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luisa miller a écrit:

Benedictus a écrit:

En revanche, je suppose que Blier et Lefebvre tu ne les as toujours pas vus dans le rôle des frères Volfoni?

Halala, les inénarrables tontons flingueurs . "Les cons, ça ose tout; c'est même à ça qu'on les reconnait

c'est du brutal!

Benedictus a écrit:

En revanche, je suppose que Blier et Lefebvre tu ne les as toujours pas vus dans le rôle des frères Volfoni?

Pas encore, mais tu sais bien, dans ce film, il n'y a pas Serrault, alors... 
Plus sérieusement, je le regarderai forcément un jour car j'ai assez envie de le voir.

That uncertain feeling

+

Fritz Lang - Règlement de comptes sorti en 1953

Claude Pinoteau : La boum        1980


J'avoue que je ne comprends pas bien la proportion assez importante de gens qui disent que le film est un navet absolu, ou ce genre de choses ; bien sûr, ce n'est pas un immense chef d'oeuvre, mais c'est tout de même un film plutôt intéressant. Le film nous fait suivre une adolescente de treize ans, ses premiers émois amoureux et surtout les premières boums auxquelles elle assiste. Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est le traitement parallèle des différentes générations, visuellement très distinctes les unes des autres (Vic qui dit à sa grand-mère qu'on ne fait plus ça quand cette dernière lui raconte ses aventures de jeunesse, les parents qui ont un vocabulaire très différent de celui de Vic) mais ils ont à la fois tous unis par cet élan amoureux, un peu hésitant : Vic, bien sûr, qui le découvre mais également ses parents, s'écoutant aux portes lorsqu'ils ont décidé de faire chambre à part, décidant que leur fille ne voie pas cela comme s'ils étaient contraints par la figure autoritaire à laquelle ils doivent faire croire (cf. la scène où le père dit qu'il faudrait être un peu plus ferme avec Vic). J'ai également aimé la manière dont la boum se déplace, toujours accompagné du célèbre Dreams are my reality : d'abord comme quelque chose de très externe à Vic puis le film (spoil incroyable) se termine sur une boum qu'elle organise chez elle. C'est aussi assez amusant (certains diront que cela fait que le film a très mal vieilli, mais c'est à mon avis une méprise) de voir à quel point ce film est ancré dans son temps : notamment par les boums, mais aussi cette espèce de bâtiment où l'on peut danser et faire du patin à roulettes en même temps et puis bien sûr le vocabulaire et particulièrement l'utilisation du mot "surboum" qui est sans doute l'update de "nouba".

Agnès Varda : Du côté de la côte        1958

 +
Commande de l'office de tourisme de la côte d'Azur à la suite du visionnage de Ô saisons, ô châteaux, ce court-métrage de vingt-cinq minutes nous présente les hauts lieux de la côte d'Azur de manière assez complète. J'ai beaucoup aimé ce court-métrage, et notamment la fin qui est vraiment très belle, avec ce filage sur les jardins et le parallèle avec l'Eden, puis toutes ces grilles de jardins fermées ; le commentaire est en général bien écrit, le montage ne manque parfois pas d'humour. Varda semble établir un contraste entre les plages souvent bondées et les beaux lieux dont elle nous parle qu'elle filme et qui semblent assez peu fréquentés mais toutefois sans dévaloriser les plages, les cafés de Saint-Tropez.

Yves Boisset : La femme flic        1980

 +
Un Boisset en demi-teinte, qui est assez proche de Le juge Fayard dit "Le Shériff" notamment parce qu'il dénonce des affaires criminelles couvertes par des hauts responsables politiques. Le film a pourtant des qualités : il aborde des thèmes presque jamais abordés notamment le traitement des femmes dans la police (c'est malheureusement un peu problématique car ça laisserait penser que ce mécanisme où l'on met les femmes aux taches de fond se limite à la police, alors que bon... ; le film prend pour source un fait divers où une policière s'était suicidée) mais également les réseaux de pédophilie qui entretiennent une certaine économie qui démystifie cette image de la pédophilie commise uniquement par des détraqués sexuels et pour la plupart meurtriers. Le film possède également plusieurs défauts : son rythme est assez irrégulier avec une partie centrale assez faible, et il y a des choses assez étranges dans le film : par exemple, que penser du personnage du médecin un peu illuminé (on dirait une parodie de L.-F. Céline, d'ailleurs) ? à quoi sert-il spécifiquement ? La redite du Juge Fayard (qui était son film précédent, je crois) est un peu dommage, également mais globalement, c'est un film intéressant, pas si mauvais et qui se démarque.

La Poison

+

Horriblement cynique.

Et absolument génial !

Oui, et de sacrés dialogues.

Martin Scorsese - Les Affranchis sorti en 1990



Un des meilleurs du genre.

Wes Anderson : The Royal Tenenbaums        2001

 +
J'avais assez apprécié Rushmore qui marquait mon entrée dans la filmographie de Wes Anderson ; ce troisième opus est nettement plus personnel et installe tout un univers visuel beaucoup plus marqué et qui (j'ai l'impression) sera une constante dans sa filmographie. J'ai été moins réceptif à ce film (que j'ai toutefois un peu aimé) dont l'histoire m'a finalement assez peu personnellement touché ; quelques beaux plans venaient relever mon intérêt ainsi que la grande qualité du casting (Gene Hackman, Bill Murray, Owen Wilson...) ont réussi à contrer l'ennui mais la mise en scène est parfois un peu irritante : elle est assez ludique et apporte une sorte de comique de situation cinématographique mais je la trouve parfois assez littérale (l'étroitesse des pièces, l'alternance des couleurs primaires) et j'ai assez peur que ça devienne encore plus irritant dans les films à venir ; et l'abondance de la voix-off dans la première partie est parfois un peu pénible. J'ai beaucoup aimé la bande son (très éclectique), par ailleurs : on y trouve par exemple Nico, Ravel, Satie, Van Morrison.

Fritz Lang : Metropolis        1927

 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

Tu ne l'avais encore jamais vu?

Benedictus a écrit:

Tu ne l'avais encore jamais vu?

Eh non !

Philippe Puicouyoul : La brune et moi        1979

 +
Ce film est un remake de The girl can't help it de Frank Tashlin (traduit en français par "La blonde et moi") où une femme aux cheveux peroxydés décide de devenir une star du rock. Ici, tout est transposé dans le contexte du punk français et le film nous fait découvrir plein de groupes qui se succèdent les uns aux autres comme Taxi Girl, Astroflash, Marquis de Sade ou Edith Nylon ; c'est d'ailleurs à mon avis le prétexte principal du film car on sent (et c'est assez amusant) que Puicouyoul se fout totalement de l'histoire qui est expédiée en trois lignes de dialogue totalement insignifiantes ; par contre, on sent qu'il adore les musiciens qu'il filme, il phase carrément sur les guitares en faisant les zooms avant et arrière - cette manière de filmer très obsessionnelle me rappelle les films de Pierre Clémenti. Ce dernier joue d'ailleurs dans le film l'homme d'affaire que va solliciter Anoushka pour trouver des musiciens et de l'argent ; c'est vraiment assez emblématique de cette période (en tout cas, de ce que j'en imagine) : le film est filmé à l'arrache en seize millimètres crade, Anoushka a disparu peu de temps avant la première du film, et le film a eu pas mal de zones d'ombres légales pour se monter ; c'est dommage que cette période ne soit pas mieux documentée. C'est en tout cas, en plus d'être un film intéressant, un film avec de la musique très plaisante.

Jane Eyre (1944)

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927

 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

Quel chef d’œuvre!
j'aurais a peu prés les mêmes réserves que toi, le scénario de Théa von Harbou est interessant mais la morale de la fable est d'un schématisme un peu pénible, et puis il ne faut pas oublier que la dame était adhérente au NSDAP et que cette mise en avant d'un médiateur charismatique entre haute et basse ville, permet une condamnation de la révolution et de la lutte des classes (explicitement lié a une inspiration satanique) et le final renforce la hiérarchie sociales existantes, le film est suffisamment vague pour que ça puisse aussi passer pour la promotion d'une forme de social démocratie, mais je ne pense pas que c'était ce que Théa Von Harbou avait en tête. Lang lui même était sans doute beaucoup plus circonspect (même si son attitude initiale a l'égard du nazisme n'était peut être pas aussi clair qu'il a voulu le dire ensuite).

Mais la puissance visionnaire du film et sa richesse symbolique sont tel qu'il transcende assez facilement ces lectures simplistes.

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927

 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

et la musique de Gottfried Huppertz !

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927

 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

Quel chef d’œuvre!
j'aurais a peu prés les mêmes réserves que toi, le scénario de Théa von Harbou est interessant mais la morale de la fable est d'un schématisme un peu pénible, et puis il ne faut pas oublier que la dame était adhérente au NSDAP et que cette mise en avant d'un médiateur charismatique entre haute et basse ville, permet une condamnation de la révolution et de la lutte des classes (explicitement lié a une inspiration satanique) et le final renforce la hiérarchie sociales existantes, le film est suffisamment vague pour que ça puisse aussi passer pour la promotion d'une forme de social démocratie, mais je ne pense pas que c'était ce que Théa Von Harbou avait en tête. Lang lui même était sans doute beaucoup plus circonspect (même si son attitude initiale a l'égard du nazisme n'était peut être pas aussi clair qu'il a voulu le dire ensuite).

Mais la puissance visionnaire du film et sa richesse symbolique sont tel qu'il transcende assez facilement ces lectures simplistes.

Ah ! Je ne savais pas du tout ; et effectivement, ce n'est pas absurde quand on regarde les trajectoires du scénario mais la fin est assez méprisante envers le peuple en mode "ils sont cons, quand même" mais à la fois, quand on remet ça dans la filmographie de Lang, c'est plus complexe que ça car ce n'est pas vraiment le peuple mais la foule, dans tout ce qu'elle peut avoir de haineuse et de bête - mais effectivement ça peut vite être détourné à des fins d'élitisme de toute sorte.

anaëlle a écrit:

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927
 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

et la musique de Gottfried Huppertz !

C'est la même sur toutes les éditions ? Celle que j'ai entendu n'était pas mal en tout cas - en tout cas de niveau supérieur aux musique usuelles de films muets (c'est vraiment dévalorisant, cette expression  ).

Oui la fin ne parvient pas réellement à gâcher pas le film je trouve.

Et puis Lang a refusé le poste important que les nazis voulaient lui donner ... et dans la foulée est parti en France.

Anaëlle!

Cololi a écrit:

Oui la fin ne parvient pas réellement à gâcher pas le film je trouve.

Et puis Lang a refusé le poste important que les nazis voulaient lui donner ... et dans la foulée est parti en France.

Non, c'est sûr, clairement pas ! Je disais juste qu'elle était assez trouble.

Oui, mais bon, ce n'est pas si clair, même s'il y a des scènes comme le début de Man hunt, bien sûr ; je ne suis pas sûr que ce soit un progressiste non plus. 

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Oui la fin ne parvient pas réellement à gâcher pas le film je trouve.

Et puis Lang a refusé le poste important que les nazis voulaient lui donner ... et dans la foulée est parti en France.

Non, c'est sûr, clairement pas ! Je disais juste qu'elle était assez trouble.

Ah oui pour être trouble ... ça l'est ... la première fois que j'ai vu ça, ça m'a déçu ... mais ça n'a pas entamé véritablement mon enthousiasme.

Citation :

Oui, mais bon, ce n'est pas si clair, même s'il y a des scènes comme le début de Man hunt, bien sûr ; je ne suis pas sûr que ce soit un progressiste non plus. 

Je ne sais pas du tout ... ce n'est peut-être pas un gauchiste échevelé ... mais il a quand même divorcé avec sa femme qui soutenait les nazis ... refusait l'offre de Goebbels ... et s'est exilé très peu de temps après (1933). Tout le monde ne peut pas en dire autant si tu vois ce que je veux dire

Emeryck a écrit:

anaëlle a écrit:

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927
 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

et la musique de Gottfried Huppertz !

C'est la même sur toutes les éditions ? Celle que j'ai entendu n'était pas mal en tout cas - en tout cas de niveau supérieur aux musique usuelles de films muets (c'est vraiment dévalorisant, cette expression  ).

Ah j'avoue que je ne suis pas totalement au fait des variantes musicales : dans tous les cas, la BO de Huppertz a été publiée chez Capriccio (dispo sur Deezer notamment), et voici un extrait (https://www.youtube.com/watch?v=7hwRQl9w6XQ).
Je ne me souviens plus précisément de toute la partition, mais j'aime beaucoup le petit thème scintillant de la Ville (mais je crains que ce glucose à la korngold ne soit pas totalement à ton goût).
Je crois me rappeler que c'est contrebalancé par pas mal de ptits trucs sympas simili-expressionnistes, ou par des citations marrantes (la Marseillaise pendant la révolte des ouvriers).

Benedictus a écrit:

Anaëlle!

C'est toujours très agréable de voir tes messages d'accueil en réponse à mes plus insignifiantes réactions de passage.

Ahhh ouiii la musique d'Huppertz !

anaëlle a écrit:

Emeryck a écrit:

anaëlle a écrit:

Emeryck a écrit:

Fritz Lang : Metropolis        1927
 
Film à l'ampleur totalement surprenante (une ville futuriste en guise de décor, tout un réseau de sous-terrains, une immense usine, des tonnes de figurant(e)s) et au caractère assez étonnant (c'est un film de science-fiction), Metropolis doit à mon avis aussi beaucoup à Thea von Harbou la scénariste du film (qui a également scénarisé d'autres films de Lang - dont elle était l'épouse - comme Les espions ou M et plus généralement, beaucoup de films allemands des années vingt à trente).  L'histoire est plutôt dense mais pourrait se résumer comme suit : un riche industriel de la ville de Metropolis exploite des milliers d'ouvriers pour faire fonctionner la ville ; une jeune femme nommée Maria emmène des fils d'ouvrier voir comment on vit "en haut" ; le fils du riche industriel s'éprend de cette Maria et redescend avec elle, il découvre alors les conditions de vie horrible des ouvriers, son père s'en fiche royalement, le fils décide de se rebeller et d'aider les ouvriers, Maria fait en sorte que les ouvriers se rendent compte de leurs conditions misérables de travail ; cela ne plaît pas trop aux propriétaires, ils vont donc créer un double de Maria sous la forme d'un robot qu'ils vont envoyer en bas pour discréditer Maria ; il va provoquer une révolte violente et les ouvriers vont conduire cette "Maria" au bûcher et découvrent que c'est un robot. Le propos est à la fois assez remarquable notamment dans l'utilisation du robot et du clonage (que l'on retrouvera avec Frankenstein chez Whale) comme potentiel outil de contrôle mais je trouve que le propos disant "entre l'esprit et la main, il y a le cœur" est parfois un peu caricatural. Il y a bien sûr bien des scènes extraordinaires dans ce film, notamment la scène de vision cauchemardesque où l'usine se transforme en monstre, toutes les scènes de foule (que l'on retrouvera bien sûr énormément dans son cinéma), les scènes avec le robot. Lang joue ici énormément sur la hauteur, avec de nombreux plans d'escaliers ou d'ascenseur et une topographie exclusivement polarisée entre "haut" et "bas" que ce soit à l'écran ou dans les dialogues. J'ai par contre trouvé que le jeu dans les scènes un peu plus intimistes ne marchait pas bien car il est assez semblable à celui des scènes de foule. C'est tout de même un sacré film !

et la musique de Gottfried Huppertz !

C'est la même sur toutes les éditions ? Celle que j'ai entendu n'était pas mal en tout cas - en tout cas de niveau supérieur aux musique usuelles de films muets (c'est vraiment dévalorisant, cette expression  ).

Ah j'avoue que je ne suis pas totalement au fait des variantes musicales : dans tous les cas, la BO de Huppertz a été publiée chez Capriccio (dispo sur Deezer notamment),  et voici un extrait (https://www.youtube.com/watch?v=7hwRQl9w6XQ).
Je ne me souviens plus précisément de toute la partition, mais j'aime beaucoup le petit thème scintillant de la Ville (mais je crains que ce glucose à la korngold ne soit pas totalement à ton goût).
Je crois me rappeler que c'est contrebalancé par pas mal de ptits trucs sympas simili-expressionnistes, ou par des citations marrantes (la Marseillaise pendant la révolte des ouvriers).

Oui, c'est ça, alors !

anaëlle a écrit:

Benedictus a écrit:

Anaëlle!

C'est toujours très agréable de voir tes messages d'accueil en réponse à mes plus insignifiantes réactions de passage.

Oui, voilà: ça se voulait juste une façon de dire «Ça faisait un bail, on est bien contents de te revoir parmi nous!», pas spécialement une réaction d'enthousiasme à la mention de Huppertz.

Bruno Dumont : Flandres        2006

 +
Ce film établit une sorte de synthèse entre Twentynine palms et les deux films qui le précède : en termes de paysage, on a à la fois des paysages très secs comme dans le premier et des paysages très humides et terreux comme dans les autres mais une nouveauté de taille fait irruption : le récit se passe dans deux endroits très différents en même temps ; et c'est à mon avis ce qui fait tout l'intérêt de ce film. L'histoire est plutôt simple : Demester aime Barbe et dans l'indifférence complète sait qu'elle couche avec d'autres hommes ; il va alors partir en guerre, il va toujours garder son extrême placidité (un personnage de film de Dumont, quoi') même face aux situations les plus extrêmes de la guerre ; c'est pourtant Barbe qui ne va pas supporter ce départ. D'emblée, Dumont oppose les deux paysages (qui sont comme inversés par rapport à l'état psychologique des personnages) que ce soit visuellement (pour les Flandres, l'accent est mis sur la terre comme dans la belle scène de labourage, sur l'humidité alors que pour l'autre - qui n'est jamais nommé, d'ailleurs - c'est la sécheresse du roc) mais aussi d'un point de vue sonore (l'écrasement de la terre par les bottes face au bruit de chaussures contre le sol dur et sec, contre les gravillons). En s'affranchissant du dialogue et en passant par le personnage de Demester, Dumont évite la thèse lourdingue et la grandiloquence, se plaçant ainsi davantage en témoin - même si, bon, il ne faut pas se leurrer, il y a quand même une mise en scène et donc des choix. J'ai bien aimé, ça rattrape la baisse de régime de Twentynine palms.

Cololi a écrit:

Oui la fin ne parvient pas réellement à gâcher pas le film je trouve.

Et puis Lang a refusé le poste important que les nazis voulaient lui donner ... et dans la foulée est parti en France.

Lang est partie en France effectivement, et M comme le Testament du Dr Mabuse sont des films qui peuvent (malgré Théa Von Harbou au scenario dans les deux cas) comme des films qui mettent en garde contre le fascisme.
Mais l'histoire du poste proposé par Goebbels, c'est possiblement (et même probablement) une légende construite par Lang a postériori (en tout cas il est presque certains que s'il a était approché par ce n'est pas de la manière dont il l'a raconté). Le divorce d'avec Théa Von Harbou ça actait surtout le fait qu'il avait une maitresse depuis déjà quelques années

Lang n'était surement pas un nazi, mais il n'était pas je pense imperméable au nationalisme ambiant de l'époque et qui a conduit son épouse vers les nazi. Au final ces contradictions participent a la complexité et donc de l’intérêt des films qu'ils ont fait ensemble.

Papa ou maman

North by northwest

Federico Fellini : Amarcord        1973

 +
Amarcord est sans doute le film le plus personnel de Fellini et pour cause : il raconte la vie d'un petit enfant dans la campagne italienne pendant les années trente, fasciné par l'organicité sous toutes ses formes : la chair, le pet ; mais également fasciné par le cinéma et les femmes : on reconnaît ici bien Federico Fellini. Souvent porté aux nues, comme l'aboutissement de l'œuvre de Fellini, j'avoue qu'il ne fait pas partie de mes préférés (qui restent Otto e mezzo, La dolce vita et Fellini Satyricon) parce qu'au fond, ce que raconte Fellini ici ne me touche pas ni me fascine énormément ; il y a cependant quelques superbes scènes, notamment la scène du paquebot (préfigurant E la nave va), la scène de ridiculisation du défilé fasciste, certaines prises de vues de paysages et dans une moindre mesure la scène totalement déjantée du repas. Après la première partie qui est plutôt temporellement balisée, le film procède par succession de souvenir et j'avoue que cette manière de faire, en variant les paysages (et en bouclant le tout avec les fleurs d'arbre portées au vent) permet de garder une temporalité tangible même si indistincte. Enfin, la musique de Nino Rota est vraiment très belle.

Yohan Guignard : Adieu la chair !        2017


Dans ce court-métrage, on suit un jeune joueur de rugby qui est admiratif de l'équipe adulte et rêverait de les rejoindre ; à l'occasion d'un match, il peut jouer dans l'équipe mais il est vite blessé. En fait, le problème de ce court-métrage c'est qu'il est soit évident ou soit confus : la trajectoire du film d'initiation est claire mais cette histoire de la boucle d'oreille (qu'il récupère après qu'un joueur de l'équipe adulte a fait l'amour avec une femme) qui revient dans la blessure à la fin est assez confuse : a-t-il rejoint l'équipe dans l'espoir d'éblouir cette femme ? est-ce une allégorie sur le balancier déjà bien usé "eros-thanatos" ? D'autant plus, que la seule chose que le film dit sur le rugby, c'est ce que c'est violent - analyse d'une finesse incroyable... Ça m'a assez déçu.

Emeryck a écrit:

Souvent porté aux nues, comme l'aboutissement de l'œuvre de Fellini, j'avoue qu'il ne fait pas partie de mes préférés (qui restent Otto e mezzo, La dolce vita et Fellini Satyricon) ]

J'aime beaucoup Amarcord mais j'aurais a peu prés le même panthéon que j'y ajouterais aussi le très beau Roma (mais c'est aussi dans une veine autobiographique) et mon préféré avec Otto et mezzo, Casanova, est-ce que tu l'a vu?

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Souvent porté aux nues, comme l'aboutissement de l'œuvre de Fellini, j'avoue qu'il ne fait pas partie de mes préférés (qui restent Otto e mezzo, La dolce vita et Fellini Satyricon)

J'aime beaucoup Amarcord mais j'aurais a peu prés le même panthéon que j'y ajouterais aussi le très beau Roma (mais c'est aussi dans une veine autobiographique) et mon préféré avec Otto et mezzo, Casanova, est-ce que tu l'a vu?

Oui, j'aime beaucoup Roma mais je le placerais juste en-dessous des trois que j'ai cités ; je n'ai pas encore vu Casanova mais c'est le prochain sur ma liste.

C'est un film que je trouve fascinant de bout en bout, par contre c'est surement le film le plus noir de Fellini, tout y est entiérement négatif, frappé par la mort et le personnage principal est un pantin sinistre, mais la vision de Fellini est d'une trés grande puissance esthétique.

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ... on ne sait pas pourquoi ça n'existe toujours pas ... au moins en France ...

Cololi a écrit:

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ... on ne sait pas pourquoi ça n'existe toujours pas ... au moins en France ...

C'est hallucinant, tout de même ! Fellini n'est pourtant pas un réalisateur de troisième zone !

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ... on ne sait pas pourquoi ça n'existe toujours pas ... au moins en France ...

C'est hallucinant, tout de même ! Fellini n'est pourtant pas un réalisateur de troisième zone !

Ah ça ... mais La Strada ... Les Nuits de Cabiria aussi ...

Et on attend toujours aussi les Damnés de Visconti ...

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ... on ne sait pas pourquoi ça n'existe toujours pas ... au moins en France ...

C'est hallucinant, tout de même ! Fellini n'est pourtant pas un réalisateur de troisième zone !

Ah ça ... mais La Strada ... Les Nuits de Cabiria aussi ...

Et on attend toujours aussi les Damnés de Visconti ...

Il me semblait avoir vu passé une annonce pour ce dernier (mais j'ai sans doute rêvé)

Les nuits de Cabiria je l'ai découvert récemment et c'est vrai que c'est magnifique, peut être mon préféré des Fellini pré-dolce vita

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ... on ne sait pas pourquoi ça n'existe toujours pas ... au moins en France ...

C'est hallucinant, tout de même ! Fellini n'est pourtant pas un réalisateur de troisième zone !

Ah ça ... mais La Strada ... Les Nuits de Cabiria aussi ...

Et on attend toujours aussi les Damnés de Visconti ...

Il me semblait avoir vu passé une annonce pour ce dernier (mais j'ai sans doute rêvé)

Les nuits de Cabiria je l'ai découvert récemment et c'est vrai que c'est magnifique, peut être mon préféré des Fellini pré-dolce vita

Oui !! Pour moi, il est même plus grand que La Strada et I Vitelloni que j'aime beaucoup aussi.

(Pour le Visconti, il n'y a pas (encore) des problèmes de droits ?)

Pierre Tchernia : Le viager        1972

 + / 
Un film bien curieux que Tchernia signe avec René Goscinny ; l'histoire est pourtant très simple : un docteur voit un patient qu'il croit en mauvaise santé, il suggère alors à son frère de reprendre la maison de son client en viager et, sans surprise, ce dernier va tous les enterrer. Si l'histoire est assez simple, la réalisation est beaucoup plus étonnante : le film commence dans les années trente et pour mieux incorporer les personnages dans leur temps (peut-être de manière un peu grossière), le réalisateur décide de les faire parler beaucoup des évènements historiques que l'on sait ; le film garde malgré tout un certain dynamisme car des inserts divers et variés sont faits : parfois c'est un dessin pour expliquer le principe du viager (tout à fait étonnant, ça), parfois ce sont des images d'archives et l'écoulement du temps dans le récit n'est pas constant : le film en joue d'ailleurs de manière comique avec les running gags de la carte postale du personnage de Serrault et celui du boudin blanc. Par contre, certains choix de mise en scène sont assez étranges, notamment ces espèces de chœurs en fond. Certaines scènes sont tout de même drôles (la virée du personnage de Serrault à Paris, l'intervention de la télévision, le feu d'artifice final), même si certains gags sont très prévisibles (le sabotage de la rambarde du balcon et le cirage des marches de l'escalier). Sinon, bien sûr, Serrault est génial en petit vieux à l'extrême gentillesse qui agace les Galipeau et Galabru ne s'en sort pas mal non plus ; la diction de Depardieu est par contre totalement nawak, je n'ai pas compris ce choix.

Ça reste une comédie assez délectable je trouve, mais pour moi c'est un film d'enfance, j'ai grandi avec et l'ait revu plusieurs fois depuis, par contre tu m'apprend la participation de Goscinny par contre! je ne sais pas pourquoi je n'avais jamais capté parce que l'humour est assez caractéristiques en fait!

Très très bon souvenir aussi, je pense le revoir bientôt.

Pareil. Petite madeleine d'enfance ... vue et revue avec grand plaisir.

Cololi a écrit:

Amarcord ... j'attends encore et toujours une sortie HD pour découvrir ...

Quand je pense au nombre de chefs-d'œuvre (des Fellini entre autres) que j'ai découverts avec des DVD pourris achetés dix anciens francs, assis à 50 centimètres d'un petit écran cathodique... (Et quels souvenirs... )

Yórgos Lánthimos - The Lobster sorti en 2015.