Philharmonie - Messiaen, Bruckner - 12 IV 2016

Ce soir le L S O dirigé par Rattle, avec Pierre - Laurent Aimard.

Messiaen : Couleurs de la Cité céleste - à priori, Rattle devrait exceller
Bruckner : 8ème symphonie : là, point d'interrogation tant pour l'orchestre que le chef.

 Montfort

Je reviendrai plus en détail sur ce concert passionnant, notamment avec une VIII de Bruckner très aboutie.

Il sera retransmis demain depuis le Barbican sur Mezzo Live H D à 20h30.

Montfort

Haha ! Je n'ai pas écouté ce concert, mais ça a l'air passionant effectivement. Les proximités des deux compositeurs m'ont toujours semblé nombreuses: sur le plan personnel (tous les deux organiste, croyant, grands professeur) et à certains égards sur le plan musical (goût des grandes proportions, de la rutilance orchestrale, etc.).

JiCé a écrit:

Haha ! Je n'ai pas écouté ce concert, mais ça a l'air passionant effectivement. Les proximités des deux compositeurs m'ont toujours semblé nombreuses: sur le plan personnel (tous les deux organiste, croyant, grands professeur) et à certains égards sur le plan musical (goût des grandes proportions, de la rutilance orchestrale, etc.).

Remarque judicieuse : le choix d'apparier ces deux compositeurs est à mon sens mûrement réfléchi, et la démonstration assez éblouissante : les fulgurances de la Cité céleste chez Messiaen face aux "divines longueurs" de Bruckner - d'ailleurs si la VIII est une oeuvre d'un minutage élevé : 1h20 - hier soir il n'y avait aucun tunnel : l'adagio, avec cette magnifique coda des cors était un moment proprement céleste !

Montfort

Tiens donc, Xavier ne parle pas du concert

Cololi a écrit:

Tiens donc, Xavier ne parle pas du concert

Je crois qu'il a eu sa dose de Messiaen avec la Turangalila dimanche !!

 Montfort

JiCé a écrit:

Haha ! Je n'ai pas écouté ce concert, mais ça a l'air passionant effectivement. Les proximités des deux compositeurs m'ont toujours semblé nombreuses: sur le plan personnel (tous les deux organiste, croyant, grands professeur) et à certains égards sur le plan musical (goût des grandes proportions, de la rutilance orchestrale, etc.).

Pour voir un point commun entre l'orchestre de Messiaen et celui de Bruckner, il faut se lever tôt quand même!

Xavier a écrit:

JiCé a écrit:

Haha ! Je n'ai pas écouté ce concert, mais ça a l'air passionant effectivement. Les proximités des deux compositeurs m'ont toujours semblé nombreuses: sur le plan personnel (tous les deux organiste, croyant, grands professeur) et à certains égards sur le plan musical (goût des grandes proportions, de la rutilance orchestrale, etc.).

Pour voir un point commun entre l'orchestre de Messiaen et celui de Bruckner, il faut se lever tôt quand même!

Le point commun n'est évidemment pas stylistique, mais spirituel.

 Montfort

Je suis allé à ce concert pour Messiaen, mais c'est Bruckner qui l'a scotché.

Les "Couleurs de la cité céleste" sont une oeuvre déroutante : un patchwork qui reprend beaucoup de thèmes favoris du compositeur : citations liturgiques - le titre fait référence à l'Apocalypse - les chants d'oiseaux, les rythmes indiens... Les percussions jouent un role essentiel : certaines intrigantes comme une collection de clarines de vaches, ou des gongs gigantesques.
Agréable à entendre, mais d'autres auditions seront nécessaires pour emporter ma conviction.

J'étais interrogatif sur la VIII de Bruckner, par un orchestre anglais, et un chef qui ne passe pas pour etre très versé dans le répertoire germanique...
J'ai été très largement détrompé : Rattle a dominé largement son sujet, et imposé sa vision de l'oeuvre - pas un Bruckner de "Kapelmeister" tel qu'on peut l'entendre chez Jochum ou Celibidache, mais une interprétation vive, avec des tempis très allant, une dynamique très accentuée, et donc une oeuvre dépouillée de tout pathos. Et une durée relativement courte : environ 1h25, là où Celibidache dure 1h44..
J'étais situé au 1er rang du 1er balcon, à la verticale des timbales : j'avais donc une vue privilégiée sur les pupitres de cuivres.
Concernant l'orchestre le point un peu faible se situait dans les cordes : manque de moelleux, et de profondeur dans les graves : on ne retrouvait pas la sonorité des grands orchestres germaniques.
Superbes cuivres, notamment le pupitre des cors, si important dans cette oeuvre : 9 instrumentistes, dont 4 jouaient également du wagnertuben.

Montfort

La section des cors du LSO est depuis plus de 50 ans d'une solidité sans égale. Jamais de fausse note, une son 'corporatif' unique (on dirait un seul instrument). Pour les cordes, je crois que le Philharmonia et le LPO ont plus de rondeur et de densité.

À 85 minutes ça demeure un minutage légèrement au-dessus de la médiane (78-80 minutes selon que la version est celle de Nowak ou de Haas, respectivement). Bien sûr tout dépend aussi des pauses et de l'élasticité de l'Adagio (de 24 à 30 minutes selon les interprétations).

Peut-être un disque en sera fait ?

André a écrit:

La section des cors du LSO est depuis plus de 50 ans d'une solidité sans égale. Jamais de fausse note, une son 'corporatif' unique (on dirait un seul instrument). Pour les cordes, je crois que le Philharmonia et le LPO ont plus de rondeur et de densité.

À 85 minutes ça demeure un minutage légèrement au-dessus de la médiane (78-80 minutes selon que la version est celle de Nowak ou de Haas, respectivement). Bien sûr tout dépend aussi des pauses et de l'élasticité de l'Adagio (de 24 à 30 minutes selon les interprétations).

Peut-être un disque en sera fait ?

Cette interprétation mériterait d'etre gravée sur un CD ou un DVD ; elle a sa place parmi les meilleures ; on peut quand meme se demander si ça ne serait pas encore mieux avec Berlin, qui a aussi un pupitre de cors de haut niveau ?

 Montfort

André a écrit:

La section des cors du LSO est depuis plus de 50 ans d'une solidité sans égale. Jamais de fausse note, une son 'corporatif' unique (on dirait un seul instrument). Pour les cordes, je crois que le Philharmonia et le LPO ont plus de rondeur et de densité.

À 85 minutes ça demeure un minutage légèrement au-dessus de la médiane (78-80 minutes selon que la version est celle de Nowak ou de Haas, respectivement). Bien sûr tout dépend aussi des pauses et de l'élasticité de l'Adagio (de 24 à 30 minutes selon les interprétations).

Peut-être un disque en sera fait ?

Rattle a opté pour la version Haas - le disque de Celi avec le Philharmonique de Munich, c'est Novak - ça peut expliquer en partie la différence de durée, mais en partie seulement - j'ai réécouté Celi, les tempis, notamment dans l'adagio sont nettement plus lents.

 Montfort

Un critique, dubitatif sur le Bruckner de Sir Simon :

[url=http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=11460]http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=11460[/u

Montfort