Vos Changements de goûts en musique

Je ne crois pas qu'un topic sur la question à été creer mais si je me trompe il n'y à qu'a le suprimer ou le racrocher à un autre.

Ca ne fait pas trés longtemps que je me suis mis à écouter un tout petit peu sérieusement de la musique classique et pourtant je constate que des oeuvres et des compositeurs que j'aimais beaucoup avant m'attire moins et que d'autre avec lesquel "j'avais du mal" me plaisent de plus en plus.
Avez vous eu des changement marquant dans le genre "untel je le detester et maintenant je ne peut plus passer une semaine sans l'ecouter" ou inversement ? Pour un compositeur , un interperprete , une oeuvre ?
Si oui coment s'opere ces changement pour vous ? Progressivement ou assez brutalement ? Ces changement peuvent il faire l'objet de revirement ou sont ils définitifs ? Bref je me pose pas mal de questions la dessus alors si ça vous amuse de partager sur cette question moi ca m'interesse.....

entropie a écrit:

Ca ne fait pas trés longtemps que je me suis mis à écouter un tout petit peu sérieusement de la musique classique et pourtant je constate que des oeuvres et des compositeurs que j'aimais beaucoup avant m'attire moins et que d'autre avec lesquel "j'avais du mal" me plaisent de plus en plus.

C'est intéressant ça, tu peux détailler?

Ben Debussy par exemple j'etais hermetique et maintenant je l'écoute toujours avec plaisir alors que j'ai de plus en plus de mal à rester concentrer sur du Wagner sans avoir envie de changer le CD.
Mais il y en à pleins comme ça et dans les deux sens. Dans le sens du "j'aime" alors que je n'"aimais pas" il y a aussi Malher et Bartok, dans le sens "je n'aime plus" alors que "J'aimais" comme Chopin par exemple...
Il y a aussi ceux que j'ai l'impression "d'aimer" de plus en plus comme Schubert et Haydn.
En fait je me demande d'ou ca vient ces changements et si ca changera encore

Tu deviens plus attentif, tu affines ton écoute, donc tes goûts s'élargissent.

Pour les choses que tu aimais et que tu n'aimes plus, ça peut encore se retourner, pour ma part il y a eu des périodes comme ça, mais au final, je n'ai fait que "gagner" des choses et pas en perdre.
Il n'y a rien que j'ai aimé et que je n'aime plus.

Il doit y avoir des changements de goùts du à des changement plus personels aussi , non ?
Pour donner un exemple vraiment trés trés caricatural de ce que je veux dire : "J'aproche de la mort et je deviens plus sensible à la musique religieuse" Bref vous voyez l'idée quoi...

Evidemment que les goûts changent, et je ne parle pas seulement des compositeurs qui occupent une place centrale à un moment donné pour la céder par la suite aux autres, mais aussi des genres musicaux.

J'ai commencé, comme tout le monde, sans doute, par écouter surtout la musique symphonique et le piano romantique et progressivement, je me suis tournée vers la musique de chambre. Les lieder sont venus en dernier (il y a quand même un bon nout de temps) pour devenir quelque chose d'essentiel.

Les goûts changent... sûrement en fonction de l'environnement, des amis, des découvertes, des discussions...
J'adorais Beethoven à un moment, je ne jurais que par lui. Je n'en écoute pratiquement plus.
Je haïssais le clavecin à un point inimaginable, et j'ai compris maintenant la richesse de cet instrument merveilleux.
Je trouvais le baroque haché et sans vie, et je découvre, pareillement au clavecin, la richesse de ce répertoire magnifique.

J'ai des periodes ou j'écoute plus de Verdi, ou de Mozart, au début que j'écoutais du classique , j'avais du mal avec l'opéra ... maintenant j'écoute beaucoup plus d'opéras, au début j'écoutais aussi beaucoup de Bach et de Mozart, je les écoute toujours avec passion, mais j'ai toujours envie de découvrir de nouveaux horizons alors je zappe en quelque sorte
je suis pas à fond sur un compositeur en fait ...

Tiens, au contraire moi l'opéra est ma seule constante, seul facteur d'ennui dans la musique

Comme vous le savez, mes goûts évoluent aussi rapidement que profondément. Je me reconnais globalement dans le message de Xavier, sauf que chez moi cette propention se développe en accélérée : je ne me reconnaîtrais pas dans mon répertoire d'il y a un mois à peine !

Globalement cette évolution va dans le sens d'un élargissement. Mon oreille évolue à toute vitesse et me permet de "digérer" un grand nombre de compositeurs qu'il ne me serait jamais venu à l'idée d'aimer auparavant (je pense surtout à Debussy et à Berlioz, mais aussi à R. Strauss ou à Scriabine).

Malheureusement, il existe deux contre-exemples, deux compositeurs que j'aimais et que je n'aime plus autant. Le premier est le cas "soft" de Bruckner, qui me passionnait l'année dernière, et beaucoup moins aujourd'hui. Mais j'en écoute encore de temps en temps et j'en éprouve du plaisir, même si toute sa musique religieuse me sort par les yeux. La Symphonie "Wagnérienne", c'est quand même chose !

Et bien sûr, évidemment, il y a le cas "heavy" que vous connaissez tous, LE compositeur qui fut mon favori pendant un an, et dont seul le nom aujourd'hui provoque en moi un mouvement d'agacement (si, si. C'est à ce point). Je veux évidemment parler de Mozart. Difficile à me lire, de croire qu'il a été le seul compositeur que j'ai écouté pendant plus de quinze mois. Aujourd'hui je ne le supporte plus. C'est dommage, bien sûr, mais je fais un blocage, je n'y arrive plus. Parce que ça m'évoque des moments moches de ma vie, peut-être aussi parce que c'est un souvenir de la période où mon répertoire musical - et mon goût - était plutôt restreint. Je ne sais pas trop, en tous cas il faut rechercher au dégoût réel (je ne fais pas semblant, que ce soit bien clair) que j'éprouve une explication psychologique. Il n'empêche que Mozart et moi, c'est fini pour un bout de temps.

Je ne sais pas s'il faut parler de changement de goût dans mon cas, mais moi aussi, au fur et à mesure que je découvre de nouveaux compositeurs, il y en a d'autres que j'aimais énormément avant qui pâlissent un peu. Pour être plus précis, disons qu'ils ne font plus partie de mes priorités.

On pourrait faire des catégories:

Compositeurs que j'aime mais que je ne compte plus approfondir pour le moment:

Chostakovich, Grieg, Ligeti, Vivaldi, Bach, Mendelssohn, Rautavaara.

Etoiles montantes:

Sibelius, Dvorák, Fauré, Bartók.

Valeurs sûres:

Brahms, Prokofiev, Debussy, Tchaïkovsky, Dutilleux.

Je me rapproche aussi du point de vue de Xavier.
Je suis entré dans la musique classique avec Vivaldi et Chopin quand j'étais tout petit (7-10ans). Puis rupture quasi totale pedant plus de 10 ans. J'y suis revenu il y a 3 ans via Mozart et c'est maintenant une histoire passionnelle.
J'ai suis resté assez longtemps bloqué dans la période classique et le tout début du romantisme. Sans doute le temps d'éduquer mon oreille, de me faire des repaires, de comprendre un minimum ce que j'entendais. Je crois que c'est Beethoven qui m'a permis d'accèder aux romantiques après avoir assimilé un minimum son language symphonique et avoir été quelque peu brusqué et émerveillé par ses quatuors. Les sonates aussi !
Maintenant j'apprécie beaucoup de choses entre Bach et Ravel. Le dernier boulversement en date étant Wagner.
Mais comme Spiritus, l'évolution est de plus en plus rapide et la curiosité de plus en plus grande.
Mais contrairement à toi, dès que je reviens à Mozart, c'est toujours avec un plaisir grandissant et je suis a chaques fois profondément touché par ses opéras, les concertos pour piano, ses quatuors, la gran partita... Bref par quasiment tout le Mozart de la maturité (sauf exeptions). Et il reste pour moi un des plus grand magicien de la voix humaine.

Pour moi la musique est une source intarissable de plaisir et d'émeveillement. une sorte de nourriture émotionelle, spirituelle, cérébrale. Je me dis parfois que même dans le plus grand malheur, si j'ai accès à la musique, je garderai toujours l'espoir.

ces changements sont pour moi imprévisibles, je ne sais absolument pas prévoir la musique que je vais écouter en priorité dans un mois.
Il était une époque ou je détestais à fond l'opéra et Bach (en fait, surtout parce que je ne connaissais pas ou mal). Puis, j'ai eu un coup de foudre pour l'opéra et je n'ai quasi plus écouté que cela pendant un an. Puis, j'ai eu un coup de foudre pour Bach et là aussi je n'ai quasi plus écouté que cela pendant un an. Maintenant, depuis 2 mois, c'est vivaldi qui m'obsède, j'aimais déjà mais je ne connaissais quasi rien... et je suis entrain de rattraper le retard
En général, ça évolue vers un élargissement de la musique que j'aime
Mais parfois il y a des exceptions, des compositeurs que je pensais aimer (à l'écoute d'une ou deux oeuvres) mais en fait en approfondissant (un peu) je me rends compte que non : Massenet, Adams
Et puis il y a des compositeurs que je n'aimerai sans doute jamais à moins d'être sourd : Verdi, Puccini, Varèse


Pour reprendre les catégories de Cello,

Compositeurs que j'aime mais que je ne compte plus approfondir pour le moment:

Mahler, Chopin, Wagner, Beethoven, Rautavaara, Mozart, Reich

Etoiles montantes:

Vivaldi, Monteverdi, Vieuxtemps, Handel, Corelli

Valeurs sûres:

Bach, Norgard, Ligeti, A Scarlatti

Eragny a écrit:

Tiens, au contraire moi l'opéra est ma seule constante, seul facteur d'ennui dans la musique

On verra dans 5 ans quand tu auras l'âge de Wolfy, tu auras peut-être évoluer!
Je pense que personne ne garde ses goûts de 15 ans toute sa vie...

Xavier a écrit:

Eragny a écrit:

Tiens, au contraire moi l'opéra est ma seule constante, seul facteur d'ennui dans la musique

On verra dans 5 ans quand tu auras l'âge de Wolfy, tu auras peut-être évoluer!
Je pense que personne ne garde ses goûts de 15 ans toute sa vie...

je suis pas si sur ... la nostalgie de l'enfance, de l'adoléscence , ca y contribue, pas que pour la musique ( dessins animés , jeux, etc ... )

Garder ses amours de jeunesse ne signifie pas qu'on ne peut pas évoluer et aimer plus de choses, c'était le sens de mon message initial, j'aime de plus en plus de choses, mais j'aime toujours ce que j'aimais il y a 10 ou 15 ans.

Pareil pour moi, je n'ai jamais eu de retournement de veste, en général ce que j'aimais j'aime toujours et ce que je n'aimais deja pas, je n'aime toujours pas.

J'ai adoré Mahler qui m'ennuie un peu maintenant, j'ai idolâtré Mozart comme peu ici j'en suis sûr. Vous ne pouvez pas imaginer. Et j'en écoute rarement, pas parce que je ne l'aime plus mais il est gravé dans mon disque dur interne, plus besoin de l'entendre pour l'avoir dans l'oreille.

Sinon, comme beaucoup je ne fais qu'élargir le panorama de mes intérêts dans ce domaine.

Quelques raisons affectives peuvent modifier ça: Brahms m'indiffère car associé à de mauvais souvenirs, rien de dramatique, mais quand j'étais puni étant enfant (c'est à dire obligé de passer une heure dans ma chambre "à réfléchir" disaient-ils les sadiques) je me mettais une symphonie de Brahms (un peu fort pour faire suer mon monde tout de même). Depuis elles gardent un goût désagréable.

D'une façon identique, les rencontres aussi m'ont permis d'aimer ce qu'autrefois je n'aimais pas (Wagner) voire détestais (Scriabine ou Barber par exemple). L'attention amicale de ceux qui m'ont fait découvrir tout ceci doit aussi avoir son importance j'imagine.

Pousskine a écrit:

Pareil pour moi, je n'ai jamais eu de retournement de veste, en général ce que j'aimais j'aime toujours et ce que je n'aimais deja pas, je n'aime toujours pas.

Tu n'as jamais évolué? Du tout? Même pas avec le forum?

Ca viendra peut-être...

Xavier a écrit:

Garder ses amours de jeunesse ne signifie pas qu'on ne peut pas évoluer et aimer plus de choses, c'était le sens de mon message initial, j'aime de plus en plus de choses, mais j'aime toujours ce que j'aimais il y a 10 ou 15 ans.

ok, j'avais pas compris, oui c'est clair, si on m'aurait dit que j'écouterais du classique comme aujourd'hui ... disons que vraiment , j'étais pas trop attiré tout en trouvant des morceaux formidables (toccata en ré mineur) , et puis quand j'ai commencé à en écouter, je me disais ,vous allez trouver ca bete , mais bon ... ca me faisait peur, je me sentais perdu dans une "jungle" de compositeurs et de style... j'ai écouté des compils puis grace au cinema , etc...
d'ailleurs depuis que je viens sur ce forum, grace à vous, j'ai découvert pleins de nouvelles musiques que je n'aurait pas découvert tout seul ( enfin qui sait ?) . Disons aussi qu'avec le temps , la curiosité s'eveille ... (surtout un peu avant 20 ans)

Xavier a écrit:

Pousskine a écrit:

Pareil pour moi, je n'ai jamais eu de retournement de veste, en général ce que j'aimais j'aime toujours et ce que je n'aimais deja pas, je n'aime toujours pas.

Tu n'as jamais évolué? Du tout? Même pas avec le forum?

Ca viendra peut-être...

Le forum m'a conforté dans mes gouts, et surtout m'a ouvert de nouveaux horizons en me permettant de découvrir des compositeurs que je ne connaissais pas (et donc que je ne pouvais pas ne pas aimer ou aimer avant de les connaitre). Mais je n'ai pas encore eu de remise en question majeure vis à vis de compositeur que je connaissais deja.

Moi je suis entré dans la musique par Vivaldi et je ne voyais que par lui quand j'avais 10/12 ans; je me demandais souvent pourquoi on n'avait pas enregistré tous ses concertos pour violon. Puis je me suis demandé la même chose pour Telemann. Enfin j'ai découvert progressivement l'ampleur de la musique classique et j'ai compris. En tout cas, je ne pense pas avoir aimé un compositeur que j'estime aujourd'hui avoir trop entendu et dont j'aurais percé tous les secrets.

Pousskine a écrit:

Le forum m'a conforté dans mes gouts, et surtout m'a ouvert de nouveaux horizons en me permettant de découvrir des compositeurs que je ne connaissais pas (et donc que je ne pouvais pas ne pas aimer ou aimer avant de les connaitre).

Bon bah ce sont des découvertes, donc des évolutions positives uniquement.

Xavier a écrit:

Pousskine a écrit:

Le forum m'a conforté dans mes gouts, et surtout m'a ouvert de nouveaux horizons en me permettant de découvrir des compositeurs que je ne connaissais pas (et donc que je ne pouvais pas ne pas aimer ou aimer avant de les connaitre).

Bon bah ce sont des découvertes, donc des évolutions positives uniquement.

Oui bien sur,

mais l'intitulé du Topic était de savoir si l'on avait "renié" un compositeur que l'on aimait auparavant. Ce qui ne m'est encore jamais arrivé. Mes grands "amours" de jeunesses sont Chopin, Debussy, et je vois mal comment je pourrais ne pas les aimer un jour.

Pareil pour Mozart, je dois l'écouter presque tous les jours ... et ce jusqu'à la fin de ma vie, j'en suis sur

Pousskine a écrit:

mais l'intitulé du Topic était de savoir si l'on avait "renié" un compositeur que l'on aimait auparavant. Ce qui ne m'est encore jamais arrivé. Mes grands "amours" de jeunesses sont Chopin, Debussy, et je vois mal comment je pourrais ne pas les aimer un jour.

Il ne s'agit pas de renier un compositeur, mais l'on peut constatr que les priorités changent : pour ce qui me concerne (difficile de parler pour les autres, n'est-ce pas ?), adolescente, j'étais surtout sensible aux épanchements romantiques, et puis, progressivement, c'est le contrepoint, le fugato, le dialogue entre les voix qui m'a conquise, d'où mon amour pour le quatuor et le quintette à cordes, un ensemble si harmonieux et si transparent, mais aussi si fraternel, et pour la première école viennoise qui a donné ses lettres de noblesse à cette forme de musique, enfin, ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres

La musique de Dvorak est pour moi un bon exemple de l'évolution de mes goûts. Il est mon compositeur favori quand j'ai 15-16 ans, il est même le premier à obtenir cette noble distinction, et ce pendant près de 2 ans. Avec le recul, je me rends compte qu'il l'est plus par méconnaissance du reste de la production musicale que par passion pure et simple.
Puis, parti sans retenue à la conquête du travail de ses collègues, je me suis mis à le délaisser, sans vraiment m'en rendre compte, jusqu'à ce que, après plusieurs années passées sans en écouter une seule note, je me replonge avec une oreille neuve dans certaines de ses symphonies ou ouvrages chambristes avec l'étonnement de n'y trouver que de jolies formules séduisantes et que j'appréciais mais dépourvues de la transendance parfois viscérale ou lacrymale que me procuraient alors la découverte de musiques comme celle de Strauss, Wagner, Schonberg, Moussorgsky, Ravel, Liszt et de certains autres.
Aujourd'hui Dvorak fait partie de ceux que j'estime pour la qualité indéniable de sa musique et j'ai souvent envie d'aller plus loin dans la (re)découverte de son oeuvre de musique de chambre.

Autrement, je révise presque à chaque écoute ma vision ou mon jugement d'une oeuvre, quelle qu'elle soit. Mon appréciation est directement dépendante, cela va de soit, de l'interprétation dont je dispose mais aussi de mon humeur du moment, ainsi que d'autres paramètres plus mystèrieux que je ne souhaite d'ailleurs pas identifier, désireux que je suis de garder un voile d'incompréhension sur ce sujet qui m'a toujours intéressé et qu'on nomme la perception de la musique. Ce qui fait que dans ses grandes lignes mon goût change peu - et plus justement, de moins en moins - mais, si j'observe chaque nuance avec d'avantage de précision, je m'aperçois qu'il n'y a pas de journée qui s'écoule sans que je ne contredise ce que j'avais pu dire l'année ou la journée passée.

Un autre bon exemple de changement radical d'opinion avec la Nuit transfigurée de Schonberg que j'écoutais adolescent et que je tenais comme l'une de mes musiques favorites et l'une des plus importante de sa pèriode (je ne contredis évidement pas ce dernier point car on est obligé de constater avec objectivité l'extrème modernité du matèriau employé). J'ai réécouté la même version il n'y a pas si longtemps et j'ai été frappé par l'emphase trop prononcée du discours, par ses boursouflures indigestes et, paradoxalement, par sa platitude émotionnelle.
Cette impression qui en surprendra plus d'un n'attend qu'une seule chose : sa propre contradiction.

Et est-ce que tu trouves toujours qu'Elektra va trop loin?

J'ai dit ça moi ?
Il faudrait que je réécoute. J'ai assez peu souvent croisé sa route à cette pauvre fille. La dernière fois c'était au théâtre, sans musique et en français. J'avais beaucoup aimé, mais j'imagine que ça ne répond pas à ta question.

ouannier a écrit:

J'ai dit ça moi ?

Oui, tu vois, ça m'a marqué.

Attends, je retrouve le topic.

Liana a écrit:

Il ne s'agit pas de renier un compositeur, mais l'on peut constatr que les priorités changent

Ça m'arrive souvent. J'écoute de la musique classique dès l'âge de 10 ans et, bon, j'écoutais trop de Chopin quand j'avais 13 ans (j'étais un peu déprimée à cause de la mort de mon père...). Quand j'avais 15 ans, c'était surtout Tchaïkovski et, à l'âge de 20 ans, je n'écoutais que Beethoven et les compositeurs du début du XIXe siècle.

Maintenant, ce que j'écoute va dépendre de mon humeur... aujourd'hui, j'ai eu une énorme envie d'écouter les symphonies de Mahler (c'est sympa, j'ai mon iPod ici et je travaille en écoutant de la musique.. )

À bientôt,

Milena

A bien y réfléchir, je crois que c'est plus mon goût pour certaines périodes qui change.

Il n'y a encore que trois ans, je faisais un blocage sur le 19ème siècle que j'avais trop entendu quand j'étais enfant. Il n'y avait que le baroque et le contemporain, ou plus exactement le peu que je connaissais des deux, qui m'intéressaient.

Maintenant, la musique du 19ème siècle opère une remontée spectaculaire et le début du 20ème, que j'avais totalement négligé à part Stravinsky, aussi. C'est surtout le baroque qui a reculé, le contemporain un peu moins.

Ce qui n'a pas changé, c'est mon manque d'intérêt pour la période classique.

C'est vrai qu'on perd rarement des goûts ou des "amours" forts pour des compositeurs, on ne fait qu'élargir son horizon. Quoi que tu puisses dire aujourd'hui Spiritus, je penses que tu retournras vers Mozart, peut être pas tout de suite, mai dans quelques temps, quand te réactions seront moins "épidermiques".

Pour moi, globalement, je n'a pas eu de réel changement de goût, juste que je vise un peu plus large depuis un certain temps, au delà des quelques morceaux choisis de Mozart que j'écoutais depuis mes 8 ans (ou presque). Je vais de plus en plus volontiers vers des compositeurs que je ne connais pas, ou même que je sais que je n'aime pas, en me disant qu'à force je finirai par apprécier (oui, souvent quand je n'accorche pas à une oeuvre, j'ai tendance à culpabiliser, à me dire que je ne dois pas avoir la "sensiilité adaptée" mais je ne remets jamais en cause la qualité d'une oeuvre ). Ainsi, je me vois apprécier de plus en plus Wagner alors qu'il y a quelques mois j'avais un à priori négatif uniquement parce que je ne connaissais pas, et de même pour un tas de compositeurs.
Je me rends d'ailleurs compte que, lorsque j'emprunte des CDs, avant je devais me contraindre à prendre au moins un disque d'un autre compositeur et tout le reste du Mozart, alors que maintenant c'est l'inverse, je ne prends qu'un seul CD de Mozart sur 10

Mais c'est loin d'être suffisant, et je n'ai pas fini ; des fois ça me donne le tourni de voir tout ce qu'il peut y avoir encore à découvrir, redécouvrir ou approfondir...

Wolferl a écrit:

C'est vrai qu'on perd rarement des goûts ou des "amours" forts pour des compositeurs, on ne fait qu'élargir son horizon. Quoi que tu puisses dire aujourd'hui Spiritus, je penses que tu retournras vers Mozart, peut être pas tout de suite, mai dans quelques temps, quand te réactions seront moins "épidermiques".

Je le pense aussi. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Il faut savoir que je détruise la connection Mozart-mauvais souvenirs dans mon esprit...

Faudrait faire une thérapie spéciale pour ceux qui ont bouffé du Mozart et qui le trouvent maintenant niais à vomir

Peut-être mon commentaire sera-t-il HS, mais il y a une quinzaine d'années, alors que j'étais déjà amateur de musique de films ET amateur de Bernard Herrmann, un copain m'a invité à regarder un documentaire sur Herrmann justement, et j'en suis ressorti... complètement retourné.

Ce documentaire m'a à la fois donné une compréhension de la musique d'Herrmann et de films que je n'avais pas jusque là.

Et alors qu'avant, je consommais la Musique de films à égalité avec d'autres musiques (du classique, du rock, du jazz, de l'ethno...), à partir de ce jour-là, c'est devenu une passion dévorante.

SOUNDTRACKS FOR EVER!

(... ou comme dirait Cloclo/Benoit P.: "For Evwerrrr" )

Eragny a écrit:

Tiens, au contraire moi l'opéra est ma seule constante, seul facteur d'ennui dans la musique

Décidément, serait-on semblables ?

Mais c'est normal à votre âge mes enfants. Ne soyez pas pressés.

Oui, l'opéra est un plaisir (coupable) d'adultes responsables. Vous comprendrez plus tard.

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

KID A a écrit:

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

Oui, c'est ce qu'on dit de la "musique classique" au début...

On n'est plus au même niveau là.

KID A a écrit:

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

Ecoute du lied, alors.

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, l'opéra est un plaisir (coupable) d'adultes responsables. Vous comprendrez plus tard.

On peut aimer l'opéra et être jeune et con

DavidLeMarrec a écrit:

KID A a écrit:

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

Ecoute du lied, alors.

Court et chiant. C'est déjà plus digeste!

EDIT: j'ai encore découvert un lied qui m'a beaucoup plu, de Mendelssohn cette fois-ci

Wolferl a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, l'opéra est un plaisir (coupable) d'adultes responsables. Vous comprendrez plus tard.

On peut aimer l'opéra et être jeune et con

Mais oui, mais toi, Wolferl, tu n'es pas comme les autres.

KID A a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

KID A a écrit:

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

Ecoute du lied, alors.

Court et chiant. C'est déjà plus digeste!

EDIT: j'ai encore découvert un lied qui m'a beaucoup plu, de Mendelssohn cette fois-ci

Décidément, tu vas dans le ventre mou du lied à chaque fois. Oui, c'est très mignon, Mendelssohn, comme Mozart.

Tu n'aimes que les trucs inoffensifs, si je comprends bien ?

Tu connais Jérôme ?

KID A a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

KID A a écrit:

Jamais. C'est juste long et ch**nt .

Ecoute du lied, alors.

Court et chiant. C'est déjà plus digeste!

EDIT: j'ai encore découvert un lied qui m'a beaucoup plu, de Mendelssohn cette fois-ci

Esst-que tu as écouté les Wunderhorn lieder comme je crois te l'avoir suggéré ? Si c'est non, allez, grouille ! execution immédiate, et on en reparle ensuite

Plus sérieusemenr, je me demande s'il ne faut pas favoriser au début l'audition des lieder avec l'orchestre, pour passer ultérieurement aux joies plus intimes des lieder/piano.

Liana a écrit:

Esst-que tu as écouté les Wunderhorn lieder comme je crois te l'avoir suggéré ?

Ils sont de qui?

KID A a écrit:

Liana a écrit:

Esst-que tu as écouté les Wunderhorn lieder comme je crois te l'avoir suggéré ?

Ils sont de qui?

Ah pardon, de Mahler, bien sûr.