14/11 - PP - Capucon/Lausanne - Mozart, Strauss, Beethoven

Salle complète ce soir pour le show Renaud Capuçon à la tête du très bon Orchestre de Chambre de Lausanne.
On découvre un chef qui a fière allure, énergique, à la gestuelle un peu abbadienne, qui prend manifestement beaucoup de plaisir dans son nouveau rôle. Le personnage ne m'est pas forcément très sympathique (et on raconte qu'il vaut mieux être dans son camp si on veut faire carrière) mais je trouve ça assez bluffant pour quelqu'un qui se produit depuis moins de deux ans comme chef.

Il dirige avec baguette une 1ère de Beethoven enlevée, qui culmine dans des 3e et 4e mouvement jubilatoires avec de beaux accents bien marqués et un timbalier au top. Orchestre impeccable, où l'on retrouve avec plaisir la superbe Clémence de Forceville comme violon solo.
Auparavant, le 5e concerto de Mozart est donné avec finesse et élégance, tandis que les Métamorphoses (pour lesquelles Capuçon s'installe au poste de premier violon) m'ont un peu ennuyées, mais j'ai du mal avec cette oeuvre.

Un premier rappel non identifié précède la reprise du 3e mouvement de la symphonie.

Le chef Capuçon a surveiller donc, peut-être dans une symphonie un peu moins "facile".

Merci pour le compte rendu (quelle vitesse de rédaction !). Apparemment donc Capuçon est allé recruter Clémence de Forceville comme premier violon.

(le programme ne me motivait pas de mon côté, et j'imagine qu'on aura d'autres occasions de découvrir Capuçon chef.)

(ok j'avoue j'étais au showcase Steinway au Palais de Tokyo avec Yuja.)

Spoiler:

tomseche89 a écrit:

Il dirige avec baguette une 1ère de Beethoven enlevée, qui culmine dans des 3e et 4e mouvement jubilatoires avec de beaux accents bien marqués et un timbalier au top. Orchestre impeccable, où l'on retrouve avec plaisir la superbe Clémence de Forceville comme violon solo.
Auparavant, le 5e concerto de Mozart est donné avec finesse et élégance, tandis que les Métamorphoses (pour lesquelles Capuçon s'installe au poste de premier violon) m'ont un peu ennuyées, mais j'ai du mal avec cette oeuvre.

Un premier rappel non identifié précède la reprise du 3e mouvement de la symphonie.

Beau succès pour Capuçon, devant une salle probablement largement conquise d'avance.
Personnellement, c'est le Mozart qui m'a un peu ennuyé, et je trouvais assez ridicules les moments (rares) où Capuçon, quand il n'était pas occupé comme soliste regardant la salle, se retournait vers l'orchestre en dirigeant deux ou trois mesures d'une manière très démonstrative mais totalement inutile certainement.
Ensuite les Métamorphoses de Strauss me bouleversent toujours autant mais il est vrai qu'il est difficile de maintenir son attention à son degré maximum sur la longueur de ce monument tragique d'un seul tenant.
Très belle symphonie de Beethoven, particulièrement primesautière après le Strauss.
Le bis est une œuvre allègre ultra connue dont je n'ai pas réussi à retrouver le nom et je ne connais pourtant que ça. C'est agaçant.

tomseche89 a écrit:

Orchestre impeccable, où l'on retrouve avec plaisir la superbe Clémence de Forceville comme violon solo.

*la traîtresse Clémence de Forceville

Citation :

Le personnage ne m'est pas forcément très sympathique (et on raconte qu'il vaut mieux être dans son camp si on veut faire carrière)

Ah, j'avais entendu qu'il traitait vraiment sur un pied d'égalité avec les jeunes musiciens, les orchestres, que ce n'était pas le soliste inaccessible.

Par ailleurs, il fait vraiment partie de ceux qui mouillent la chemise côté répertoire et ne s'enferment pas dans quelques tubes recyclés partout. Le voir jouer du Marguerite Casal à Enghien ou le concerto de Goldmark à Radio-France, quand il pourrait plutôt faire ses Mozart et Brahms dans les grandes salles, je respecte ça.

(Ensuite, je n'aime pas son son ni surtout son phrasé, très égal, qui nuit souvent à la compréhension de ce qu'on écoute…)

DavidLeMarrec a écrit:

tomseche89 a écrit:

Orchestre impeccable, où l'on retrouve avec plaisir la superbe Clémence de Forceville comme violon solo.

*la traîtresse Clémence de Forceville

Citation :

Le personnage ne m'est pas forcément très sympathique (et on raconte qu'il vaut mieux être dans son camp si on veut faire carrière)

Ah, j'avais entendu qu'il traitait vraiment sur un pied d'égalité avec les jeunes musiciens, les orchestres, que ce n'était pas le soliste inaccessible.

Par ailleurs, il fait vraiment partie de ceux qui mouillent la chemise côté répertoire et ne s'enferment pas dans quelques tubes recyclés partout. Le voir jouer du Marguerite Casal à Enghien ou le concerto de Goldmark à Radio-France, quand il pourrait plutôt faire ses Mozart et Brahms dans les grandes salles, je respecte ça.

(Ensuite, je n'aime pas son son ni surtout son phrasé, très égal, qui nuit souvent à la compréhension de ce qu'on écoute…)

Euh ... ?

luisa miller a écrit:

*la traîtresse Clémence de Forceville

Elle a remplacé Magdalēna Geka dans le Trio Sōra, avant de les quitter au bout de moins d'un an, pour prendre le poste de violon solo à l'Orchestre de Chambre de Paris où elle n'est restée que quelques semaines…

(Non, bien sûr, elle fait ce qu'elle veut, j'ai bien conscience de la dureté de la vie itinérante de trio – et je ne sais pas si la greffe avait pris d'un point de vue interpersonnel – et de la nécessité, en tant que jeune musicienne, de très vite se positionner, ensuite on est classé à un certain niveau et c'est difficile d'en sortir, même quand ce n'est pas fondé sur une réelle différence technique.)

Michel Desrousseaux a écrit:

Le bis est une œuvre allègre ultra connue dont je n'ai pas réussi à retrouver le nom et je ne connais pourtant que ça. C'est agaçant.

Je ne me rappelle maintenant plus exactement ce qu'on a entendu, mais ne serait-ce pas le dernier mouvement de la symphonie en ut de Bizet ?