Maria Ulrika Von Glott
ETRemise des insignes de Chevalier dans l’ordre nationale de la
Légion d’honneur à Arielle Dombaslemercredi 28 février 2007
Chère Arielle Dombasle,
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui, pour saluer en vous une artiste complète, une
diva des temps modernes, et
l’électron libre le plus glamour de notre scène artistique, qui sait déployer ses talents et sa grâce
pétillante dans tous les domaines, parfois même les plus inattendus.
Vous auriez pu vous contenter d’être une grande actrice à la beauté
renversante, aussi à l’aise en
égérie rohmerienne qu’en Milady de Winter, sous la caméra de Josée Dayan. Aussi éblouissante dans l’univers baroque de Raoul Ruiz que dans les grandes comédies de Claude Zidi. Tour à tour, évanescente,
intello, piquante, candide,
charnelle, provocante, timide, vous crevez l’écran et fascinez votre public.
Vous auriez pu également vous satisfaire de votre
voix magnifique, que l’on connaissait
vibrant sur le répertoire lyrique, et que l’on découvre glissant sur les plus grands succès latins, et ondulant sur les standards de l’Amérique de l’après-guerre. Entourée des meilleurs musiciens,
sublimée par les orchestrations les plus travaillées, vous revisitez ces grands airs de votre charme
mutin, avec le goût de la perfection, et l'intuition artistique que l'on vous connaît.
Oui, vous auriez pu vous contenter des innombrables succès qui ont jalonné votre brillante carrière, et parmi les plus récents, vos albums
Amor Amor et
C’est si bon. Pouviez-vous recevoir meilleure consécration, pour ce dernier opus, que celle du public New-Yorkais, qui vous a applaudie dans le spectacle aussi sophistiqué qu'élégant que vous lui avez offert à la rentrée dernière ? Cet accueil enthousiaste n'a eu d'égal que celui réservé par le public à l'enregistrement de titres auxquels vous apportez une nouvelle vie, une nouvelle actualité, une nouvelle sensualité.
Mais, inclassable, hors norme, vous voulez aussi étonner et surprendre votre public, en apparaissant toujours là où l’on ne vous attend pas.
Vous êtes capable, dans le même laps de temps, d’interpréter
Puccini et Judy Garland, lors d'un gala au profit de la lutte contre le cancer, à la Chapelle Royale du Château de Versailles, et de défrayer la chronique en vous faisant meneuse de revue au
Crazy Horse, pour un numéro sublime, aussi
lascif qu’élégant, où vous chantez quelques titres de votre nouvel album.
Oui, vous êtes sans doute la plus inattendue, la plus insaisissable, la plus libre, de nos
icônes. Vous alliez la simplicité à la sophistication, la profondeur à la fantaisie, pour nous livrer un univers chaque fois différent, mais toujours emprunt de ce glamour et de cette audace qui sont vos plus beaux
atours.
Si quelqu’un vous exprime, à juste titre, son admiration face au rythme qui est le vôtre, il vous arrive de répondre que votre entraînement et votre discipline sont dignes de ceux d'un
footballeur. Comparaison qui peut surprendre, dans la
bouche de celle en qui l’on voit plutôt une
sirène parée de toutes les séductions vantées par les contes et les mythes.
Mais il faut en effet rendre hommage à votre engagement en faveur des arts que vous entendez servir, à votre exigence, et à cette curiosité qui vous incitent à
explorer sans cesse de nouveaux domaines.
Peut-être tenez-vous de votre éducation cosmopolite, de vos origines américaines, de votre enfance mexicaine, cette aisance incomparable à franchir les frontières, celles des pays, mais aussi celles des arts et des genres.
Pourtant, chère Arielle Dombasle, permettez-moi de voir en vous l'essence très vive du charme et de l'esprit français. Deux qualités que vous admirez également en l’homme qui partage votre vie,
Bernard-Henri Lévy, qui nous fait l’honneur d’être présent aujourd’hui, comme il est présent toutes les fois que vous êtes mise en
lumière.
Je rends aujourd’hui l’hommage de la France à une grande actrice, à une chanteuse de renommée internationale, à une magnifique danseuse, à tous ces visages que vous avez bien voulu offrir à la Grâce, à la Beauté et au
Talent.
Arielle Dombasle, au nom du Président de la République, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d'honneur.Ici Léon Zitrone en direct du pulsar XXMMYk00017cognac-jet : "Ma divine Arielle, votre blancheur m'illumine et vite !!!! dites-nous votre impression après cette remise de médailles !"
"Ahhhhhh Léon : "