| Défense et illustration du pianisme de Brendel | |
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Auteur | Message |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 3:16 | |
| Apologie d'Alfred BRENDEL, par le Comité de Réhabilitation constitué officiellement de deux membres de ce forum et officieusement de bien plus, mais ça c'est l'aura malfaisante de mon camarade qui les éloigne, qui préfèrent se taire plutôt que tendre la (les) joue(s): Mais comme FasoltZeVrai est accompagné de Fafner le dispensateur, il ne craint pas grand'chose, encore moins armé d'éloquents extraits: (- Topic Brendel) -Franz SCHUBERT, Impromptu en fa mineur, Op.142 n°04, D.935. Maintenant que dire de Brendel dans cette pièce virevoltante: pfff, c'est dynamique, d'un touché très précis, usage de la pédale parcimonieux: Lien retiré-Franz SCHUBERT, Sonate pour piano en ré majeur, Op.53, IV Rondo. Faut-il que je rappelle les qualités indiscutables dans son jeu de nuances? et ici le piano viril, les basses fortes, les aigus saillants, le changement de climat merveilleux à la fin, le phrasé... tout quoi...: Lien retiré-Franz SCHUBERT, Fantaisie en ut majeur, "Wanderer", II Adagio ( non, non ne venez pas chipoter sur le titre douteux dans son ordonnance pour descendre Brendel, ça ne prend pas). Où le talent dans la nuance s'exprime dans toute sa splendeur, le changement de texture de même, notez le contraste pédale et legato intimistes avec la sécheresse des accords staccati, et toujours ce phrasé naturel et cette mesure: Lien retiré-Franz LISZT, Totentanz, Paraphrase sur le Dies Irae. Trois extraits en un (j'étais un peu obligé pour ne pas finir frustré dans cette grande oeuvre). Nuance! Entrée sur ces trilles très soignés et très dramatiques sous ses mains. Mise en valeur du thème à la basse par accentuation et piquage, beau parti pris je trouve (dans le premier des trois), puis utilisation de la pédale dans la variation suivante pour là aussi mettre en valeur le thème (plus difficile à maintenir sous les doigts, cf. partition). Et ça fonctionne tout à fait! Deuxième extrait: comment dire... ça va de soi! Troisième extrait: afin de montrer que Brendel dans Liszt, c'est pas de l'esbrouffe ni de l'escroquerie... musique!: Lien retiré-Franz LISZT, Concerto pour piano n°02 en la majeur. L'entrée du piano après ses arpèges subtils est d'une amplitude!: Lien retiréJe salue au passage le travail coopératif d'un autre forumer bien connu. Après ça, on vous attend...
Dernière édition par MickeyZeVrai le Dim 6 Avr 2008 - 23:17, édité 1 fois |
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Sauron le Dispensateur Etre malfaisant
Nombre de messages : 7003 Age : 41 Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 3:26 | |
| Bouh! Les liens ne marchent pas!!! Aux chiottes l'arbitre Brendel!!! |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91544 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 3:27 | |
| Ca marche très bien chez moi. |
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Sauron le Dispensateur Etre malfaisant
Nombre de messages : 7003 Age : 41 Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 3:32 | |
| Oui maintenant ça marche Merci Mickey pour ce topic pour défendre l'honneur d'Alfred. |
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Dr. Strangelove Mélomaniaque
Nombre de messages : 604 Age : 34 Localisation : Suisse Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 3:46 | |
| Tout ce que j'aime chez Brendel c'est qu'il joue bien souvent sans visio-guidage |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 10:40 | |
| et sans esprit avec des moufles? Brendel a une grande qualité, il ne joue que du répertoire éculé et rebattu, aucune curiosité. Il détestait la musique française et la musique russe Il a aussi un défaut majeur, il croyait qu'il aimait Mozart qu'il prenait , à tort, pour un compositeur allemand. (dommage qu'on n'attaque pas le physique) |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:06 | |
| - sud273 a écrit:
- et sans esprit
Hmm... moui ça ne fait aucun doute - Citation :
- avec des moufles?
Hmm... moui ça ne fait aucun doute - Citation :
- Brendel a une grande qualité, il ne joue que du répertoire éculé et rebattu, aucune curiosité. Il détestait la musique française et la musique russe
Ce qui ne change rien à sa manière de jouer. Tu as écouté les extraits? - Citation :
- Il a aussi un défaut majeur, il croyait qu'il aimait Mozart qu'il prenait , à tort, pour un compositeur allemand.
Je ne connais pas ce qu'il fait dans Mozart, et après tout peut-être n'est-ce pas convaincant. Mais on est là pour faire la part des choses. Que je suis naïf! - Citation :
- (dommage qu'on n'attaque pas le physique)
Si, on peut, mais je veux une argumentation solide... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:21 | |
| Excellente idée !
Je n'ai jamais dit que je n'aimais pas Brendel, nulle part.
Vous pouvez d'ailleurs juger de son excellence. |
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atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:23 | |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:28 | |
| Je concède volontiers que les extraits choisis sont convaincants. Vous avez eu la prudence de ne pas sortir son Chopin, son Schumann, son Mozart ou ses Winterreise.
Concernant l'impromptu, c'est un très beau fini, il devait être bien jeune à l'époque. On note cependant le staccato vraiment ostentatoire, et ces petits rallentissements parfaitement affectés. Ca ne gêne pas ici, mais les caractéristiques du gaillard y sont.
Rien à redire sur les très belles sonorités de la sonate - vive le studio !
Pour la Wanderer, une pointe de maniérisme dans les phrasés qui font se répondre le chant et la basse. Toujours une sècheresse parfois affectée, mais ici la pédale crée de l'effet.
Etrange sonorité du piano dans la Danse Macabre : c'est un italien, sans doute ? Ou tout de bon un pianoforte ?
Pour le concerto, la délicatesse affectée est un peu plus sensible.
Non, incontestablement des extraits très bien choisis, dont certains font envie. Dans Beethoven, j'aime d'ailleurs bien ce qu'il fait. Et parfois, ici ou là, des traits remarquables (je pense à certaines trouvailles de son Schwanengesang). Mais une tendance au staccato soudain très démonstratif, au rallenti (ou au refus de rallenti) toujours préparé, ostentatoire, qui m'agace. Particulièrement dans les sonates de Schubert, dans le Winterreise, ou dans Mozart (avec, dans ce dernier cas, une lecture de surcroît assez commune à mon sens).
Mais bien joué, je m'incline. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:44 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Je concède volontiers que les extraits choisis sont convaincants. Vous avez eu la prudence de ne pas sortir son Chopin, son Schumann, son Mozart ou ses Winterreise.
Ou la chance de ne pas les connaître... - Citation :
- Concernant l'impromptu, c'est un très beau fini, il devait être bien jeune à l'époque. On note cependant le staccato vraiment ostentatoire, et ces petits rallentissements parfaitement affectés. Ca ne gêne pas ici, mais les caractéristiques du gaillard y sont.
Ca ne gêne aucunement ici et je dirais au contraire que c'est bienvenu: ça rend la pièce plus tonifiante et plus rythmée. On ne dit pas ostentation mais exagération! - Citation :
- Rien à redire sur les très belles sonorités de la sonate - vive le studio !
Sans doute, mais il y a forcément en amont les qualités que je souligne: ça m'étonne qu'on arrive pas à faire mieux pour Pollini chez DG sinon. - Citation :
- Pour la Wanderer, une pointe de maniérisme dans les phrasés qui font se répondre le chant et la basse. Toujours une sècheresse parfois affectée, mais ici la pédale crée de l'effet.
On va y arriver! - Citation :
- Etrange sonorité du piano dans la Danse Macabre : c'est un italien, sans doute ? Ou tout de bon un pianoforte ?
Non c'est un vinyle! - Citation :
- Pour le concerto, la délicatesse affectée est un peu plus sensible.
Oui sur les arpèges et l'entrée en octave dans les basses, c'est maniéré: mais c'est efficace, d'autres pianistes sont plus brutaux ici et donnent moins de souffle: alors j'applaudis. - Citation :
- Non, incontestablement des extraits très bien choisis, dont certains font envie. Dans Beethoven, j'aime d'ailleurs bien ce qu'il fait. Et parfois, ici ou là, des traits remarquables (je pense à certaines trouvailles de son Schwanengesang).
Mais une tendance au staccato soudain très démonstratif, au rallenti (ou au refus de rallenti) toujours préparé, ostentatoire, qui m'agace. Particulièrement dans les sonates de Schubert, dans le Winterreise, ou dans Mozart (avec, dans ce dernier cas, une lecture de surcroît assez commune à mon sens). C'est un piano très travaillé et méticuleux. Mais quand on a entendu Tharaud dans Chopin on est préparé à tout! - Citation :
- Mais bien joué, je m'incline.
Prends-en de la graine Sud |
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Morloch Lou ravi
Nombre de messages : 9912 Date d'inscription : 14/10/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:48 | |
| Je suis partagé sur Brendel, il y a des belles choses. Au moins c'est un pianiste qui ne frappe pas, qui joue avec beaucoup d'humour et de subtilité (trop de subtilités pour certains qui le qualifient de chichiteux).
Son jeu a me semble t'il beaucoup évolué au cours des années. Au début c'était du néo-Wilhelm Kempff, puis progressivement il a affirmé une personnalité propre, pris en compte les baroqueux. J'aime beaucoup sa dernière intégrale Beethoven. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 11:54 | |
| - sud273 a écrit:
- Brendel a une grande qualité, il ne joue que du répertoire éculé et rebattu, aucune curiosité. Il détestait la musique française et la musique russe
J'ai vu à son répertoire les Tableaux d'une exposition et quelques Berg et Schönberg: même si ça n'en fait pas un curieux... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:08 | |
| - MickeyZeVrai a écrit:
- On ne dit pas ostentation mais exagération!
Ce n'est pas de l'exagération. C'est plutôt une façon de mettre en valeur les effets qui absolument peu naturelle. Notamment en changeant subitement de mode de phrasé (staccato subito, il adore...). Particulièrement lorsqu'on attend l'inverse. La fin de Letzte Hoffnung dans son Winterreise avec Goerne est franchement exemplaire de ce point de vue. Au lieu de soutenir la voix, il allège le piano, en nous montrant bien comment, lui, il fait sobre et pas pleurnichard. La démarche peut se soutenir, mais cette façon démonstrative brise le pacte de l'imaginaire, pour moi. - Citation :
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- Citation :
- Etrange sonorité du piano dans la Danse Macabre : c'est un italien, sans doute ? Ou tout de bon un pianoforte ?
Non c'est un vinyle! Certes, mais un Steinway ?? |
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Jorge Caliméro baroqueux
Nombre de messages : 6307 Age : 36 Localisation : Strossburi Date d'inscription : 20/10/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:08 | |
| A l'écoute de ces extraits, je conclue de façon définitive que Brendel n'est pas pour moi. Mais quand martirise-t-il son piano ? Il a trop de respect pour l'instrument. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:16 | |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:21 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- MickeyZeVrai a écrit:
- On ne dit pas ostentation mais exagération!
Ce n'est pas de l'exagération. C'est plutôt une façon de mettre en valeur les effets qui absolument peu naturelle. Notamment en changeant subitement de mode de phrasé (staccato subito, il adore...). Particulièrement lorsqu'on attend l'inverse. Ah oui il adore! Pour le coup non ce n'est pas toujours naturel, mais ça lui arrive quand même de l'être. - Citation :
- La fin de Letzte Hoffnung dans son Winterreise avec Goerne est franchement exemplaire de ce point de vue. Au lieu de soutenir la voix, il allège le piano, en nous montrant bien comment, lui, il fait sobre et pas pleurnichard.
La démarche peut se soutenir, mais cette façon démonstrative brise le pacte de l'imaginaire, pour moi. Ca arrive par moment en effet. Même si beaucoup de ces effets fonctionnent à mon sens dans ce que je connais de son Schubert et de son Liszt (et surtout dans la Totentanz où le théâtre est de mise). - Citation :
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- Citation :
- Non c'est un vinyle!
Certes, mais un Steinway ?? Oui |
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sofro Tonton
Nombre de messages : 2268 Localisation : LYON Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:47 | |
| - sud273 a écrit:
- Il détestait la musique (...) russe
ET ON LIT QUOI SUR CE DISQUE DE TONTON SOFRO, MOOOOOOOOOOSIEUR ?Moi pour Brendel, c'est au cas par cas, j'aime beaucoup certaines choses, pas tout (son Schumann), son Liszt est largement sous-estimé. La sonate de Schubert de Mickey présentée dans l'extrait est admirable (le chant !). Ce qui déplaît souvent chez ce pianiste, c'est en effet son jeu parfois percussif, staccato, sautillant, avec une résonnance particulière et une expression un peu recherchée... On ne lui a pas pardonné non plus d'avoir été à une certaine époque monsieur Beethoven, monsieur Schubert, monsieur Mozart et considéré comme la panacée dans ces trois répertoires, d'avoir éclipsé les alternatives. Le plus beau témoignage de son art, c'est pour moi son islamey de Balakirev qu'il a gravée autrefois chez VOX, une référence pianistique absolue. Puisqu'on parle en ce moment du dernier Liszt, voilà la bagatelle sans tonalité jouée de manière 4, dans un live de la BBC en 1972, totalement analytique, sécheresse absolue, tonalité XXème siècle: la fin stupéfiante de modernité, gicle ! Version très excitante: Cliquer ICI |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 12:55 | |
| - sofro a écrit:
- La sonate de Schubert de Mickey présentée dans l'extrait est admirable (le chant !).
Et l'accentuation magique de la note, après le passage forte, qui modifie totalement le décors! Fabuleux! - Citation :
- Puisqu'on parle en ce moment du dernier Liszt, voilà la bagatelle sans tonalité jouée de manière 4, dans un live de la BBC en 1972, totalement analytique, sécheresse absolue, tonalité XXème siècle: la fin stupéfiante de modernité, gicle !
Version très excitante: Oui en effet, très belle version. Vraiment dans Liszt, c'est pas vilain du tout. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:04 | |
| - Citation :
- Le pianisme est une notion complexe qui vise à étudier la pratique du piano dans le cadre de l'interprétation. Néologisme de plus en plus employé par les musicologues et pianistes, le pianisme comprend deux courants de pensée, qui tentent chacun, de définir et de fixer la démarche pianistique qu'est le pianisme. Ainsi, il convient de ne pas se limiter à cette définition téléologique du pianisme, étant donné l'apparition récente de deux écoles : les "optimistes" et les "pessimistes".
définition wiki, très comique en soi. Je prends le parti d'y comprendre que ce terme abracadabrant ne signifique rien: il s'applique bien à traduire le vide de l'interprètation de Brendel. Comme le suggère Morloch, Brendel s'inscrit dans la descendance de Kempff, autre instrumentiste tièdasse (inécoutable à mon sens). Je suis bien d'accord que leur absence de style s'applique au mieux à Beethoven et à la musique romantique allemande. Rien ne m'éloigne plus de la musique que le sérieux imperturbable, et l'éternelle grise mine de ce type d'interprète inamovibles; l'auditeur est conduit à un état d'ataraxie fatale, un nirvana d'inanition morbide. Je n'ai jamais dit que c'était mal joué, c'est même un sommet de la perfection dans la médiocrité. Brendel n'a rien fait pour moi: Kempff m'avait déjà dégoûté de la musique de piano de Beethoven, mon opinion sur Chopin était déjà bien établie sans son aide. Brendel me semble la meilleur définition de ce barbarisme absurde qu'est le "pianisme": dans son cas on pourrait peut-être aller jusqu'à "pianification"... j'oubliais: il y a plus ignoble dans le pianicisme, Rubinstein par exemple
Dernière édition par sud273 le Dim 6 Avr 2008 - 13:16, édité 1 fois |
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Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:10 | |
| Je ne connais pas Brendel. Par contre j'ai un 33 tours des sonates les plus connues de Beethoven par Kempff, et c'est pour moi aussi inécoutable. Fausses notes et imprécisions, et surtout gifles au clavier, et vas-y que je tape sur le piano. C'est laid. |
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Morloch Lou ravi
Nombre de messages : 9912 Date d'inscription : 14/10/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:13 | |
| Tiens, je pense à peu près la même chose que sud de Kempff (j'avais oublié de le préciser) et du premier Brendel.
Après, je trouve vraiment que ça change, il prend de la personnalité. J'aime aussi son Liszt, sa sonate en si est très réussie. Après, c'est vrai que je n'ai pas de disque de chevet par lui, il manque toujours quelque chose à mon goût. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:26 | |
| - sud273 a écrit:
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- Citation :
- Le pianisme est une notion complexe qui vise à étudier la pratique du piano dans le cadre de l'interprétation. Néologisme de plus en plus employé par les musicologues et pianistes, le pianisme comprend deux courants de pensée, qui tentent chacun, de définir et de fixer la démarche pianistique qu'est le pianisme. Ainsi, il convient de ne pas se limiter à cette définition téléologique du pianisme, étant donné l'apparition récente de deux écoles : les "optimistes" et les "pessimistes".
définition wiki, très comique en soi. Zut, tu as trouvé mon article... - Citation :
- Je prends le parti d'y comprendre que ce terme abracadabrant ne signifique rien: il s'applique bien à traduire le vide de l'interprètation de Brendel.
C'est bien vrai qu'il n'y a qu'au XVIème qu'on pouvait se permettre d'introduire ce genre de mots très agréables en soi à l'oreille... Si en plus il faut justifier ses titres de sujets (question de sonorité et de sens aussi et je prends le parti d'en voir ici), on est pas rendu... - Citation :
- Comme le suggère Morloch, Brendel s'inscrit dans la descendance de Kempff, autre instrumentiste tièdasse (inécoutable à mon sens). Je suis bien d'accord que leur absence de style s'applique au mieux à Beethoven et à la musique romantique allemande.
Si tu le dis. - Citation :
- Rien ne m'éloigne plus de la musique que le sérieux imperturbable, et l'éternelle grise mine de ce type d'interprète inamovibles; l'auditeur est conduit à un état d'ataraxie fatale, un nirvana d'inanition morbide.
Je n'ai jamais dit que c'était mal joué, c'est même un sommet de la perfection dans la médiocrité. Oui donc c'est du goût: tu n'aimes pas les pianistes qui pensent à l'extrême leur jeu. Car donner du sens à une note ça n'est pas à la portée de tous les sensibles et pianistes sentimentaux. En revanche on trouve chez Brendel des phrasés très naturels (au risque de me répéter) mais oui, avant tout beaucoup de soin partout, et je conçois que ça ne satisfasse pas tout le monde. - Citation :
- Brendel n'a rien fait pour moi: Kempff m'avait déjà dégoûté de la musique de piano de Beethoven, mon opinion sur Chopin était déjà bien établie sans son aide. Brendel me semble la meilleur définition de ce barbarisme absurde qu'est le "pianisme": dans son cas on pourrait peut-être aller jusqu'à "pianification"...
Ca conviendrait si ça rendait toute la douceur dont il est capable... |
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Sauron le Dispensateur Etre malfaisant
Nombre de messages : 7003 Age : 41 Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:39 | |
| - Sud a écrit:
Rien ne m'éloigne plus de la musique que le sérieux imperturbable, et l'éternelle grise mine de ce type d'interprète inamovibles; l'auditeur est conduit à un état d'ataraxie fatale, un nirvana d'inanition morbide. Il suffit d'écouter ses disques et de l'avoir entendu parler pour savoir que cet homme n'est pas comme tu le décris. Par ailleurs je ne comprend pas ton acharnement contre cet artiste (ni contre Kempf d'ailleurs) - David a écrit:
Mais une tendance au staccato soudain très démonstratif, au rallenti (ou au refus de rallenti) toujours préparé, ostentatoire, qui m'agace. Quand on aime Taraud qui se permet de transformer une noire de départ en ronde dans un des préludes de Chopin je trouve ça... Il est absolument normal de préparer une fin de phrase ce n'est pas ostentatoire, ça correspond (chez lui et de ce que j'ai entendu jusqu'à présent) tout simplement à une compréhension de la musique et de la pulsation qui ne peut être évidemment métronomique. Quand au staccato soudain et démonstratif je ne l'ai jamais entendu faire quelque chose qui n'était pas écrit sur la partition... Je trouve le piano de Brendel pétillant intelligent et toujours soigné. L'attention aux phrasés (et notamment aux phrasés courts) est admirable la qualité de son très grande, le sens du rythme est indéniable... Bref tout pour faire un grand musicien... Merci Sofro pour ton extrait du disque vox... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:47 | |
| - Sauron le Dispensateur a écrit:
- David a écrit:
Mais une tendance au staccato soudain très démonstratif, au rallenti (ou au refus de rallenti) toujours préparé, ostentatoire, qui m'agace. Quand on aime Taraud qui se permet de transformer une noire de départ en ronde dans un des préludes de Chopin je trouve ça... Mais justement, Tharaud recrée tout de bon un système, ce qui n'est pas le cas de Brendel. - Citation :
- Il est absolument normal de préparer une fin de phrase ce n'est pas ostentatoire,
Mon exemple est un début de phrase totalement déconnecté de ce qui précède et de ce qui suit. - Citation :
- Quand au staccato soudain et démonstratif je ne l'ai jamais entendu faire quelque chose qui n'était pas écrit sur la partition...
En l'occurrence, ce n'est pas interdit (mais forcément conseillé non plus). C'est juste que ça détourne l'attention de l'essentiel : on regarde l'effet et on oublie la musique. - Citation :
- la qualité de son très grande,
Ca dépend vraiment où ! Dans son Schumann ou son Mozart des dernières années, c'est franchement grisaillous, rien à voir avec les extraits que vous avez proposés. |
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Sauron le Dispensateur Etre malfaisant
Nombre de messages : 7003 Age : 41 Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 13:57 | |
| - David a écrit:
En l'occurrence, ce n'est pas interdit (mais forcément conseillé non plus). C'est juste que ça détourne l'attention de l'essentiel : on regarde l'effet et on oublie la musique. Il fait ce qui est écrit!!! Ni plus ni moins! J'ai encore écouté hier soir des Schubert et des Liszt partition en main et il n'ajoute jamais rien!!!! Maintenant si le respect des nuances indiquées t'empêche de suivre la musique... - Citation :
Mais justement, Tharaud recrée tout de bon un système Moi ça me donne la gerbe mais pourquoi pas. Chacun est libre de malmener la partition à sa guise... et je l'accepte sans problème chez d'autres pianistes... - Citation :
Ca dépend vraiment où ! Dans son Schumann ou son Mozart des dernières années, c'est franchement grisaillous, rien à voir avec les extraits que vous avez proposés. Dans ce que je connais de lui... et je ne connais pas ses Schumann... en revanche j'ai entendu de beaux mozart et de très beaux Haydn de lui ces dernières années (enfin il y a 6 ou 7 ans) |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 14:01 | |
| - Sauron le Dispensateur a écrit:
- David a écrit:
En l'occurrence, ce n'est pas interdit (mais forcément conseillé non plus). C'est juste que ça détourne l'attention de l'essentiel : on regarde l'effet et on oublie la musique. Il fait ce qui est écrit!!! Ni plus ni moins! J'ai encore écouté hier soir des Schubert et des Liszt partition en main et il n'ajoute jamais rien!!!! Maintenant si le respect des nuances indiquées t'empêche de suivre la musique... Je parlais du Winterreise. Non, ce qu'il fait n'est pas interdit, mais ce n'est pas indiqué non plus. Pour Mozart, je trouve ça au contraire trop passe-partout. - Citation :
- Dans ce que je connais de lui... et je ne connais pas ses Schumann... en revanche j'ai entendu de beaux mozart et de très beaux Haydn de lui ces dernières années (enfin il y a 6 ou 7 ans)
Oui, précisément la période où je ne peux pas le sentir. Enfin, plus précisément, je n'ai jamais entendu des Mozart qui ne m'agacent pas un brin avec lui. Mais comme je ne les connais pas tous et qu'il a fait manifestement de belles choses il y a longtemps... La Bagatelle que donne Sofro est tout de même un monument de sophistication assez apprêtée. |
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Sauron le Dispensateur Etre malfaisant
Nombre de messages : 7003 Age : 41 Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 15:16 | |
| Pour le voyage d'hiver je n'ai pas écouté très attentivement mais ce qu'il y fait me semble loin d'être déshonorant. Pour ce qui est de sa dernière période (les 5 ou 6 dernières années) il a fait des choses absolument remarquables. Vraiment... Ensuite évidemment on peut ne pas partager sa conception artistique. |
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sofro Tonton
Nombre de messages : 2268 Localisation : LYON Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 6 Avr 2008 - 19:04 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- La Bagatelle que donne Sofro est tout de même un monument de sophistication assez apprêtée.
Tut ! Tut ! cela s'appelle de la subjectivité, môsieur... ce qui fait qu'une interprétation ne ressemble à aucune autre... Je ne trouve pas qu'il y ait une déformation exceptionnelle choquante, au regard de mes standards du moins, c'est du live avec forcément une certaine prise de risque. Mais je vous accorde que Tharaud n'aurait sûrement pas joué comme cela. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mer 9 Avr 2008 - 21:46 | |
| - Sauron le Dispensateur a écrit:
- Pour le voyage d'hiver je n'ai pas écouté très attentivement mais ce qu'il y fait me semble loin d'être déshonorant.
Pour ce qui est de sa dernière période (les 5 ou 6 dernières années) il a fait des choses absolument remarquables. Vraiment... Ensuite évidemment on peut ne pas partager sa conception artistique. Je n'ai surtout pas dit que c'était déshonorant : je dis que ça m'agace. Ce n'est pas mauvais dans l'absolu, c'est juste chichiteux à mon goût. |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 17:47 | |
| DECCA va rééditer une de ses versions des sonates et concertos pour piano de Beethoven. Pour les sonates, il s'agit de son intégrale des années 1970. Pour les concertos, c'est sa version sous la direction d'Haitink. Il y a également son interprétation dans ce disque de l'andante "favori" pour piano en F majeur et de la fantaisie pour piano dite "Choral Fantasy", op.80 sous la direction d'Haitink. Haitink dirige le London Philarmonic Orchestra et le London Philarmonic Chorus (dans la fantaisie pour le choeur évidemment). Tous les enregistrements datent des années 1970 par ailleurs. Voici le lien DECCA qui annonce la réédition : http://www.deccaclassics.com/cat/single?PRODUCT_NR=4782607
Par ailleurs, DECCA réédite un certain nombre d'oeuvres pour piano de Schubert : sonates; Hungarian Melody in B minor, D.817; 16 German Dances, D.783; Allegretto in C minor, D.915; 6 Moments musicaux, Op.94 D.780; 3 Klavierstücke, D.946; 4 Impromptus, Op.90, D.899; 4 Impromptus Op.142, D.935 et Fantasy in C Major "Wanderer". Voici le lien : http://www.deccaclassics.com/cat/single?PRODUCT_NR=4782622
Il y aura également la sortie de deux compilations : "Alfred Brendel 80th Birthday Tribute" (2 CDs) et "Alfred Brendel - Artist's Choice" (3 CDs). Voici les liens : http://www.deccaclassics.com/cat/single?PRODUCT_NR=4782604 et http://www.deccaclassics.com/cat/single?PRODUCT_NR=4782638
Je n'ai jamais écouté ce pianiste, je ne sais donc pas ce que valent ces enregistrements. |
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Wagneropathe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1476 Age : 33 Localisation : Paris Date d'inscription : 01/06/2010
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 18:20 | |
| Laquelle des versions des concertos de Beethoven est la mieux ? Celle avec Haitink ou celle, plus tardive, avec Rattle ? (N'y a-t-il que ces deux-là, d'ailleurs ?) |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 18:29 | |
| - Wagneropathe a écrit:
- Laquelle des versions des concertos de Beethoven est la mieux ? Celle avec Haitink ou celle, plus tardive, avec Rattle ? (N'y a-t-il que ces deux-là, d'ailleurs ?)
Il y a également une version avec Levine. Il dirige l'Orchestre symphonique de Chicago. Sinon, il a enregistré également ces concertos avec des chefs différents pour chaque concerto dans les années 1960 : concerto n°1 avec Willfried Boettcher dirigeant l'Orchestre Philarmonique de Stuttgart concerto n°2 avec Heinz Wallberg dirigeant l'Orchestre du Volksoper de Vienne concertos n°3 et n°4 avec Heinz Walberg dirigeant l'Orchestre symphonique de Vienne concerto n°5 avec Zubin Mehta dirigeant l'Orchestre symphonique de Vienne J'espère qu'il y aura des réponses à ta question car cela m'intéresse également. |
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adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 18:45 | |
| La réédition de son intégrale Philips des années 70 est une très bonne nouvelle. Par contre, il y a un truc étonnant: Universal Allemagne vient justement aussi de ressortir cette même intégrale sous étiquette Decca, dans sa collection Eloquence, mais couplée avec la version Levine pour les Concertos: http://www.jpc.de/jpcng/classic/detail/-/art/Ludwig-van-Beethoven-Klaviersonaten-Nr-1-32/hnum/1240643 - Spoiler:
Apparemment il n'y a pas d'erreur, les codes-barres ne sont pas les mêmes, le coffret annoncé par Aurele sera bien différent. Ce qui prouve juste qu'en pleine crise du disque, Universal trouve quand même le moyen de ressortir quasiment deux fois la même chose à quelques semaines d'intervalle. |
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oleo Mélomane averti
Nombre de messages : 290 Date d'inscription : 30/12/2009
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 21:51 | |
| de brendel, j'ai le coffret brilliant... Et bien tout ce que je peux en dire pour l'instant, c'est que pas une fois mon oreille n'a été tirée de l'ennui profond qu'ont suscité chez moi ces interprétations... je ne peux même pas dire que c'était mauvais, tout m'a juste semblé très fade... Et sur 35 CDs, c'est plutôt inquiétant. Surtout quand je compare avec la première fois où j'ai mis dans mon lecteur un CD d'arrau (de suite je me suis dit : quel poète !), de cherkassky (quel coloriste !), ou de bien d'autres. J'ai le coffret sous la main, donc je lui donnerai une seconde écoute à l'occasion, mais il part de loin alfred... |
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adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 25 Sep 2010 - 22:34 | |
| Pourtant, ce coffret Brilliant, ce sont ses gravures Vox et Vanguard, que je trouve pour ma part souvent plus fraiches et spontanées que ses enregistrements ultérieurs pour Philips. Mais bon, comparé aux autres jeunes-turcs du piano viennois d'après guerre (Badura-Skoda, Gulda, Demus), il faut reconnaître que Brendel était déjà dès le début de sa carrière le plus ennuyeux sérieux du lot. |
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Hippolyte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3084 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/12/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Dim 26 Sep 2010 - 2:34 | |
| - adriaticoboy a écrit:
- Pourtant, ce coffret Brilliant, ce sont ses gravures Vox et Vanguard, que je trouve pour ma part souvent plus fraiches et spontanées que ses enregistrements ultérieurs pour Philips.
Mais bon, comparé aux autres jeunes-turcs du piano viennois d'après guerre (Badura-Skoda, Gulda, Demus), il faut reconnaître que Brendel était déjà dès le début de sa carrière le plus ennuyeux sérieux du lot. Les 1ers disques de Brendel chez Vox sont de très bonne qualité, mais somme toute assez passe-partout, c'est du très bon piano, c'est intelligent et rigoureux, mais assez interchangeable en fin de compte avec d'autres très bons pianistes. Je préfère ses enregistrements chez Philips où il développe vraiment un son et une conception propre des oeuvres. Mais le corollaire de cette évolution c'est tout ce qui peu agacer de temps en temps chez lui, les "chichis didactiques" notamment : il suffit d'écouter les premières mesures de l'opus 2 n°1 de sa dernière intégrale Beethoven (par ailleurs très belle), c'est assez pénible, on a envie de lui dire qu'on a compris, que ce n'est pas la peine de souligner ainsi trois fois. Ses Haydn en récital étaient insupportables à ce titre. Je suis ravi qu'on réédite sa 1re intégrale Philips des Beethoven. Quant au coffret Schubert, s'agit-il de la première ou de la seconde intégrale ? |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Jeu 5 Avr 2012 - 18:15 | |
| Dans le numéro "Classica" de ce mois-ci, il y a un entretien du pianiste avec Olivier Bellamy. Par ailleurs, son livre "Réflexions faites" vient d'être réédité chez Buchet-Chastel dans une version révisée. Je ne savais pas qu'il avait écrit des poèmes notamment. J'aime beaucoup une formule dans l'entretien : "La musique est déjà écrite, mais elle dort. Nous sommes là pour poser un baiser afin qu'elle se réveille" et sur la poésie, il a une formule jolie, il la qualifie de la manière suivante : "épice enchanteresse" tout en considérant qu'elle n'est pas l' "essence de la musique". Il faudra vraiment que j'écoute un jour ce pianiste. |
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pacifique Mélomane averti
Nombre de messages : 229 Age : 36 Date d'inscription : 29/04/2012
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mar 6 Nov 2012 - 22:47 | |
| Ses Haydn sont une réussite absolue, on ne peut pas lui enlever ça. |
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Zeno Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4648 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 05/04/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mer 7 Nov 2012 - 9:39 | |
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charles Mélomane averti
Nombre de messages : 319 Date d'inscription : 13/07/2011
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mer 7 Nov 2012 - 10:35 | |
| Alfred Brendel : pianiste de grand talent et d'une grande probité qui a consacré sa vie à servir la musique qu'il aimait. Que demander de plus ?... |
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Zeno Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4648 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 05/04/2008
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mer 7 Nov 2012 - 12:40 | |
| Des arguments valables pour nourrir ton propos. |
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pacifique Mélomane averti
Nombre de messages : 229 Age : 36 Date d'inscription : 29/04/2012
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mer 7 Nov 2012 - 14:01 | |
| Quand je vois le visage de Brendel, je ne sais pas pourquoi, mais je me dit que son temperament s'accrode parfaitement avec celui de Haydn. D'ailleur on reproche également, à Haydn comme à Brendel, ce que l'on perçoit comme une excessive modération, de la tiedeur. Mais c'est une legereté qui permet de mettre en valeur l'intelligence du trait d'esprit humoristique (en staccato) ! |
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shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Ven 22 Aoû 2014 - 19:18 | |
| Un des interprètes majeurs des variations Diabelli de Beethoven. A mon avis, il y réussit une grande synthèse. Je pense que l'on peut trouver 4 ou 5 gravures (j'en connais 4). Il a écrit sur cette oeuvre et s'est permis d'inventer un titre pour chaque variation.
Comme on en a la possibilité, il ne faut surtout pas écouter que lui. Mais reconnaissons son aboutissement dans le contrôle du son, dans la préparation des pièces de son répertoire (un des pianistes qui donne l'impression que rien n'est laissé au hasard dans ce qu'il fait), dans la variété des touchers, les couleurs, la palette de sonorités. Il peut donner des impressions mitigées, comme celle d'être un pianiste "à micro-effets permanents" dans la mesure où tout est soigneusement pesé, d'être un peu maniéré voir plus grave*. Mais l'un dans l'autre, n'est-ce pas surtout un peintre qui a méticuleusement brossé une toile à partir de l' oeuvre chez lui et qui l'inaugure et la dévoile devant un public? (en fait, ce sont surtout des poèmes qu'il écrit chez lui, mais on ne peut guère imaginer en effet une telle personnalité dépourvue d'une autre activité artistique de création celle-ci, en guise de "hobby")
*je me demande s'il n'a pas ne sorte d'infatuation quand même, dans la mesure où quand on l'écoute on a l'impression qu'il voudrait souligner et faire remarquer sa manière de faire dans les détails en la reproduisant plusieurs fois à l'identique comme au papier carbone, comme s'il voulait passer un surligneur sur ses trouvailles rythmico-touché -et-tout-ça. Mais je réclame l'absolution. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Ven 22 Aoû 2014 - 21:01 | |
| - shushu a écrit:
- dans la mesure où quand on l'écoute on a l'impression qu'il voudrait souligner et faire remarquer sa manière de faire dans les détails en la reproduisant plusieurs fois à l'identique comme au papier carbone, comme s'il voulait passer un surligneur sur ses trouvailles rythmico-touché -et-tout-ça.
Voilà. Dans Beethoven, ça s'y prête plutôt bien ; dans Schubert, c'est souvent un crime d'État. |
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shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 23 Aoû 2014 - 15:19 | |
| Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain! Ce serait une folie que de vouloir se passer de Brendel, même dans Schubert! Surtout à une époque de pianistes moulés à la louche. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 23 Aoû 2014 - 17:16 | |
| - shushu a écrit:
- Ce serait une folie que de vouloir se passer de Brendel, même dans Schubert!
Enfermez-moi, je vous en prie. - Citation :
- Surtout à une époque de pianistes moulés à la louche.
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Invité Invité
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Sam 23 Aoû 2014 - 20:30 | |
| rien que l'intitulé du sujet contenant déjà deux néologismes abscons, on s'abstient! |
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CavalierBleu Néophyte
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 19/08/2014
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mar 26 Aoû 2014 - 9:24 | |
| J'ai beau aimer Brendel -mes toutes premières émotions musicales c'était des sonates de Haydn par lui, et je m'écoutais ça en boucle- , c'est vraiment surprenant d'apprendre qu'il s'est fait connaître par le répertoire lisztien. C'est vrai qu'il y déploie des trésors d'imagination … mais il a un mode d'expression bien particulier, avec un sens de la carrure bien affirmé et bien typé, et dans cette musique assez imprégnée de la souplesse du bel canto, ça sonne assez "raide" tout de même je trouve... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97897 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel Mar 26 Aoû 2014 - 12:17 | |
| Justement, il a quelque chose de plus sobre qu'ailleurs, et résolument pas dans l'étalage virtuose. Même si ce n'est pas mon pianiste de chevet dans ce répertoire (le son est un peu sec, tout de même), il n'a pas du tout le même caractère potentiellement irritant que dans Mozart ou Schubert. |
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| Sujet: Re: Défense et illustration du pianisme de Brendel | |
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| Défense et illustration du pianisme de Brendel | |
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