La gazza ladra (Rossini, 1817)

La gazza ladra (La pie voleuse) est un opéra italien en deux actes de Gioacchino Rossini créé en 1817. Le livret de Giovanni Gherardini est une adaptatation d'une pièce de théâtre contemporaine (1815) de Théodore Badouin d'Aubigny et Louis-Charles Caigniez : La pie voleuse, ou la servante de Palaiseau. Composé après La Cenerentola, l'opéra remporta un grand succès à sa création et reste aujourd'hui connu pour son ouverture. Cet opéra est le premier d'une longue série d'opéras « semisérias » de Rossini. La gazza ladra fut créée le 31 mai 1817 à La Scala. Rossini modifia la partition lorsque l'oeuvre fut jouée à Pesaro en 1818 puis au théâtre del Fondo et au théâtre San Carlo à Naples en 1819 et en 1820. Rossini révisa la partition une dernière fois à Paris en 1866. En 1966, l'opéra fut donné au Sadler's Wells Theatre à Londres, en anglais mais selon la partition originale reconstituée.
Cet opéra constitue, lors de sa création, un des plus grands succès de Rossini. Stendhal rapporte que la première fut l'une des plus éclatantes qu'il ait connues. Toutefois l'enthousiasme retomba dès 1830.
C'est l'ouverture de La gazza ladra qui constitue aujourd'hui le seul passage populaire de l'opéra. Les différents thèmes de cette ouverture, « une des plus vivantes et des plus splendides de Rossini »[2], ont été de nombreuses fois utilisés, dans des publicités, mais aussi par exemple dans le film de Stanley Kubrick Orange mécanique ou dans Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone ou encore en ouverture des concerts du groupe progressif rock anglais Marillion lors de leur tournée en 1987. L'un de ces concerts fut enregistré pour leur double album live baptisé The Thieving Magpie (« la pie voleuse » en anglais). L'opéra est évoqué (et constitue une des clés de l'histoire) dans l'album de Tintin Les Bijoux de la Castafiore.

Personnages

Ninetta, servante des Vingradito soprano

Fabrizio Vingradito, riche fermier basse

Lucia, sa femme mezzo-soprano

Giannetto, son fils, un soldat ténor

Fernando Villabella, le père de Ninetta, un soldat baryton

Gottardo, maire du village basse

Pippo, jeune paysan au service de Fabrizio contralto

Giorgio, domestique du maire basse

Isacco, marchand ambulant ténor

Antonio, le geôlier ténor

Ernesto, un soldat, ami de Fernando basse

source : wikipédia

Les CDs

Les DVDs

*





* pas de stock

Elvira, David vous connaissez je suppose?

Non, pas moi. Rossini n'est pas ma tasse de thé.

Nous en avions déjà un peu parlé. Dis-nous d'abord ce que toi tu en penses, j'embraierai.

Je fais bref. Je pense que si cet opéra demeure moins prisé que d'autres c'est que les enregistrements dont nous disposons sont loin d'être convaincants et empêchent qu'on y prête toute l'attention qu'il mérite. On peut mettre aussi ça sur certaines longueurs ( les airs des comprimari sont ils vraiment utiles ?)... reste à attendre une hypothétique très bonne version pour le redécouvrir...

« J’ai composé l’ouverture de La pie voleuse, le jour même de sa
création, dans le grenier de la Scala où le directeur me séquestrait. J’étais
placé sous surveillance de quatre machinistes qui avaient ordre de récupérer
les pages de mon manuscrit, l’une après l’autre, et de les jeter par la fenêtre
aux copistes qui les attendaient pour accomplir leur tâche. Les machinistes
avaient également ordre de me jeter par la même fenêtre si le manuscrit
n’avançait pas. »

Cette histoire, qui rappelle celle des ouvertures de certains opéras de Mozart, rend compte du fait que la précipitation et la spontanéité sont parfois préférables à la réflexion chez Rossini: la postérité n'a guère conservé que la "sinfonia".
Le concept de "semi-seria" (quoique assez Shakespearien) représente un curieux moment de l'histoire de l'opéra, et finalement une impasse.

C'est sérieux?

Il n'y a pas un peu de mythe dans tout ça ?

J'ignorais que Rossini avait écrit ses mémoires (je suppose que ça sort de là?). Il aura peut-être un peu romancé les choses... ou pas, allez savoir !

En tout cas, j'adore!!

Citation :

les enregistrements dont nous disposons sont loin d'être convaincants

Celui de Zedda est honorable.

Citation :

J’ai composé l’ouverture de La pie voleuse, le jour même de sa
création, dans le grenier de la Scala où le directeur me séquestrait...

Ouais! Je veux bien. Rossini est connu pour composer avec grande facilité. Il "recyclait" également pas mal. Je crois simplement que son ouverture de la Pie état déjà composée mais non encore écrite. Cette histoire de composition au grenier est sans doute très romanesque mais me semble cousue de gros fil.
Sud, peux-tu citer tes sources ?

http://www.jstor.org/pss/936459
publié en 1848 dans une journal de Naples comme la réponse par Rossini (alors retraité à Bologne) à un gentleman anglais qui contre un pâté et quelques tournedos, lui demandait de lui livrer sa "recette" pour faire des ouvertures. C'est la 3ème des "recettes" (la 4ème concerne le recyclage d'une ouverture seria en buffa)
Evidemment il enjolive et c'est 30 ans après les faits: cependant l'ouverture n'est pas un recyclage comme celle du Barbier, elle contient de nombreux thèmes de l'opéra et le roulement de tambour qui revient à chaque tournant de l'action. On peut donc penser assez logiquement que Rossini a été "forcé" d'écrire à la dernière minute, même s'il romance un peu les circonstances.

D'autres développement intéressants dans le livret Chandos
http://www.chandos.net/pdf/CHAN%203097.pdf
où l'on se rend compte que Rossini (dans une lettre à sa mère) prédisait un beau fiasco, tremblant devant l'inexpérience du versificateur.

J'ai regardé ce DVD il y a peu. Vocalement le plateau est explosif mis à part l'entrée un peu timide de Dmitri Korchak (Gianetti) et des graves pas toujours très beaux de la part de Michele Pertusi dans le duo avec Mariola Cantarero (Ninetta) au deuxième acte. Ces réverves une fois émises c'est un régal d'écouter cette oeuvre qui mérite d'être écoutée car à part l'ouverture archi connue il y a des mélodies ("acusata di furto", Fernando, acte II par exemple) et des ensembles magnifiques (le procès de Ninetta par exemple et les deux finals). Lü Jia qui dirige l'ensemble est excellent. La mise en scènen'est pas terrible et les tubes qui encombrent la scène (suspendus au premier et entassés au début du second pour figurer la prison de Ninetta) gênent les chanteurs plus qu'autre chose quand à 'leau omniprésente pendant tout le deuxième acte n'arrange pas les choses surtout pour Cantarero qui est pieds nus pendant tout le deuxième acte.

Je remonte ce fil que j'avais ouvert il y a un moment déjà. Etonnant de ne pas y avoir vu ni Aurèle ni Otello

Concernant la version Gelmetti, il me semble que Ricciarelli d'après des échos que j'ai pu avoir n'est pas vraiment en forme. Il faut dire que cela a été enregistré en 1989. Je ne connais de cet opéra que l'ouverture qui est l'une des plus célèbres de ce compositeur. Je vois qu'il y a Ramey et Matteuzzi en particulier dans la distribution. Ce sont deux interprètes majeurs et deux grands interprètes de la musique de Rossini.

aurele a écrit:

Concernant la version Gelmetti, il me semble que Ricciarelli d'après des échos que j'ai pu avoir n'est pas vraiment en forme. Il faut dire que cela a été enregistré en 1989. Je ne connais de cet opéra que l'ouverture qui est l'une des plus célèbres de ce compositeur. Je vois qu'il y a Ramey et Matteuzzi en particulier dans la distribution. Ce sont deux interprètes majeurs et deux grands interprètes de la musique de Rossini.

Distribution formidable sauf Ricciarelli qui patauge dans la semoule et Gelmetti, plan plan!