Le concert a débuté par une Pavane de Ravel très très lente, comme interminable.
C'était très beau, mais pas mon type d'interprétation préféré.
Après, dans le genre, c'était très réussi.
Très beaux timbres, très belle et délicate harpe.
Je crois que je préfère le 1er concerto pour orgue d'Escaich (il faut dire que je l'ai beaucoup écouté), mais tout de même son 3è est assez réussi également, je crois qu'il a vraiment réussi à redonner un peu de crédibilité à un genre assez rare, et ça sonne vraiment bien dans cette salle.
Je suis souvent réservé sur la fin de ses oeuvres, là encore ça m'a paru pas clair, pas vraiment convaincant, ça s'adoucit pour retrouver l'atmosphère du premier mouvement, soudaine ça re-explose pour 10 secondes et boum, accord final.
Il a ensuite fait une improvisation sur la Pavane de Ravel, improvisation à mon avis trop courte pour être vraiment bien construite, avec les premières notes de la pièce de Ravel répétées un très grand nombre de fois, je pense que l'ensemble du public a pu comprendre sur quoi il improvisait.
Très jolie Pavane de Fauré, avec un beau choeur, avant le Requiem de Duruflé, oeuvre que j'ai toujours aimée et toujours écoutée dans la version dirigée par Maurice Duruflé lui-même (chez Erato), mais là j'ai parfois trouvé ça un peu terne, et je me demandais si ce n'était pas en partie dû à l'orchestre.
Les timbales, par exemple, m'ont paru bien sourdes, et certains moments m'ont paru un peu flous, un peu mous.
L'In Paradisum final était vraiment superbe, les gens qui sortent leurs glaires sur les derniers accords mériteraient un châtiment exemplaire.
Les solistes étaient finalement Nikolay Borchev (qui a remplacé le remplaçant) et Virginie Verrez.
Contrairement à d'autres récents concerts de la Philharmonie, ils étaient devant l'orchestre.
Je les ai trouvés corrects, sans plus.
L'orgue (avec encore Thierry Escaich) était une nouvelle fois réglé trop fort, j'ai trouvé, pour le Duruflé.
Voilà, malgré quelques réserves, je ne regrette pas d'avoir choisi la musique face au tennis.