33 tours et puis reviennent.

Mélomaniac n'étant plus présent sur le Forum et c'est dommage, car le 33 tours était un peu son fonds de commerce, si l'on peut dire affectueusement en pensant à lui. Il a défendu formidablement certaines versions historiques oubliées ,que ce soit ici ou bien sur Amazon.fr. Bref, j'ai envie de reparler du 33 tours, côté versions et des choses curieuses que l'on retrouve , parfois sur les brocantes ou bien dans les dépôts-vente, ou les recycleries.

Hier trouvé un disque curieux, un disque sans pochette d'ailleurs.un disque Orbis, une filiale de Vox américain sûrement ,que j'avoue que je ne connaissais pas. La curiosité vient du programme et d'un interprète .On a deux concertos pour violon, l'un est de Max Bruch,avec Ivry Gitlis au violon, avec le Pro musica-Orchester Wien,dirigé par Jascha Horenstein.On connaît bien les enregistrements Vox, de Horenstein sur  cette marque aujourd'hui.

L'autre face est consacrée au  concerto pour violon de Mendelssohn , avec un Walter Schneiderhan au violon , et le Bamberger Symphoniker ,dirigé par un chef bien oublié Edouard Van Remoortel .Faut dire que j'ai de suite pensé à Wolfgang Schneiderhan, plus qu'à ce Walter du même nom.Et j'ai eu enfin hier le fin mot de l'histoire sur Discog.
Walter Schneiderhan / Violoniste et compositeur autrichien (* 09 avril 1901 à Vienne, Autriche, † 21 décembre 1978 à Vienne, Autriche).
À ne pas confondre avec Wolfgang Schneiderhan qui était son frère cadet.
Pour ceux que ça interesse, ce frère cadet à laissé pas mal d'enregistrements , si j'en juge par la liste plutôt fournie ,proposée par Discog.
https://www.discogs.com/fr/artist/3857213-Walter-Schneiderhan

Autre double-album 33 tours, Chostakovitch interessant, trouvé hier, avec une 6ème symphonie dirigée par l'Orchestre symphonique de la radio de Berlin ,avec Rolf Kleinert à la direction.c'est plus qu'une curiosité si l'on peut dire.C'est un chef (1911-1975)de l'Allemagne de l'Est qui a vraiment beaucoup enregistré.
Un concerto pour piano,trompettes et cordes,avec Stjepan Radic ( très grand pianiste croate)  au piano et Stanko Selak à la trompette, le tout avec l'Orchestre philarmonique de Zagreb, dirigé par Milan Horvat (chef assez sousestimé)
Le second disque ,risque d'être aussi passionnant .La 12ème symphonie avec l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, avec à sa tête Ogan Durjan (1922- 2011) .Lui aussi a un parcours assez curieux, né en Israèl, il a étudié la direction d'orchestre ,avec Scherchen, Désormières et Karajan .Il a été nommé successeur de  Franz Konwitschny,à Leipzig tout en s'expatriant aussi  vers l'Arménie , plus exactement Erevan, dont il dirige aussi l'orchestre.Donc plutôt , un personnage assez hors-du-commun et assez original.
Bref un programme qui s'avère passionnant bien qu'écouté sûrement 50 ans après sa parution.
Bon, il ne suffit pas que d'en parler, mais aussi de les écouter.
A suivre....

Constance Keene (Brooklyn, 9 février 1921 – New York, 24 décembre 2005) est une pianiste américaine qui a suscité beaucoup d'éloges en 1964 pour son enregistrement des Préludes de Rachmaninoff. Elle a été l'objet de critiques élogieuses pour d'autres enregistrements d'œuvres de Hummel, Weber, Mendelssohn et pour ses Études-Tableaux de Rachmaninoff, enregistrés plus de trente ans après les Préludes.Wikipedia

Le double album Philips de la collection Twin-set ,que j'ai trouvé,est bien plus moche que celui présenté plus haut.Il faut souligner d'ailleurs le manque d'originalité de présentation des pochettes de l'époque,comme si celà n'avait pas d'importance.Cette pianiste Constance Keene est vraiment très bonne et elle semble s'être interessée à un répertoire assez peu connu pour l'époque.Il faut saluer toutes ces grandes pianistes, la plupart oubliées qui ont oeuvré pour l'amour de la musique.
On peut écouter sur YT ces préludes parus en 1964 et il faut avouer que c'est très bon.
Pour l'écouter (une partie seulement)
www.youtube.com/watch?v=PU18fnpTlZs
PS/on trouve sur Archive.org l'intégralité des Préludes par Constance Keene.

gluckhand a écrit:

Hier trouvé un disque curieux, un disque sans pochette d'ailleurs.un disque Orbis, une filiale de Vox américain sûrement ,que j'avoue que je ne connaissais pas. La curiosité vient du programme et d'un interprète .On a deux concertos pour violon, l'un est de Max Bruch,avec Ivry Gitlis au violon, avec le Pro musica-Orchester Wien,dirigé par Jascha Horenstein.On connaît bien les enregistrements Vox, de Horenstein sur  cette marque aujourd'hui(...)

ORBIS était un petit éditeur allemand, l'équivalent de notre "Club français du disque", et non pas une filiale de Vox. Fondé à Cologne en 1956, puis racheté par Bertelmanns fin 1962.

Yano a écrit:

Melody Nelson a écrit:

Monteverdi - Magnificat for six voices
Kantorei Barmen-Gemarke & Helmut Kahlhöfer
J'avoue, j'ai surtout acheté ce disque pour la pochette  

Spoiler:

J'étais passé à côté de ton post.
Bien vu !  Tu es bien tombé, c'est de loin ma version préférée, en comparaison aux autres que j'ai pu écouter, les voix sont à tomber par terre

J'avais trouvé ça dans un magasin d'occasion à Tel Aviv. Sans connaître l'œuvre, j'ai pris ça par curiosité. Je suis contente d'avoir fait une bonne trouvaille, donc

Diablotin a écrit:

gluckhand a écrit:

Hier trouvé un disque curieux, un disque sans pochette d'ailleurs.un disque Orbis, une filiale de Vox américain sûrement ,que j'avoue que je ne connaissais pas. La curiosité vient du programme et d'un interprète .On a deux concertos pour violon, l'un est de Max Bruch,avec Ivry Gitlis au violon, avec le Pro musica-Orchester Wien,dirigé par Jascha Horenstein.On connaît bien les enregistrements Vox, de Horenstein sur  cette marque aujourd'hui(...)

ORBIS était un petit éditeur allemand, l'équivalent de notre "Club français du disque", et non pas une filiale de Vox. Fondé à Cologne en 1956, puis racheté par Bertelmanns fin 1962.

Merci du renseignement Diablotin, donc les deux concertos sont des originaux, que Vox a repris plus tard ,du moins pour Horenstein?

J'imagine que le sujet n'est pas "bridé" à la vitesse de lecture à 331/3 parce qu'il y a quelques pépites chez Nimbus Records qui sont des 30 centimètres se lisant à 45 trs/mn.

Pour l'instant je suis trop "jeune" sur le forum et je ne peux mettre ni lien ni image, mais une petite recherche internet pourra vous mettre sur la voie.
Tapez par exemple : Nimbus records Stokowski

Ces enregistrements sont des merveilles d'un point de vue technique, après tout le monde n'apprécie pas Léopold Stokowski, mais il faut convenir qu'il a laissé un beau contenu discographique.

Chambi95 a écrit:

J'imagine que le sujet n'est pas "bridé" à la vitesse de lecture à 331/3 parce qu'il y a quelques pépites chez Nimbus Records qui sont des 30 centimètres se lisant à 45 trs/mn.

Pour l'instant je suis trop "jeune" sur le forum et je ne peux mettre ni lien ni image, mais une petite recherche internet pourra vous mettre sur la voie.
Tapez par exemple : Nimbus records Stokowski

Ces enregistrements sont des merveilles d'un point de vue technique, après tout le monde n'apprécie pas Léopold Stokowski, mais il faut convenir qu'il a laissé un beau contenu discographique.

Il y a aussi eu le label Sarastro, dans le même genre
https://www.discogs.com/fr/label/149274-Sarastro

Je ne connaissais pas !

Visiblement ils cumulaient le 45 tours avec une tête artificielle, ça doit être top, j'ai des disques Charlin, cela me donne une idée de ce que peut faire ce type de prise de son.

Reste à ce que les interprétations soient au niveau de la technique !

Deux disques microsillons qui datent à peu près de la même époque.Kubélik a une longue série d'enregistrements chez La voix de son maître avant d'aller chez la célèbre marque jaune.Les ouvertures de Mozart avec le Philarmonia sont superbes et mériteraient d'être disponibles en CD. Bien qu'avec le CD, on ait pas la même dynamique ,qu'avec le 33 tours.Pour le disque Mercury de 1955, je retiens surtout la symphonie inachevée qui est vraiment superbe.

gluckhand a écrit:

Deux disques microsillons qui datent à peu près de la même époque.Kubélik a une longue série d'enregistrements chez La voix de son maître avant d'aller chez la célèbre marque jaune.Les ouvertures de Mozart avec le Philarmonia sont superbes et mériteraient d'être disponibles en CD. Bien qu'avec le CD, on ait pas la même dynamique ,qu'avec le 33 tours.Pour le disque Mercury de 1955, je retiens surtout la symphonie inachevée qui est vraiment superbe.

Elles seront présentes dans ce coffret, paru en 2014, et qui semble épuisé.

Coffret Kubelik Emi Icon:

Généralement, les coffrets de cette collection sont assez peu chers et très bien remastérisés.

Ces temps derniers, j'ai récupèré pas mal de 33 tours interessants,dont je vais parler prochainement, reste plus qu'à les écouter.Hier ,j 'ai aussi acheté 2 Fantastiques de Berlioz, l'une avec l'orchestre des concerts du Conservatoire , dirigée par Constantin Silvestri et l'autre avec le  Philarmonique de Vienne dirigée par Monteux, un disque mono. Le premier, àvec Silvestri est une agréable suprise, c'est assez interessant à écouter et très vivant.Une belle et bonne surprise,bien que parfois, assez touffu et pâteux, mais ça vient sûrement de la prise de son.Il y a vraiment de très belles choses dans cette ancienne version.
Après un 1er mouvement assez entraînant et  bien construit,on sent les passions poindrent, le second mouvement est un modèle de direction,tellement tout y est clair et net.On est vraiment entraîné dans ce bal par cette valse.
La scène aux champs n'est pas ridicule, plutôt bien faîte et assez belle même.
Je ne vais pas tout détailler, mais la marche au supplice et le Songe d'une nuit de Sabbat,restent assez passionnants.Bref, une version singulière et personnelle  de Silvestri, qui ne manque pas d'intèrêt, par un orchestre. qui a créé l'oeuvre en 1830 et qui en a sûrement perpètué la tradition.Pour finir, je trouve le repiquage du disque sur YT, est bien moins bon ,qu'à la lecture du disque original.

Pour l'écouter / https://youtu.be/0AGyAGukrCc?si=XCDKxs8vG8P3sK85
Version mono 1961/ https://youtu.be/2ooTipf_FdQ?si=Nk000d6lgjVKd20L

PS/ La prochaine fois, je parlerais de certains enregistrements de Fritz Lehmann, chef bien oublié.