- Xavier a écrit:
Jeudi 29 juin, 20h
Wagner
Tristan et Isolde, version de concert
Acte 1 - Prélude
Acte 2
Acte 3 - Mort d'Isolde
Deborah Voigt, Endrik Wottrich, Iris Vermillon, Georg Zeppenfeld, Eike-Wilm Schulte
Orchestre National de France, Kurt Masur
Ce fut un concert... bancal.
Wottrich a été annoncé souffrant d'une grosse laryngite, mais il a tenu a tenir sa place.
Le prélude était pas mal, si l'on excepte un hautboïste mal réveillé, par contre après ça s'est gâté au niveau orchestral.
La mise en place était constamment défaillante, les bois très imprécis, et pour cause, la direction de Masur c'était vraiment n'importe quoi, on a l'impression qu'il n'y a eu aucune répétition.
Certains passages trop mous, d'autres carrément précipités, c'est d'ailleurs cette dernière tendance qui a été la plus courante, empêchant Voigt d'épanouir sa voix, et mettant à mal la mise en place orchestrale. (les décalages avec les solistes étaient fréquents, mais aussi entre les pupitres...)
Seul bon point pour lui, il faisait constamment signe à l'orchestre de baisser le volume, pour qu'on puisse un tant soi peu entendre le pauvre Wottrich.
Voigt était très en voix, très agréable, beau timbre, bonne diction, (physiquement elle est méconnaissable elle a dû perdre encore 20 kilos depuis l'an dernier) mais des graves vraiment faibles, dépassés par l'orchestre.
Wottrich faisait de la peine, dès le début on l'a senti mal avec sa laryngite, en plus il était rouge comme une tomate, la voix ne sortait pas, c'était encore plus engorgé qu'au Châtelet dans la Walkyrie, à certains moments il ne chantait même plus, Voigt s'est retrouvée seule à la fin du duo...
Vermillon (Brangäne) c'était vraiment bien, plus investie que ses partenaires, belle présence.
Schulte (Melot) a carrément fait son entrée avec 2 mesures de retard... par la suite ça s'est bien passé.
Puis est arrivé le Roi Marke de Zeppenfeld, très grande voix, très beau timbre, investi, belle projection, un régal absolu.
Finalement ils ont joué le prélude de l'acte 3 mais enchaîné n'importe comment avec la Mort d'Isolde, expédiée à toute vitesse, d'ailleurs on avait l'impression que c'est Voigt qui accélérait et entraînait Masur dans ce tempo; dommage.
Il y a eu plusieurs rappels, le public semblait conquis et celui qui a été le plus ovationné a été... Masur.
On ne peut pas dire qu'on a entendu Tristan ce soir, mais on a quand même entendu du beau chant si l'on excepte Wottrich évidemment.