Scriabine - Discographie sélective

Bon, j'ai réécouté un peu de Sofronitsky, Vers la flamme et la sonate n°5, je ne suis pas totalement convaincu.
C'est fou-fou d'accord, mais dans le genre je préfère Horowitz (en particulier pour la 5è sonate) ou encore Ponti.
Ici, le discours est souvent désarticulé voire sec (beaucoup d'endroits avec peu de pédale), il y a de l'élan certes mais ce n'est pas toujours mené avec cohérence.
Je ne parle évidemment pas des fausses notes par douzaine, même s'il y en a ici de très gênantes.

C'est moi ou je vois pas Hamelin mentionné ici? Il me semble pourtant que comme porte d'entrée vers Scriabine, on fait pas mieux...

Kia a écrit:

C'est moi ou je vois pas Hamelin mentionné ici? Il me semble pourtant que comme porte d'entrée vers Scriabine, on fait pas mieux...

On en a parlé dans le topic sur les sonates.
Je trouve ça vraiment moyen.

Comme porte d'entrée, à la fois propre et assez exaltant, Glemser chez Naxos me paraît 10 fois meilleur.

Ma conclusion à l'émission suisse sur la discographie du Poème de l'extase: Svetlanov est vraiment pas mal, vivant, coloré, mais un peu bordélique et très très imparfait instrumentalement; et quand même un manque de cohérence et de liant.
C'est cette version:



Ouannier en avait parlé ici: https://classik.forumactif.com/Musique-classique-c1/Discographie-f2/Scriabine-le-Poeme-de-l-extase-par-Boulez-t124-105.htm

Je précise parce qu'il l'a enregistré 4 fois, il y a une version catastrophique avec l'ONF notamment.

Gergiev est très froid est sans inspiration, Boulez bon j'en ai déjà dit ce que je pensais, Ashkenazy est bien mais pas si superlatif que ça, Stokowski est intéressant mais il faut supporter une prise de son calamiteuse (attention il y a 2 versions, il y en a une qui est un peu mieux), Golovschin chez Naxos est vraiment à bannir. (trop gros écarts de tempi, problèmes d'orchestre)

Bref, pour l'instant je reste sur Maazel, juste devant Ashkenazy voire Sinopoli. (à réécouter)

Citation :

Très beau disque composé de l'intégrale des études de Scriabine. (Cette musique est géniale et il y en a pour tous les goûts, on ne le dira jamais assez)
On est loin ici du délire et du tintamarre horowitzo-sofroniztkien: style sobre et équilibré, avec un beau chant et de nombreuses trouvailles, n'excluant pas non plus un soupçon de folie scriabinienne. Une excellente version moderne!

C'est un beau disque... très sage quand même...

Tu peux dire de quel disque tu parles?
Je ne retrouve même pas le message dans le topic...

EDIT: ah ok, c'était à propos du disque Magaloff.

Bon un dernier mot sur la version Svetlanov en question.
Bon je veux pas faire la fine bouche, parce que c'est vraiment chouette, c'est un live, l'orchestre et le chef se lâchent, c'est dans l'esprit de l'oeuvre... mais c'est quand même un peu n'importe quoi, quand il attend 20 secondes de pause avec l'envolée finale, et puis les imprécisions de l'orchestre...
Bon voilà, c'est à écouter, mais pas à réécouter selon moi.
Ashkenazy à côté est quand même d'un autre niveau, avec tout de même une certaine folie aussi mais plus contrôlée.

sofro a écrit:

Très beau disque composé de l'intégrale des études de Scriabine. (Cette musique est géniale et il y en a pour tous les goûts, on ne le dira jamais assez)
On est loin ici du délire et du tintamarre horowitzo-sofroniztkien: style sobre et équilibré, avec un beau chant et de nombreuses trouvailles, n'excluant pas non plus un soupçon de folie scriabinienne. Une excellente version moderne!

J'ai le malheur d'avoir ce cd. Interprétation froide et ennuyeuse: l'harmonie est gommée, seule émerge la mélodie du bout de son cinquième doigt. Mettre à tel point l'harmonie en arrière-plan dans Scriabine c'est un comble. Scriabine ne se suffit pas d'un "beau chant", et même dans sa 1ère pèriode, en traitant ses oeuvres de cette manière on passe à côté de beaucoup de choses voire même du principal.

emprunté à une médiathèque, je trouve disque très beau :



La symphonie n°3 "Divin Poème", un live de 1976 du Concertgebouw d'Amsterdam dirigé par Kiril Kondrashin.

Le disque est court, il n'ya que cette symphonie, mais jouée avec un souffle et un lyrisme fabuleux !

Morloch a écrit:

La symphonie n°3 "Divin Poème", un live de 1976 du Concertgebouw d'Amsterdam dirigé par Kiril Kondrashin.

Le disque est court, il n'ya que cette symphonie, mais jouée avec un souffle et un lyrisme fabuleux !

C'est ce qu'il faut pour cette oeuvre; le cas échéant (comme à Pleyel dernièrement) on peut sentir des longueurs et un certain côté ampoulé.
Mais je ne connais pas cette version. (j'ai Sinopoli, Ashkenazy...)

Quelqu'un a t-il déjà entendu et vu (pour le coup) cette interprétation de prométhée? http://www.classicstodayfrance.com/review.asp?ReviewNum=563

D'après la critique, le dvd ne vaut que pour cela.

Je n'ai pas vu le DVD, mais au CD (c'est apparemment strictement la même version) la version Argerich/Abbado est tout à fait excellente.

Je vais voir où je peut trouver ça alors. Je suis vraiment curieux de voir ce que ça donne avec la partie "luce". D'ailleurs il existe des dvd avec le poême de l'extase?

Vous m'avez donné envie de me mettre aux oeuvres symphoniques de Scriabine (j'avais déjà les Sonates par Bernd Glemser, un superbe disque).
Je me suis pris la version Aschkenazy/DSOB conseillée dans vos pages.
Je commence par la 1ere symphonie, qui semble assez classique, mais j'avoue avoir été littéralement happé par l'introduction, je suis facilement amadouable il faut dire.

der Wanderer a écrit:

sofro a écrit:

Très beau disque composé de l'intégrale des études de Scriabine. (Cette musique est géniale et il y en a pour tous les goûts, on ne le dira jamais assez)
On est loin ici du délire et du tintamarre horowitzo-sofroniztkien: style sobre et équilibré, avec un beau chant et de nombreuses trouvailles, n'excluant pas non plus un soupçon de folie scriabinienne. Une excellente version moderne!

J'ai le malheur d'avoir ce cd. Interprétation froide et ennuyeuse: l'harmonie est gommée, seule émerge la mélodie du bout de son cinquième doigt. Mettre à tel point l'harmonie en arrière-plan dans Scriabine c'est un comble. Scriabine ne se suffit pas d'un "beau chant", et même dans sa 1ère pèriode, en traitant ses oeuvres de cette manière on passe à côté de beaucoup de choses voire même du principal.

Je viens de repasser ce disque pour éventuellement réorienter mon jugement. Ce qui est certain, c'est que les doigts coïncent nettement par endroit, et que ces études de Magaloff ne sont pas hantées par des visions folles et hallucinées à la Sofronitzki, mais au moins ne subissent pas l'arbitraire mélodique et harmonique de ce dernier qui a son charme (dont je gave encore régulièrement), mais dont on peut prétendre pouvoir se passer de temps à autre pour revenir à la vérité de la musique.

Une version certes pas tapageuse, mais équilibrée, vivante, poétique et dont l'extrême économie de pédale permet d'apprécier dans toute sa clarté la présence de la main gauche et plus généralement tout ce qu'il y a d'essentiel dans cette musique, qui n'est peut-être pas souligné outrageusement comme dans d'autres versions auxquelles l'oreille s'est accoutumée.

Devrait sortir sous peu chez Hyperion un disque consacré aux oeuvres pour piano de jeunesse par Stephen Coombs...

Encore un topic qui explose le cadre de départ "discographie sélective"...

Xavier a écrit:

Encore un topic qui explose le cadre de départ "discographie sélective"...

C'est pour ça que je viens pas dedans... et pourtant j'adore Scricri... Peut-être un sujet sur les sonates, un sur les études, un sur les préludes... puis le reste...

Y a déjà un sujet sur les sonates.

Faisons alors un sujet sur le piano (hors sonates) et un sur l'orchestre.

Si tu veux commencer, Sauron, vas-y!

A ce moment-là je fermerai celui-là comme pour Mahler, ça sera une archive.

En plus je viens de m'acheter le coffret Muti...

Okidoki...

Rappelons aussi qu'il y a 6 pages rien que sur le Poème de l'extase par Boulez!

https://classik.forumactif.com/Musique-classique-c1/Discographie-f2/Scriabine-le-Poeme-de-l-extase-par-Boulez-t124-0.htm

Bon je le ferme aussi pour éviter les doublons.