PP - Brahms - Fischer/Budapest - 23/11/24

Budapest Festival Orchestra
Iván Fischer , direction
András Schiff , piano

Danse hongroise n°1
Concerto pour piano n° 1

Danse hongroise n°11
Symphonie n° 1

Des tubes? Certes, mais le 1er concerto est rarement donné, ce sera mon 1er en concert. Et Brahms 1 supporte bien les retours, surtout avec de tels interprètes.

Concert annoncé complet.

J'en sors et je me dois de poster un message dans la foulée... La première symphonie était stupéfiante!!!!
J'en ai vu quelques unes en concert et j'en ai plusieurs au disque et c'est l'une de mes plus belles, sinon la plus belle, exécution entendue!
La vitalité du discours, le fourmillement des pupitres, la vivacité des attaques, l'intelligence des articulations entre les différentes parties.... Franchement incroyable. Le niveau tant individuel que collectif (cette précision, ya rien qui dépasse à part à quelques moments).

Alors que je sortais de la salle, j'ai entendu quelqu'un dire derrière moi à son ami: " Oui tel ou tel moment yavait des idées... Dommage que ce soit pas avec un meilleur orchestre...!" On vit pas dans la même réalité, je me suis permis de lui dire le plus courtoisement possible! Il me rétorque que Dresde ou Berlin cest mieux.... Euh certes oui enfin... C'est les deux meilleurs orchestres du monde quoi. Et chipoter dans un tel moment de grâce... Enfin bref, cest bien sûr en partie subjectif mais ça m'a vraiment sidéré

Completement d'accord, un concert fantastique, Brahms 1 d'une poesie et noblesse mémorables, orchestre exceptionnel.
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J'ai le souvenir de cordes particulièrement impressionnantes – elles résonnent aussi librement que si elles étaient toujours jouées à vide ! (Pour ceux qui veulent entendre ce que ça produit, il ne faut pas écouter leurs disques, mal captés, où l'on entend surtout la conception, pas très originale d'Iván Fischer. Mais écouter par exemple le Quatuor Brodsky permet de saisir, je crois le type d'effet-laser dont je veux parler.)

Je n'y étais pas, j'étais occupé par le Concerto pour pongistes et orchestre donné dans le Stade de la Muette.

DavidLeMarrec a écrit:

on entend surtout la conception, pas très originale d'Iván Fischer.

Moins original qu'un concerto de ping pong, c'est sur...

Ceci dit, dans Brahms 1 en 2024, ce n'est pas la grande originalité qu'on cherche, plutot la probité, la patience, la souplesse, la préparation, tous superlatifs hier soir. D'ailleurs, je ne crois pas que Berlin ou Dresde aurait apporté qque chose de plus....

(L'originalité était plus un souci quand j'ai acheté mon 1er disque, Brahms 1, en 1970--il y avait moins de versions...)

Bien d'accord avec vous,

Je les avais vu il y a 1 semaine quand ils faisaient le même programme à Budapest, le concert était aussi fantastique avec une super 1er symphonie de Brahms que je n'avais jamais encore écouté en salle.

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai le souvenir de cordes particulièrement impressionnantes – elles résonnent aussi librement que si elles étaient toujours jouées à vide !  (Pour ceux qui veulent entendre ce que ça produit, il ne faut pas écouter leurs disques, mal captés, où l'on entend surtout la conception, pas très originale d'Iván Fischer. Mais écouter par exemple le Quatuor Brodsky permet de saisir, je crois le type d'effet-laser dont je veux parler.)

Je n'y étais pas, j'étais occupé par le Concerto pour pongistes et orchestre donné dans le Stade de la Muette.

Oui voilà, les cordes ont un côté saisissant que je n'avais jamais vraiment entendu comme ça.
A noter aussi, un exceptionnel hautbois solo. Quand lui ou la violon solo s'exprimaient, il y avait une forme d'attention magique dans la salle, qui ne trompe pas.

Non vraiment, un concert rare.

C'est dommage si les disques sont mal captés, justement j'envisageais de m'en procurer.

Patzak a écrit:

Ceci dit, dans Brahms 1 en 2024, ce n'est pas la grande originalité qu'on cherche

Absolument. Je mentionnais simplement que la plus-value, qui est ce son d'une présence extraordinaire, disparaît totalement dans les disques de cet orchestre, si bien qu'il ne reste plus qu'une lecture qui paraît sage et banale – ce qui n'est pas un problème en soi, mais si on lui retire son animation, ça devient simplement opaque et ennuyeux, deux qualificatifs qui ne viendraient jamais à l'esprit en salle !

Citation :

(L'originalité était plus un souci quand j'ai acheté mon 1er disque, Brahms 1, en 1970--il y avait moins de versions...)

Et surtout moins de bonnes versions. (C'est quand même très exigeant pour les orchestres, même quand ce n'était pas dirigé par un brucknérien égaré.)

Mais on n'a jamais manqué de versions de Brahms, cela dit ; il y a toujours eu de quoi se rassasier.

Kilban_ a écrit:

C'est dommage si les disques sont mal captés, justement j'envisageais de m'en procurer.

Je te conseille vivement d'écouter d'abord en ligne avant d'acheter, vraiment. Je ne vois pas trop l'intérêt d'écouter ces disques, alors que leurs concerts sont effectivement assez extraordinaires.

DavidLeMarrec a écrit:

Patzak a écrit:

(L'originalité était plus un souci quand j'ai acheté mon 1er disque, Brahms 1, en 1970--il y avait moins de versions...)

Et surtout moins de bonnes versions.  

Ma mère avait le bon gout de m'offrir Bruno Walter!

Pour le concert hier soir, j'ai oublié de signaler le bis: les musiciens ont posé leurs instruments et se sont fendus un quatuor vocal de Brahms (chanté!) de tres belle tenue