Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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| Dmitri Hvorostovsky | |
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+10bAlexb aurele DavidLeMarrec Wagneropathe calbo Polyeucte - Liana antrav Octavie 14 participants | |
Auteur | Message |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Lun 11 Juil 2016 - 11:24 | |
| Et un nouveau récital russe à paraître chez Dellos : Au programme : Prokofiev, Guerre et Paix : Scène 1 Tchaikovsky, Mazeppa : Air de Mazeppa de l'acte II Tchaikovsky, Iolanta : Air de Robert Tchaikovsky, La Dame de Pique : Ballade de Tomsky - Chanson de Tomsky Rubinstein, Le Démon : Scène 6 Avec pour l'accompagner : Asmik Grigorian (soprano), Irina Shishkova (mezzo), Mikhail Guzhov (basse), Igor Marozov (ténor) et Vadim Volkov (contre-ténor!! ) |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2709 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 10:14 | |
| Sa famille a annoncé officiellement son décès - des rumeurs couraient ces derniers temps - survenu hier à Londres après un combat de deux ans et demi face à la maladie. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 10:32 | |
| Je suis ému suite à cette disparition, même si je ne l'ai jamais entendu en salle. Je l'avais entendu dans quelques rôles verdiens en particulier, il a marqué ce répertoire ainsi que le rôle d'Onéguine et le répertoire russe de manière plus globale. Dommage qu'on ait pas de captation officielle de Guerre et paix avec lui et Netrebko. Je n'ai pas encore mis la main d'ailleurs sur le live du Met dont on trouve un extrait dans un disque consacré aux lives au Met de Netrebko. Comme la plupart des gens qui l'ont connu, elle doit être bouleversé. J'ai une pensée pour ses proches avant tout au niveau familial et amical dont faisaient partie plusieurs collègues à lui, pour le maestro Gergiev également. |
| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 13:21 | |
| C'est une bien triste nouvelle. C'était un excellent baryton que j'avais vu dans Don Carlo à Paris et dans Faust lors d'une retransmission en direct de Londres |
| | | Octavian Glasse les fraises
Nombre de messages : 7333 Age : 41 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 13:26 | |
| - luisa miller a écrit:
- C'était un excellent baryton que j'avais vu dans Don Carlo à Paris
Idem (ma seule incursion à Bastille à ce jour, pour ma part, et une expérience marquante notamment du fait de sa prestation). |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 14:35 | |
| Quelques souvenirs : Vu pour la première dans un Il Trovatore de sinistre mémoire en 2004 à Paris (Mescheriakova indigne en Leonora, Shicoff qui s'économisait tout ce qu'il pouvait, Manistina transparent tout comme Sigmundsson...) où il pensait plus à se montrer qu'à faire exister son personnage. mais en même temps vu l'entourage et la mise en scène... Moins de trois ans après, c'était Simon Boccanegra où il avait été fascinant de présence. La mise en scène de Simons était assez laide, mais quelle autorité pour Boccanegra. On retrouvait là l'interprète dans toute sa grandeur, au service de son personnage. Toujours cette même année 2007, un concert à Peyel qui m'a fortement marqué : un mélange d'airs d'opéra, de chant litturgique et de chansons populaires. Toujours avec cette même franchise, ce même amour de chanter. Des découvertes, des grands moments et un bis a capella qui restera longtemps dans les mémoires! Le concert avait été enregistré il me semble... à rechercher... 2008, il était Posa sur la scène de Bastille entouré par une distribution masculine magnifique (Furlanetto et Secco) mais des dames beaucoup moins à leur places. Mais il semblait être Posa avec cette petite morgue, ce chant extrêmement racé et noble. Et ce souffle infini lors de sa mort. Quel miracle de le voir aussi imprégné et superbe. Le duo avec Furlanetto était magique (il existe une captation de France-Musique!). Toujours cette même année, retour pour un récital de mélodies russes (Tchaikovsky, Medtner et Rachmaninov) avec rien de moins que Evgueny Kissin au piano. Et là on a touché au sublime... sublime déjà par le répertoire proposé mais aussi par les interprétations fouillées, détaillées sans être maniérées... et cet amour de la mélodie russe qui se sentait. Enfin, en 2012, un récital au Châtelet qui offrait un beau bouquet de mélodies : Rachmaninov, Taneïev, Liszt et Tchäikovski. Encin un vrai bonheur dans la mélodie russe. L'italien de Liszt le montrait peut-être un peu trop expansif, mais sinon quelle intelligence de chant et de nuances. Un compte-rendu que j'avais rédigé à l'époque : - Spoiler:
- Paris - Théâtre du Châtelet - 21 mai 2012 - Sergei Rachmaninov (1873-1943), Près des portes du saint monastère ; Elle est belle comme le jour, Opus 14 n°9 ; Les Lilas, Opus 21 n°5 ; La Résurrection de Lazare, Opus 34 n°6 - Sergei Taneyev (1856-1915), Tout dort, Opus 17 n°10 ; Menuet, Opus 26 n°9 ; Non ce n'est pas le vent, Opus 17 n°5 ; La route en hiver, Opus 32 n°4 ; Stalactites, Opus 26 n°6 ; Le cœur bat sans relâche, Opus 17 n°9 - Franz Liszt (1811-1886), Oh ! Quand je dors ; Trois Sonnets de Pétrarque : Je ne trouve point de paix, Il m'a été donné de voir sur terre un ange - Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840-1893), 6 Romances, Opus 73 : Nous étions assis tous deux – Nuit – Par cette nuit de lune – Le soleil s'est couché – Dans les jours sombres – A nouveau seul, comme avant - Henri Duparc (1848-1933), Extase - Giuseppe Verdi (1813-1901), Otello : Vanne, la tua meta già vedo... Credo in un Dio crudel - Dmitri Hvorostovsky, baryton - Ivari Ilja, piano
Hvorostovsky et l'art de la romance russe
Dmitri Hvorostovsky est connu à travers le monde pour plusieurs raisons : son répertoire bien sûr, que dominent les grands rôles verdiens ainsi que son Eugen Onegin... mais aussi sa fameuse crinière blanche et cette façon de jouer de son image. Au milieu de ces caractéristiques très médiatiques, tout son travail sur les romances russes reste pourtant dans l'ombre alors que cela représente une grande part de son activité. Beaucoup moins démonstratif qu'ailleurs, il y donne en plus ce qu'il a de meilleur, sachant doser les émotions d'une voix plus souple et libre tout en créant un monde pour chaque texte de sa langue natale. Et dans ce cas, pas besoin de gestuelle avantageuse ou d'éclats vocaux : la sobriété est de mise et fait mouche !
Comme beaucoup de chanteurs russes actuels qui parcourent les plus grandes scènes mondiales, Dmitri Hvorostovsky est issu du Mariinsky mené de main de maître par Valery Gergiev. Mis sur le devant de la scène médiatique dans les années 90 où les récitals se succèdent, le baryton n'était pourtant pas encore arrivé totalement à maturité. Si la voix était déjà insolente et superbe, l'interprète lui n'avait pas encore trouvé la juste dose entre théâtre et effets vocaux. Depuis quelques années, alors que la grande maison de disque qui était la sienne lui a rendu sa liberté, le chanteur semble beaucoup plus serein et donne à ses interprétations plus de profondeurs tout en gagnant en simplicité dans l'expression vocale. Et ceci est particulièrement visible dans le répertoire des romances russes, qu'il propose sur les plus grandes scènes avec la complicité de l'accompagnateur Ivari Ilja ainsi qu'au travers de nombreux disques. Comme à chaque fois, le programme est très intéressant avec des mélodies peu connues et même des compositeurs rarement donnés. Ainsi, ce soir nous avons eu droit à des compositions de Taneyev (pianiste virtuose, professeur de Rachmaninov et élève de Nikolaï Rubinstein), des mélodies de Liszt dont on joue peu les compositions vocales... et les incontournables Rachmaninov et Tchaïkovsky. Mais même chez ces deux piliers de la romance russe, les pièces choisies ne sont pas les plus connues et on aura même la chance d'entendre un cycle rarement donné en intégralité pour Tchaïkovsky. Avec la complicité qui s'est développée au fil des ans entre le chanteur et le pianiste, il faut en remercier les deux artistes.
Pour accompagner notre chanteur, le musicien Ivari Ilja fait plus que juste jouer la partition justement. En effet, dans ces compositions issues de l'esprit de trois virtuoses du piano et d'un grand maître dans l'art d'écrire pour cet instrument, l'instrument joue une place rarement donnée dans le domaine de la mélodie. Le piano se trouve régulièrement à découvert, que ce soit dans des introductions fortes, des moments de repos dans le texte ou dans un final permettant de clore l'histoire que le texte nous avait proposé, et constitue un soutient important au chant. Tout au long de la soirée, Ivari Ilja démontre une grande maîtrise technique, venant à bout des embuches nombreuses des compositions, mais aussi une grande veine artistique avec un touché et un légato souverain. Nous avons vraiment affaire ici à un vrai musicien qui sait donner vie à son instrument, mais tout en connaissant aussi bien son rôle d'accompagnateur. Jamais il ne va voler la vedette au chanteur. Toujours attentif aux respirations et changements de rythmes, le pianiste se fera soutien et collègue. Si on compare au dernier récital donné à Paris par Dmitri Hvorostovsky où il était accompagné par rien de moins que Evgeny Kissin, la différence se fait sentir. En effet, alors que ce dernier ne brillait que dans les mélodies les plus pianistiques, se contentant pour les autres à donner un accompagnement sage et sans grand relief, nous nous trouvons ici devant une qualité égale tout au long du récital. Alors bien sûr, la virtuosité n'est pas aussi brillante dans les moments les plus exposés, mais Ivari Ilja n'a aucunement à rougir tant son accompagnement est d'une très grande qualité.
La soirée s'ouvre sur quatre mélodies de Rachmaninov dont le poignant Près des portes du saint monastère où Dmitri Hvorostovsky peut chauffer sa voix dans une tessiture plutôt grave et un grain sombre. Du coup, cet engorgement qui est souvent très présent en début de prestation n'est en rien gênant et le baryton nous fait sonner des graves d'une noirceur impressionnante et superbe. Dès cette première pièce, nous sommes rentrés dans le concert avec une concentration immédiate et une économie de moyens qui lui est rare dans les répertoires plus démonstratifs. Avec Elle est belle comme le jour, Opus 14 n°9, le baryton rentre de plein pieds dans le romantisme de ces mélodies, avec un texte sombre et amoureux où le phrasé fait merveille. Pour éclairer un peu tout cela, Les Lilas, Opus 21 n°5 nous donne à entendre une atmosphère plus lunaire où la voix du baryton n'arrive pas totalement à trouver les couleurs qu'on pourrait attendre mais se rachète par une ligne souveraine. Par contre, le chanteur est particulièrement à son aise dans La Résurrection de Lazare, Opus 34 n°6 où le ton péremptoire et la dimension lyrique trouvent dans cette voix d'une autorité manifeste un terrain parfait. Comment ne pas souligner aussi l'interprétation d'Ivari Ilja qui nous propose pour chacune de ces mélodies une démonstration de son talent tant de pianiste que d'accompagnateur en créant toujours un écrin parfait. La suite du programme nous amène vers le professeur du précédent compositeur, Sergei Taneyev, dont l’œuvre est si peu connue hors de Russie. Et pourtant, avec ces six mélodies, pianiste et chanteur nous montrent que l'écriture n'a pas à rougir face aux grands noms connus. Si le piano est peut-être un peu moins travaillé que chez un Rachmaninov, les atmosphères y sont tout aussi magnifiquement campées et les lignes construites. Si Tout dort, Opus 17 n°10 est typique des mélodies romantiques (et où donc notre baryton peut déployer tout son charme vocal), Menuet, Opus 26 n°9 est beaucoup plus personnelle et originale. Tout au long de cette assez longue romance, le piano va broder autour du menuet tout en variant les climats au fur et à mesure que le vernis craque pour nous montrer la détresse de cette femme de cours. Se faisant récitant et non acteur, Hvorostovsky observe une distance tout à fait bienvenue et ne force pas le trait dans la noirceur, conservant toujours la légèreté du menuet dans une interprétation passionnante. Après cette excursion hors du romantisme, Ce n'est pas le vent soufflant des hauteurs, Opus 17 n°5 nous ramène dans une forme préfigurant les grandes mélodies les plus connues de Rachmaninov où les deux artistes semblent si confortablement installés. Avec La route en hiver, Opus 32 n°4, le rêve fantastique fait son apparition et le parallèle avec les compositions mélodiques de Glinka se font sentir avec un chant et un piano plus agités et violents que ce qui précédait. Stalactites, Opus 26 n°6 nous fait plonger dans une atmosphère sombre et oppressante parfaitement rendue par le piano et le chanteur. Une longue descente dans le gouffre ne se trouve éclairé que par un final plus lumineux. Avec cette voix longue et ce souffle aisé, Hvorostovsky semble nous entrainer avec douceur mais force dans ce sous-sol sombre. Une magnifique découverte, au même titre que le Menuet. Enfin, on termine sur un note plus optimiste où pianistes et chanteurs rivalisent de passion et de vie dans Le cœur bat sans relâche, Opus 17 n°9. Au retour de l'entracte, nous faisons une excursion hors de Russie pour aller visiter Franz Liszt dans une mélodie française et deux italiennes. Il faut bien avouer tout de suite que Oh ! quand je dors pâtit d'une diction française assez mauvaise, particulièrement dans la première strophe. Malgré cela, les nuances apportées aux mots sont toujours très justes et on ne peut résister à cette passion retenue qui anime le chant de Hvorostovsky, conservant ici toute la retenue qu'il avait en début de soirée. L'italien semble par contre lui faire ressortir ses mauvais côtés où du moins ne le trouve pas aussi délicat que le russe. Est-ce la langue en elle-même qui lui pose soucis lorsqu'il chante ? Toujours est-il que dans ces deux mélodies extraites des Trois sonnets de Pétrarque, on sent poindre les aigus trop puissants et la volonté d'impressionner. De même, la voix est moins libre et semble plus engorgée comme si la langue en elle-même était une barrière. Beaucoup de vie comme toujours, mais le style lui n'est pas aussi parfait et l'intérêt s'en trouve réduit. Grande satisfaction par contre du point de vue du piano qui se promène sur les embûches et les compositions de ce génie qu'était Liszt dans le piano. Pour terminer le programme, comment ne pas rendre hommage à Tchaïkovsky qui reste le compositeur de mélodies le plus connu ? Et comment mieux lui rendre cet hommage qu'en proposant ce cycle nocturne et sombre composé en début de l'année où le musicien mourra ? Dans ces 6 Romances, Opus 73, nous avons la peinture d'un même sentiment de solitude et de regret. Regret de ce moment manqué où l'amour aurait peu être dévoilé. Toujours sous les regards de la nuit, Hvorostovsky prend pleinement possession du cycle complet et lui donne une continuité poignante. Pour la première fois dans la soirée, aucun de sourire brillant entre les pièces alors que les applaudissements interrompent la musique. Le chanteur semble même dérangé par ces coupures. Alternant les facettes de cette désillusion, depuis la constatation jusqu'au désespoir le plus complet, le cycle voit l'homme se construire et souffrir. En plus d'un engagement vraiment remarquable, le style se trouve être magnifique et la voix retrouve comme par magie cette liberté qu'elle avait perdue en italien. Libre et claire, sans aucun effet de gorge, elle dépeint avec un art rare les douleurs de cette homme et on reste sans voix une fois la dernière note chantée et jouée, la musique s'éteignant doucement dans un recueillement splendide. On retrouve ici toute la concentration et la qualité que peuvent donner deux artistes pour lesquels un compositeur n'a plus de secret : une vraie révélation. Après l'ovation méritée, deux bis vont prolonger cette soirée. Étrange choix que l'Extase de Duparc qui n'a pas grand chose à voir avec le reste du programme, si ce n'est un romantisme et un sentiment commun. Sur sa lancée du magnifique cycle Tchaïkovsky, Dmitri Hvorostovsky cisèle les nuances avec beaucoup de délicatesse et si la diction n'est pas parfaite loin de là, l'effort est bien visible et les mots reconnaissables. Après tant de retenue, le chanteur peut donner toute sa dimension de bête de scène dans l'air de Iago de l'Otello de Verdi. Totale rupture de style ici bien sûr, mais comme encore influencé par tout un récital le chanteur va conserver une sorte de retenue glaciale qui va faire de son personnage non pas un ogre comme il est facile de le montrer, mais bien un homme froid et machiavélique. L'aigu qui parfois peine à sortir est ici libre et claqué, avec toujours une tenue de souffle remarquable.
Tout au long de la soirée, nous avons donc eu droit à deux grands artistes en grande forme. Le pianiste sculpte la partition pour en faire briller la beauté sans pour autant se mettre trop en avant alors que le baryton nous enchante par un art remarquable dans le domaine de la mélodie russe, mais aussi par une voix qui reste toujours aussi solide et belle alors que la maturité le rend encore plus passionnante à écouter. Dmitri Hvorostovsky avoue le grand baryton Pavel Lisitsian (grand interprète de Tchaïkovsky et Rachmaninov) comme modèle et à l'écoute de ce récital, le modèle pourrait être fier d'avoir un tel successeur qui donne tant de temps et de passion pour ce répertoire trop peu représenté hors de Russie.
Et 2014 enfin pour un Germont à Bastille : face à la Violetta d'Ermonela Jaho, il était un Germont sensible avec ce juste mélange entre le père de famille implacable pour ce qu'il pensait être le bien de sa famille, mais aussi le père attendri par cette enfant perdue. En 1989 pour sa remise de prix au Concours de Cardiff (où il a été classé devant un certain Terfel) Quelques disques : Malgré la tristesse d'apprendre sa mort, je vais sans nul doute écouter de nombreux enregistrements dans les jours qui viennent. Et notamment tous ses disques consacrés à la mélodie russe qu'il a enregistré depuis une dizaine d'années : (mélodies de Glinka, Dargomijzky, Borodine, Rimsky-Korsakov, Cui, Medtner, Vlasov, Rachmaninov, Tchaikovsky et Sviridov) Peut-être le plus beau de tous! (avec entre autres les Chants et danses de la mort dans la version piano). Quatre disques importants pour lui bien sûr, mais aussi pour la mélodie russe car c'est là qu'il est à mon sens irremplaçable actuellement. Parmi les disques plus anciens, il ne faut pas oublier aussi celui consacré à Sviridov (je n'ai pas écouté celui sorti récemment) : Du côté de l'opéra, comment passer à côté de ses airs russes : ( Sadko, Katsheï l'Immortel, La Jeune Fille de Neige, La Fiancée du Tsar, Prince Igor, Le Démon, Néron, Aleko... et les Chants et Danses de la Mort en version orchestrale de Shostakovith) ( Prince Igor, Boris Godounov, Khovanshchina, Le Démon, Néron, Tannhäuser, Andrea Chénier, I Pagliacci, Faust, Tosca, Hérodiade, Carmen, Hamlet) (Un Ballo in Maschera, Don Carlo, Simon Boccanegra, Il Trovatore, Don Giovanni) ( Guerre et Paix, Mazeppa, Iolanta, La Dame de Pique, Le Démon) Et puis niveau sucrerie, comment résister à la chanson populaire russe : Pour les intégrales d'opéra, il y un certain nombre d'enregistrements, mais se détachent pour moi : Onegin déjà passionnant et superbement entouré Boccanegra de grand standing. Doit bientôt sortir en France un Rigoletto aussi : Enfin, deux DVD qui me tiennent à coeur : Onegin magistral, mise en scène splendide, Fleming superbe, Gergiev de même... Entre documentaire et récital, où les chanteurs passent par différents lieux pour différents répertoires... opéra occidental, opéra russe, mélodies russes... superbe d'un bout à l'autre. Une critique que j'avais écrit à l'époque : - Spoiler:
- Giuseppe Verdi (1813-1901), Il Trovatore : Ah! Dove sei, crudele?.... Mira, di acerbe lagrime... Vivrà!... contende il giubilo ; Simon Boccanegra : Favella il Doge ad Amelia Grimaldi?... Orfanella in tetto umile... Figlia!... a tal nome io palpito qual se m'aprisse i cieli - Piotr Ilyitch Tchaïkovsky (1840-1893), Au bal, opus 38 n°3 ; Sérénade de Don Juan, opus 38 n°1 ; La Dame de Pique : Air de Yeletzki – Air de Lisa ; Opritchnik : Air de Natasha ; Eugène Onegin : Duo final - Sergeï Rachmaninov (1873-1943), Dans le silence de la nuit, opus 4 n°3 ; Ne chante pas pour moi jeune fille, opus 4 n°4 ; Eaux printanières, opus 14 n°11 - Nikolaï Medtner (1880-1951), Le soir d'hiver, opus 13 n°1 - Ambroise Thomas (1811-1896), Hamlet : Ô vin, dissipe la tristesse - Vincenzo Bellini (1801-1835) : Norma : Casta diva - Anton Rubinstein (1829-1894) : Nero : Épithalame de Vindex - Renée Fleming, soprano - Dmitri Hvorostovsky, baryton - Ivari Ilja, piano - Olga Kern, piano - Orchestre de l'Hermitage - Constantine Orbelian, direction musicale - 1DVD DECCA, 074 3383. Enregistré dans la grande salle du Palais Yusupov, le Théâtre Baroque du Palais Yusupov, la Salle de Bal Doré du Palais Peterhof à Saint-Pétersbourg en 2009
Titré Un voyage musical à Saint-Pétersbourg, ce DVD nous propose bien sûr de la musique, mais aussi une visite de certains lieux de la ville. Ainsi, entre des duos de Verdi, des mélodies russes et des airs russes, on pourra admirer la ville et écouter Renée Fleming nous conter son histoire. Bien sûr, si ces passages sont intéressants et éclairent la ville, c'est principalement la partie musicale qui va retenir l'attention, surtout qu'il rassemble tout de même deux grands artistes qu'on a peu voir il y a quelques années se donner la réplique dans un Eugène Onegin mis en scène par Robert Carsen au Metropolitan de New-York.
Commençons rapidement par la partie documentaires. Déambulant au milieu de la ville, Renée Fleming nous explique son histoire et sa musique. L'américaine est toujours très à l'aise dans ce genre d'exercice et va nous entraîner dans le Palais d'Hiver, la cimetière de Monastère Alexander Nevsky (où reposent bon nombre de grands compositeurs), le Palais Yusupov, la Cathédrale Sur-le-Sang-Versé et le Palais Peterhof. On commence le récital par deux duos de Verdi. Si Dmitri Hvorostovky écume les scènes internationales avec les plus grands rôles de baryton du compositeur italien, Renée Fleming reste associée uniquement à La Traviata qui est absente ici. Ayant déjà chanté les airs de Leonora de Il Trovatore, elle confirme ici combien ce rôle pourrait lui convenir d'un point de vue technique. On pourra tiquer légèrement sur des graves extrêmes quelque peut difficiles, mais le reste de la partition est menée avec aisance pour donner la réplique à un Dmitri Hvorostovsky qui connait son Conte sur le bout des doigts. L'alchimie entre les deux chanteurs est tangibles et malgré l'espace figé du récital, les deux jouent et vivent leurs personnages. Le duo de Simon Boccanegra voyant la reconnaissance du père et de la fille montre les deux chanteurs tout aussi impliqués, et on peut même noter une plus grande aisance chez les deux qui gomme les quelques accros qu'on a peu entendre dans le premier duo. Plus tendre et moins démonstratif, il permet à chacun de montrer son art du chant mais aussi sa sensibilité. Du côté accompagnement, on regrettera une direction un peu trop scolaire voir même lourde à certains moments. La seconde partie nous présente des mélodies de Tchaïkovsky, Rachmaninov ainsi qu'une de Medtner, compositeur cher à Dmitri Hvorostovsky. Dans un cadre parfait pour ce genre d'exercice par sa taille réduite, les deux chanteurs proposent un chant d'une qualité bien supérieure à ce qu'ils faisaient chez Verdi. Non pas que cette première partie soit mauvaise, mais ici on sent plus de retenue et une voix mieux contenue. Si le baryton triomphe à chacun de ses récitals de mélodies, ce n'est en rien un hasard tant il semble fait pour ce répertoire. La voix se déploie facilement et le chanteur déploie toutes les nuances qui peuvent des fois faire défaut à ses prestations opératiques. Ses deux premières apparitions dans Tchaïkovsky et Medtner nous proposent des mélodies douloureuses alors que le Don Juan qui termine cette partie est enlevée avec une hargne superbe. On regrettera de n'avoir qu'une seule pièce de Medtner par contre tant celle proposée est superbe. Dmitri Hvorostovsky avoua un jour avoir comme modèle Pavel Lisitsian, grand baryton des années 50 en Russie et par sa prestation dans ces mélodies, il se montre son digne successeur. Peut-être moins prédestinée pour ce répertoire, Renée Fleming nous chante les mélodies de Rachmaninov avec beaucoup d'intelligence et de vie. La voix ronde et aisée trouve dans ces mélodies splendides un terrain parfait pour se déployer depuis les emportements jusqu'aux plus délicates demi-teintes. Tragiques ou mélancoliques selon les moments, les deux premières mélodies sont habités avec art et délicatesse. La maîtrise du souffle est impressionnante et permet de mettre en valeur la mélodie du compositeur. Avec les Eaux Printanières, c'est la vie qui arrive avec un plaisir manifeste de la chanteuse. Il ne faut pas non plus oublier de saluer la prestation des deux pianistes. Ivari Ilja, qui accompagne Dmitri Hvorostovsky, et Olga Kern qui accompagne Renée Fleming, proposent un travail vraiment superbe, mettant en valeur les magnifiques compositions de trois grands maîtres de la mélodie russe. La troisième et dernière partie nous offre des extraits d'opéras de Tchaïkovsky. Dmitri Hvorostovsky ouvre le bal avec l'air de Yeletsky de La Dame de Pique. Rarement absent de ses récitals, cet air est une démonstration de ce que peut faire la voix du baryton russe, que ce soit avec les nuances, les variations dynamiques ou la tenue de souffle. Magnifiquement phrasé, l'air est en plus débarrassé des effets un peu trop appuyés qu'on peut entendre certaines fois, avec un aigu final certes tenu longtemps, mais mezzo-forte et forte comme souvent. Renée Fleming vient ensuite nous proposer le très rare air de Natasha de l'opéra Opritchnik. Parfaitement adapté à sa voix, cet air passionné et romantique ne pose aucun problème à la soprano qui nous en propose une vision où la flamme russe est visible. Petite soeur de Tatiana, l'amour est ici vécu et visible. Pour terminer en beauté, les deux chanteurs reviennent dans le duo final d'Eugène Onegin. Deux ans après leur triomphe sur la scène américaine, les deux chanteurs sont réunis pour une prestation encore plus vécue et déchirante de cet affrontement du devoir et de la passion. Jouant devant l'orchestre comme lors des duos de Verdi qui ouvrent ce DVD, on en vient à oublier que ce n'est qu'un récital pour croire totalement à ces deux amoureux. Vocalement d'une grande aisance, il n'est pas de nuances qu'ils n'osent. Onegin naturel et d'une grande profondeur, Dmitri Hvorostovsky montre bien que ce rôle est fait pour lui tant voix et prestance sont en accord avec le personnage. Si Renée Fleming est peut-être moins immédiate dans ce rôle que ne peuvent l'être d'autres chanteuses, cette scène finale la trouve parfaite avec ce mélange de noblesse et de passion refoulée. Pour couronner le tout, Constantin Orbelian trouve ici beaucoup plus de nuances que chez Verdi et propose une accompagnement qui s'il reste assez discret n'en reste pas moins passionné et très détaillé. En bonus, DECCA nous propose quatre airs supplémentaires, extraits des différents récitals qui composent ce DVD. On se demande ce que vient faire l'Hamlet d'Ambroise Thomas dans ce récital, d'autant que Dmitri Hvorostovsky tombe dans le piège de cette chanson à boire : chantée uniformément en puissance, il en donne une version approximative question diction et d'un goût assez douteux. Dommage après tant de bonnes choses. Autre pièce rapportée, le Casta Diva de Norma proposé par Fleming se montre d'un tout autre niveau. Si on est loin d'une immense Norma, l'air en lui même est chanté avec beaucoup de délicatesse et sans effet. Du coup, il en rayonne de simplicité, se rapprochant de l'hymne à la lune de Rusalka. Retour au russe pour un air extrait du très rare Nero de Rubinstein. Aimé de son modèle Lisitsian, cet air est superbement rendu par le baryton. L'accompagnement à la harpe des couplets et les emportements qui suivent montrent à la fois la déclamation et la puissance du chanteur. Enfin l'air du premier acte de Lisa dans La Dame de Pique trouve en Renée Fleming une interprète fragile et sensible. Cet extrait peut laisser présager un jour peut-être une Lisa intégrale même si la suite plus dramatique du rôle pourrait la trouver en difficulté.
Étrange objet donc que ce DVD qui mélange documentaire et musique. Intéressant pour le premier, il est superbe pour le deuxième où se succèdent différentes facettes de l'art du chant russe. Car il ne faut pas oublier que les chanteurs russes de la fin du XIXième siècle et du début du XXième étaient formés par de grands chanteurs italiens et donc en soit la première partie se justifie. Malgré tout, ce sont les mélodies russes et les scènes de Tchaïkovsky qui se détachent par la qualité de l'interprétation. Objet éducatif, ce récital permet de découvrir des airs méconnus au milieu d'autres extrêmement connus. Les deux chanteurs s'y montrent sous leur meilleur jour et donc pour tout passionné de l'un, de l'autre ou du répertoire, ce DVD est à voir et entendre. Et pour conclure...Je suis très triste... non pas que cette annonce me surprend tant que ça, mais Hvorostovsky a été l'un de chanteurs que j'ai appris à découvrir alors que je me plongeais de plus en plus dans l'opéra, que je découvrais la mélodie russe... il avait bien un petit défaut de cabotinage par moments, mais aussi une vraie présence, un chant qui savait se faire aussi doux que puissant, une vraie implication dans ses incarnations et une beauté de timbre rare. Maintenant, il nous reste certes des disques... de nombreux disques même (je n'ai noté ici que ceux qui me semblent les plus remarquables... et il y en a déjà beaucoup). Mais ce n'est pas pareil. La voix n'était pas extrêmement puissante, mais elle passait et surtout touchait l'auditeur. Il y avait quelque chose de magnétique et de fascinant à le voir chanter sur scène et il le savait très bien. Il en jouait même, tout comme de sa crinière blanche. Désolé pour ce grand message... mais j'avais envie de me replonger un peu dans mes souvenirs et égoïstement je vous en fais profiter... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 14:51 | |
| Mais tu as complètement raison. C'était un grand baryton qui mérite un bel hommage; si on peut regretter ses départs toujours très rapides après les représentations il n'y a pas grand chose qu'on puisse lui reprocher sur scène
Dernière édition par luisa miller le Mer 22 Nov 2017 - 16:39, édité 1 fois |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 15:59 | |
| Merci pour ton hommage Polyeucte.
J'ai acheté ce matin le Simon Boccanegra dont tu mets la couverture pour lui et l'entourage également, pour l’œuvre que j'aime beaucoup.
Quand un chanteur disparaît, on a tendance à se replonger dans sa discographie / vidéographie.
Son Onéguine, je le connais uniquement à travers la production de Carsen et il était magistrale, vu à l'époque où j'étais novice dans ma découverte de l'opéra, sur Arte.
Je vais pouvoir récupérer aussi la captation de 2002 du Met de Guerre et paix, avec une très belle distribution, opéra dont je possède depuis longtemps l'ASO mais que je n'ai toujours pas écouté intégralement. Je veux éviter le HS mais c'est surtout car je n'avais lu qu'une grosse partie du premier tome en Folio du roman avant d'arrêter car comme à mon habitude, je me laissais dépasser par mes lectures. De toute manière j'avais vu il y a quelques années une adaptation TV de cette œuvre magistrale de la littérature mondiale.
Hvorostovsky était un représentant important de son pays au niveau de l'art lyrique. Je n'ai pas encore vu de réaction d'Anna Netrebko sur ses pages officielles mais elle préfère sans doute pour le moment le silence, ce qui est tout à fait respectable. Il y a eu un message sur la page officielle de Kaufmann et Patrizia Ciofi et plusieurs artistes russes ou même Alex Penda se sont exprimés. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 16:33 | |
| - aurele a écrit:
- Merci pour ton hommage Polyeucte.
J'ai acheté ce matin le Simon Boccanegra dont tu mets la couverture pour lui et l'entourage également, pour l’œuvre que j'aime beaucoup. Je vais continuer à m'auto-citer... mais sur cet enregistrement : http://erikcarnets.fr/?p=579 - Citation :
- Son Onéguine, je le connais uniquement à travers la production de Carsen et il était magistrale, vu à l'époque où j'étais novice dans ma découverte de l'opéra, sur Arte.
L'enregistrement dirigé par Bychkov est plus ancien, mais assez passionnant aussi. Un Onegin moins glacial peut-être mais tout aussi impressionnant! - Citation :
- Je vais pouvoir récupérer aussi la captation de 2002 du Met de Guerre et paix, avec une très belle distribution, opéra dont je possède depuis longtemps l'ASO mais que je n'ai toujours pas écouté intégralement. Je veux éviter le HS mais c'est surtout car je n'avais lu qu'une grosse partie du premier tome en Folio du roman avant d'arrêter car comme à mon habitude, je me laissais dépasser par mes lectures. De toute manière j'avais vu il y a quelques années une adaptation TV de cette œuvre magistrale de la littérature mondiale.
Jamais écouté cette captation... mais l'oeuvre est assez chouette une fois qu'on accepte le côté "tableaux disparates"! - Citation :
- Hvorostovsky était un représentant important de son pays au niveau de l'art lyrique. Je n'ai pas encore vu de réaction d'Anna Netrebko sur ses pages officielles mais elle préfère sans doute pour le moment le silence, ce qui est tout à fait respectable. Il y a eu un message sur la page officielle de Kaufmann et Patrizia Ciofi et plusieurs artistes russes ou même Alex Penda se sont exprimés.
Oui, Hvorostovsky était à mes yeux LE chanteur russe de cette époque par sa défense constante du répertoire de son pays. Encore il y a quelques années il a chanté Le Démon et c'est sur sa propre volonté qu'une version semi-scénique avait été montée. il s'y était énormément investi... et le résultat était assez chouette... ça faisait parti des rôles où je rêvais de le voir... de même pour une Boris version originale, ou un Prince Igor _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 17:13 | |
| Il avait des projets dans le répertoire russe et notamment Igor justement si je ne me trompe pas, d'après une interview d'il y a quelques années. Sa maladie est venue tout remettre en question, plus d'autres aspects probablement.
Étonnant que tu n'ais pas encore écoute cette version de Guerre et paix. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 17:19 | |
| - aurele a écrit:
- Étonnant que tu n'ais pas encore écoute cette version de Guerre et paix.
J'ai trouvé avec la version dirigée par Melik-Pashayev la version qui me convient parfaitement. Peu de coupures et une distribution/direction de folie. Et j'écoute pas très souvent cet opéra pour tout dire. _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mer 22 Nov 2017 - 22:57 | |
| Le disque de mélodies sur des poèmes de Pouchkine est très réussi, même si je n'ai pas cherché de traduction des textes en l'écoutant en streaming. Grande intensité de l'interprète ! |
| | | malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Sam 25 Nov 2017 - 19:47 | |
| Est-ce que le fait qu'il a vécu une vie riche et intense d'artiste compense la précocité de son adieu ?... |
| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mar 28 Nov 2017 - 14:09 | |
| Quelle étrange question. Comme si la mort pouvait avoir une quelconque compensation en pécunes ou en nature |
| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Jeu 30 Nov 2017 - 18:31 | |
| Demain, Alain Dutrissotin lui consacre son émission sur Radio Classique |
| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mar 9 Jan 2018 - 14:34 | |
| Quelqu'un ici a-t-il écouté le Rigoletto du regretté baryton russe? |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mar 9 Jan 2018 - 15:23 | |
| - luisa miller a écrit:
- Quelqu'un ici a-t-il écouté le Rigoletto du regretté baryton russe?
Je l'ai commandé mais pas encore reçu malheureusement... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
|
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Mar 9 Jan 2018 - 16:29 | |
| Il est vraiment pâteux et fatigué sur ce disque : le timbre est voilé, il n'y a plus vraiment de mordant, et même l'expression s'en ressent.
En revanche, la direction d'Orbelian est, encore une fois, la plus belle de la discographie, généreuse, nerveuse mais enveloppante, toujours très juste aussi bien dramatiquement que musicalement.
Et Sierra en américaine capiteuse, Demuro en ténor étroit mais net, s'écoutent avec beaucoup de plaisir. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Lun 13 Aoû 2018 - 15:30 | |
| Bellini - I Puritani, Acte I : "Ah! Per sempre io ti perdei" Rossini - Il Barbiere di Siviglia, Acte I : "All'idea di quel metallo" Tchaikovsky - La Dame de Pique, Acte II : "Ya vas lyublyu" Verdi - Don Carlo, Acte I : "Signora! Per Vostra Maestà" Verdi - Rigoletto, Acte I : "Pari siamo" - "Figlia! Mio padre!" Tchaikovsky - Eugen Onegin, Acte I : "Vi mnye pisali" - "Kogda bi zhizn domashnim krugom" Verdi - Simone Boccanegra, Acte I : "Plebe! Patrizi! Popolo" Verdi - La Traviata, Acte II : "Pura siccome un angelo" Verdi - Un ballo in maschera, Acte III : "Alzati!... Eri tu" Avec : Olga Guryakova, Barbara Frittoli, Ferruccio Furlanetto, Violeta Urmana, Patrizia Ciofi, Ramon Vargas, Marina Rebeka Direction : Placido Domingo, Simone Young, Vjekoslav Sutej, Michael Güttler, Kirill Petrenko, Marco Armiliato, Speranza Scappucci, Jesus Lopez Cobos Bel hommage... Parution prévue pour mi septembre. _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Lun 13 Aoû 2018 - 15:54 | |
| Je n'ose même plus l'écouter. Son décès a été un traumatisme plus important que je ne le pensais. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Lun 13 Aoû 2018 - 16:32 | |
| Ah moi je continue justement... parce que sa voix reste... et son art aussi! Triste qu'il soit mort, mais ses disques de mélodies russes par exemple restent indispensables! _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | luisa miller Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5917 Age : 924 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Dmitri Hvorostovsky Lun 13 Aoû 2018 - 16:42 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Ah moi je continue justement... parce que sa voix reste... et son art aussi!
Triste qu'il soit mort, mais ses disques de mélodies russes par exemple restent indispensables! Ah mais je ne dis pas le contraire . Je le réécouterai un jour, mais j'ai besoin d'attendre encore un peu avant de remettre les pendules à l'heure |
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