Mozart - musique de chambre (Divers)

Avec tous les sujets consacrés à des oeuvres de musique de chambre de Mozart, celui-ci va être un peu la voiture balai, comprenant les oeuvres hors catégorie...


Le quintette pour piano et vents K.452 était considéré par Mozart comme sa meilleure composition. Oeuvre perfectionnée, très bien écrite, peu spectaculaire mais foisonnante et incroyablement intelligente avec des tas de trouvailles excitantes, ne comprenant pas franchement d'"airs divins" de catégorie 1 (destinés à un public "familial" voir classification DLM): un chef d'oeuvre de l'esprit avec un climat particulier, inimitable, irréel, composé d'une façon géniale grâce à un emploi judicieux des vents. Du Mozart fait maison avec une magie qui dépasse l'analyse.

Pour cette oeuvre, je préfère l'association des vents avec un piano forte pour des raisons d'harmonie de timbres, d'une part, et des raisons esthétiques d'autre part, ce dernier instrument focalisant par la force des choses sur la rythmique et l'intelligence du discours, au détriment d'une sentimentalité et d'une mièvrerie déplacées qu'un piano moderne n'aurait pas manqué d'amener de son timbre fatalement claydermanien.

Allez... un peu de provoc...


Immerseel et l'ensemble Octophoros, version recommandée en particulier aux "baroqueux", pas sentimentale pour un sou, version spirituelle avant tout, centrée sur l'écriture, d'une certaine sécheresse n'excluant pas une certaine sensibilité, avec des couleurs et un climat particulier, plutôt narrative, qu'il vaut mieux ne pas sélectionner si l'on est pas sensible habituellement à ce type d'approche.

voilà un véritable chef d'oeuvre en effet, qu'Immersel n'aura pas manqué de gâcher avec son piano de saloon. La version de la bûche Brillant est correcte, sans plus, il y a la version du Dennis Brain ensemble, bien sûr, mais surtout dans le même couplage que ci-dessus, l'un des (trop) rares enregistrements de musique de chambre de Perahia (Sony n'a sans doute pas pu racheter les droits du disque Turnabout qui présentait avec le même pianiste la meilleure version du Kegelstadt trio)

voilà un fil bienvenu pour parler des merveilles ignorées, même si Uncle Sofro a des goûts... disons éclectiques, et versatiles en ce qui concerne les interprêtes

sud273 a écrit:

voilà un véritable chef d'oeuvre en effet, qu'Immersel n'aura pas manqué de gâcher avec son piano de saloon. La version de la bûche Brillant est correcte, sans plus, il y a la version du Dennis Brain ensemble, bien sûr, mais surtout dans le même couplage que ci-dessus, l'un des (trop) rares enregistrements de musique de chambre de Perahia (Sony n'a sans doute pas pu racheter les droits du disque Turnabout qui présentait avec le même pianiste la meilleure version du Kegelstadt trio)

voilà un fil bienvenu pour parler des merveilles ignorées, même si Uncle Sofro a des goûts... disons éclectiques, et versatiles en ce qui concerne les interprêtes

Parler d'Immerseel, c'est aussi efficace pour faire venir Sud que Sutherland pour faire venir David !

Hein ? Quoi ? Où ça ?


En effet, les bois en groupe et le piano moderne se marient très mal.

aussi mal que le cor et le clavecin...

sud273 a écrit:

La version de la bûche Brillant est correcte, sans plus

Du coup vous m'avez donné envie de réécouter ce fameux quintette KV 452 !
Je viens de finir cette nouvelle écoute. C'est ma foi tout à fait sympathique, mais rien d'exceptionnel non plus. Je ne suis pas sûr que mon appréciation varierait du tout au tout avec une autre interprétation au piano... Les notes resteraient les mêmes - et Klara Wurtz est pas mal du tout. Mais ça me donne quand même envie de l'entendre avec un pianoforte pour en avoir une perception vraiment différente.

Edit : Et d'ailleurs je trouve plus intéressant le Trio KV 498 qui suit

C'est tout de même plus que sympathique, personnellement j'adore la première phrase du cor après la lente introduction dans le premier mouvement, même si c'est vrai que ça peut facilement sonner mièvre selon les interprétations. D'ailleurs parmi celles que j'avais entendues, je crois que j'avais préféré la version des vents de la Salzburg Camerata Academica avec Schiff (couplé aux concertos Schiff/Végh).

Ce n'est absolument pas une oeuvre facile d'accès contrairement aux apparences ! Ne surtout pas la juger après une seule écoute ! une oeuvre réellement savante avec une écriture assez technique, et surtout: il ne faut pas s'attendre à y trouver des thèmes d'une beauté à tomber à la renverse qui tombent facilement dans l'oreille... plutôt des jeux curieux d'éléments inattendus.

Pour les versions modernes, le timbre cristallin du piano fusionne mal avec ceux des vents, la fusion des timbres étant à mon avis un élément essentiel dans Mozart, je préfère le pianoforte qui donne en outre une impression d'étrangeté contribuant au caractère spécifique de l'oeuvre.

C'est noté. Je réécouterai donc. Mais j'ai peur que mon oreille de non-musicien, plus sensible c'est vrai à la mélodie, à l'originalité et à la variété des thèmes, ne soit que peu sensible aux subtilités d'écriture que tu nous décris ici. Ou bien il me faudra vraiment redoubler d'attention pour saisir ces originalités. J'ai peut-être aussi tout simplement plus d'affinités avec le genre du Trio. Je préfère d'ailleurs largement écouter ceux de Haydn joués avec un pianoforte. Il faudra donc que j'essaie Immerseel dans la musique de chambre de Mozart.

WoO a écrit:

Je préfère d'ailleurs largement écouter ceux de Haydn joués avec un pianoforte.

Tu es excusé, alors...

Contrairement au quintette K.452 qui est un chef d'oeuvre d'écriture soigné comme le sont d'autres oeuvres (sérénades, quintettes, quatuors...), le quintette pour hautbois et cordes K.370 se situe plutôt du côté des oeuvres pour lesquelles Mozart visiblement ne s'est pas trop donné de mal, comptant sur son exceptionnelle facilité à composer. Malgré tout l'oeuvre est agréable, mérite vraiment d'être connue surtout pour qui aime la sonorité du hautbois.

Le disque suivant est une réussite: pour la sonorité incroyable de l'instrument et le talent de Lajos Lencses.
La transcription pour hautbois et cordes de la sérénade K388 (un chef d'oeuvre lui par contre) est une réussite, cette oeuvre conduite par cet instrument prend un relief différent, malgré parfois certaines mollesses dans l'interprétation. (Pour l'original, choisir l'ensemble Philidor)
L'adagio K. 580 pour cor anglais et cordes, inclu dans le disque est une splendeur... quelle sonorité exceptionnelle ! un pur plaisir de catégorie 2 !

(de catégorie 1 et 3, également, les mélomanes des catégories 4, 5, et 6 pouvant se rhabiller)


[lien supprimé]

Un grand classique: les quatuors pour flûte et cordes de Mozart par les Kuijken. Je ne sais pas s'il existe d'autres versions satisfaisantes.

Je place sans hésiter ces oeuvres charmantes dans les indispensables de Mozart.

Une fort belle version avec des adagios très alanguis... Je ne pense pas que l'on puisse trouver plus subtil et dans un goût plus certain. Encore une belle réussite des Kuijken !

Bon, je poste un mot ici concernant le trio Kegelstatt, j'ai comparé deux versions :
Andreas Schiff (piano), Erich Hobarth (alto) et Elmar Schmid (clarinette) : ma préférée, vieux instruments qui sonnent magnifiquement, et puis surtout un son d'ensemble très beau, des idées musicales partagées par les trois, de beaux contrastes.

Trio Kell sur musicme (Mariefran). J'ai pas aimé. Décidément je n'aime pas du tout du tout ces ensembles de musique de chambre des années 50. Le clarinettiste a un sale son, le piano aussi (mais ça c'est personnel), les idées ne me touchent absolument pas, et puis c'est loooooourd de son, pâteux, la caractéristique de ces années là pour moi.

Bref, allez vite écouter Schiff et les autres sur musicme, c'est super : ici

Je comprends mieux tes commentaires (je suis en train d'écouter ton lien) : c'est IMMONDE Je n'aime plus du tout Mozart si on m'oblige à écouter pareilles horreurs Mozart, ce n'est pas du baroque !

Je n'aime pas du tout le son du pianoforte de Schiff (parce que si c'est un piano, je me demande où il a traîné...) mais en général je n'aime pas trop non plus les interprétations des années 50 en musique de chambre.

Je confirme, c'est bien un pianoforte et un violoncelle

Par ailleurs, Perényi est bien un violoncelliste (qui joue pas mal de Kurtág...).

Et je rassure Era, j'aime beaucoup cette interprétation, c'est plus vraiment du Mozart d'ailleurs : on est quelque part entre Rossini et un final de Koechlin, mais avec des teintes baroqueuses.

L'interprétation est extrêmement vivante, c'est un délice.

DavidLeMarrec a écrit:

quelque part entre Rossini et un final de Koechlin, mais avec des teintes baroqueuses.

Tu exagères un peu, mais pourquoi pas

Oui, pour l'alto je n'était pas sûr. J'ai du m'embrouiller dans le nom des interprètes alors. N'empêche que c'est effectivement varié et vivant comme interprétation, j'aime beaucoup. (et puis le son du pianoforte, j'en suis tombé amoureux depuis que j'en ai joué pas mal... )

C'est très bizarre quand même, c'est plus du Mozart. Mais n'importe quel tâcheron serait passionnant, joué avec cet entrain !

Mariefran a écrit:

Je comprends mieux tes commentaires (je suis en train d'écouter ton lien) : c'est IMMONDE Je n'aime plus du tout Mozart si on m'oblige à écouter pareilles horreurs Mozart, ce n'est pas du baroque !

C'est plus logique de jouer Mozart sur pianoforte (ce pourquoi ça a été écrit, en somme), plutôt que sur piano et gros instruments ronflants avec un trio lourd à traîner comme celui ci

Era a écrit:

Mariefran a écrit:

Je comprends mieux tes commentaires (je suis en train d'écouter ton lien) : c'est IMMONDE Je n'aime plus du tout Mozart si on m'oblige à écouter pareilles horreurs Mozart, ce n'est pas du baroque !

C'est plus logique de jouer Mozart sur pianoforte (ce pourquoi ça a été écrit, en somme), plutôt que sur piano et gros instruments ronflants avec un trio lourd à traîner comme celui ci

+1

Effectivement, le quatuor pour hautbois K 370 est une oeuvre qui m'a passablement intéressé. On l'a jugé pour autant supérieur au quatuor K 285 pour flûte et cordes, qui contient notamment un adagio de toute beauté, et dont Alfred Einstein a fait l'éloge en affirmant qu'il s'agissait du plus beau solo pour flûte... Une mélodie simple, mais inoubliable, une des plus exquises pages de mélancolie musicale.

Ce soir j'écoutais un peu de Mozart, dont les quintettes pour piano et vent et pour hautbois et cordes, et j'ai bien aimé. (J'achète surtout des CD de compilation, ça revient moins cher, du coup je n'ai jamais eu le temps de tout écouter, là je complète...)

Tiens, une discussion à ce sujet, alors allons-y et écoutons les autres oeuvres dont il est question ici...

Sofro a écrit:

le quintette pour hautbois et cordes K.370 se situe plutôt du côté des oeuvres pour lesquelles Mozart visiblement ne s'est pas trop donné de mal

J'ai beaucoup aimé l'adagio (pas de surprise, Mozart me déçoit rarement dans ce genre) ainsi que le 3è mouvement, moins le 1er. En fait, j'aime déjà à la base le hautbois, et je trouve que l'associer avec des cordes marche bien (la remarque de Sofro, « l'oeuvre [...] mérite vraiment d'être connue surtout pour qui aime la sonorité du hautbois », me convient parfaitement).

Citation :

Le quintette pour piano et vents K.452 était considéré par Mozart comme sa meilleure composition.

Ah, ben là je marche moins. Originalité : ça commence par un mouvement lent, mais celui-ci ne me parle pas (bon, c'est un largo, pas un adagio, donc ça ne compte pas comme exception, allez). Puis vient le 2è mouvement, et là c'est autre chose. Mais ça me laisse sur ma faim. Il y a des passages qui me touchent, mais entrecoupés d'une sorte de train-train où je n'arrive pas à distinguer de fil conducteur. À un moment donné le piano commence une petite mélodie que poursuivent les vents par une transition qui m'évoque une sorte de dégradé, ça c'est beau, mais ça n'est pas développé et on revient au train-train. Il y a peut-être trop d'idées... trop de notes ! Et le 3è mouvement : toujours cette impression de train-train entre les passages qui me parlent. Et puis je n'aime pas la fin (tralala, POM-POM).

(Bon, ce n'est que mon avis, pas un jugement dans l'absolu, hein.)

Alors, de quoi vous avez parlé que j'ai en stock ? Voyons...

Citation :

la sérénade K388 (un chef d'oeuvre lui par contre)

Ah, la sérénade K388. J'ai une sérénade pour 8 instruments à vent sous ce numéro, c'est bien ça ? Tiens, le 1er mouvement s'appelle allegro et m'a l'air plutôt lent... Bon, je n'ai pas accroché.

Citation :

L'adagio K. 580 pour cor anglais et cordes, inclu dans le disque est une splendeur... quelle sonorité exceptionnelle ! un pur plaisir de catégorie 2 !

Ah oui alors ! Génial ! Là c'est du niveau de son concerto pour clarinette. Une mélodie qui me porte, fondue avec l'orchestre. Il y a des moments, pfouuu... Ah, et la fin : voilà ! voilà ! Là, c'est pas un POM-POM expédié en deux mesures...

Rodolphe a écrit:

On l'a jugé pour autant supérieur au quatuor K 285 pour flûte et cordes, qui contient notamment un adagio de toute beauté, et dont Alfred Einstein a fait l'éloge en affirmant qu'il s'agissait du plus beau solo pour flûte... Une mélodie simple, mais inoubliable, une des plus exquises pages de mélancolie musicale.

K285... j'ai ! (J'ai même un K285a.) Ah oui, l'adagio, pffrcchhtt ! Ohlalala ! Avec les petits pizzicatos discrets pour l'accompagner, que c'est beau ! Par contre je ne parlerais pas de mélancolie. J'ai plutôt l'impression d'entendre un chant d'amour, quelque chose comme ça.

Bon, sinon le K285a est moins intéressant.

Et voilà une belle soirée avec Mozart ! (Ce qui est bien avec lui, c'est qu'il a tellement composé de belles choses que je sais qu'il me reste quelques pépites à découvrir.)

Tu connais ses quatuors ?

C'est ici qu'on peut demander des recommandations pour le quintette avec clarinette? De préférence couplé avec d'autres oeuvres de chambre de Mozart.

J'ai pourtant sagement suivi le lien de l'index discographique: https://classik.forumactif.com/discographie-f2/index-discographique-p172137.htm .

Et puis, il me semble qu'on parle bien de disques ici.

C'est que Sofro faisait toujours des sujets qui partaient vers la discographie, et que ces sujets ont souvent été répertoriés en discographie du coup...

Cello a écrit:

C'est ici qu'on peut demander des recommandations pour le quintette avec clarinette? De préférence couplé avec d'autres oeuvres de chambre de Mozart.

Il existe une version très belle à mon avis ; celle avec Robert Casadesus comme pianiste...

Casadesus dans le quintette pour clarinette et cordes?

Cello a écrit:

C'est ici qu'on peut demander des recommandations pour le quintette avec clarinette? De préférence couplé avec d'autres oeuvres de chambre de Mozart.

Pour le quintette

Prazak avec Leister
Tatrai avec Kovacs
Les Musiciens avec Portal

sud273 a écrit:

Casadesus dans le quintette pour clarinette et cordes?

Oups ! Je ne sais pourquoi, mais j'étais persuadé qu'on parlait du quintette piano-vents ici...

qui est un chef d'oeuvre, peut-être LE sommet de la musique de chambre de Mozart. Je ne connais pas Casadesus là-dedans, j'étais persuadé que tu parlais d'une version du trio des quilles quant à moi.

sud273 a écrit:

qui est un chef d'oeuvre, peut-être LE sommet de la musique de chambre de Mozart. Je ne connais pas Casadesus là-dedans, j'étais persuadé que tu parlais d'une version du trio des quilles quant à moi.

Ah non ... le sommet est la Gran Partita (Il faut une grande chambre!)

charles a écrit:

sud273 a écrit:

Casadesus dans le quintette pour clarinette et cordes?

Oups ! Je ne sais pourquoi, mais j'étais persuadé qu'on parlait du quintette piano-vents ici...

L‘interprétation avec Casadesus & Philadelphia Winds est très bonne. PhiliWinds ont enregistré le quintette avec Rudolf Serkin aussi

Moi, j’aime beaucoup le K452 avec Robert Levin.

Est qu’il y a quelqu’un qui connaît l’enregistrement du K452 avec Edwin Fischer? Je suis tenté de l’acheter.

Chez l'éditeur Newton Classics : réédition des sonates violon-piano (+ quelques variations) de Mozart enregistrées par Henryk Szeryng & Ingrid Haebler.
Une approche ni "baroque" ni "romantique". Stylistiquement juste, en somme. Indispensable...

c'est les enregistrements qui sont / étaient disponibles chez philips duo ?
si c'est ça c'est vrai que c'est très bien.

808 a écrit:

c'est les enregistrements qui sont / étaient disponibles chez philips duo ?
si c'est ça c'est vrai que c'est très bien.

Probablement. La musique de Mozart a besoin d'être excellement servie. Ici, c'est le cas. Quand on écoute Oïstrakh/Badura Skoda à la suite dans certaines sonates (Naïve), on est déçu (surtout par le pianiste)...

Entièrement d'accord, Badura-Skoda, dans les années 50, c'était déjà une calamité… C'est pire maintenant

Bonsoir,
Je cherche désespérément le premier volume des trios de Mozart par Kraus Boskovski Hubner.
Quelqu'un peut-il quelque chose pour moi?
Merci.
jmb

Je vais les remettre sur musique ouverte et déplace le message.

Lasido a écrit:

Sofro a écrit:

le quintette pour hautbois et cordes K.370 se situe plutôt du côté des oeuvres pour lesquelles Mozart visiblement ne s'est pas trop donné de mal

J'ai beaucoup aimé l'adagio (pas de surprise, Mozart me déçoit rarement dans ce genre) ainsi que le 3è mouvement, moins le 1er. En fait, j'aime déjà à la base le hautbois, et je trouve que l'associer avec des cordes marche bien (la remarque de Sofro, « l'oeuvre [...] mérite vraiment d'être connue surtout pour qui aime la sonorité du hautbois », me convient parfaitement).

Ah, j'ai apprécié ce quatuor, en particulier le mouvement lent comme Lasido. Je placerais cette pièce au-dessus de celles pour flûte et cordes sauf qu'il y a le...

Lasido a écrit:

Rodolphe a écrit:

... quatuor K 285 pour flûte et cordes, qui contient notamment un adagio de toute beauté, et dont Alfred Einstein a fait l'éloge en affirmant qu'il s'agissait du plus beau solo pour flûte... Une mélodie simple, mais inoubliable, une des plus exquises pages de mélancolie musicale.

K285... j'ai ! (J'ai même un K285a.) Ah oui, l'adagio, pffrcchhtt ! Ohlalala ! Avec les petits pizzicatos discrets pour l'accompagner, que c'est beau ! Par contre je ne parlerais pas de mélancolie. J'ai plutôt l'impression d'entendre un chant d'amour, quelque chose comme ça.

Celui-là, c'est quelque chose et là encore, le mouvement lent est désarmant de beauté et de simplicité.

Et le quintette avec clarinette et la plus belle de toutes ces pièces pour bois et cordes. J'en disais ceci il y a quelque mois:

Percy Bysshe a écrit:

Cello a écrit:

... quintette avec clarinette...m'a au minimum intéressé du début à la fin et franchement séduit par moments.

Super, parce que pourtant le Menuetto n'est pas très consistant.

Mis à part le troisième mouvement assez peu mémorable en effet, tout est superbe dans ce quintette. Le dernier mouvement en particulier ne me sort plus de l'esprit. C'est la première oeuvre de Mozart dont je peux dire que je l'aime vraiment (annonce officielle) .

Capté dans une acoustique intimiste mais agréablement respirante, au Château Arenberg de Salzbourg.
Chaleureusement recommandé, tant pour les qualités interprétatives,
que la saveur de l'instrumentarium et le réalisme de la prise de son.

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Triosonate en si bémol, K. 10
Triosonate en sol, K. 11
Triosonate en la, K. 12
Triosonate en fa, K. 13
Triosonate en ut, K. 14
Triosonate en si bémol, K. 15

Annegret Diedrichsen, violon
Max Engel, violoncelle
Steven Zehr, pianoforte

(BASF, printemps 1979)

Une merveille de tact, d'équilibre, de souplesse, bref les ingrédients mozartiens les plus raffinés sont au rendez-vous.
Ne manquerait qu'une once de grâce et de sourire, et on serait aux anges, mais ne chipotons pas :
le résultat est quand même à se pâmer.
Notamment grâce à ce superbe pianoforte, qui ne ne sonne pas comme une tabatière-à-musique (sauf dans le menuet de la K.14, là l'effet de clochettes est magique   ),
mais possède autant de corps que de goût.

Mélomaniac a écrit:

2) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Divertimento en mi bémol majeur, K. 563

Norbert Brainin, violon
Peter Schidlof, alto
Martin Lovett, violoncelle

(DG, février 1982)

Le grand Trio à cordes de Mozart, en six parties : trois quarts d'heure de divertissement un brin archaïque mais délicieux.

Ravélavélo a écrit:

W. A. Mozart
* Divertimento K. 563
Trio Italiano d'Archi
Franco Gulli, violon
Bruno Giuranna, alto
Giacinto Caramia, violoncelle
1 LP DG, 1974




Une écoute inspirée de celle de Mélomaniac.
J'écoute depuis toujours cette version par le Trio Italiano d'Archi.
Une oeuvre émouvante d'une facture quasi-parfaite, la progression des mouvements de fait de façon ascendante et c'est tout à fait charmant, le Mozart de la maturité.
Peut-on se réjouir de sa réédition: ils l'ont inséré dans le gros coffret Mozart 225.

mabuse a écrit:

Mozart : Divertimento KV 563
par le TrioTaus
label 2L (2019)

Trois jeunes et brillantes musiciennes norvégiennes.
Prise de son audiophile MA-GNI-FI-QUE.

Et avant qu'on me pose la question ...

« Sun setting over a lake » (1840) par William Turner:

Ravélavélo a écrit:

mabuse a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Et que penses-tu de l'oeuvre KV 563 ?

Je la connais plutôt mal. J'avais surtout le souvenir d'une pièce de salon un peu surannée... Un "divertissement un brin archaïque" comme disait Mélo.
Mais par le TrioTaus, j'ai eu un vrai coup de coeur. Elle y apparait beaucoup plus svelte et spirituelle.
Ça doit probablement être parmi ce que Mozart a écrit de plus audacieux !

C'est très mélodique, une oeuvre culminante, Mozart en pleine possession de son génie, l'écriture est parfaite.
Ton CD TrioTaus a l'avantage d'être un enregistrement original dans le sens pas 'remastérisé', certainement une excellente version, et récente donc, c'est bon de connaître les nouveautés dont celle-ci, je la prends en note, et aussi la version présentée par Mélo.

Je l'ai réécoutée cet après-midi, et je suis d'accord avec Ravélavélo, c'est une merveille.
Certes un peu longue (en tout cas pour moi... 45' environ), mais on y perd pas son temps.
Mozart semble comme vouloir se dégager de toute contrainte formelle et juste se faire plaisir. C'est le génie à l’œuvre en toute liberté, mais sans ostentation non plus avec seulement un trio à cordes. Je trouve ça fascinant !

Je savais pas trop où le mettre, mais ce serait dommage de ne pas le signaler. De playlist :

xoph a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Nannerl Mozart (Maria Anna Mozart, sa grande sœur, de cinq ans son ainée)

Sonate à quatre main pour clavier en ré majeur K.381/123a (1773-4), clavecin
Prélude en do majeur K. 284a (1777), clavecin
Sonate en do majeur K.303/293c (1778), violon et pianoforte
Sonata No.7 en do majeur K.309/284b (1777), pianoforte
Rondo en do majeur K.382 (1782), pianoforte et deux violons

Helga Váradi - Clavecin (copie Pascal Taskin par Martin Vyhnálek, Prague) & Fortepiano (copie de Michael Rosenberger par Robert Brown)
Plamena Nikitassova - Violon (Sebastian Klotz 1730)
Jörg-Andreas Bötticher - Clavecin
Ildikó Sajgó - Violon

Portrait imaginaire de Nannerl, autour de la pratique de la musique de chambre chez les Mozart, des talents d’accompagnatrice-improvisatrice-compositrice de Maria Anna Mozart (largement documentés dans le livret, en anglais et allemand seulement) ; d'interprète ; du lien de complicité qui semble avoir résisté à leur éloignement ; du travail d'aide à la mise en valeur du legs Mozart par Nannerl.

Helga Váradi, qui est aussi sérieusement un peu frappée (se faire faire une perruque à la Nannerl, avec ses propres cheveux), qu'elle est talentueuse et savante, livre surtout ici un portrait de Mozart incroyable de vitalité. Un Mozart épatamment épatant !
Le choix des instruments est parfait (pianoforte magnifique, et le clavecin à quatre mains   ).



https://www.resmusica.com/2020/01/10/nannerl-mozart-helga-varadi-claves/