Pas beaucoup d'étincelles, au final. Freire joue magnifiquement, avec héroïsme mais sans aucune dureté. En revanche, l'orchestre reste désespérément mou. Je me souviens, toujours avec Amsterdam, d'une horrible Eroica avec Harding (Pleyel 2011). Même symptômes ici, tout est rond, plastiquement beau mais sans signification. Une sorte de gros édredon. A se demander si cet orchestre, malgré sa belle sonorité et son niveau technique, est fichu de jouer Beethoven.
Ca s'est amélioré dans Strauss, sans pour autant vraiment décoller. L'oeuvre tend à s'enliser après la bataille, et rien n'était fait pour vraiment réveiller le spectateur.