Hier soir à Radio-France.
- Haydn : Quatuor à cordes op. 76 n°4 ("Lever de soleil")
- Britten : Trois Divertimenti pour quatuor à cordes
- Beethoven : Quatuor à cordes n° 13 op. 130 avec la Grande fugue op. 133
Très beau programme proposé par le Quatuor Ebène, avec leur nouveau violoncelliste, Yuya Okamoto (successeur de Raphaël Merlin, avec sans doute moins de passion que celui-ci, mais une très belle tenue), qui a fait preuve de sa superbe palette de couleurs et d'une vibrante énergie. Précision, clarté du discours, au point qu'ils semblaient parfois respirer d'une seule et même voix.
Haydn de très belle facture, très élégant, même si par moments un peu dur et moins émouvant, comparé aux Takács (que j'avais dans l'oreille).
Nervosité, vie, énergie jubilatoire et humour dans Britten.
Mais le gros morceau était évidemment le Beethoven, que j'ai trouvé magnifique de hauteur, et faisant ressortir tous les contrastes saisissants de cette oeuvre, avec une cavatine comme hors du temps (qui à chaque écoute me met les larmes aux yeux). Dans l'ensemble, peut-être un poil en dessous de leur enregistrement de l'intégrale, mais leur cohésion était impressionnante, avec une effervescence et des inflexions à fleur de peau/corde.
(je fais court, n'étant guère "expert en quatuors").