Votre dernier film visionné

Georges Franju : Le Sang des Bêtes        1949

Malombra, un film étrange de 1942, Mario Soldati.

Une sorte de film gothique mais pas britannique à la Daphné du Maurier , à l'italienne à la Antonio Fogazzaro. Photo magnifique.

Dmitri Kirsanoff : Ménilmontant        1926
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Emeryck a écrit:

Ivan Passer : Éclairage Intime       1965

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ça c'est assez délicieux  ... J'en ai un très bon souvenir.

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Ivan Passer : Éclairage Intime       1965

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ça c'est assez délicieux  ... J'en ai un très bon souvenir.

Joel & Ethan Coen : Raising Arizona        1987

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surement pas le meilleur des fréres Coen mais trés sympathique!

Parsifal a écrit:

surement pas le meilleur des fréres Coen mais trés sympathique!

Oui, c'est sûr mais c'est très drôle : la course-poursuite lorsque Hi va acheter des couches : 

Antonioni : Blow up.

Dans un Libé récent une militante féministe dézingue ce film - Palme d'or à Cannes en 1967 - comme un monument de sexisme qui serait aujourd'hui rejeté pour cette raison...
Je l'ai donc revu : la critique est à la fois justifiée, mais passe à coté de l'essentiel.
Le film tourne autour d'un photographe de mode vedette - inspiré de David Bailey -dont l'activité a nécessairement une composante sexiste, puisqu'elle consiste à photographier de belles femmes dont le corps est supposé mettre en valeur des vêtements... Il est vrai aussi qu'une des scène - avec Jane Birkin - peut s'apparenter à une agression...
Mais comme souvent chez Antonioni il y a une part d'opacité chez le personnage, et la recherche de la prédation sexuelle ne semble pas sa motivation ; il exprime même à un moment son dégout pour toutes ces femmes qui cherchent à le séduire dans l'espoir de figurer dans une de ses séances de pose..
A la limite on pourrait davantage le taxer de misogynie.

Par contre le film montre un personnage odieux, imbu de lui - même,  brutal, usant de sa notoriété pour tyranniser son entourage...

Une fois ces constatations faites je n'entrerai pas dans le débat de savoir si représenter des comportements jugés inacceptables dans des œuvres d'art, c'est encourager les dits comportements...

Belcore

Ne connaissant que des extraits de Star Wars, depuis la semaine dernière, je profite que TF1 diffuse les épisodes de la prélogie suivi de ceux de la trilogie originale (remasterisée, ce qui m'embête un peu car je ne les verrai dans leur jus).

Le côté manichéen que l'on trouve également dans Le Seigneur des Anneaux ne me dérange pas.

La Menace fantôme m'a ennuyé pendant toute la première partie du film, jusqu'à ce qu'Anakin se barre de la planète sur laquelle il était esclave. Je reconnais qu'il y avait de beaux décors, de beaux costumes. Portman en reine est d'ailleurs mieux que dans le second volet dans lequel son personnage perd tout intérêt. Liam Neeson, Samuel L Jackson notamment sont très charismatiques. En revanche, le gamin jouant Anakin est chiant, tout comme le personnage. J'ai bien aimé Jar Jar Binks dans ce premier volet. Les scènes de bataille et les combats au sabre comme des chorégraphies m'ont séduit.

L'Attaque des clônes est meilleur. Christopher Lee qui jouait à la même époque Saroumane, rôle ressemblant à celui qu'il tient dans Star Wars a du charisme, tout comme Evan McGregor et toujours Samuel J Jackson. J'adore Maître Yoda bien sûr. La romance Anakin - Padmé me saoule et le premier baiser est très cliché. Même remarque sinon sur les scènes d'action bien fichues, notamment la course poursuite dans les airs au début ou ce qui se passe dans l'usine des clônes ou l'arène. Hayden Christensen ne me convainc pas en Anakin et le personnage est celui que j'aime le moins. Pas parce qu'il va passer du côté obscur de la Force mais c'est celui avec l'acteur le moins intéressant et celui auquel on donne des répliques nulles. Le scénario et les dialogues ne sont pas le point fort de cette saga. Beaux décors et beaux costumes toujours.

Tout cela reste un pur divertissement, malgré toute une mythologie derrière. Je précise que j'ai mis les films en VO sur ma TV. Je ne sais pas encore si je regarderai La Revanche des Sith la semaine prochaine mais je le regarderai. Tout dépend de ce que je ferai mardi prochain. Pour la trilogie originale, je veux en voir au moins un épisode avec un ami qui aime beaucoup la saga. Après, pour la voir dans son jus, j'ai cru comprendre que c'est compliqué. Voir en VF la saga ne m'intéresse pas.

Belcore a écrit:

Antonioni : Blow up.

Dans un Libé récent une militante féministe dézingue ce film - Palme d'or à Cannes en 1967 - comme un monument de sexisme qui serait aujourd'hui rejeté pour cette raison...
Je l'ai donc revu : la critique est à la fois justifiée, mais passe à coté de l'essentiel.
Le film tourne autour d'un photographe de mode vedette - inspiré de David Bailey -dont l'activité a nécessairement une composante sexiste, puisqu'elle consiste à photographier de belles femmes dont le corps est supposé mettre en valeur des vêtements... Il est vrai aussi qu'une des scène - avec Jane Birkin - peut s'apparenter à une agression...
Mais comme souvent chez Antonioni il y a une part d'opacité chez le personnage, et la recherche de la prédation sexuelle ne semble pas sa motivation ; il exprime même à un moment son dégout pour toutes ces femmes qui cherchent à le séduire dans l'espoir de figurer dans une de ses séances de pose..
A la limite on pourrait davantage le taxer de misogynie.

Par contre le film montre un personnage odieux, imbu de lui - même, brutal, usant de sa notoriété pour tyranniser son entourage...

Une fois ces constatations faites je n'entrerai pas dans le débat de savoir si représenter des comportements jugés inacceptables dans des œuvres d'art, c'est encourager les dits comportements...

Je ne serais pas aussi nuancé que toi la critique est totalement idiote il s'agit d'appliquer bêtement une grille de lecture sans même réfléchir a la singularité du film en question (qui effectivement montre des comportements sexiste et misogyne, mais y voir une apologie relève de l'aveuglement volontaire. Déjà comme  tu le rappelle le personnage est quand même largement mis a distance et n'est jamais présenté comme un modèle a suivre, et surtout son travail de photographe de mode, mais même de photographe d'"art" est largement déconstruit, assimilés a une forme de voyeurisme (sexuel dans le cas des modèles et social et misérabiliste dans le cas de ses photos de sans abris) et d'ailleurs le nœuds dramatique du film tiens dans des photos volés.  Enfin bref tout ça me semble quand même suggérer que le sexisme du personnage et de son travail est problématisé par le film et pas traité comme un simple prétexte esthétique comme le suggère cette historienne. Tout ce qu'on pourrait reprocher a Blow Up c'est de s'attarder sur l'homme oppresseur en traitant les femmes comme  des figures évanescente qui ne font que passé, mais ça ne serait plus le même film et surtout si le but c'est d’appeler a un cinéma chargé de distingué gentil et méchant et dont la mission serait de façonner une société idéal (sans sexisme, sans racisme, etc, etc) alors c'est de la propagande et peu importe la justesse de la cause c'est simpliste et abrutissant.
D'ailleurs il me semble que dans l'article de Libé elle vante le film pour être parvenu a saisir l'esprit du swinging london sans vraiment remarquer que ce swinging london est bien terne et que ce que montre Antonioni c'est surtout son vide a travers les errances d'un homme perdu dans une société sans but. Le sentiment de l'absurde traverse tout ce film, et tient en grande partie a l'opacité du style d'Antonioni, toujours froid et distant qui ne juge pas (ou a peine) et cherche plutôt présenter le réel dans toute sa complexité.

Au delà de ça ce qui est assez lamentable dans cette critique c'est que son argumentation est largement réversible avec la même approche qu'elle je peux sans problème "prouver" que Blow Up est un féministe dénonçant l'exploitation de la femme par le "male gaze", ça seras tout aussi convainquant et tout aussi stérile.

aurele a écrit:

J'ai bien aimé Jar Jar Binks dans ce premier volet.

tu es sur que tu veux que tout le monde le sache?

Parsifal a écrit:

tu es sur que tu veux que tout le monde le sache?

Je sais comment le personnage est perçu par les fans mais pour moi, il apportait une fraîcheur à cet épisode, ainsi que son peuple.

aurele a écrit:

Tout cela reste un pur divertissement, malgré toute une mythologie derrière. Je précise que j'ai mis les films en VO sur ma TV. Je ne sais pas encore si je regarderai La Revanche des Sith la semaine prochaine mais je le regarderai. Tout dépend de ce que je ferai mardi prochain.

C'est nettement le meilleur des trois.

aurele a écrit:

Tout cela reste un pur divertissement, malgré toute une mythologie derrière. Je précise que j'ai mis les films en VO sur ma TV. Je ne sais pas encore si je regarderai La Revanche des Sith la semaine prochaine mais je le regarderai. Tout dépend de ce que je ferai mardi prochain.

C'est nettement le meilleur des trois.

Xavier a écrit:

aurele a écrit:

Tout cela reste un pur divertissement, malgré toute une mythologie derrière. Je précise que j'ai mis les films en VO sur ma TV. Je ne sais pas encore si je regarderai La Revanche des Sith la semaine prochaine mais je le regarderai. Tout dépend de ce que je ferai mardi prochain.

C'est nettement le meilleur des trois.

… et le moins bon des quatre qu'il lui reste à voir dans l'ère Lucas.

Bref, continue, la vraie came est à venir. (Le I et le II, c'est sympa quand on est déjà fan, mais ça n'a vraiment à peu près aucun intérêt de façon autonome. Si bien qu'il est sans doute plus avisé de commencer par le IV, puisque les I-II-III sont là pour étendre l'imaginaire, pour nourrir d'informations nouvelles, de façon rétrospective…)

DavidLeMarrec a écrit:

(Le I et le II, c'est sympa quand on est déjà fan, mais ça n'a vraiment à peu près aucun intérêt de façon autonome. Si bien qu'il est sans doute plus avisé de commencer par le IV, puisque les I-II-III sont là pour étendre l'imaginaire, pour nourrir d'informations nouvelles, de façon rétrospective…)

Tout à fait d'accord.

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

aurele a écrit:

Tout cela reste un pur divertissement, malgré toute une mythologie derrière. Je précise que j'ai mis les films en VO sur ma TV. Je ne sais pas encore si je regarderai La Revanche des Sith la semaine prochaine mais je le regarderai. Tout dépend de ce que je ferai mardi prochain.

C'est nettement le meilleur des trois.

… et le moins bon des quatre qu'il lui reste à voir dans l'ère Lucas.

J'ai toujours eu du mal avec le VI, malgré quelques très bons moments. Je ne trouve pas le III particulièrement inférieur, si on excepte la calamiteuse prestation de Hayden Christensen.

Le IV est de toute façon très nettement au-dessus du reste… il y a tout, avec beaucoup de sobriété et une musique exceptionnelle. Le V et le VI, c'est déjà un peu la décadence… (je ne plaisante qu'à moitié)

Mais pris dans son ensemble, tout ça est très réjouissant (enfin, un peu moins le I, ma tolérance à la nanardise a ses limites).

Je ne peux qu'être d'accord avec le conseil de commencer par les IV-V-VI mais c'est un peu tard pour Aurèle . Par contre, mon préféré personnel reste le V, notamment pour son côté très sombre, même si je garde une grosse sympathie pour l'épisode fondateur (le IV donc). Faut quand même avouer qu'à regarder en 2017, le IV ça fait très fauché, et énormément de personnes qui n'ont pas commencé par là (on en discute notamment avec mes élèves quelquefois) ont beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse considérer les IV-V-VI comme meilleurs que les I-II-III. Oui, je sais, ça parait fou (personnellement je trouve le I gentil, le II m'endort et le III est certes mieux mais sans plus) !

Le IV est plus sobre, il est surtout plus cheap ça contribue a son charme évocateur (et a une certaine naïveté) mais ça lui donne aussi un aspect de prototype, les enjeux dramatiques n'ont clairement pas la force du V, tout est esquissé, alors certes le film tient la route tout seul mais on sent bien que c'est une amorce pour autre chose.

Le V est quand même un bon cran au dessus pour moi en déplaçant vraiment les enjeux sur le développement des personnages  avec d'un côté la romance entre Léia et Han Solo claqué sur la comédie façon lubitsch, de l'autre l'initiation de Luke qui se poursuit et qui est largement approfondi et bien sur la montée en puissance de Darth Vador (qui confirme l'adage hitchcockien plus réussit est le méchant, plus réussit est le film) et la réorientation de la saga vers la tragédie familiale (avec l'exemple d'un twist parfaitement réussit qui oblige a revoir au moins partie tout ce qui a précédé d'un autre œil). Tout ça développé sans négliger l'action et le spectacle qui faisait déjà partie de la séduction du premier film. D'une manière général le ton est plus mature, plus sombre. La saga aurait normalement du s'achever sur un ton beaucoup plus pessimiste avant d'être reprise en main par Lucas qui ne voulait pas être a contrecourant de la tendance merveilleuse du cinéma américain des années 80. L'empire contre attaque est presque le film charnière entre le cinéma américain des années 70 (désabusé, marqué par l’échec, le doute et la contestation) et celui des années 80 (merveilleux, enfantin et idéalisé).
C'est aussi l'épisode qui nourri le plus l'imaginaire visuellement (pour moi en tout cas) le IV avait certes son lot de vision fantastique (sa planète artificielle, le désert de tatouine et le double couché de soleil, la bataille finale) mais on sentait les limitation du budget. Ici clairement le film bénéficie du succès du premier, ce n'est plus le petit film pour enfant et adolescent dont les studios ne savait pas trop quoi faire, c'est désormais le film de l'année que tout le monde attend et forcément on y met les moyens et ça se ressent nettement sans que le spectaculaire n'écrase les personnages. Ce film est riche en décor merveilleusement évocateur: la planète enneiger au début, avec ce droïde espion qui s’élève lentement du sol et déploie ses pattes, le marécage ou vit Yoda, la cité suspendue dans les nuages tout ça est superbe et constitue certain des moments les plus iconiques de la saga. Et l'affrontement au sabre laser entre Luke et Vador est l'illustration parfaite de la notion de climax.

Le VI je l'aime beaucoup, mais clairement la décadence est déjà là. Ce qui était impressionnant dans les deux premiers volets (peut-être par manque de moyen dans le premier et par maitrise dans le deuxième) c'était la relative sobriété de l'ensemble, même dans le spectaculaire et le merveilleux il n'y a qu'assez rarement d'élément en trop et de fait les film vieillissent très bien et évitent globalement le kitsch. Le VI entre dans une logique de surenchère qui n'est pas toujours heureuse, et surtout c'est le triomphe d'une forme d'infantilisme assez gênante (accompagné paradoxalement d'un côté plus "adulte" avec une Léïa courte vêtue et prisonnière d'un Jabba libidineux ) avec les fameux ewoks qui réussissent l'exploit d'être horripilant comme peuvent l'être tout les sidekicks mignons quand on a plus de 5 ans mais aussi malsain (avec leurs petites dents pointues en avant et le fait que dans les versions remastérisés ils ne clignent jamais des yeux ce qui donne l'impression d'avoir affaire à des enfants recouvert déguisé dans des carcasse d'oursons morts).
Dans l'ensemble ça reste très très plaisant, et le montage alterné final entre la bataille spatiale, la bataille sur terre et la rencontre entre Luke, Vador et l'empereur atteint les sommets d'intensité dramatique qu'on est en droit d'attendre en conclusion d'une telle saga.

C'est largement meilleur que tout ce qui a pu être fait par la suite, même si les I, II, III ne mérite pas l'indignation qui les a parfois accueillis (et le III est le meilleur) je suis d'accord avec David ce sont des films réjouissants quand on est fan (même ceux qui râlent sont allez les voir au cinéma et la plupart doivent les posséder en DVD), effectivement ça entretiens l'imaginaire de la saga et lui offre une belle extension.
Moi je ne trouve pas que le I soit un nanard, malgré une première partie un peu statique et un Jar Jar Binks pénible qui est un mauvais erzatz de Chewbacca (qui avait le grand mérite de ne pas s'exprimer de manière intelligible et ne pas être complétement débile), c'est un épisode qui se suit quand même bien et qui pose correctement les bases de cette nouvelle trilogie (tout ce que le réveil de la force a échouer a faire)
le II par contre est sacrément nanard il y a de bon moment mais il faut aussi subir ça: /watch?v=eo1uxc6ZgQg

Martin Scorsese : Taxi Driver        1976

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Parsifal a écrit:

Le V est quand même un bon cran au dessus pour moi en déplaçant vraiment les enjeux sur le développement des personnages

J'aime moins le V, qui est vraiment un pont dramatique entre les IV et VI… même musicalement, la marche impériale, ça ne me soulève pas trop, contrairement aux motifs wagnériens des deux autres. Mais oui, ça prolonge et approfondit, il n'y aurait pas la place pour une expérience aussi dense sans la longueur que permettent les suites.

(En cela, la série afférente Star Wars Rebels, quoique sous forme de miniatures à storyline unique, à destination de la jeunesse, permet de donner du champ sur l'interstice République-Empire / III-IV, comme la bande dessinée sur Jarrus en cours…)

J'aime effectivement beaucoup le côté un peu poussiéreux et sommaire de ces couloirs de vaisseaux déjà vieillissants dans le IV, ça fait vraiment habitat réel, où les gens ont l'habitude de vivre, pas comme les dessins des I-II-III (même en termes de maîtrise picturale, les fonds n'y sont pas toujours très aboutis). Le côté Rohmer de Star Wars, donc.

Citation :

dans les versions remastérisés ils ne clignent jamais des yeux ce qui donne l'impression d'avoir affaire à des enfants recouvert déguisé dans des carcasse d'oursons morts).

Mais pourquoi regarder les versions rafistolées, aussi ?

Citation :

effectivement ça entretiens l'imaginaire de la saga et lui offre une belle extension.

Les midi-chloriens, c'est vraiment faible, mais tout l'univers politique assez complexe (les jedis c'est le Bien, mais ils passent leur vie à faire la guerre et veulent tout de même remplacer la démocratie par une théocratie non-violente à coups de lightsabers…) remet effectivement en perspective la décadence de l'Ordre, l'impossibilité de l'idéal qui paraissait simple dans les IV à VI…

Et puis la quantité de jedis, leurs pouvoirs accrus font plaisir au public plus jeune (qui trouve souvent les IV à VI poussifs), mais montrent aussi un état plus juvénile de l'Ordre, avant qu'il n'en reste plus qu'un…

Pour la musique en revanche, ça se casse vraiment la figure (seul le III se tient – le I est à la musique des premiers ce que Jar Jar Binks est à C3PO), et le mixage rend de toute façon l'essentiel inaudible derrière les dialogues et bruitages.

Citation :

Moi je ne trouve pas que le I soit un nanard, malgré une première partie un peu statique et un Jar Jar Binks pénible qui est un mauvais erzatz de Chewbacca (qui avait le grand mérite de ne pas s'exprimer de manière intelligible et ne pas être complétement débile), c'est un épisode qui se suit quand même bien et qui pose correctement les bases de cette nouvelle trilogie (tout ce que le réveil de la force a échouer a faire)

C'est quand même du mauvais film pour enfant, entre le manichéisme des vilains marchands qui veulent faire la guerre de Sécession (tout en ayant une visée expansionniste vaguement nazie), l'histoire du petit garçon esclave, les joujoux de la course de chars, et la bataille de JJB dans un burlesque aux semelles de plomb… En plus, c'est vraiment moche visuellement, les CGIs sont vraiment mal intégrés…

Jim Jarmusch : Stranger than paradise        1984

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Citation :

dans les versions remastérisés ils ne clignent jamais des yeux ce qui donne l'impression d'avoir affaire à des enfants recouvert déguisé dans des carcasse d'oursons morts).

Mais pourquoi regarder les versions rafistolées, aussi ?

Il fallait bien sur lire les versions non remastérisé (c'est dans les remastérisés qu'ils les font cligner  des yeux, ils sont pas moins moche mais ça les rend plus... vivant)

DavidLeMarrec a écrit:

Parsifal a écrit:

Le V est quand même un bon cran au dessus pour moi en déplaçant vraiment les enjeux sur le développement des personnages

J'aime moins le V, qui est vraiment un pont dramatique entre les IV et VI… même musicalement, la marche impériale, ça ne me soulève pas trop, contrairement aux motifs wagnériens des deux autres. Mais oui, ça prolonge et approfondit, il n'y aurait pas la place pour une expérience aussi dense sans la longueur que permettent les suites.

(En cela, la série afférente Star Wars Rebels, quoique sous forme de miniatures à storyline unique, à destination de la jeunesse, permet de donner du champ sur l'interstice République-Empire / III-IV, comme la bande dessinée sur Jarrus en cours…)

J'aime effectivement beaucoup le côté un peu poussiéreux et sommaire de ces couloirs de vaisseaux déjà vieillissants dans le IV, ça fait vraiment habitat réel, où les gens ont l'habitude de vivre, pas comme les dessins des I-II-III (même en termes de maîtrise picturale, les fonds n'y sont pas toujours très aboutis). Le côté Rohmer de Star Wars, donc.

cela dit tu as raison c'est pour ça que je pensent que ces films vieillissent plutôt bien, mais c'est conservé dans les opus suivant (V et VI)!!

Sinon le V n'a pas l'autonomie du IV mais je lui trouve quand même plus d'ampleur et les enjeux m'impliquent plus (le IV est très bon mais je trouve qu'on sent encore les hésitations).

DavidLeMarrec a écrit:

Les midi-chloriens, c'est vraiment faible, mais tout l'univers politique assez complexe (les jedis c'est le Bien, mais ils passent leur vie à faire la guerre et veulent tout de même remplacer la démocratie par une théocratie non-violente à coups de lightsabers…) remet effectivement en perspective la décadence de l'Ordre, l'impossibilité de l'idéal qui paraissait simple dans les IV à VI…

Et puis la quantité de jedis, leurs pouvoirs accrus font plaisir au public plus jeune (qui trouve souvent les IV à VI poussifs), mais montrent aussi un état plus juvénile de l'Ordre, avant qu'il n'en reste plus qu'un…

Pour la musique en revanche, ça se casse vraiment la figure (seul le III se tient – le I est à la musique des premiers ce que Jar Jar Binks est à C3PO), et le mixage rend de toute façon l'essentiel inaudible derrière les dialogues et bruitages.

D'accord avec tout ça, les midi-chloriens c'est faible (et surtout ça sort de nulle part) et d'ailleurs tellement faible que c'est me semble-t'il pratiquement abandonné dans les deux suivants.
d'accord pour la musique aussi, même si ce que produit Williams pour cette prélogie (et même pour la nouvelle trilogie) reste 100 coudées au dessus de la musique de blockbuster contemporaine...
Pour ce qui est de la relativisation du manichéisme, c'est justement un élément que j'aime bien dans le V ou l'on découvre quand même que Obi Wan et Yoda ont menti a Luke sur son père (ce qui suggère bien un côté manipulateur) mais ce n'est pas vraiment développé dans le 6.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Moi je ne trouve pas que le I soit un nanard, malgré une première partie un peu statique et un Jar Jar Binks pénible qui est un mauvais erzatz de Chewbacca (qui avait le grand mérite de ne pas s'exprimer de manière intelligible et ne pas être complétement débile), c'est un épisode qui se suit quand même bien et qui pose correctement les bases de cette nouvelle trilogie (tout ce que le réveil de la force a échouer a faire)

C'est quand même du mauvais film pour enfant, entre le manichéisme des vilains marchands qui veulent faire la guerre de Sécession (tout en ayant une visée expansionniste vaguement nazie), l'histoire du petit garçon esclave, les joujoux de la course de chars, et la bataille de JJB dans un burlesque aux semelles de plomb… En plus, c'est vraiment moche visuellement, les CGIs sont vraiment mal intégrés…

Oui je sais, je sais, mais je l'apprécie quand même ça reste assez supérieur au II (trop long et plombés par des développement de personnage absolument catastrophique). Tout est cliché et bien sur et très inférieur aux originaux  mais je ne le trouve pas si honteux, ça tiens la route, le manichéisme n'est pas vraiment différent de celui du IV, bon les CGI oui, en effet, mais je n'ai jamais été choqué (comme je peux l'être par le côté très jeu vidéo, graphiquement et narrativement parlant du II)

Pour la musique je ne suis pas d'accord, je trouve que Williams faiblit vraiment dans le II (le thème d'amour notamment, bof bof) alors qu'il y a plein de belles choses dans le I.

Totalement d'accord avec Xavier pour la musique, je trouve aussi celle du I dans la lignée de celles des premiers épisodes (mon mauvais goût proverbial me fait adorer le Duel of the fates, entre autres ), alors qu'à partir du II c'est nettement moins inspiré.

Ah mais moi je disais uniquement le II moins inspiré, je trouve que le III est très bien aussi du point de vue de la musique.

Ah oui, duel of the fates, c'est du lourd, tout de même Pour moi, la musique + la chorégraphie du duel sauvent le film
Et dans le III, Battles of the heroes est du même acabit.

J'ai revu le IV il n'y a pas longtemps, il y a un côté artisanal dans les décors bancals, les stormtroopers qui se jettent par terre quand ils sont touchés, etc, que je trouve assez réjouissant. Et la bataille finale est un grand moment!

Sinon, le VIII, qu'en ont pensé ceux qui l'ont vu? J'ai trouvé ça vraiment bien, mais visiblement, c'est controversé

Je crois que je l'ai préféré au VII.

Ca part dans tous les sens, il y a une vraie prise de risques, on peut très légitimement trouver qu'il y a une ou deux scènes vraiment too much, voire portnawak, mais dans l'ensemble j'ai été bien pris, et bien surpris par de nombreux éléments.
La déception c'est qu'on attendait des révélations sur certains personnages, et qu'on ne sait pas vraiment si on les a eues ou pas.

Spoiler:

Malgré cela on a envie de savoir la suite.

Bertrand Bonello : Le Pornographe        2001

Sautet : César et Rosalie.

Grosse déception : dans ce film réalisé en 1972 on a l'impression que Sautet recycle tous les "trucs" qui composent habituellement ses films : la partie de poker, le mariage, la réunion de la bande de copains, le patron de PME qui s'est fait lui -même...
Et Montand cabotine....

Belcore

Jack le Magnifique de Peter Bogdavovich



il y est question de faire fortune dans la prostitution conceptuelle à Singapour et de boire pour résoudre les problèmes concrets, quand ils se posent,mais aussi le reste du temps

Ben Gazzara extraordinaire

Abbas Kiarostami : Close-Up        1990

Emeryck a écrit:

Abbas Kiarostami : Close-Up        1990

 Il va sortir en 2018 en BR (chez Elephant ... et quelques autres titres iraniens aussi).

Alors ?

Benedictus a écrit:

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Ivan Passer : Éclairage Intime       1965

+

ça c'est assez délicieux  ... J'en ai un très bon souvenir.

Ah ! Très chouette film.


Je garde un très bon souvenir de Et la vie continue de Kiarostami.

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Abbas Kiarostami : Close-Up        1990

 Il va sortir en 2018 en BR (chez Elephant ... et quelques autres titres iraniens aussi).

Alors ?

Eh oui, j'ai pris de l'avance ! 

Sinon : c'est juste génial, ce film : il y a vraiment une grosse réflexion sur le cinéma et plus généralement, l'image. Et puis la mise en abîme est vraiment amusante.

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Abbas Kiarostami : Close-Up        1990

 Il va sortir en 2018 en BR (chez Elephant ... et quelques autres titres iraniens aussi).

Alors ?

Eh oui, j'ai pris de l'avance ! 

Sinon : c'est juste génial, ce film : il y a vraiment une grosse réflexion sur le cinéma et plus généralement, l'image. Et puis la mise en abîme est vraiment amusante.

100% d'accord. J'adore aussi ce film : l'un des meilleurs de Kiarostami  ... J'y ajoute la trilogie de Koker 1° Où est la maison de mon ami ? 2°Et la vie continue ... 3° Au travers des oliviers. Et puis il y a le magnifique Le vent nous emportera ...

Éric Rohmer : Conte de Printemps        1990

 +

Emeryck a écrit:

Éric Rohmer : Conte de Printemps        1990

Tourné à Thomery, mon berceau familial!

Ce n'est pas le meilleur des quatre contes.

Le diable souffle d'Edmond Greville



L'action se passe au pays basque sur une île entourée par un fleuve au sommet des Pyrénées (?) avec le vent qui souffle et donne une ambiance de chaos, avec la proximité de la guerre d'Espagne en 1938.

Un paysan bourru, une ex-pianiste paumée perçue comme dépravée par la population locale, un chirurgien espagnol résistant. L'histoire est assez convenue mais le film est sauvé par l'essai formel de faire du vent un protagoniste.

Pas mécontent de l'avoir vu.

Eusèbe a écrit:

Emeryck a écrit:

Éric Rohmer : Conte de Printemps        1990

Tourné à Thomery, mon berceau familial!

Ce n'est pas le meilleur des quatre contes.

Il ne m'a pas déplu : l'utilisation des couleurs est  percutante pour du Rohmer, je trouve : elle est ici particulièrement esthétisante alors que d'habitude, elle est plus utilitaire. Enfin, assez chatoyant, j'aime bien ! 

Jean Epstein : Coeur Fidèle        1923

Emeryck a écrit:

Tourné à Thomery, mon berceau familial!

Ce n'est pas le meilleur des quatre contes.

Il ne m'a pas déplu : l'utilisation des couleurs est  percutante pour du Rohmer, je trouve : elle est ici particulièrement esthétisante alors que d'habitude, elle est plus utilitaire. Enfin, assez chatoyant, j'aime bien !  [/quote]

La photographie est très belle, comme dans l'ensemble du cycle des Contes. C'est du côté de l'enjeu amoureux que je trouve cela un peu poussif, très loin des questions fortes des contes d'Automne et d'Hiver.

Conte d'hiver de Rohmer est un très beau film ; mon préféré de lui je crois.

Pas vu Conte d'automne. Je penserai à le regarder pendant ces vacances.

Ah oui, les Contes d'automne et d'hiver sont probablement mes préférés parmi les Rohmer «tardifs.»
La photographie dans automne est elle aussi tout à fait somptueuse. (Le travail sur la bande-son aussi.)

François Truffaut : La Femme d'à côté        1981

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Miller : Le masque arraché



Fellini : La dolce vita