En ce moment à la télévision... (6)

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Cololi a écrit:

Comme annoncé : Jules César sur Arte

mise en scène de merde!!!

Décors et costumes à chier aussi.

oui ben c'est ça que je voulais dire!

Bartoli vêtue comme une pute notamment. Pauvre Anne Sofie von Otter avec sa tenue et le crocodile puis présenter Cornelia comme une femme qui se bourre la gueule pour oublier la mort de son époux.

aurele a écrit:

Bartoli vêtue comme une pute notamment. Pauvre Anne Sofie von Otter avec sa tenue et le crocodile puis présenter Cornelia comme une femme qui se bourre la gueule pour oublier la mort de son époux.

Pauvre Haendel!! maltraité ainsi, il doit se retourner dans sa tombe d'une telle force qu'il fait ventilateur là!!!

Tout d'un coup, ça donne envie de regarder

Dommage car vocalemet et orchestralement, c'est plutôt bien voire très bien pour deux des chanteurs : Von Otter et Jaroussky. Bartoli en a trop fait dans son premier air et les ralentis dans les récitatifs m'énervent, c'est trop poseur. Scholl pas à sa place pour le côté guerrier tant scéniquement que vocalement. Jaroussky en état de grâce sur "Cara speme".

J'espère que Bartoli finira par se justifier sur la production. Les filles dans le sérail faisant penser à des jeunes filles venant des pays de l'Est et devant se prostituer, c'est un écho à notre monde contemporain mais c'est trop trop trop!!! On les voit en plus dans le duo dont le contact physique entre la mère et le fils est entravé, ce qui m'énerve, l'émotion est atténuée, un seul jeu de regards à la fin. Dommage car duo d'une grande musicalité et sensibilité de la part des deux interprètes malgré l'usure de la voix de Von Otter.

aurele a écrit:

Bartoli vêtue comme une pute notamment. Pauvre Anne Sofie von Otter avec sa tenue et le crocodile puis présenter Cornelia comme une femme qui se bourre la gueule pour oublier la mort de son époux.

J'adore.
Je trouve de plus qu'il y a eu des passages très drôles.
Et tant pis si Haendel se retourne dans sa tombe !

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Cololi a écrit:

Comme annoncé : Jules César sur Arte

mise en scène de merde!!!

Décors et costumes à chier aussi.

oui ben c'est ça que je voulais dire!

Mise en scène (définition d'Otello) = Décors + Costumes

Bon, la m e s est un recyclage de vieilleries déjà vues ici et là, mais on a vu bien pire.

Par contre vocalement, quel régal, surtout Jarrousky et Scholl - Bartoli étonnante.
L'orchestre est à la hauteur : le cor obligé de "va tacito", une merveille.

Montfort

N'importe quoi pour "V'adoro pupille" à nouveau. Bartoli avec une perruque blonde, une tenue moche et cet avion ridicule. Le chant poseur m'énerve au plus haut point. Au secours Troyanos, Kozena, Gauvin!!!

Guillaume a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Cololi a écrit:

Comme annoncé : Jules César sur Arte

mise en scène de merde!!!

Décors et costumes à chier aussi.

oui ben c'est ça que je voulais dire!

Mise en scène (définition d'Otello) = Décors + Costumes

désolé ça commence par là que ça te plaise ou pas! les yeux sont sollicités d'emblée par ça!

Je vais avoir un jugement catégorique. Si on aime cet opéra, on ne doit pas cautionner une telle mise en scène. La production de Pelly n'était pas extraordinaire mais était plus réussie et surtout, il y a la production de McVicar même si je n'ai pas adhéré à tout. Cornelia en jardinière mais c'est ridicule. Le jeu avec le serpent pour Sesto, nul. Mise en scène grotesque, du pire mauvais goût, glauque (les filles du sérail de Ptolémée), laide.

Bonsoir à tous,

comme Aurèle et Otello, je suis dégoûté par un tel gâchis : un casting de rêve (et qui tient ses promesses, surtout Jarousski pour ma part) et, apparemment, de réels moyens financiers engagés dans la mise en scène pour un tel résultat....

alceste a écrit:

Bonsoir à tous,

comme Aurèle et Otello, je suis dégoûté par un tel gâchis : un casting de rêve (et qui tient ses promesses, surtout Jarousski pour ma part) et, apparemment, de réels moyens financiers engagés dans la mise en scène pour un tel résultat....

Bartoli n'est clairement pas ma Cleopatra préférée. J'en ai entendu déjà un certain nombre : Troyanos, Schlick, Kozena, Gauvin, Piau, Dessay, De Niese, Galli ainsi que Leontyne Price, Popp, Sutherland, Sills et Caballé dans des extraits. Tout en haut, je place Kozena, Troyanos et Gauvin. Je préfère Piau ensuite malgré l'italien de Bartoli. Dessay, je préfère à De Niese. Popp, c'est très beau mais j'en connais très peu. Sutherland, Sills, Price et Caballé, c'est à côté du style baroque mais ce sont de grandes voix. Le cas de Troyanos est différent, c'est plus l'époque de l'enregistrement qui fait pré-baroque car Richter dirigeait Bach, compositeur différent de Handel et ce n'était pas forcément baroque. Schlick et Galli sont les moins bonnes, j'aime beaucoup moins leurs voix et techniquement, c'est en dessous.

Otello a écrit:

Guillaume a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Cololi a écrit:

Comme annoncé : Jules César sur Arte

mise en scène de merde!!!

Décors et costumes à chier aussi.

oui ben c'est ça que je voulais dire!

Mise en scène (définition d'Otello) = Décors + Costumes

désolé ça commence par là que ça te plaise ou pas! les yeux sont sollicités d'emblée par ça!

Pas forcément, moi je regarde d'abord les déplacements et les jeux scéniques (et puis aussi l'organisation de l'espace). Sans cette mobilité indispensable (presque de la danse) la mise en scène de Villégier ne serait, par exemple, qu'une simple reconstitution très statique, or le jeu d'acteurs y est d'un incroyable dynamisme.
Après, si les décors et les costumes sont beaux, je ne boude pas mon plaisir, mais il est à remarquer que les mises en scène du type Met (comme le Rosenkavalier d'il y a 2, 3 saisons) associent décors kitsch et absence de direction d'acteurs, et ne présentent que rarement des choses même bien "mises en décors" puisque ces décors sont souvent associés à des stéréotypes et des choses absolument moches (l'Egypte pyramidale dans Aida, la Chine dragonesque pour Turandot, le XVIIIe fade et aux perruques dignes d'un spectacle de patronage pour Mozart...) qui n'ont en outre aucun sens. Autre exemple : Del Monaco, dont les perruques ou les décors de l'Andrea Chénier parisien sont à pleurer de rire et la direction d'acteurs aussi. Rares sont les statiques dont les décors font regretter l'absence d'acteurs.

alceste a écrit:

de réels moyens financiers engagés dans la mise en scène pour un tel résultat....

de merde disons le carrément!!

J'ai oublié d'autres Cleopatra : Battle entendue dans un live du Met mais elle n'avait pas tous ses airs, pas transcendante du tout, honnête. Ciofi entendue dans un live au son pas excellent très intéressante même si je n'ai pas entendu tous les airs. Petibon entendue dans deux airs, intéressante aussi. J'avais entendu aussi un peu Schäfer, à côté de la plaque totalement et Marita Solberg dans un live de Beaune, belle voix et bonne technique dans mon souvenir.
Bartoli ne m'a absolument pas ému dans "Se pietà". Rien à redire techniquement et vocalement, je n'ai pas trouvé cela trop affecté en plus. Gauvin elle dans la retransmission du live du TCE m'a donné le frisson et m'a subjugué. Kozena et Troyanos me touchent beaucoup plus notamment ainsi que Ciofi.

J'aime bien les argumentations nuancée! (ridicule, de merde, à chier... wouhou!!)

En tout cas, je vais me regarder ça un de ces jours pour ma découverte des Jules... (c'est ça ou Tebaldi/Siepi... )

J'ai cité des exemples Polyeucte pour étayer mon opinion. Tu préfères une version non baroqueuse, ce qui ne m'étonne pas. Minkowski reste la meileure porte d'entrée pour cet opéra.

Disons que oui, tu as donné des exemples... mais il est rare que tout soit à jeter, qu'aucune idée ne soit intéressante. Les metteurs en scène ne sont pas des ignares pour beaucoup et ce qu'ils proposent, ça a un sens... il suffit de chercher. Après on adhère ou pas...

Et pour la version, c'est juste qu'il me faut quelque chose qui maintienne mon intérêt pour du Haendel que je supporte en récital, mais difficilement en opéra...
Et écouter Tebaldi/Siepi, c'est pas vraiment du Haendel de toute façon!

Polyeucte a écrit:

J'aime bien les argumentations nuancée! (ridicule, de merde, à chier... wouhou!!)

y a pas à nuancer ce qui ne l'est pas scéniquement! la merde ça ne se nuance pas!
Et plus sérieusement plus envie de perdre mon temps à argumenter sur de tels étrons!

Encore ce putain de crocodile de merde dans lequel Tolomeo met la tête de sa soeur. Deuxième fois après Cornelia se la mettant toute seule dedans. Quelques huées pour la deuxième fois de la soirée, cela fait du bien. Je n'ai vu qu'en partie Clari et l'Hamlet du duo de metteurs en scène et cela était toute autre chose, surtout pour Hamlet. Leur mise en scène de L'Aiglon est réputée aussi me semble-t-il.

On ne va pas refaire la discutions suite au Don Giovanni de Tcherniakov, mais franchement, c'est assez insultant pour les gens qui peuvent apprécier ces mises en scène cette façon de parle. Mais bon...

Bartoli avec son sac sur la tête, les metteurs en scène en font trop une fois de plus mais c'est dans la logique de leur mise en scène. Cela ne vous plait pas ce que je dis mais j'exprime mon opinion et ces deux metteurs en scène sont capable de faire des choses intelligentes et agréables à regarder. Ils massacrent cet opéra. Bartoli en cautionnant cela me déçoit énormément mais c'est du copinage. Un "Piangerò" très bien chanté mais qui ne me touche absolument pas.

aurele a écrit:

Encore ce putain de crocodile de merde dans lequel Tolomeo met la tête de sa soeur. Deuxième fois après Cornelia se la mettant toute seule dedans. Quelques huées pour la deuxième fois de la soirée, cela fait du bien. Je n'ai vu qu'en partie Clari et l'Hamlet du duo de metteurs en scène et cela était toute autre chose, surtout pour Hamlet. Leur mise en scène de L'Aiglon est réputée aussi me semble-t-il.

Franchement c'est obligatoire ça ? Ca ne plaide pas ta cause.

Polyeucte a écrit:

On ne va pas refaire la discutions suite au Don Giovanni de Tcherniakov, mais franchement, c'est assez insultant pour les gens qui peuvent apprécier ces mises en scène cette façon de parle. Mais bon...

ah oui ? ben ils feront avec! Je trouve que l'insulte c'est cette mise en scène, et pour le compositeur et pour l'oeuvre!

Je suis très en colère et j'en deviens vulgaire mais c'est ce que je ressens en ce moment donc cela sort de cette manière. La production sera reprise cet été à Salzburg et j'espère qu'elle va être mise au placard ensuite, qu'aucun directeur de maison d'opéra n'en voudra.

Otello a écrit:

ah oui ? ben ils feront avec! Je trouve que l'insulte c'est cette mise en scène, et pour le compositeur et pour l'oeuvre!

Vive la bonne entente dans un Forum... on peut dire ce que l'on veut sans aucunement tenir compte de qui se trouve en face et le traiter de c** parce qu'il aime un truc qu'on déteste...

Polyeucte a écrit:

Otello a écrit:

ah oui ? ben ils feront avec! Je trouve que l'insulte c'est cette mise en scène, et pour le compositeur et pour l'oeuvre!

Vive la bonne entente dans un Forum... on peut dire ce que l'on veut sans aucunement tenir compte de qui se trouve en face et le traiter de c** parce qu'il aime un truc qu'on déteste...

toutes mes excuses mais cette production m'a foutu en rogne!

Ce n'est pas vous que j'insulte même si je ne comprends pas que l'on puisse cautionner une telle mise en scène mais chacun ses goûts. Ce sont les metteurs en scène plutôt en utilisant des termes comme "merde", "putain". Scholl dans "Aure", c'est très bien mais cela ne me touche pas. C'est car je ne suis pas très sensible à ce contre-ténor tout simplement.

Otello a écrit:

toutes mes excuses mais cette production m'a foutu en rogne!

Ben autant juste écouter alors!

aurele a écrit:

Ce n'est pas vous que j'insulte même si je ne comprends pas que l'on puisse cautionner une telle mise en scène mais chacun ses goûts. Ce sont les metteurs en scène plutôt en utilisant des termes comme "merde", "putain".

On peut juste trouver des termes un peu plus construits dirons-nous et moins violents...
Et on peut ne pas aimer une mise en scène tout en lui trouvant une certaine intelligence (le Tannhäuser de Bayreuth en a été la preuve pour moi... j'ai trouvé ça nul, mais plutôt bien fait dans le principe...)

Un disque était prévu avec Mingardo en Cornelia et les interprètes de ce soir. Je ne sais pas ce qu'il en est mais j'espère que ce ne sera pas édité en DVD par DECCA. C'est une bouse visuelle. Chacun a le droit d'avoir son opinion mais je l'exprime avec les termes que je veux. J'avais pu voir quelques photos et je m'étais dit que je risquais de ne pas aimer, cela n'a pas manqué. On verra les critiques. Je ne sais pas lire l'allemand mais je comprendrai les critiques en italien, en anglais et il y en aura sans doute en franças aussi, notamment dans "Opera Magazine" et sur forumopera (peut être pour la reprise de cet été plutôt).

Bartoli dans "Da tempeste" avec ses roulements d'yeux, ses pauses, ses guirlandes, c'est ridicule. Cornelia retrouve enfin une tenue décente et pas laide comme son tailleur à la fin. La fin avec la joie fait à peine sourire alors que c'est l'effet recherché. Vocalement, le duo final fonctionne très bien.

Applaudissements pour chanteurs et chefs. Je détaillerai plus pour la partie musicale dans ce topic ou un autre.
Huées ainsi qu'applaudissements pour metteurs en scène mais on entendait plus les huées. Je n'aurais pas hué si j'avais vu la production en salle mais je me serais abstenu d'applaudir.

Hé ben.. Moi qui voulais prendre un peu de temps pour expliquer sincèrement et en détail pourquoi j'ai vraiment passé une bonne soirée, je crois que je vais m'abstenir après avoir lu de tels commentaires

Je serai donc très succins : Je pense qu'on a le droit de trouver que le comique a sa place dans cet opéra. Ok le livret ne le suggère pas, ok Haendel doit se retourner dans sa tombe. Mais c'était le prix à payer pour offrir une représentation où l'on passe constamment du rire aux larmes (j'exagère). C'est bien sûr une question de goût, moi, tout ce qui parvient à être sérieux mais drôle par moments, je trouve ça très beau. C'est pour ça que j'adore Cyrano de Bergerac, c'est pour ça que j'adore Don Giovanni.. les exemples ne manquent pas.

Maintenant, comment introduire des éléments comiques dans une œuvre telle que Jules César sans tomber dans le ridicule ? Le risque est de créer une atmosphère grotesque qui flingue toutes les magnifiques arias de l’œuvre. Mais quand on a de tels chanteurs, une telle conception prend tout son sens car on peut alors se permettre de faire des petits clins d’œil, des conneries : le chant est tellement beau que l'intensité dramatique est toujours relancée ! Et ça marche ! La tête de Pompée qui arrive dans une pochette surprise, Cléopâtre qui sort une mitraillette de sous sa robe quand elle s’énerve, Ptolémée qui sort un magazine X pour se distraire, César qui se fume un pétard à la fin pour fêter sa victoire!! Le délire ! Et ça m'empêchait pas d'être ému l'instant d'après par Scholl dans Aure ou autre!

Enfin, cerise sur le gâteau, le public coinços de Salzbourg tiraillé entre les applaudissements et les huées, car impressionné par les performances vocales mais outré par la mise en scène hot qu'on leur propose un week-end de pentecôte, désolé de le dire mais moi j'en rigole encore !

En somme, si l'on part du principe que Jules César doit rester une œuvre sérieuse tout du long comme je pense Haendel le voulait (ce qui est tout à fait possible, je dirais même tout-à-fait logique!) on est dégouté par les petites absurdités voulues de la mise en scène, ce qui flingue la beauté des airs qui suivent. Je comprends donc que beaucoup aient détesté. Mais ce n'est pas une raison pour écrire des trucs du genre "la merde ça ne se nuance pas". Si dès le départ on accepte de donner une chance à une mise en scène qui déroute un peu au départ, je vous promet qu'on passe une super soirée

Voilà, bonne nuit!

PS = J'ai l'impression que c'est Jaroussky qui a reçu la plus belle ovation. Et, je l'admets, il y a eu plus de huées que d'applaudissements pour les metteurs en scène.

Décalage horaire oblige, je regarde et enregistre en ce moment Jules César.

Parodiant Bedos parlant de Jacques Chancel, je crois que l'on peut dire que visuellement, c'est un spectacle qui passe mieux à la radio qu'à la TV !

N'ayant pas payé ma place, je peux quand même apprécier à leur juste valeur les pyrotechnies vocales des interprètes.

J'avais gravé l'an dernier l'interpretation de Dessay, sans l'avoir écouté jusqu'à présent. Ca va me faire un point de comparaison, pour une oeuvre dont je ne connaissais jusqu'à présent que l'air de Sextus du 1er acte , chanté, magifiquement d'ailleurs, par Domingo sur un disque récital des années 70.

J'ai regardé tout le spectacle.

Bon parlons de la chose qui fache dés le départ : la mise en scène.
Mise en scène ridicule et indigne, je trouve. Le metteur en scène essaye de mettre de la politique actuelle, mais c'est superficiel, caricatural, et ridicule. Au lieu de profondeur ... nous avons presque un opéra comique ... les fleurs qui fument à cause poison ... César & Cléopâtre qui finissent l'opéra par un bedo bien mérité après tant d'aventures ... Tolemeo qui en est a quasiment se palucher sur une photo X ... Sestus qui part avec une ceinture pleine d'explosif tel un kamikase ... ce crocodile en papier mâché ... Voilà des échantillons qui reflètent bien le ridicule de cette mise en scène.
Ce genre de metteur en scène ne sait plus quoi inventer pour montrer le vide de sa pensée. Par contre il doit se réjouir des hués, car il est persuadé d'avoir choqué le bourgeois.

L'équipe vocale est de grande tenue : Tolomeo a indéniablement une belle voix, Achilla assez quelconque, von Otter en Cornelia arrive à cacher correctement le délabrement de sa voix, Jarousky est franchement épatant, p être le meilleur de la soirée, Bartoli excellente, et Scholl très bien aussi.

Otello et Aurèle sont libres de descendre, sans nuance, ce spectacle - je note d'ailleurs que leurs commentaires ne visent que la mise en scène...

Alors oui, cette mise en scène est nulle, mais le contraste avec la musique était saisissant: on a eu droit à une distribution vocale superbe, avec de nombreux moments captivants - alors oui, on peut discuter des interprétations, notamment de Bartoli en Cléopatre - mais enfin, entre elle et N2C, il y a un abîme à la fois vocal et stylistique - j'aime beaucoup Sandrine Piau, mais son impact dramatique est moindre que celui de Bartoli.
Et les hommes, Scholl - meme si je préfère pour ce role des voix d'alto, Mijanovic, voire Larmore - Jarrousky, Dumaux : tous excellents.

Donc ma conclusion personnelle est exactement à l'opposé de celle des râleurs : pour sa première intervention comme directeur artistique, Bartoli a fait du beau travail ; je lui rends d'autant plus hommage que j'avais parfois l'impression qu'elle se laissait aller à la facilité.

Montfort

Je suis content de voir que Cololi n'a pas apprécié non plus la mise en scène. On peut ajouter des éléments plus léger, McVicar l'a fait et c'était beaucoup plus subtile et plus intelligent.
J'essaierai de réécouter Bartoli sans l'image mais elle ne m'a plu que dans "Se pietà" et "Piangerò", sans m'émouvoir cependant. Dessay avec sa prononciation de l'italien pourrie et ses problèmes vocaux était beaucoup plus émouvante dans ces deux passages. Je reste subjugué par l'interprétation de Karina Gauvin dans ces deux airs mais dès "V'adoro pupille", on avait atteint une telle beauté avec Gauvin sans ce côté "maniéré", "poseur" de Bartoli. Elle m'avait moins convaincu dans les airs du 1er acte.
Scholl ne m'a absolument pas touché dans "Aure, deh per pietà" malgré une très grande musicalité. "Presti omai" et "Empiò diro" tombait complètement à plat, par manque de graves et surtout des accents pas du tout adapté. L'acteur est très gauche sur scène et le coup de se toucher et de mimer les poils qui se hérissent pour montrer les frissons, c'est ridicule. "Va tacito" ne m'a pas énormément convaincu sur le plan du jeu avec les mots, la variation des couleurs, très pauvres chez ce contre-ténor malgré une tenue vocale incontestable. "Non è si vago" lui convient bien sans marquer outre mesure, même chose pour "Se in fiorito". "Quel torrente" tombait totalement à plat, même chose pour "Al lampo dell'armi". Pour qu'on ait un contre-ténor idéal pour le rôle, il faudrait Bejun Mehta. Dumaux l'a chanté, j'aurais été curieux d'entendre cela. Je préfère les femmes et Mijanovic avec Minkowski est exceptionnelle. Lemieux était très intéressante, travaillait sur le texte, était énergique et émouvante (un sublime "Aure, deh per pietà") même si elle cabotinait avec Curtis. J'ai moins de souvenirs de son premier Cesare à Nancy.
Jaroussky qui m'insupporte de plus en plus m'a beaucoup plu hier soir. Dès "Svegliatevi nel core", cela commençait très bien avec des accents d'une grande justesse. Je ne reviens pas sur son "Cara speme" sublime ou sur le duo avec Von Otter. "L'angue offeso" a été très bien interprété. Dans "L'aure che spira", je préfère Anne Sofie von Otter et Magdalena Kozena surtout sous la direction de Minkowski, la première en studio, l'autre en live. Bonitatibus sous la direction de Jacobs est également géniale dans cet air. Cela manquait de hargne du côté de Jaroussky. "La giustizia" tombait un peu à plat aussi. Les aigus de Jaroussky hier soir n'étaient pas acides et étaient beaux. Ce rôle lui convient très bien. Il doit le garder à son répertoire. Sur scène, scéniquement, je ne l'ai pas trouvé génial mais la mise en scène ne l'aidait pas. Il était Tolomeo à Nancy et je n'en ai plus aucun souvenir. Sesto lui convient beaucoup plus. J'avais pu entendre Daniels dans "Cara speme" et "L'angue offeso" dans son disque d'airs d'opéras de Handel mais je suis plus habitué à entendre des mezzos.
Von Otter a une voix qui se délite mais elle m'a ému dans ce rôle, notamment dans "Priva son d'ogni conforto". Les récitatifs étaient incarnés. La musicienne reste d'une très grande intelligence.
Dumaux dans ce rôle est égal à lui-même. C'est un rôle qui lui convient très bien. La production de McVicar dans laquelle il rechantera au Met était plus intéressante à mon avis pour lui. On retrouve le coté sadique dans "Domero la tua fierezza" mais dans "L'empio sleale", la destruction du mannequin est grotesque et le jeu avec les fausses trippes est très mauvais goût.
Ruben Drole est un Achilla convaincant mais qui peine un peu dans la vocalisation.
Peter Kálmán est efficace en Curio.
Jochen Kowalski est Nirena et non plus Nireno. Je l'ai trouvé convaincant mais loin d'être aussi bon que Rachid ben Abdeslam dans la production de McVicar. C'est une question de timbre qui n'est pas usé chez le contre-ténor marocain.
Très bonne direction de Antonini mais pas enthousiasmante comme celle de Minkowski ou celle du Jacobs de Pleyel.

Montfort a écrit:

Otello et Aurèle sont libres de descendre, sans nuance, ce spectacle - je note d'ailleurs que leurs commentaires ne visent que la mise en scène...

quand l'oeil esquinte à ce point l'oreille, on a vraiment beaucoup de mal à trouver un réel plaisir global et alors pas du tout envie de se lancer dans le détail de ce qui est positif!
Evidemment que vocalement c'était dans l'ensemble fort beau! encore heureux! De toute façon si ça n'avait pas été le cas, j'aurais derechef changé de chaîne! Je ne suis plus dans la capacité de supporter de la daube généralisée. Donc oui, bravo aux chanteurs malgré la daube scénique.

Vous auriez dû regarder le Rossignol l'autre jour à la place.

Xavier a écrit:

Vous auriez dû regarder le Rossignol l'autre jour à la place.

Je confirme

Xavier a écrit:

Vous auriez dû regarder le Rossignol l'autre jour à la place.

Non merci! sans façons!

Ah Oui, c'est vrai que j'ai ça aussi à regarder!

L'avis de F O sur Bartoli à Salzbourg :

http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=3796&cntnt01origid=57&cntnt01detailtemplate=gabarit_detail_breves&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=36

Montfort

Xavier a écrit:

Vous auriez dû regarder le Rossignol l'autre jour à la place.

Rav-phaël a écrit:

Xavier a écrit:

Vous auriez dû regarder le Rossignol l'autre jour à la place.

Je confirme

Sauf que vous n'avez pas vu Jules César

Le Rossignol faudra que je regarde ... c'est téléchargeable sur TVO ... de même que Jules César (à mon grand étonnement)

Ce que je voulais dire c'est que ceux qui ont regardé le Rossignol ont été ravis et n'ont pas râlé sur la mise en scène.

Je voulais dire que l'idéal est de voir les 2

Quand on a déjà écouté une fois Jules César et que ce n'est pas l'heure de dormir, on n'a pas envie de renouveller l'expérience.

Xavier a écrit:

Quand on a déjà écouté une fois Jules César et que ce n'est pas l'heure de dormir, on n'a pas envie de renouveller l'expérience.

Personnellement, j'ai hésité un instant, mais en tournant je suis tombé sur un militaire en treillis en train de faire semblant de cloper, ça m'a vite fait changer de chaîne.