Playlist (146)

Puisque je n'ai aucune idée du sujet dans lequel je pourrais parler de ce compositeur (ou en tout cas de ces œuvres), et que je ne vais certainement pas en créer un sur un compositeur que je découvre à peine et sur lequel je ne sais presque rien (j'ai bien aimé son nom, vu ses dates, lu des articles wikipedia, vu qu'il avait commis des symphonies, bingo ), je me résous en désespoir de cause à poster ici.

Symphonie n°2 (1938) : l'introduction Adagio du premier mouvement (aux bois seuls) débute dans un mélange de chromatisme et de modalité, mais c'est rapidement la seconde qui prend l'avantage — fait a priori surprenant chez un compositeur autrichien de la première moitié du XXe, mais qui l'est moins si l'on pense à l'héritage brucknérien et à la fréquence d'un langage modal pseudo-archaïsant chez Mahler; on pense d'ailleurs beaucoup à ce Mahler-là dans cette intro, mais aussi un peu au Debussy tardif – avec par moment des couleurs assez britanniques (pas fait exprès).
L'Allegro impetuoso qui suit est tout d'abord à la fois plus consistant (j'ai l'impression de quelque chose de relativement dense) et moins surprenant et original : ça dissone gentiment, ça tricote et ça "motorise" vaguement (je connais mal Hindemith, mais j'y songe quand même ) ; toutefois, à la fin de la septième minute intervient un intéressant (second ?) thème au cor solo, repris ensuite par les violons, dans une assez bel écrin harmonique, et à la dixième minute une belle accalmie brucknéro-mahlérienne aboutissant à une lente descente de bois à nu (hautbois, clarinette, basson), puis à un accord vaguement dissonant répété trois fois aux cordes graves en diminuendo, ponctués de gong pp. Reprise de l'Allegro, toujours assez inoffensif à mes oreilles, second thème à la treizième minute – aux violoncelles d'abord, puis aux violons et enfin aux cors (toujours ces harmonies étranges, inclassables) dans une ambiance martiale assez proche du Mahler de la 6e, avant une conclusion à la fois abrupte et molle, plus brucknérienne que mahlérienne...

Le très court mouvement lent débute par un épisode contrapuntique minimaliste (bois + cordes graves), après quoi les cordes au complet entonnent une élégie funèbre assez prenante en ré mineur / modal ; la suite est d'abord assez minimaliste (mélopée à un, deux ou trois pupitres de cordes ponctuées de pizz graves), la polyphonie s'organise à partir d'un sommet d'intensité dans l'aigu (violons) auquel succède l'entrée des cuivres — assez scotchante sur le coup, mais se noyant d'emblée dans un cloaque harmonique plutôt moche, avant une nouvelle diphonie sur fond de pizz... Mon impression rejoint assez celle éprouvée à la première écoute des symphonies 1 et 2 d'Egon Wellesz : celle d'une sorte d'ascétisme anémié, émaillé de belles idées qui ne prennent jamais leur envol... Le mouvement se conclut sur un accord de mi majeur totalement inattendu, mais malgré ce rayon de soleil final j'aurais tendance à dire que c'est assez chiant....

Le scherzo ressemble à une sorte de moyen terme entre Mahler et ... disons, Rubbra — ce qui semble assez prometteur, mais de fait il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent (à tel point que les six minutes paraissent longuettes). Pas désagréable, mais c'est à peu près tout.

L'Andante final (le plus long des quatre mouvements) est une passacaille remarquablement ennuyeuse : le langage est ici à la fois très polarisé (la mineur bizarroïde) et constamment dissonant, sans séduction ni épice inattendu...
La coda se veut assez triomphale, sans que le langage cesse d'être à la fois constamment dissonant et absolument tonal : à noter que la conclusion se fait en mi majeur (et non en la, comme on aurait pu s'y attendre) — ce qui ne suffit en aucun cas à sauver l'intérêt du mouvement, ni plus largement celui de l'œuvre...

Tentative fort peu concluante (excepté quelques passages des deux premiers mouvements), qui me dissuade d'écouter la 4e symphonie présente sur le même disque...

Ah, oui, si tu m’avais posé la question, je te l’aurais déconseillé.


Ce soir:

• Bruckner: Symphonie nº5 en si bémol majeur:

Eugen Jochum / Orchestre National de France
En public, Paris, X.1969
Montaigne

Le témoignage brucknérien le plus atypique de Jochum! L’acoustique du TCE, la sonorité très typée de l’ONF¹ suscitent une lecture beaucoup plus élancée, aérée et contrastée qu’à l’accoutumée. Très exotique - mais j’aime décidément beaucoup. (J’en avais déjà parlé ici.)


¹ D’ailleurs, contrairement à ce qu’écrit la notice, ce devait encore être l’Orchestre National de l’ORTF à l’époque.

Mon cher Golisande, je suis toujours autant surpris ,par tes conclusions .Encore, une fois, je ne suis pas du tout d'accord avec toi, dire qu'il y a là-dedans,du Hindemith, du Mahler,du  Bruckner ou du Réger ,tout celà est sûrement vrai, mais n'explique pas pour moi, toute l'originalité de cette 2ème symphonie , sans parler des suivantes et de la géniale 8ème .J'écoute ,toutes ces symphonies , en boucle depuis quelque temps, et j'y vois de plus en plus ,un créateur vraiment original et quelqu'un d'atypique. Une personnalité fortement ancrée dans le passé,mais allant vers l'avenir .J'ai lu, quelque part, qu'un critique faisait le rapprochement, avec Pettersson (décidément je ne peux y échapper).moi je ne vois pas de rapport  évident ,sinon leur redécouverte.
Pour en revenir à cette 2ème symphonie, je préfère citer  (car ,je suis pas assez doué)  la très juste critique pour moi,de cette oeuvre ,que j'ai lu ,sur un site important de musique .

"Bien que David adopte une approche intellectuelle, il ne manque jamais d’offrir des moments sensuels de fascination. Par conséquent, le caractère de la Symphonie no 2 se distingue non seulement par une grande vitalité, mais aussi par une imagination musicale vitale. Il y a trois thèmes (au lieu de deux, comme dans la tradition des compositeurs classiques viennois), et leur dérivation et leur élaboration ne se produisent plus dialectiquement mais purement contrapuntiquement, c’est-à-dire linéairement, sur la base de liens mutuels (parfois entre les trois thèmes à des sommets), de dérivations et de combinaisons."
Ne prends pas mal, ma réponse et bravo quand même pour l'effort que tu as fait de t'interesser à Johann Népomuk David et de ses symphonies.
PS/ La quatrième est bien plus condensée et  date de 1945, le manuscrit ayant brulé, David l'a recoonstitué de tête .Il y a toujours chez lui, cette intransigeance ,et cette force intérieure personnelle,je trouve.Peut être aurais-tu dû commencer par celle là,elle est plus facile à cerner,je pense.

Octet '61 - for Jasper Johns,est un petit bijou, là-dedans, dommage pour toi Cornélius, toi qui ne voulait pas faire partie de cette socièté de consommation, maintenant que tu n'es plus là, tu y es en plein dedans.Bon,tu es encore un outsider, pas vraiment un winner, mais les temps changent camarade!

Benedictus a écrit:

Ah, oui, si tu m’avais posé la question, je te l’aurais déconseillé.  

gluckhand a écrit:

Mon cher Golisande, je suis toujours autant surpris ,par tes conclusions .Encore, une fois, je ne suis pas du tout d'accord avec toi, dire qu'il y a là-dedans,du Hindemith, du Mahler,du  Bruckner ou du Réger ,tout celà est sûrement vrai, mais n'explique pas pour moi, toute l'originalité de cette 2ème symphonie , sans parler des suivantes et de la géniale 8ème .J'écoute ,toutes ces symphonies , en boucle depuis quelque temps, et j'y vois de plus en plus ,un créateur vraiment original et quelqu'un d'atypique. Une personnalité fortement ancrée dans le passé,mais allant vers l'avenir .J'ai lu, quelque part, qu'un critique faisait le rapprochement, avec Pettersson (décidément je ne peux y échapper).moi je ne vois pas de rapport  évident ,sinon leur redécouverte.

Et voilà : à qui se fier ? Autant tenter et se faire son avis tout seul; de toute façon ces quasi-inconnus inclassables auteurs d'une ribambelle de symphonies excitent ma curiosité, même si compte tenu de mon rendement très inférieur au(x) vôtre(s), je ne peux guère me permettre de consacrer des dizaines d'heures à chacun d'entre eux, a fortiori si (comme c'est le cas en l'occurrence) la tentative s'avère plutôt pénible...

Citation :

"Bien que David adopte une approche intellectuelle, il ne manque jamais d’offrir des moments sensuels de fascination. Par conséquent, le caractère de la Symphonie no 2 se distingue non seulement par une grande vitalité, mais aussi par une imagination musicale vitale. Il y a trois thèmes (au lieu de deux, comme dans la tradition des compositeurs classiques viennois), et leur dérivation et leur élaboration ne se produisent plus dialectiquement mais purement contrapuntiquement, c’est-à-dire linéairement, sur la base de liens mutuels (parfois entre les trois thèmes à des sommets), de dérivations et de combinaisons."

Je t'avoue que cette critique ne me parle absolument pas (sauf "moments sensuels de fascination", mais c'est précisément une des dimensions dont l'absence m'a semblé la plus criante dans cette musique — à l'opposé de 3e symphonie de Schnittke que j'ai écouté juste après (rien à voir, je sais), j'en parlerai sous peu...).

Enno Poppe (*1969) :
Fell pour batterie (2016)
Stoff pour 9 instruments (2015)
Brot pour 5 instruments (2007/13)
Haare pour violon seul (2013−14)
Zug pour 7 cuivres (2008)

Dirk Rothbrust, Hannah Weirich
Ensemble Musikfabrik (Enno Poppe)

C'est le nouveau CD Wergo, c'est ça?
C'est aussi bien que œuvres pour ensemble précédentes?

Benedictus a écrit:

C'est le nouveau CD Wergo, c'est ça?
C'est aussi bien que œuvres pour ensemble précédentes?

oui.
c’est très plaisant à écouter (comme il peut l’être) je te dirais, aussi bien je sais pas.
en tout cas ça ne me remets pas de ma claque avec Rundfunk, mais je dois être seul de ce côté-là.

Je n'ai pas encore écouté Rundfunk (ni Interzone).

Younghi Pagh-Paan (*1945) :
Ta-Ryong VI pour 6 instruments (1998)
Silbersaiten pour piano, violon et violoncelle (2002)
Wundgeträumt pour 5 instruments (2005)
Bidan-Sil pour hautbois et 8 instruments (1993)
Ta-Ryong III – Tsi-Shin pour deux percussionnistes (1991)
Io pour 9 instruments (2000)

E-MEX Ensemble (Christoph Maria Wagner)

gluckhand a écrit:

"Bien que David adopte une approche intellectuelle, il ne manque jamais d’offrir des moments sensuels de fascination.

C'est ce qu'elles disent souvent, oui.


Hier et aujourd'hui :

¶ Victoria – Requiem – Tallis Scholars (Gimell)

¶ Victoria – Requiem – The Sixteen, Christophers (Coro)
→ Ça c'est de la version !! Nettement des attaques remarquable.

¶ Morales – Requiem – Musica Ficta; Raúl Mallavibarrena (Cantus)

¶ Heiniö : Champignons à l'herméneutique (flûte et guitare) – Melanie Sabel, Stepan Matejka (Castigo 2006)
→ Très sympa. Mais j'avoue, j'ai écouté pour le titre.

¶ Heiniö : Vuelo de alambre, Possible Worlds – Mattila, Turku PO, Mercier (Finlandia)
→ J'aime beaucoup ! Joli lyrisme un peu dégingandé.

Enno Poppe (*1969) :
Fett pour orchestre (2018–19)
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Susanna Mälkki

Ich kann mich an nichts erinnern pour chœur, orgue et orchestre (2005–15)
Bernard Haas
Chor des Bayerischen Rundfunks (Florian Helgath)
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Matthias Pintscher

Poppe qui fait du Haas (dans Fett), ou presque.

Et la pièce avec orgue, chœur et orchestre, ça ressemble à quoi?

je sais pas, y a encore un peu (voire beaucoup) de Haas à cause des huitièmes de ton et des grands accords avec consonnances, et quelque chose de Ligeti dans l’atmosphère bien que ce soit clairement pas écrit de la même façon... probablement des choses nordiques aussi.
ça devrait être évident de faire des rapprochements mais là tout de suite j’y arrive pas.
enfin imagine la moyenne du requiem contemporain sombre et massif, bien rempli instrumentalement avec cœurs solennels, plus les « figures » mélodiques à la Poppe, et tu devrais pas être trop loin.

Merci!

très intéressant ce cd en tout cas, ça apporte vraiment quelque chose de nouveau sur Poppe, et j’ai beaucoup aimé la pièce pour orchestre.

*

Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 23 op. 57 Appassionata (1804–5)
Alban Berg : Sonate pour piano op. 1 (1910)
Pierre Boulez : Sonate pour piano n° 3 (1955–57), version en trois formants

Florent Boffard

Agata Zubel (*1978) :
Cleopatra’s Songs pour voix et ensemble instrumental (2017)
Agata Zubel
Klangforum Wien (Johannes Kalitzke)

Double Battery pour ensemble instrumental et espace sonore augmenté (2016)
Ensemble intercontemporain (Guillaume Bourgogne)

Concerto pour violon et orchestre de chambre (2014)
Katarzyna Duda
Orkiestra Muzyki Nowej (Szymon Bywalec)

Wolfgang Rihm : Concerto en Sol pour violoncelle et petit orchestre (2018)
Sol Gabetta
Kammerorchester Basel (Sylvain Cambreling)

Paul Méfano (1937–2020) :
Paraboles pour soprano et orchestre (1964)
Berthe Kal, Jacqueline Méfano
Domaine Musical (Bruno Maderna)

Interférences pour piano, cor et ensemble (1966)
Domaine Musical (Gilbert Amy)

Incidences pour orchestre (1960)
Orchestre Philharmonique de l’ORTF (Charles Bruck)

Lignes pour basse et ensemble (1968)
Mario Haniotis
Percussions de Strasbourg, Musique Vivante (Diego Masson)

Intersection pour bande magnétique (1970)

https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/archives-paul-mefano-88518

Sibelius: Symphonie n°6/Saraste (Finlandia)

+

Ravel: Sonatine/Ravel (Welte-Mignon)

+

Etonnant!
Dans ce disque enregistré en 2008, on nous explique comment et à quel point la technique du piano à rouleaux Welte-Mignon a été retravaillée et perfectionnée pour ces enregistrements, et on entend en effet des choses très nuancées, certains passages vraiment magnifiquement joués, à d'autres moments pas mal de fausses notes quand même, on entend aussi le décalage très fréquent entre les deux mains (technique utilisée par beaucoup de pianistes au XXè siècle, de moins en moins aujourd'hui) et surtout une pédale vraiment très excessive de la part de Ravel...

Ravel: Valses nobles et sentimentales/Ravel (Welte-Mignon)

• Salieri: Armida: acte I:

Lenneke Ruiten (Armida), Florie Valiquette (Rinaldo), Teresa Iervolino (Ismene), Ashley Riches (Ubaldo), Christophe Rousset / Les Talens Lyriques, Chœur de chambre de Namur / Thibaut Lenaerts
Paris, VII.2020
Aparté

Contre toute attente, très content ce que j’ai entendu jusque là: c’est du seria mais Salieri multiplie les écarts par rapport aux normes du genre en semblant lorgner vers la tragédie lyrique. Voir ici.

Schmitt: La Tragédie de Salomé/Falletta

+

Les vieilles prises de son Naxos toutes floues, c'est bel et bien du passé!

Super version en tout cas.

Xavier a écrit:

Ravel: Sonatine/Ravel (Welte-Mignon)

+

Etonnant!
Dans ce disque enregistré en 2008, on nous explique comment et à quel point la technique du piano à rouleaux Welte-Mignon a été retravaillée et perfectionnée pour ces enregistrements, et on entend en effet des choses très nuancées, certains passages vraiment magnifiquement joués, à d'autres moments pas mal de fausses notes quand même, on entend aussi le décalage très fréquent entre les deux mains (technique utilisée par beaucoup de pianistes au XXè siècle, de moins en moins aujourd'hui) et surtout une pédale vraiment très excessive de la part de Ravel...

Ravel: Valses nobles et sentimentales/Ravel (Welte-Mignon)

Il y a des enregistrements fabuleux ,faits avec ces piano-rolls, comme les Variations Goldberg (la première partie) enregistrée ainsi par Serkin.D'autres ont une modernité incroyable même, ces rouleaux arrivaient ils à saisir la moindre nuance, on en doute, pourtant les résultats sont là.J'ai plusieurs disques de Welte-Mignon, du moins en CD, parfois on est bluffé tellement c'est vivant et parfait.

Schmitt: Musique sur l'eau/Platts, Falletta

+

Mélodie de jeunesse pour voix et orchestre, un peu dans le style du Poème de Chausson. Très beau.

Pour en revenir au Piano-rolls, ce serait peut être interessant de retenter l'expèrience avec des pianistes d'aujourd'hui, pour voir s'il y a une grande différence entre leur jeu réel et leur jeu au piano-rolls?

Wagner: Symphonie en Mi M/Märkl

+

Toujours étonnant, ce mouvement lent qui préfigure Lohengrin avec 15 ans d'avance.

Nielsen: Symphonie n°4/N.Järvi DG



Nielsen: Saga-Drom/Blomstedt

+

Schmitt: Oriane et le Prince d'amour/Falletta

+

Pas sa meilleure oeuvre, mais le passage central avec hautbois puis violon solo est tout à fait sublime. (et très szymanowskien, d'un point de vue autant mélodique, qu'harmonique et orchestral, on se croirait vraiment dans le Roi Roger!)

Schmitt: Crépuscules opus 56, Ombres opus 64/Wagschal

+

Beatriz Ferreyra (*1937) :
Huellas entreveradas (2019)
La ba-balle du chien-chien à la mé-mère (2001)
Deux dents dehors (2007)

Toshio Hosokawa (*1955) :
Haiku for Pierre Boulez pour piano (2000/3)
Spell Song pour hautbois (2015)
Small Chant pour violoncelle (2012)
2 Japanese Folk Songs pour harpe (2003)
Extasis pour violon (2020)
Voice pour trombone (2020)
Edi pour clarinette (2009)
Senn VI pour percussion (1993)

Klangforum Wien

Olga Neuwirth (*1968) :
CoronAtion I: io son ferito ahimè pour percussion et sample (2020)
Weariness heals wounds I pour alto (2014)
Torsion pour basson (2003)
Magic flu-idity pour flute et machine à écrire Olivetti (2018)
Flumbling and Tumbling pour trompette (2018)
Incendo/Fluido pour piano avec CD (2000)

Klangforum Wien

W. A. Mozart
* Symphonie no. 35 'Haffner'
1- Philharmonie de Vienne \ James Levine (DG)
2- Concentus Misicus de Vienne / Harnoncourt (Sony)

Schmidt : Symphonie n°2 (Jarvi)

Les week-ends de la Musique à coucher dehors à rester chez soi après 18h...




Au programme :     M. Kabelac – A. Webern – O. Messiaen – G. Kulesha – P. Glass – T. Takemitsu – P. Eben 

Yann Robin (*1974) :
Inferno pour grand orchestre et électronique (2012/15)
Orchestre National de Lille (Alexandre Bloch)

Quarks, concerto pour violoncelle et orchestre (2016)
Éric-Maria Couturier
Orchestre National de Lille (Peter Rundel)

Au fait, lulu, tu as déjà écrit quelque chose sur Rudolf Kelterborn (je n'en ai pas eu l'impression, mais j'ai peut-être mal cherché); à vue de nez, ça a l'air plutôt pour moi (dans le sens un peu Holliger-Rihm), non?
(Bon, et puis je devrais recevoir dimanche les deux Poppe dont on a causé hier.)

1) Miloslav Kabelac (1908-1979) :

Huit inventions, Op. 45

Jean Batigne, Gabriel Bouchet, Jean-Paul Finkbeiner,
Detlev Kieffer, Claude Ricou, Georges Van Gucht, percussion

(Philips, février 1967)

Benedictus a écrit:

Au fait, lulu, tu as déjà écrit quelque chose sur Rudolf Kelterborn (je n'en ai pas eu l'impression, mais j'ai peut-être mal cherché); à vue de nez, ça a l'air plutôt pour moi (dans le sens un peu Holliger-Rihm), non?

non j’en ai pas parlé.
c’est pas exactement ça, c’est plus ce genre d’avant-garde un peu conservatrice, atonale, souvent frontale et dissonante comme on en faisait beaucoup à une certaine époque en Europe.
mais tu peux tenter moi j’aime beaucoup.
(enfin à la rigueur c’est plus Maderna-Ligeti-Xenakis que Holliger-Rihm quoi. )

lulu a écrit:

ce genre d’avant-garde un peu conservatrice, atonale, souvent frontale et dissonante comme on en faisait beaucoup à une certaine époque en Europe.

Tu aurais d'autres noms, pour situer?
Si ça ressemble à Maderna, ça pourrait être ma came, alors.

En fait, je prévois d'écouter ces deux disques:
   

Sixty Eight/Quartets I-VIII / 1976 / Radio Sinfonie Orchester Frankfurt/ Lucas Vis.

Ne me demandez pas d'expliquer la musique de John Cage, le  plus souvent, on l'aime ou on la déteste, là j'avoue qu'on prend du plaisir à l'écoute de  ces oeuvres, ou se dégage beaucoup de lyrisme et de force.Très beau  disque.








Encore un disque exceptionnel , une compositrice qui a eu la chance aussi de trouver des interprètes de premier ordre, d'ailleurs sa musique,ne se prête pas à la médiocrité, elle marque profondément ou elle n'atteint pas l 'auditeur et comme disait son fidèle ami,  le compositeur" Boris Tichtchenko qui a judicieusement comparé l'« étroitesse » de son style avec la « lumière concentrée d'un rayon laser capable de traverser le métal ».Wikipédia. (Même si cette phrase est parfois aussi attribuée à Viktor Suslin ?)
Là encore ,on a affaire à une musique très forte ,presque oppressante,elle ne nous laisse pas nous reposer dans la tièdeur ou la mièvrerie, le superflu ou le remplissage ce n'est pas son genre à Galina,ainsi cette sonate pour violon et piano  (1952 )assez lyrique et obsessionnelle,même si elle semble bartokienne dès l 'abord,dans l'ensemble, elle est terriblement personnelle et envoûtante.Le duo pour violon et piano ( 1964 ) est déjà autre chose ,déjà le titre duo et non pas sonate,mais ça reste toujours une musique obsèdante ,ou les dynamiques s'en donnent à coeur joie,on a aussi parlé d'inconscient pour sa musique (ce qui traduirait sa vie tragique et sa musique brimée par le régime, mais on peut comprendre facilement qu'elle n'allait pas vraiment dans le sens officiel du régime)bref, ce duo est une oeuvre forte rythmiquement , chez Galina , il y a toujours une férocité intérieure, et une musique assez,même très simple presque primaire ,mais qui nous imprègne longtemps.

Benedictus a écrit:

lulu a écrit:

ce genre d’avant-garde un peu conservatrice, atonale, souvent frontale et dissonante comme on en faisait beaucoup à une certaine époque en Europe.

Tu aurais d'autres noms, pour situer?
Si ça ressemble à Maderna, ça pourrait être ma came, alors.

En fait, je prévois d'écouter ces deux disques:
   

J'avais parlé du second disque , avec le concerto pour violoncelle, mais je retrouve plus le post.j'ai plus que 7 pages de mémoires apparemment , donc ce que je peux dire en deux mots,c'est que c'est un parcours plutôt individuel et je le rapprocherais d'un autre suisse que j'adore Klaus Huber, ou bien d'un Killmayer ou Holliger, mais comparaison, n'est pas raison.Quand tu délaisses, un compositeur ,un bout de temps, il faut un peu de temps pour s'y remettre dedans,et la musique est presque infinie, tellement il y a de compositeurs différents .

Nicolaus A. Huber (*1939) :
presente pour trombone (1979)
Mike Svoboda

La force du vertige pour 5 instruments (1986)
ensemble avance

Der Ausrufer steigt ins Innere pour violoncelle (1984)
Michael Bach

Eröffnung und Zertrümmerung pour ensemble et bande (1992)
musikFabrik (Jürg Wyttenbach)