchestre en pizzicati. Et, enfin les bois entonnant un dernier accord ; ainsi s'achève l'incantation de l'âge d'Or des temps anciens.

4° mouvement --> Voilà un mouvement qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Festivité de Bagdad dans Shéhérazade. Toute en finesse et sous ces flots orchestraux se dessine un portrait épique du peuple d'Orient. Encore une fois, la musique se fait épique et passionnée, avec quelques apothéoses de la part des cuivres. Certains traits de caractère de Khachaturian ressortent toutefois de ce foisonnement incessant de rythmes dans ce grand Bazar métaphysique.

En conclusion, J'ADORE CETTE SYMPHONIE !!!

Dupont: La maison dans les dunes/Naoumoff

Pierné: Passacaille, op.52 pour piano. Superbe!

Schmitt: Psaume 47/Janowski

En ce moment même : Tikotsky - Symphony no. 6 (1963)

Mes impressions : 1° mouvement --> Dans un style traditionaliste (peut-être un peu trop), Rimsky-Korsakov sème la zizanie une fois de plus. C'est assez joyeux, avec quelques épisodes romantiques. L'on pourrait sans grand peine admettre que c'est digne de musique de film légendaire avec Zmeï le dragon à trois tête, Vassily le magnifique et consort... Mais cela reste une musique de qualité (je la préfère nettement à certaines symphonies de Chostakovitch, par exemple : la 7ème-8ème ). Le style est beaucoup moins orientaliste, mais nous laisse une emprunte indélébile (à moi en tout cas, à vous d'en juger...).

2° mouvement --> On se croirait en plein milieu de l'Opéra de Boris Godounov. L'accent dramatique y est prédominante, ainsi que l'accent lyrique et plus radieux des cordes du second thème. Mais le caractère tragique reprend le dessus (on dirait une symphonie de Scriabine tout d'un coup, ex. la deuxième symphonie, avec ce thème de la trompette pas si anodin que cela puisse paraître). Puis, enfin ce dont j'attendais : Un souffle du désert de Gobi ! Enfin !!! (nan, soyons sérieux ). Une musique captivante et mystérieuse englobant une narration toute aussi énigmatique. La Coda, mon dieux, ces glissandos de la harpe et ces trille des cordes aiguës ! J'en ai la chaire de poule...

3° mouvement --> Un mouvement tout en vivacité, un Scherzo en sommes... Il y a un petit côté Glazounov par-ci, par-là, l'air bon enfant. Une fête paysanne rustique et renversante ! Épisode centrale plus passionné et beaucoup moins naïf. Cela dit, lorsque les trompettes lancent soudainement des appels (soudainement, enfin, en pianissimo), la grandes foules villageoises reprend le poil de la bête !

4° mouvement --> Une marche grandiose commence sereinement. Défile alors divers personnalités importantes du royaumes, amenant ainsi à des variations "fantaisistes" du thème principal (représentant des figures toutes aussi drolatiques les unes que les autre, toute en restant cartésien). Et, enfin, l'apothéose tant attendue : L'arrivé du Tsar et de son armée ! (faut que je dorme, je divague complétement là... ).

En conclusion, J'ADORE CETTE SYMPHONIE !!!

Et enfin, sans plus attendre, le moment tant attendu :

Bon ben, bonne nuit à vous tous...

Halévy : La Juive, édition Lemoine
Queler 1999 : Francisco Casanova (Eléazar), Paul Plishka (Cardinal Brogni), Olga Makarina (Eudoxie), Hasmik Papian (Rachel), Valerian Ruminski (Albert), Jean-Luc Viala (Leopold)

Mais que c'est mou cette direction... ce n'est que le tout début, mais là je comprend bien ce que David pouvait avoir contre Queler. Je ne le ressentais pas dans Robert le Diable par exemple, mais là
Sinon, ça semble intéressant : pas mal de passages que je n'avais pas entendu et des voix plutôt pas mal pour le moment (sauf Plishka totalement affreux avec son gros vibrato qui déforme tout!)

Cantate BWV 85 "Jesus ist ein guter Hirt" / Andreas Scholl, Christoph Prégardien, Gotthold Schwarz, Ensemble Baroque de Limoges

Extra