Théâtre des Champs Élysées 2015-2016

Ce soir, la Radio Bavaroise dirigée par Jansons.

Au programme la V de Mahler : je vais pouvoir me livrer à une comparaison instructive : quel est le meilleur letton dans cette symphonie : le cadet, Nelsons ou l’aîné Jansons ?

Montfort

J'y serai également. Je suis curieux d'entendre le Coriolan de "Beethoven/Mahler"

J'avais été déçu par la Radio Bavaroise quand je les avais entendus, au TCE toujours, avec Salonen (que j'adore pourtant), dans un concerto de Brahms et Zarathoustra. Avec Jansons ça devrait rouler : il y a quelques captations vidéos superlatives.

Je n'irai plus entendre du symphonique au TCE de sitôt, je crois. La sécheresse absolue de la salle est devenue définitivement rédhibitoire pour moi. Le contraste avec la Philharmonie est trop violent !

Dommage car l'orchestre avait l'air excellent.

La "version établie par Mahler" de Coriolan ne diffère pas vraiment de l'originale : les effectifs des bois ont simplement été doublés.

La salle était archi comble, on ne pouvait même pas négocier avec les ouvreuses pour se replacer.

tomseche89 a écrit:

Je n'irai plus entendre du symphonique au TCE de sitôt, je crois. La sécheresse absolue de la salle est devenue définitivement rédhibitoire pour moi. Le contraste avec la Philharmonie est trop violent !

Dommage car l'orchestre avait l'air excellent.

La "version établie par Mahler" de Coriolan ne diffère pas vraiment de l'originale : les effectifs des bois ont simplement été doublés.

La salle était archi comble, on ne pouvait même pas négocier avec les ouvreuses pour se replacer.

je vais revenir sur ce concert, pour moi mémorable..
La remarque sur la comparaison de l'acoustique entre le TCE est la Philharmonie est juste : deux ou trois fois l'orchestre, gigantesque - 6 cors !! - a saturé la salle.

Pour le replacement, en effet c'était bondé, mais il y avait à coté de moi deux excellents fauteuils au parterre qui sont restés vides...

 Montfort

tomseche89 a écrit:

Je n'irai plus entendre du symphonique au TCE de sitôt, je crois. La sécheresse absolue de la salle est devenue définitivement rédhibitoire pour moi. Le contraste avec la Philharmonie est trop violent !

Un peu pareil pour moi.
Je me rappelle notamment la Turangalîla dirigée par Salonen la saison dernière... et je me dis qu'à la Philharmonie dans 15 jours, ça va être autre chose!

Ce problème d'acoustique me rend même incapable d'émettre un jugement de valeur sur la prestation de l'orchestre et de Jansons hier.

A mon sens, ce n'est pas tant une question de saturation comme le disait Monfort (bien réelle cela dit à certains moments), mais de sécheresse : ça m'a frappé dès les 3 premiers accords de Coriolan, avec un son qui s'arrête net à peine le coup d'archet terminé. C'est vraiment frustrant. On ne peut pas être pleinement immergé comme on l'est à la Philharmonie.

Bon, c'est vrai que j'avais une très mauvaise place : 2e balcon totalement de côté, quasiment à hauteur du chef, avec une moitié de l'orchestre que je ne pouvais pas voir. Lorsqu'on peut se replacer en 2e balcon de face c'est quand même mieux.

Je ne crois pas que ça soit moins sec à tel ou tel endroit...
Ce qui m'avait frappé la dernière fois, dans le Messiaen, c'est la sécheresse mais du coup aussi l'agressivité sonore, ça sonnait vraiment agressif, alors qu'à la Philharmonie avec surement plus de décibels on n'a jamais mal aux oreilles.

Montfort a écrit:

Ce soir, la Radio Bavaroise dirigée par Jansons.
Au programme la V de Mahler

Un grand concert pour moi et une lecon de direction d'orchestre. Preparation assez exceptionnelle; ils jouent Mahler 5 avec un tel relachement et une telle liberté qu'à bien des moments on a l'impression d'entendre une improvisation. Une férocité contenue et pourtant assez terrifiante par moments ; un mouvement de valse d'une grande poésie; une virtuosité sans ostentation, bref... un grand bonhomme ce Jansons.

(Et je vois en effet que lui et cet orchestre vont faire une infidélité au TCE l'année prochaine, allant jouer à la Philharmonie! La Staatskapelle de Dresde aussi, apparemment. Rien contre la Philharmonie, mais c'est dommage de concentrer trop d'orchestres au meme endroit.)

Concert exceptionnel - comme c'est souvent le cas avec cet orchestre et ce chef.
La V est la symphonie de Mahler que j'ai entendue le plus souvent en concert - mais j'ai l'impression de la redécouvrir à chaque fois, chef d'oeuvre d'une richesse foisonnante.
D'après certains commentateurs, son contenu dual aurait un lien direct avec des événements de la vie du compositeur :  une grave maladie, dont il faillit mourir : les mouvements 1 et 2 - son mariage avec Alma : les 3, 4 et 5. En fait, aucune importance, on est emporté par cette musique.
J'ai l'impression que les effectifs de l'orchestre ont été rajeunis, en particulier les solistes des pupitres de violons et de violoncelles ; tout est admirable, les cordes, la petite harmonie, les cuivres... mais on peut dire aussi que le tout excède largement la somme des parties, tellement l'orchestre fait preuve de maestria, d'une parfaite homogénéité, d'une dynamique confondante, et surtout avec une capacité à exécuter parfaitement les figures les plus acrobatiques, dans une oeuvre qui n'en manque pas comme la coda spectaculaire du dernier mouvement.

Après départager Nelsons et Jansons n'est pas facile : il aurait fallu les entendre dans la meme salle avec le meme orchestre..
Leur style de direction est - en apparence diamétralement opposé : Nelsons donne l'impression d'une -apparente - décontraction, là où Jansons est une boule d'énergie, qui ne relâche pas son attention une seconde - j'ai été conquis par les deux.

Accueil enthousiaste du public que Jansons a reçu avec émotion, et l'orchestre, dont il a fait saluer un à un les solistes, puis les pupitres, avec joie.

Une critique de ce concert :

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=5930&DossierRef=5423

Montfort

P S : le concert a été enregistré par France Mu, mais aucune date de diffusion n'était indiquée sur le programme.

Un film - qui semble bien intéressant - sur une tournée de l'ex autre orchestre de Jansons - le Concertgebouw :

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=11404

 Montfort

 J'ai vu ce film, capté en 2013 à l'occasion d'une tournée internationale de l'orchestre.
 Un journaliste, dont je tairai le nom a cru faire de l'esprit à son propos en écrivant que dans cet orchestre "on prend davantage soin des instruments que des musiciens" - rien n'est plus faux, le film est la démonstration inverse !!
C'est un film un peu déroutant, hors norme.
Pas un film à la gloire de l'orchestre - on le voit en fait un peu en répétition, très peu en concert - et d'ailleurs il n'en a nul besoin.
Pas plus à la gloire de son chef, Mariss Jansons - il apparaît fugitivement, mais ne s'exprime jamais directement devant la caméra - mais on le voit suffisamment pour comprendre que sa méthode est à l'opposé de celle d'un Karajan, et qu'il arrive à obtenir des résultats superlatifs par la persuasion.
Ce n'est pas non plus un film didactique : un film un peu similaire a été réalisé sur une tournée en Asie des Berlinois : on y apprenait beaucoup sur l'organisation, le fonctionnement, le recrutement des musiciens; là rien de tel non plus.
C'est un film sur quelques uns des musiciens qui composent l'orchestre, sur leur personnalité artistique, mais aussi humaine - impossible d'oublier ces deux violonistes allant faire un récital privé à une habitante de Buenos Aires qui avait été empêchée d'assister au concert.
Une large place est donnée aussi aux réactions de certains auditeurs, comme celles de ce vieil homme à Saint Petersbourg : fils de bourgeois intellectuels, sa mère avait vu Mahler diriger - ensuite une histoire tragiquement banale : le père arrêté et fusillé par le NKVD, la mère et le fils déportés au Goulag, puis dans un camp de travail allemand...
Donc film attachant, évidemment condamné à etre retiré des écrans très rapidement - espérons qu'il sera diffusé à la télévision.

 Montfort

Samedi Werther en version de concert.
C'est avec Joyce di Donato en Charlotte - à priori très favorable - et Juan - Diego Florez dans le role titre : je l'aime beaucoup, mais là il s'aventure en terre inconnue - et surtout si on a dans l'oreille les interprétations de Kaufmann et Alagna...

C R après le concert.

Montfort

Montfort a écrit:

Samedi Werther en version de concert.
C'est avec Joyce di Donato en Charlotte - à priori très favorable - et Juan - Diego Florez dans le role titre : je l'aime beaucoup, mais là il s'aventure en terre inconnue - et surtout si on a dans l'oreille les interprétations de Kaufmann et Alagna...

C R après le concert.

Montfort

Enfin Kaufmann et Alagna étant très différents dans leurs Werther... et encore très loin en terme de style de Kraus ou Vanzo... ça laisse aussi la possibilité à Florez de proposer quelque chose de différent des deux "monstres sacrés actuels" mais tout aussi voir plus intéressant peut-être!

Polyeucte a écrit:

Montfort a écrit:

Samedi Werther en version de concert.
C'est avec Joyce di Donato en Charlotte - à priori très favorable - et Juan - Diego Florez dans le role titre : je l'aime beaucoup, mais là il s'aventure en terre inconnue - et surtout si on a dans l'oreille les interprétations de Kaufmann et Alagna...

C R après le concert.

Montfort

Enfin Kaufmann et Alagna étant très différents dans leurs Werther... et encore très loin en terme de style de Kraus ou Vanzo... ça laisse aussi la possibilité à Florez de proposer quelque chose de différent des deux "monstres sacrés actuels" mais tout aussi voir plus intéressant peut-être!

C'est ce qu'il faut souhaiter, mais jusqu'à maintenant ses rares incursions en dehors du bel canto romantique ont été peu convaincantes...

Montfort

Son récital d'opéra français est pourtant une superbe réussite...
Et au moins il sort de sa zone de confort où il est un peu tiède à mon goût.

Polyeucte a écrit:

Enfin Kaufmann et Alagna étant très différents dans leurs Werther... et encore très loin en terme de style de Kraus ou Vanzo... ça laisse aussi la possibilité à Florez de proposer quelque chose de différent des deux "monstres sacrés actuels" mais tout aussi voir plus intéressant peut-être!

Oui c'est probablement un WERTHER nez.

malko a écrit:

Oui c'est probablement un WERTHER nez.

Charlotte : Joyce di Donato
Sophie : Valentina Nafornita
Werther : Juan - Diego Florez
Albert : John Chest
Le Bailli : Nicolas Rivenq
Schmidt : Marc Larcher
Johann : Luc Bertin Hugault

 Membres de la Maîtrise de Radio France
 Orchestre National de France
 Jacques Lacombe

 Dans un théâtre archi comble, une soirée passionnante, mais pas complètement a la hauteur des attentes...
 Le public était venu pour découvrir le Werther du péruvien : le chant aura été exemplaire, de nuances, d'élégance, avec une diction au dessus de toute éloge - "aber etwas fehlt" : malgré toutes ces éminentes qualités, il manquait l'essence du personnage : l'abandon... jamais je n'ai été touché par le personnage, alors que pour mon dernier Werther à la Bastille, Alagna m'avait mis à genoux...
En outre sur le plan purement vocal je n'ai pas retrouvé non plus la voix percutante et solaire qui le caractérise habituellement ; j'ai eu l'impression que dans la partie centrale de la tessiture, il peinait à bien projeter sa voix - donc pas certain qu'il ait un avenir dans ce role....
Légères réserves aussi à propos de Joyce di Donato : là aussi, grand art du chant, et pour le coup, aucun problème de projection - mais j'ai trouvé que son personnage restait bien réservé pendant la première moitié de l'oeuvre : c'est assez conforme au livret, mais davantage de trouble aurait été bienvenu - elle fend l'armure au 3ème acte avec les airs des "Lettres" et des "Larmes".
Seconds rôles de bonne qualité, sans etre inoubliables : Valentina Nafornita est ravissante, son français nettement moins...

Bel orchestre, avec une direction plus efficace dans le tragique que dans l'émotionnel - mais durant la première partie, l'orchestre avait tendance à couvrir les chanteurs.
Je suppose que ce concert n'est pas un "one off" : où et quand une production scénique avec ce duo ??

Montfort

P S : enregistré par France Mu, mais j'ignore la date de diffusion.
P S 2 : mon épouse me trouve trop sévère sur Juan - Diego : elle estime que sa réserve est un choix interprétatif qui le distingue des Kaufmann ou Alagna - elle a été touchée par son incarnation lors du dernier acte, à un moment où moi - meme m'interrogeait sur l'insuffisante émotion dégagée par son chant.

Florez explique pourquoi l'évolution de sa voix lui permet aujourd'hui de chanter ce role :

http://www.francemusique.fr/emission/le-dossier-du-jour/2015-2016/juan-diego-flores-04-08-2016-07-10

Critique de Forum Opéra - j'aurais pu l'écrire :

http://www.forumopera.com/werther-paris-tce-abondance-de-werther-ne-nuit-pas

Autre critique, enthousiaste, du concert - qui passe AMHA à coté de la question : en effet, on a eu droit a du beau - voire très beau - chant - mais où était l'incarnation ??

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=5950&DossierRef=5443

Qui d'autre que moi a vu ce spectacle ?

Pas eu le temps de faire un grand compte-rendu pour le moment...
Mais en tout cas, grande soirée pour moi!
Seconds rôles très bien distribués et encadrés, orchestre magnifique de passion noire et dévorante (cet interlude entre les deux derniers actes! ), partition géniale...
DiDonato toutes vannes ouvertes qui se donne à fond jusqu'à avoir quelques aigus un peu trop puissants et pas très beaux...
Florez magistral de retenue et de douleur poétique.

Une immense soirée à mon goût!
Si DG ou Warner avait la bonne idée de nous proposer la même chose en studio... mais bon, vu qu'ils ne sont pas dans la même maison de disque, ça ne va sûrment pas se faire! Pourtant ce serait je pense diablement vendeur les deux dans Werther!

Je suis enthousiaste, moi aussi; Florez a donné une lecon de chant bluffante, en effet; Di Donato magnifique (malgré son francais imparfait), tres bons seconds roles (meme si la soprano est un peu speciale, volume pas completement réglé au début); le National vraiment bien (juste un peu fort en 1ere partie), coloré et idiomatique comme il se doit. Bon, je découvrais Werther et je suis bon public (allez vivre 10 ans en province pour voir), mais franchement c'était du tres haut niveau. Si Kauffman et Alagna (que je connais bien) sont encore meilleurs dans ce role, tant mieux, mais Florez (jamais entendu avant) m'a bluffé. Sobre et musical, voix Magnifique, francais Parfait, c'est deja beaucoup!

PS Mon épouse à moi pleurait pendant toute la fin, et elle en a vu des operas...

Patzak a écrit:

Je suis enthousiaste, moi aussi; Florez a donné une lecon de chant bluffante, en effet; Di Donato magnifique (malgré son francais imparfait), tres bons seconds roles (meme si la soprano est un peu speciale, volume pas completement réglé au début); le National vraiment bien (juste un peu fort en 1ere partie), coloré et idiomatique comme il se doit. Bon, je découvrais Werther et je suis bon public (allez vivre 10 ans en province pour voir), mais franchement c'était du tres haut niveau. Si Kauffman et Alagna (que je connais bien) sont encore meilleurs dans ce role, tant mieux, mais Florez (jamais entendu avant) m'a bluffé. Sobre et musical, voix Magnifique, francais Parfait, c'est deja beaucoup!

PS Mon épouse à moi pleurait pendant toute la fin, et elle en a vu des operas...

Jamais entendu celui d'Alagna... mais celui de Kaufmann est totalement différent.
Florez est un jeune poète là où Kaufmann est sombre et mature dès le début...

Polyeucte a écrit:

Patzak a écrit:

Je suis enthousiaste, moi aussi; Florez a donné une lecon de chant bluffante, en effet; Di Donato magnifique (malgré son francais imparfait), tres bons seconds roles (meme si la soprano est un peu speciale, volume pas completement réglé au début); le National vraiment bien (juste un peu fort en 1ere partie), coloré et idiomatique comme il se doit. Bon, je découvrais Werther et je suis bon public (allez vivre 10 ans en province pour voir), mais franchement c'était du tres haut niveau. Si Kauffman et Alagna (que je connais bien) sont encore meilleurs dans ce role, tant mieux, mais Florez (jamais entendu avant) m'a bluffé. Sobre et musical, voix Magnifique, francais Parfait, c'est deja beaucoup!

PS Mon épouse à moi pleurait pendant toute la fin, et elle en a vu des operas...

Jamais entendu celui d'Alagna... mais celui de Kaufmann est totalement différent.
Florez est un jeune poète là où Kaufmann est sombre et mature dès le début...

J'adore Florez, et j'ai beaucoup apprécié ce qu'il a fait dans le belcanto romantique.
Mais la thèse du jeune poète réservé, ça marche dans la première partie de l'oeuvre, mais pas du tout dans la seconde partie ; dans le denier acte, qui doit etre poignant, il ne dégage aucune émotion.
Ce qui est de très haut niveau - et ce n'est pas rien - c'est l'art du chant - mais à un certain niveau d'exigence, cela ne suffit pas.

Montfort

Montfort a écrit:

J'adore Florez, et j'ai beaucoup apprécié ce qu'il a fait dans le belcanto romantique.
Mais la thèse du jeune poète réservé, ça marche dans la première partie de l'oeuvre, mais pas du tout dans la seconde partie ; dans le denier acte, qui doit etre poignant, il ne dégage aucune émotion.

Ah si, l'émotion était bien là pour moi. Alors oui il ne met pas ses tripes sur le plateau et évite tout excès...
Personnellement j'ai vraiment été marqué par cette finesse et cet art du chant!

Citation :

Ce qui est de très haut niveau - et ce n'est pas rien - c'est l'art du chant - mais à un certain niveau d'exigence, cela ne suffit pas.

Justement, l'exigence est tout à fait là et ce qu'il présente est admirable.
Tout passe par l'art du chant justement et c'est loin d'être impavide au contraire... quelle finesse pour ce final sur le souffle!

J'ai reçu ce mail de la part de l'attachée de presse du TCE. Je relaie pour ceux qui iront voir Tristan et Isolde :


Après trois semaines de répétition, Emily Magee, qui devait interpréter Isolde pour la 1ère fois de sa carrière, vient d’annoncer avec regret qu’elle devait urgemment retourner aux Etats–Unis pour des raisons personnelles.
Peu d’interprètes ont les capacités vocales et physiques pour se produire dans un tel répertoire.
La soprano dramatique, Rachel Nicholls, qui a déjà chanté ce rôle, a accepté de la remplacer à 9 jours de la générale piano.
Un défi pour elle comme pour l’ensemble de l’équipe artistique de cette nouvelle production de Tristan et Isolde au Théâtre des Champs-Elysées.

Sniff... A l'écoute d'extraits de Rachel Nicholls, on perd en finesse j'ai l'impression

Très déçu... mais je ne connais pas la remplaçante.

Je suis désolée de vous avoir apporté de mauvaises nouvelles . D'un autre côté, je ne suis pas certaine que vous auriez apprécié de n'apprendre ce remplacement que le jour du concert

Polyeucte a écrit:

Sniff... A l'écoute d'extraits de Rachel Nicholls, on perd en finesse j'ai l'impression

A première écoute, ça me semble être une voix saine et pas foncièrement moche.

On peut écouter ses Wesendonck lieder ici: http://rachelnicholls.com/

Je trouve que c'est pas si mal.

Oui, c'est pas mal... mais Magee me semblait avoir un profil un peu plus léger et lyrique que là... où on retrouve le soprano dramatique.

Très beaux trois quatuors avec piano de Brahms le 30, avec Tetzlaff, Andsnes, Zimmerman et Clemens Hagen. Tout le monde est incisif (l'alto très présent) et très engagé (le violoncelle), le piano ne domine pas trop malgré sa puissance remarquable. Le programme manquait peut-être un peu de variété, mais enfin quels délices (le rondo alla zingarese du premier vaut toutes les danses hongroises...)