PP– Escaich, Bruckner 4; Harding/Munich 19/04/2024

Bonjour,

Vendredi soir à la Philharmonie, on commence sérieusement à célébrer le bicentenaire de la naissance de Bruckner. Effectivement, en cette fin de mois d'avril 2024, trois de ses symphonies seront données dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie, en commençant par ce programme:

Thierry Escaich
Au-delà du rêve, concerto pour violon
Anton Bruckner
Symphonie n° 4 "Romantique"
Münchner Philharmoniker
Daniel Harding , direction
Renaud Capuçon , violon

Je suis très curieux d'entendre Harding dans Bruckner. Cependant, je n'avais pas eu de bons retours de sa 5ème en 2018 avec l'OP.

Coucou Anthony !

Sa Cinquième était formidable !  L'orchestre revenait de vacances, un peu rouillé, mais justement moins que les autres années, très très beau concert.

DavidLeMarrec a écrit:

Coucou Anthony !

Sa Cinquième était formidable !  L'orchestre revenait de vacances, un peu rouillé, mais justement moins que les autres années, très très beau concert.

Coucou David !

Me voilà rassuré ! J'ai manqué la 4ème de l'ONDIF, je suis heureux d'avoir un rattrapage cette semaine !

Ah oui, cette Quatrième, c'était de la folie !

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, cette Quatrième, c'était de la folie !

La semaine prochaine nous aurons les 6ème et 8ème. Ce qui va me faire 3 concerts en 8 jours. J'avais perdu l'habitude

Je me rappelle d'une symphonie 7 de Bruckner par Harding il y a quelques années à la philharmonie de paris, inintéressante au possible.

J'ai hâte aussi, j'irai à la 8e de Blomstedt aussi jeudi prochain et j'ai une 7e de prévue par... David Grimal et Les Dissonnances

C'était un chouette concert. Philharmonie qui n'a pas fait le plein, ce qui m'a permis un replacement un peu avantageux.
Très intéressant concerto de Thierry Escaich où il y avait différentes ambiances et climats. L'orchestration était fine et sophistiquée. Je ne suis pas trop fana de contemporain mais ma foi, ça se laissait écouter.

Pour Bruckner 4, au début, Harding faisait tout pour satisfaire un habitué de Jochum comme moi. Donc il ne révolutionne pas la chose. C'est toujours un chef aussi ordonné, précis, méticuleux. Parfois rigide mais il sait aussi surprendre. Quand son phrasé est parfois un peu plus fantaisiste ou au contraire, saccadé, décortiqué. Le mouvement lent m'a moins ému que d'habitude, les tutti du finale étaient parfois un peu retenus, mais j'ai aimé les variations assez nettes du tempo selon les différentes séquences.

L'orchestre de Munich était magnifique, les cuivres infaillibles et la petite harmonie très en forme. Très beau concert pour bien démarrer le week-end.

J'ai adoré aussi, j'étais placé premier balcon de côté pour la première fois, c'est super, on y perd un poil en équilibre du son mais on y gagne beaucoup en visibilité sur les musiciens, on ne peut être qu'attentif aux entrées et sorties des différents pupitres...!

La musique elle-même était sacrément belle, l'orchestre est de top niveau, ce son aux cordes dans certains tuttis... cette dentelle aux bois, avec notamment un flûtiste d'exception... Les Cornistes aussi envoyaient du bois (hihi)... Cette symphonie est quand même sacrément chouette alors que c'est pas la première que je citerais chez Brucker, ni la deuxième. Y a carrément un côté oriental dans le dernier mouvement à certains moments.

En tout cas j'ai trouvé l'interprétation de Harding très très bonne, tout était très bien phrasé et articulé.

Orchestre assez somptueux, mené par un cor extraordinaire, Matias Piñeira, et une section de cuivres à l'avenant. Mais j'avoue que la direction "méticuleuse" (comme l'écrit andika) de Harding m'a laissé bien froid dans l'ensemble. Trop peu d'élan, de mouvement, tout paraît assez rigide et corseté. Le Scherzo était tout de même enlevé avec vigueur, et dans le Finale la fine gestion des dynamiques a fini par payer avec une coda saisissante.

Beaucoup aimé le concerto en première partie. Il ne surprendra sans doute pas les familiers d'Escaich, mais le premier thème bien dessiné et reconnaissable, varié par la suite, l'orchestration à la fois touffue et fine, les différents climats qui se succèdent, d'un onirisme planant ou plus survolté, nourrissent bien l'oreille. C'est peut-être un peu long (30 minutes).

Bachtrack n'est pas convaincu visiblement: https://bachtrack.com/fr_FR/critique-munchner-philharmoniker-harding-capucon-escaich-philharmonie-paris-avril-2024