François Couperin - Oeuvres pour clavier

On dit que les échanges de lettres entre Couperin et Bach ont servi de sacs à pomme de terre. J'aurais bien aimé les lire et Glenn Gould sans doute.

purée !

confiture plutôt

"La longue correspondance qu'il avait échangée avec JS Bach s'est malheureusement perdue (selon la tradition orale qui remonte aux derniers Couperin ces lettres auraient servi à recouvrir des pots de confiture)" In -La Musique- Roland de Candé -
Ca donne un tout autre goût à son petit déj. Et à l'écoute de Couperin surtout.

Christophe

Faut les comprendre, c'était ça ou les partitions !

Et au passage, ils sont les précurseurs des blagues carambar...

Ophanin a écrit:

Froberger a écrit:

L'état des lieux interprétatif de Couperin au clavecin (discographiquement parlant) est catatastrophique. J'en parlerai prochainement.

J'ai hâte

Baumont, Ross, Rousset ne sont pas biens ?

Pitié, pas Beaumont ! Je me suis toujours demandé ce qu'on lui trouvait (et je ne suis pas le seul)... il doit vraiment être un pédagogue extraordinaire pour être prof au CNSMDP, parce que sinon c'est un peu plat...

Moi, par contre, j'aimerais savoir ce qu'on lui reproche. Baumont a un jeu intimiste et doux qui me plait assez. Et je dis ça en connaissance de cause pour l'avoir entendu en concert il y a peu.

Je viens de découvrir les disques de François Couperin de Frédérick Haas sur spotify. Ils me plaisent plus que tous les autres disques que j’ai entendus dans cette musique, sauf peut-être pour Verlet et Leonhardt. Je me demande s’il est bien connu par les Français.

Sinon au piano il y a Madeleine de Valmalète (un disque chez Tahra dont la qualité sonore est pas mal du tout) et Grigory Sololov (inédit).

Mandryka a écrit:

Je viens de découvrir les disques de François Couperin de Frédérick Haas sur spotify. Ils me plaisent plus que tous les autres disques que j’ai entendus dans cette musique, sauf peut-être pour Verlet et Leonhardt. Je me demande s’il est bien connu par les Français.

Il est relativement connu dans la mesure où il enregistre pour un label assez apprécié des Français amateurs de baroque.
C'est vrai que c'est bien joué, et il joue son Hemsch de 1751, qui est une merveille : http://www.frederickhaas.com/follow_fr.php?DOC_INST=4
Si tu aimes ce claveciniste, il a sortit récemment des Goldberg plutôt intéressantes, avec une irrégularité assez marquée qui rappelle un peu Verlet.

Pour Couperin, est-ce que tu connais l'intégrale Spieth ?

[quote="alexandre."]

Mandryka a écrit:

Pour Couperin, est-ce que tu connais l'intégrale Spieth ?

Non, je ne la connais pas. J’ai noté qu’elle est téléchargeable de quobuz.
En fait je viens de commander un disque de Kenneth Gilbert. J’adore son Rameau alors j’espère beaucoup de son Couperin.

Un nouveau disque de F Couperin de Blandine Verlet est sur spotify.

Si tu sais comment je peux télécharger le F. Couperin de Noëlle Spieth au Royaume Uni, à 320kbps ou meilleur, fais –moi signe stp!

Bonjour

Je viens de finir l'écoute de l'intégrale F.Couperin par Noëlle Spieth.
A ma grande surprise, Noëlle Spieth a rejoint et dépassé Scott Ross : le kaléidoscope des pièces, sous ses doigts, finit par esquisser un portait géant de Couperin : tout en douceur, plein de poésie, joyeux occasionnellement, fantasque et joueur, belliqueux, amer parfois et mélancolique toujours.
Chaque pièce est différente et toutes sonnent différemment.

Spieth est plus poétique que Tharaud, moins fantasque que Vernet 1 (Astrée), plus variée que Vernet 2 (Aparte), plus vivante que Scott Ross, plus baroque que Pierre Hantaï.

Noëlle Spieth a utilisé trois clavecins différents pour ses enregistresments et ce choix donne un surcroit de vie à l'intégrale.
La claveciniste a aussi enregistré des pièces de clavecin sintsrumentées sur d'autres instruments (viole, flûte,..) et c'est un bonheur.

Au final, on ne peut que regretter que cette incroyable intégrale, à placer au panthéon de la discographie, ne soit pas rééditée par SOLSTICE.

Bon réveillon à tous

Eléanore-clo

eleanore-clo a écrit:

Je viens de finir l'écoute de l'intégrale F.Couperin par Noëlle Spieth.
A ma grande surprise, Noëlle Spieth a rejoint et dépassé Scott Ross : le kaléidoscope des pièces, sous ses doigts, finit par esquisser un portait géant de Couperin : tout en douceur, plein de poésie, joyeux occasionnellement, fantasque et joueur, belliqueux, amer parfois et mélancolique toujours.
Chaque pièce est différente et toutes sonnent différemment.

C'est-à-dire que Ross a une lecture assez "robuste", pas très typée française (personnellement, je n'aime pas beaucoup ça, j'ai trop l'impression d'entendre du Bach). Je trouve ses ornementations très affirmées et carrées, presque laborieuses.

Mais dans le genre gracieux, outre Spieth, tu as quelques autres que je trouve encore plus poétiques : Baumont (Erato) ou Cummings & Ichise (Naxos) au premier chef, mais aussi Verlet (je trouve le son de ses clavecins un peu trop riches, surtout dans l'intégrale Auvidis, mais au niveau du phrasé, c'est remarquable de liberté) ou, pour une anthologie, Rannou (Zig-Zag Territoires, beaucoup plus sophistiqué).

Je suis d'accord sur le fait que Tharaud n'a pas vraiment réussi son anthologie, il faut dire que Couperin est autrement plus clavecinistique que Rameau. En revanche, je ne suis pas bien sûr de voir ce que tu veux dire sur la quotité de baroque d'Hantaï ? Tu fais référence à quels paramètres précisément ? (Parce qu'a priori, il joue bien sur un vieux clavecin, avec les règles d'inégalité et de surlié propres à l'époque.)

Merci d'évoquer ce répertoire qui ne fait pas souvent la une ici.

Bonjour

Tout cela est bien évidemment très subjectif et tant Noëlle Spieth que Pierre Hantaï sont des joueurs remarqubles qui font que l'on se sent toute petite à côté d'eux.

Pour essayer d'expliquer mon propos et par exemple, l'ornementation de Noëlle Spieth semble plus riche que celle de Pierre Hantaï. La claveciniste va au-delà d'un simple exercice et construit systématiquement une petite sculpture, un petit modtif qui enjolivent le morceau et la ligne.
De même, la basse continue apparait moins esseulée chez Noëlle Spieth. Elle participe à l'architecture générale de l'édifice.

Au final, Noëlle Spieth marie toutes les nuances sans en oublier une seule et on se sent comme dans une égise romaine où pas un pan de mur n'échappe à une floraison intense, presque envahissante. Le Couperin de Pierre Hantaï évoque un peu le catholiscisme bavarois. Les décors sont là mais point trop n'en faut. Chaque chose à sa place avec de grandes lignes pour tout ordonnancer.

Au final, à chaque auditeur de décider ce qu'il préfère : l'église del Gesu où l'Abbaye d'Ottobeuren ?

Cordialement
Eléanore-clo

Merci pour ces précisions. Je crois que je vois. Je n'ai pas Hantaï dans l'oreille (je doute même de l'avoir écouté un jour dans Couperin !), mais tu trouves cela un peu rigide, si je te suis bien ?

Effectivement le jeu de Spieth est remarquablement organique, tout est souple, tout se tient. Elle est de toute façon souvent citée en référence, bien plus que ceux que je conseillais (sauf Verlet bien sûr).

J'aimerais me mettre un peu aux oeuvres pour claviers de Couperin ( j'écoute déjà pas mal les concerts royaux). Il y a beaucoup de conseils discographiques sur ce sujet, mais beaucoup datent de plusieurs années, du coup je voulais savoir, si vous pouviez me conseiller quelques enregistrements de pièces ( au clavecin, pas au piano) de clavecin.

Bonjour Radnam
Comme tu le vois, Couperin fait assez peu de ramdam...
Et nous attendons toujours Froberger: "L'état des lieux interprétatif de Couperin au clavecin (discographiquement parlant) est catatastrophique. J'en parlerai prochainement." p.2  
Moi aussi sûrement... en attendant...Les versions historiques (Ross, et paradoxalement Léonhardt qu'on attend pas forcément là) sont toujours magnifiques; les versions plus iconoclastes (Hantaï, Rannou) toujours passionnantes; et les plus bouleversantes sont pour moi celles qui ont le privilège de la jeunesse (du coeur): Verlet 2011 (qui est aussi une des plus récentes et qui revient dans ses pas après son intégrale)

Il y a sûrement d'autres enregistrements plus nouveaux (au clavecin puisque telle est la question) que je ne connais pas... Je suis preneur!

xoph a écrit:

Bonjour Radnam
Comme tu le vois, Couperin fait assez peu de ramdam...
Et nous attendons toujours Froberger: "L'état des lieux interprétatif de Couperin au clavecin (discographiquement parlant) est catatastrophique. J'en parlerai prochainement." p.2  
Moi aussi sûrement... en attendant...Les versions historiques (Ross, et paradoxalement Léonhardt qu'on attend pas forcément là) sont toujours magnifiques; les versions plus iconoclastes (Hantaï, Rannou) toujours passionnantes; et les plus bouleversantes sont pour moi celles qui ont le privilège de la jeunesse (du coeur): Verlet 2011 (qui est aussi une des plus récentes et qui revient dans se pas après son intégrale)

Il y a sûrement d'autres enregistrements plus nouveaux (au clavecin puisque telle est la question) que je ne connais pas... Je suis preneur!

Le plus moderne (sinon nouveau) reste encore le disque de Landowska; pourquoi les femmes (Zylberajch, Rannou, Verlet) jouent-elles en général Couperin mieux que les hommes? je ne suis pas sexiste et j'aimerais une réponse qui ne le soit pas.

J'ai vu aujourd'hui un disque de pièces du IVe Livre, Les Ombres errantes, par la claveciniste Mitzi Meyerson (Glossa, 2004). L'un d'entre vous connaît-il cet enregistrement? Si oui, quelles en seraient les caractéristiques saillantes, le recommanderiez-vous?

(A toutes fins utiles: je possède déjà l'intégrale de Noëlle Spieth et l'anthologie d'Hantaï et j'ai revendu mon intégrale Ross )

Clavecin clair mais riche, très virtuose (agréments très serrés et précis), discours clair, belles inégalités… Captation très agréable, nette mais ample.

Beaucoup plus « moderne » que le classicisme de Spieth, ça devrait assez bien compléter.

Benedictus a écrit:

et j'ai revendu mon intégrale Ross )

Bon garçon.

DavidLeMarrec a écrit:

Clavecin clair mais riche, très virtuose (agréments très serrés et précis), discours clair, belles inégalités… Captation très agréable, nette mais ample.

Beaucoup plus « moderne » que le classicisme de Spieth, ça devrait assez bien compléter.

Merci. Ça fait envie.

DavidLeMarrec a écrit:

Benedictus a écrit:

et j'ai revendu mon intégrale Ross )

Bon garçon.

Bah, de toutes façons, je n'aime Scott Ross à peu près nulle part (sauf à la rigueur dans les Partitas de Bach).

Benedictus a écrit:

j'ai revendu mon intégrale Ross

Du Couperin mal trillé (et sur un vilain clavecin d'avant les bonnes copies), il faudra m'expliquer l'intérêt.

DavidLeMarrec a écrit:

Du Couperin mal trillé (et sur un vilain clavecin d'avant les bonnes copies), il faudra m'expliquer l'intérêt.

...Ne serait-ce pas une envie d'étriller?

sofro a écrit:

Blandine Verlet c'est pour moi l'idéal à tel point que je n'ai pas envie de chercher d'autres versions... poésie, pittoresque, variétés de timbres, jeu imagé et évocateur plein de caractère, humour incroyable, variété de parfums...
En plus un art du clavecin consommé: un vrai délice d'irrégularités rythmiques...

ah enfin quelqu'un qui ne fais pas du snobisme anti-Verlet que je trouve un peu plus dynamique que Beaumont

Jean-Louis BERGER a écrit:

ah enfin quelqu'un qui ne fais pas du snobisme anti-Verlet que je trouve un peu plus dynamique que Beaumont

Ah bon, il existe un snobisme anti-Verlet? C'est en tous cas une artiste que j'aime beaucoup, et en effet ses interprétations me semblent autrement engagées que celles de Beaumont. Ma seule réserve tiendrait à une sonorité peut-être un peu trop dense (choix des instruments ou prise de son? je ne saurais dire).

Eh bien, une fois de plus, tout à fait d'accord : Verlet, c'est assez parfait — presque trop parfois, quelque chose d'une incarnation trop complète du style, comme si on pouvait vouloir quelque chose de plus divers. Je parle de son intégrale ancienne Auvidis, pas des témoignages plus récents qui sont complètement fulgurants et ne souffrent pas la moindre microréserve.

En revanche, effectivement, le son très riche des instruments, au disque, est assez lassant, il y a un trop-plein qui finit par perdre l'oreille.

Tout à fait d'accord, en effet: ce «quelque chose de plus divers», et aussi de plus reposant quant au son, c'est ce que je trouve chez Spieth: une eau claire. Mais je retourne aussi souvent à ce puissant alcool qu'est l'extraordinaire album Aparté.


Sinon:

Benedictus a écrit:

et j'ai revendu mon intégrale Ross )

DavidLeMarrec a écrit:

Bon garçon.

Benedictus a écrit:

Bah, de toutes façons, je n'aime Scott Ross à peu près nulle part (sauf à la rigueur dans les Partitas de Bach).

Mélomaniac a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Du Couperin mal trillé (et sur un vilain clavecin d'avant les bonnes copies), il faudra m'expliquer l'intérêt.

xoph a écrit:

...Ne serait-ce pas une envie d'étriller?

C'est à discuter ici.

Benedictus a écrit:

C'est à discuter ici.

Y avait déjà un sujet ouvert pour Scott Ross : https://classik.forumactif.com/t1361-ragtime-pour-scott

Je suis content de voir que madame Verlet ait des admirateurs et en nombre

DavidLeMarrec a écrit:

...témoignages plus récents qui sont complètement fulgurants et ne souffrent pas la moindre microréserve...

Benedictus a écrit:

...Mais je retourne aussi souvent à ce puissant alcool qu'est l'extraordinaire album Aparté...

en nombre, +1

Je lis dans Diapason
• Intégrale Couperin en cours par Bertrand Cuiller
• Album Aparté n°2 en cours par Blandine Verlet

xoph a écrit:

• Album Aparté n°2 en cours par Blandine Verlet

Du neuf ?

pas à ma connaissance. N'aurait-ce été qu'un rêve?

Le voilà:
http://www.apartemusic.com/news/

(et merci de l'info !)

Une critique :

http://www.classiquenews.com/cd-compte-rendu-critique-francois-couperin-pieces-de-clavecin-iiie-livre-blandine-verlet-clavecin-1-cd-aparte/

Punaise! Tu as réussi à lire ce morceau de prose jusqu'au bout?

Benedictus a écrit:

Punaise! Tu as réussi à lire ce morceau de prose jusqu'au bout?

Non pas essayé, mais oui, c'est assez mal disposé

Intimidant d’écrire sur ce disque. Blandine Verlet, après une intégrale Couperin (qui ne sont pas si nombreuses), puis un double disque Couperin chez Aparté en 2012 (qui compte de fervents admirateurs, dont je suis, sur ce forum), nous livre ce disque tant attendu.

Disque ?

Il s’accompagne d’un récit « la compositrice » écrit par Blandine Verlet. Long récit, qui résonne en écho à son attachement pour Couperin. Portraits fugaces et pourtant enlacés dont on ne sait trop si ce qui compte est ce qu’ils montrent ou masquent. Je n’ai pas fini de lire ce texte, dont j’imagine qu’il n’y a pas d’autre révélation à attendre que celle d’une offrande.

Étrange photo de couverture qui nous montre Blandine Verlet de dos, mais en route ! cheveux au vent. Et comme point de mire l’horizon, littéralement entre ciel et terre.

Choix à nouveau perturbant des « folies françoises » ou «dominos» (et plus généralement du livre III, ici 13ème et 18ème ordres, qu’accompagne « la favorite du 3ème ordre), dont le caractère fantasque, parfois narquois, n’est pas le plus immédiatement assimilable à Blandine Verlet.

Clavecin plus léger et clair que celui qui accompagnait le précédent disque Aparté (Hemsch de 1751) : ici reconstruction d’un Ruckers, ravalé par Hemsch, par Anthony Sidey et Frédéric Bal en 1985. Clavecin, sur lequel l’autre grande Blandine  - Rannou - enregistra ces mêmes dominos (et superbement).

Quelque chose semble dire : vous m’attendiez ici, dans ce Couperin, secret et profond, tendre et souvent mélancolique (en ces voluptueuses ténèbres que je vous ai fait aimer) : et bien non ! je n’y serai pas. Me voilà alerte et joueuse ! Et pourtant …

Quel poids, quelle lenteur dans ces dominos, dont on comprend bien que la « folia » n’est pas dans les masques mais dans les visages dérobés. Très peu de Carnaval ici, mais une suite de variations qui se conclue par cette déchirante âme en peine. Et que dire du fait de conclure ce disque par « La favorite » dont Philippe Beaussant nous livre peut-être quelques clefs : « je ne crois pas que nulle part le génie propre de la forme rondeau, c’est à dire la lutte de l’évasion et du retour, ait été aussi génialement utilisé et exprimé » *.

Rondeau : et si c’était ce que nous disait Verlet en ce disque ? vous me voyez partir, n’y croyez pas ! Je retourne en mon pays : celui de François Couperin, mon ami - Celui de la chanson sans paroles, de la chanson délestée de ses mots. Celui de l’errance des ombres, du théâtre des cœurs - **

* Philippe Beaussant - François Couperin - Fayard
** Blandine Verlet dans le disque Aparté 2012

Spoiler:

Merci pour ce texte.

(J'ai écouté l'intégrale Auvidis et un des albums récents, il faut que je teste celui-ci, donc.)

Oui merci pour vos réflexions sur le nouveau Couperin de Verlet, que j'aime bien (et normalement je ne suis pas très fan de François Couperin, mais son style noble et sensible m'a beaucoup affecté.)

C'est pas ce même instrument que Christophe Rousset avait utilisé pour son disque Pancrace Royer (chez L'Oiseau Lyre) ?

xoph a écrit:

François Couperin (1668-1733)
Ordres des troisième et quatrième livres

Frédérick Hass,
clavecin Hemsch 1751 (celui de sa colec. et sur lequel Blandine Verlet a enregistré son premier disque Aparté)

Je connaissais pas. Un Couperin du côté des "inventions sonores". A première écoute: j'aime beaucoup. J’essaierai d'y revenir dans le fil ad hoc.

Me voilà revenu plus tôt que prévu.

Oui, mais avant sa restauration par Anthony Sidey (et son rapt* (?) par Frédérick Haas)

*:

xoph a écrit:

Je lis dans Diapason
• Intégrale Couperin en cours par Bertrand Cuiller
....

1er volume paru

@ Cololi
Tu nous parleras un peu du Cuiller ?

----------------
Retour aux sources

Huguette Dreyfus, Clavecin Bengaard*, Copenhague
Livre II, ordres six et onze

Tout en élégance, et maîtrise (jusque dans le brio de certaines pièces, superbes fastes de la Grande et Ancienne Ménestrandise). Peut-être pas le Couperin qui m'est le plus cher; j'ai besoin de plus de poids. Mais une des grandes Dames du clavecin.

*:

@xoph:
Mis à part ces histoires de «rapt», tu pourrais nous en dire un peu plus sur les deux doubles CD de Frédérick Haas? «Un Couperin du coté des "inventions sonores"», je dois dire que ça me tente beaucoup (surtout après la - très légère - déception du Couperin élégant, nuancé et souple mais très sage de Cuiller.)

xoph a écrit:

@ Cololi
Tu nous parleras un peu du Cuiller ?

Franchement, je ne suis pas compétent.

Concernant Couperin, j'ai écouté les intégrales Spieth, Ross, Vernet, Beaumont et le CD de Tharaud.
Les jeux de ces immenses artistes sont fort différents.
Ma préférence va à l'intégrale (hélas disparue des rayons) de Noëlle Spieth. Elle rayonne d'intelligence (ses transcriptions) et de poésie.
Ross est aussi excellent. Par exemple, je confie préférer ses célébrissimes barricades mystérieuses à celles de Spieth. Mais, au final, tout compte fait, il me semble que Spieth est plus constante.
Vernet est parfois trop virevoltante. Et Tharaud voit dans ses œuvres un exercice de virtuosité et de rayonnement, alors qu'elles sont le témoin tendre du Grand Siècle. Beaumont manque de joie.
Après, ce sont mes goûts et les goûts et les couleurs varient beaucoup d'une personne à l'autre.
Après, il y a encore beaucoup d’intégrales que je ne connais pas : Christophe Rousset, Kenneth Guilbert, Carole Cerasi, etc.
En fait, tous les grands clavecinistes ont a cœur d'enregistrer ces œuvres. Nous avons beaucoup de chance.
Bonne soirée
Eléanore

eleanore-clo a écrit:

Ma préférence va à l'intégrale (hélas disparue des rayons) de Noëlle Spieth. Elle rayonne d'intelligence (ses transcriptions) et de poésie.

J'aime beaucoup - une grande limpidité (ses Rameau sont magnifiques aussi.)
Mais qu'entends-tu par «ses transcriptions»?

eleanore-clo a écrit:

Ross est aussi excellent.

Comme quoi, il en faut pour tous les goûts...  

eleanore-clo a écrit:

Vernet est parfois trop virevoltante.

Vernet? Tu veux parler de Blandine Verlet, qui vient de nous quitter?
Tu parles de son première intégrale chez Auvidis ou de ses deux dernières anthologies (très belles et très différentes, presque antithétiques, que ce soit dans les choix d'instruments ou dans les parti-pris interprétatifs)?

eleanore-clo a écrit:

Et Tharaud voit dans ses œuvres un exercice de virtuosité et de rayonnement, alors qu'elles sont le témoin tendre du Grand Siècle.

Je n'aime pas du tout ce disque de Tharaud - mais pourquoi Couperin ne pourrait-il pas être aussi virtuose et rayonnant?