Le topic des profs

Citation :

Moi, j'suis instit (pardon : "professeur des écoles") en CM2... Alors, je fais de tout (et je me régale en Histoire puisque c'est ma formation initiale). Je ne sais pas si j'ai reçu des consignes. Je fais ce que je veux !

Et si on parlait du plus beau métier du monde?

Pour commencer, j'avais lu qu'il existait un site sur lequel les gens notaient les profs ! lol
Ce site a été fermé depuis, mais est ce quelqu'un a eu le temps de le visiter ou même la chance d'y être évalué?

Je pense qu'on a avec un tel sujet une occasion de battre tous les records du forum !

http://lestoujoursouvrables.over-blog.com/

C'est génial comme site !

Oui j'ai découvert ce site dans le cadre du festival de Romans auquel j'ai participé.

La BD sur la page 2 avec "epuit" c'est tristement drôle ! lol

Allez, pour redonner le moral, on a quand même de belles surprises :

voilà le poème écrit par un de mes élèves (CM1). Il a dit s'être inspiré d'un poème déjà existant (pas trouvé) mais comme il en a écrit beaucoup
d'autres très bons depuis...

Peut-être

Peut-être que les clowns ont de grandes chaussures car il ont de grands pieds !

Peut-être que les abeilles font du miel car elle ne savent pas faire de chocolat !

Peut-être que les moutons ont de la laine car il sont allergiques au coton !

Peut-être que les dragons crachent du feu, car s'il crachaient de l'eau on les prendrait pour des baleines !

Peut-être que les vaches sont noires et blanches car elle n'ont pas eu le temps de choisir !

Peut-être que les kangourous ont des poches car ils n'aiment pas les sacs à main !

Peut-être que les zèbres sont rayés car ils n'aiment pas les carreaux !

Peut être que les sorcières volent sur des balais car elle n'ont jamais entendu parler des aspirateurs !

Peut-être que les chameaux ont deux bosses pour rendre jaloux les dromadaires !

Peut-être qu'on dit barbe à papa car ça fait plus jeune que de dire barbe à papi !

Peut-être que les dinosaures n'ont pas disparu mais qu'ils sont simplement les meilleurs à cache-cache !


auteur : Nathan

L'honnêteté m'oblige à dire que suis prof. De musique, dois-je préciser. J'ai deux métiers, et je les fais se rejoindre auprès de mes élèves et de l'Education Nationale plus largement, puisque j'ai choisi de poursuivre au long cours une action prophylactique sur le terrain en matière de gestion du stress et des élèves qualifiés de difficiles.
Je suis prof depuis 1981 dans le public (collège, lycée), le reste est hors-cadre (piano...).
J'ai effectivement été (bien) noté sur note2be, ce machin ridicule qui, par bonheur, a été fermé. Ce n'était pas le fait que des élèves portent un jugement qui me gênait, mais que cela fût fait à propos d'êtres humains, et non d'un travail produit. J'évalue le travail et les prestations de mes élèves, pas mes élèves eux-mêmes.
Je crois comprendre que parmi vous, pas mal passent le bac et autres réjouissances actuellement. Si vous voule des conseils, non pas en musique évidemment, mais par rapport au stress, contactez-moi, je vous filerai quelques protocoles sympa qui aident bien.

ah, tu es une secte donc, à base d'enseignement musical?

Ah oui note2be c'est ça !

C'était fermé quand j'en ai entendu parler.

raf21 a écrit:

auteur : Nathan[/i]

Mignon le poème !

Moi aussi je suis prof d'école + "maître formateur" pour l'iufm, ce qui signifie que j'accueille et que je forme les stagiaires profs d'école deuxième année.

Ah maître formateur, drôle de responsabilité !
As-tu ton mot à dire ou faut-il obéir aveuglément aux directives?

@Elvira : oui Nathan a beaucoup d'imagination, d'humour et un réel don pour la poésie. J'en posterai un deuxième, écrit en 10 minutes, c'est assez impressionnant les jeux de mots et les tournures de phrases !

raf21 a écrit:

Ah maître formateur, drôle de responsabilité !
As-tu ton mot à dire ou faut-il obéir aveuglément aux directives?

ça dépend des directives... celles du moment me font assez mal aux seins je dois dire. Il souffle un grand esprit réactionnaire, qui fleure bon la Grande Peur : revenez aux bonnes vieilles méthodes, à bas la psychologie, formons des citoyens bien formatés, apprenons d'abord, réfléchissons après. Mais bon, laissons ça, c'est l'époque.

Le grand problème est d'aider les débutants à faire le lien entre la théorie et la pratique. Beaucoup trop de gens n'arrivent à survivre sur le terrain qu'en rejetant les acquis de la formation initiale, ce qui est tout à fait dommage. Celà dit, vu comment seront de plus en plus recrutés les formateurs IUFM, ils n'auront qu'un vernis didactique sans expérience de la classe, et vraisemblablement, ça devrait être une grosse catastrophe. J'attends de voir.

Y a une chose qui m'intéresse, ce sont les relations profs/ administration au lycée, collège ou à la fac.

sud273 a écrit:

ah, tu es une secte donc, à base d'enseignement musical?

Tout à fait. Et en totale transparence, encore ! t'as vu le culot, hein ?

Citation :

Le grand problème est d'aider les débutants à faire le lien entre la théorie et la pratique. Beaucoup trop de gens n'arrivent à survivre sur le terrain qu'en rejetant les acquis de la formation initiale, ce qui est tout à fait dommage. Celà dit, vu comment seront de plus en plus recrutés les formateurs IUFM, ils n'auront qu'un vernis didactique sans expérience de la classe, et vraisemblablement, ça devrait être une grosse catastrophe. J'attends de voir.

C'est déjà le cas parfois, non?
Déjà les conseillers pédagogiques ont parfois tout oublié des réalités de la classe !...

Citation :

Y a une chose qui m'intéresse, ce sont les relations profs/ administration au lycée, collège ou à la fac

Mon père était prof au collège. Il m'en a raconté sur le dernier principal qui appliquait toutes les directives sans se soucier des réalités.
Il s'est mis tous les profs à dos, imposait les décisions, mettait une pression énorme sur les profs, les faisait craquer, ne les soutenait pas dans leurs soucis quotidiens... Bref, il dirigeait le collège comme une (mauvaise) entreprise privée.

Pierre_78 a écrit:

sud273 a écrit:

ah, tu es une secte donc, à base d'enseignement musical?

Tout à fait. Et en totale transparence, encore ! t'as vu le culot, hein ?

c'est toujours comme ça que ça marche le mieux. Mon regretté collègue Gilbert Bourdin me le répétait souvent.

Citation :

Il souffle un grand esprit réactionnaire, qui fleure bon la Grande Peur : revenez aux bonnes vieilles méthodes, à bas la psychologie, formons des citoyens bien formatés, apprenons d'abord, réfléchissons après. Mais bon, laissons ça, c'est l'époque.

Ah oui ça c'est le grand débat : Comment apprendre? Par le jeu ou de façon bête et méchante?

raf21 a écrit:

Citation :

Celà dit, vu comment seront de plus en plus recrutés les formateurs IUFM, ils n'auront qu'un vernis didactique sans expérience de la classe, et vraisemblablement, ça devrait être une grosse catastrophe. J'attends de voir.

C'est déjà le cas parfois, non?

Oui, mais il reste encore la vieille garde, ceux qui ont vraiment collaboré avec des instits sur le terrain, qui ont mené des expérimentations dans des classes, qui ont impulsé des rénovations importantes. Peu à peu, ils partent à la retraite. Je ne suis pas nostalgique, simplement je constate que les décisions sont uniquement politiques, économiques et administratives. On fabrique une machine-iufm qui doit produire sans trop consommer. Les valeurs pédagogiques, les connaissances en didactique, le système se comporte comme si c'était des ressources naturelles. Hé bien non, améliorer l'enseignement, développer des méthodes efficaces, ça prend du temps, et ça ne se fait pas en écoutant quelques réacs, jeunes ou vieux, qui veulent faire valoir des idées simplistes et démagogiques.

Citation :

Déjà les conseillers pédagogiques ont parfois tout oublié des réalités de la classe !...

Normalement, ils ne devraient pas. Tu es peut-être mal tombé.

raf21 a écrit:

Ah oui ça c'est le grand débat : Comment apprendre? Par le jeu ou de façon bête et méchante?

Ni l'un ni l'autre. On apprend par des expériences variés, pas par du dogmatisme. Un bon enseignant doit savoir comprendre les difficultés de ses élèves, et connaître les difficultés de ce qu'il enseigne.
La façon bête et méchante, c'est elle qui a produit des générations d'illétrés et d'incultes. Les problèmes de l'école d'aujourd'hui ne viennent pas des méthodes, ni des enseignants, elles proviennent de l'éclatement de la société, de la diffraction des savoirs utiles, de la perturbation faite aux enfants.

Tout à fait d'accord avec ce que tu dis !
Quand je parlais du "débat" c'était la caricature de débat qu'on veut bien nous laisser imaginer.

Apprendre en s'amusant (avant)
et aujourd'hui : ça suffit maintenant il faut revenir aux fondamentaux et apprendre les leçons de grammaire

Que faire des élèves qui n'apprennent rien (poésies, tables de multiplication...)??

Voilà pour la caricature, en gros (il y en a d'autres)

Pour les conseillers pédagogiques, je suis mal tombé, et pas qu'une fois hélas...lol
Mais j'ai aussi rencontré d'excellents maîtres formateurs !

Stanlea a écrit:

Un bon enseignant doit savoir comprendre les difficultés de ses élèves

Il doit d'abord les anticiper.

Pan a écrit:

Stanlea a écrit:

Un bon enseignant doit savoir comprendre les difficultés de ses élèves

Il doit d'abord les anticiper.

C'est qu'est-ce que je voulais dire. Va t'occuper de tes écrits professionnels.

Maître Formateur ? Plus pour longtemps d'après Xavier Darcos. Selon lui, en 2010, les profs seront recrutés à BAc+5 et après avoir eu le concours ils feront directement un temps complet sans passer par la seconde année d'IUFM. (Il paraîtrait que ne pas payer de salaires à des stagiaires PE2 ça ferait économiser pas mal de pépètes ... et dire que c'est avec ce genre d'idée qu'il pense relever le niveau de connaissances des élèves)

Vilain Xavier !!

C'est vrai, malheureusement. L'enseignement, ce n'est pas compliqué, il suffit d'apprendre.

C'est - je me répète - catastrophique. Et les plus pénalisés seront les élèves les plus en difficulté. Comme on met en place des procédures de soutien qui vont les stigmatiser, et qui ne leur apporteront rien, je vois venir le jour ou on aura des écoles à différentes vitesses. L'école du peuple, de la république, l'école égalitaire, elle est en train de s'écrouler. Et je n'exagère pas.

c'est déjà le cas (ça l'a toujours été à dire vrai, les types3 de collège sont devenues des cppn)
Si les gens étaient allé à l'école ils n'auraient pas élu Zarowsky.

Pour tout vous dire, je voudrais vous avouer que je ne suis pas prof.

J'aimerais le devenir.

Qu'est ce que je suis remonté, ce soir !

Stanlea a écrit:

Qu'est ce que je suis remonté, ce soir !

Mange une carotte . Ou écoutes du bach, ça marche toujours
C'est le meilleurs

Stanlea a écrit:

Qu'est ce que je suis remonté, ce soir !

Où ça ?

Bart Simpson a écrit:

J'aimerais le devenir.

Moi itou, en plan B.

Philosophie.

Spiritus a écrit:

Bart Simpson a écrit:

J'aimerais le devenir.

Moi itou, en plan B.

Philosophie.

Bon courage alors, c'est évidemment ce j'aurais aimé faire, mais malheureusement c'est complètement bouché. L'année dernière il y a eu 26 reçus au capès et 40 à l'agrégation, et grâce à Monsieur Darcos on peut espérer des chiffres encore inférieurs pour les années à venir. Je ne crois pas que ce soit impossible, mais il faut être bien conscient que ça demande énormément de travail, et que même avec un parcours brillant pendant ses études et une préparation très solide, et largement en amont, des concours, on n'a que de maigres chances d'être reçu. Bref, ce n'est pas quelque chose qui s'envisage en plan B.

Pour ma part j'ai décidé de changer de cursus l'année prochaine, je vais aller en lettres, où la situation me semble un peu moins grave (mais c'est pas très reluisant non plus à ce que j'ai cru comprendre).

tiens, ça ne m'étonne pas que les profs aient fini par créer un topic sur eux-mêmes !
Les profs sont définitivement ceux qui parlent le plus de leur boulot en dehors du boulot !
Peut-être parce qu'ils n'en sortent jamais vraiment ?
Peut-être parce que c'est le job le plus passionnant ?
J'aimerais comprendre...

Bart Simpson a écrit:

Bon courage alors, c'est évidemment ce j'aurais aimé faire, mais malheureusement c'est complètement bouché. L'année dernière il y a eu 26 reçus au capès et 40 à l'agrégation, et grâce à Monsieur Darcos on peut espérer des chiffres encore inférieurs pour les années à venir. Je ne crois pas que ce soit impossible, mais il faut être bien conscient que ça demande énormément de travail, et que même avec un parcours brillant pendant ses études et une préparation très solide, et largement en amont, des concours, on n'a que de maigres chances d'être reçu. Bref, ce n'est pas quelque chose qui s'envisage en plan B. .

En sortant de la rue d'Ulm, je pense que ça peut marcher, non ?

Certes, il faut y entrer, mais j'en fais mon affaire.

Spiritus a écrit:

Bart Simpson a écrit:

Bon courage alors, c'est évidemment ce j'aurais aimé faire, mais malheureusement c'est complètement bouché. L'année dernière il y a eu 26 reçus au capès et 40 à l'agrégation, et grâce à Monsieur Darcos on peut espérer des chiffres encore inférieurs pour les années à venir. Je ne crois pas que ce soit impossible, mais il faut être bien conscient que ça demande énormément de travail, et que même avec un parcours brillant pendant ses études et une préparation très solide, et largement en amont, des concours, on n'a que de maigres chances d'être reçu. Bref, ce n'est pas quelque chose qui s'envisage en plan B. .

En sortant de la rue d'Ulm, je pense que ça peut marcher, non ?

Certes, il faut y entrer, mais j'en fais mon affaire.

tu as bien raison d'essayer, c'est la meilleure voie pour l'agreg !
Et puis c'est réellement passionnant... et puis tu gagnes 1500 euros par mois pendant tes études

Spiritus a écrit:

[En sortant de la rue d'Ulm, je pense que ça peut marcher, non ?

Certes, il faut y entrer, mais j'en fais mon affaire.

Certes les normaliens ont de meilleures chances (les conditions de travail ne sont pas du tout les mêmes qu'à la fac, et surtout ils sont surentraînés aux devoirs type concours), mais alors qu'avant pour eux l'agrégation n'était qu'une formalité, désormais même eux ne sont plus sûrs de l'avoir. D'ailleurs parmi le peu de reçus, un prof nous avait dit que la proportion entre normaliens/étudiants d'université avait tendance à se rétablir.


edit : Tout ça pour dire qu'il y a une grosse part d'aléatoire dans la réussite de ces concours.

Le Havrais a écrit:

tiens, ça ne m'étonne pas que les profs aient fini par créer un topic sur eux-mêmes !
Les profs sont définitivement ceux qui parlent le plus de leur boulot en dehors du boulot !
Peut-être parce qu'ils n'en sortent jamais vraiment ?
Peut-être parce que c'est le job le plus passionnant ?
J'aimerais comprendre...

Un peu de tout ça ! C'est un métier vivant. Anecdotes, vision de l'enseignement, pratique et théorie...
Mes parents parlaient tout le temps école, du coup moi j'en parle rarement en dehors de l'établissement. Quand je vois mes collègues en dehors c'est pour jouer au foot !

Sinon pour les concours, c'est vraiment difficile et il y a effectivement une grosse part d'aléatoire malgré le cursus ou la préparation.
Bosser un an pour avoir une ligne de dissertation...

Mais le pire, ce n'est pas ça.

Le pire, ce sont plusieurs (5 pour être exact la même année) amis qui ont été reçus au CAPES d'hitoire, qui ont fait quelques mois à Bobigny avant de revenir aux études en disant qu'ils n'avaient pas fait autant d'études pour subir ça !
Ils étaient meilleurs au concours, mais pas préparés au métier !

sud273 a écrit:

c'est déjà le cas (ça l'a toujours été à dire vrai, les types3 de collège sont devenues des cppn)
Si les gens étaient allé à l'école ils n'auraient pas élu Zarowsky.

Les CPPN n'existent plus depuis longtemps, Sud ! On appelle ça désormais "3ème d'insertion" et "3ème DP6"…

Et oui, moi aussi je suis prof… de Lettres modernes, depuis 1985. En collège difficile. Et j'aime toujours autant enseigner. Chaque heure de cours est un bonheur, chaque paquet de copies un pensum…

A ceux qui voudraient rejoindre la "carrière", aimez les gosses, et soyez persuadés qu'un élève qui prend plaisir à venir dans vos cours travaillera mieux que celui qui s'y ennuie ! C'est le plus beau métier du monde si on aime ses élèves, un enfer si on ne les aime pas.

mariefran a écrit:

Et oui, moi aussi je suis prof… de Lettres modernes, depuis 1985. En collège difficile. Et j'aime toujours autant enseigner. Chaque heure de cours est un bonheur, chaque paquet de copies un pensum…

A ceux qui voudraient rejoindre la "carrière", aimez les gosses, et soyez persuadés qu'un élève qui prend plaisir à venir dans vos cours travaillera mieux que celui qui s'y ennuie ! C'est le plus beau métier du monde si on aime ses élèves, un enfer si on ne les aime pas.

Ca fait plaisir à lire.

C'est vrai que d'une certaine manière, j'imagine que c'est une fois les concours obtenus que les vrais ennuis peuvent commencer. J'espère que si je fais ce métier je prendrai le même plaisir à enseigner, que ce soit en établissement "difficile" ou pas.
Reste que la perspective de ces concours, dont on nous rabâche à longueur de journée (profs y compris) qu'ils sont extrêmement difficiles à passer, crée une forte une pression et instaure un climat assez pesant parmi les étudiants. Je le constate tous les jours, beaucoup se sentent paumés et sont très inquiets pour leur avenir. Même en travaillant bien, à l'heure actuelle on n'a pas la certitude que ça pourra déboucher sur un emploi. Et si on loupe les concours une, deux, trois, quatre fois, qu'est-ce qu'on fait ensuite ? Cinq années (ou plus) d'études qui n'amènent à rien, même si ce n'est pas du temps perdu car on se forge une culture, c'est quand même assez déprimant je trouve.

En quelle discipline souhaites-tu le passer ?
Une solide culture dans ta matière et avoir le profil (il y a des règles du jeu) capes/agreg sont déterminants, n'écoute pas tes profs qui essaient de te démoraliser. La chance, comme dans tout concours, est également un facteur important. Avoir confiance en soi, sans se surestimer.
Pour te donner une idée, achète les rapports de concours.

Qu'est-ce que tu entends par règles du jeu ?

mariefran a écrit:

En quelle discipline souhaites-tu le passer ?
Une solide culture dans ta matière et avoir le profil (il y a des règles du jeu) capes/agreg sont déterminants, n'écoute pas tes profs qui essaient de te démoraliser. La chance, comme dans tout concours, est également un facteur important. Avoir confiance en soi, sans se surestimer.
Pour te donner une idée, achète les rapports de concours.

Pour l'instant je suis en L3 de philo, mais j'ai l'intention de me rediriger en lettres modernes l'année prochaine (je devrais avoir une équivalence pour aller directement en L2, peut-être en L3 si j'ai de la chance). Pour la philosophie j'ai déjà un peu abdiqué à vrai dire, mais il est vrai que ça doit être un cas extrême pour le nombre de postes (du moins je l'espère), étant donné que ça ne s'enseigne qu'en terminale.
Alors évidemment pour aller en lettres je vais avoir beaucoup choses à rattraper, tant au niveau de la méthode que des nombreux classiques que je n'ai pas encore lus, mais j'ai la ferme intention, dès l'année prochaine, de bosser dans l'optique des concours, que je devrais donc tenter d'ici deux ou trois ans.

Ne t'en fais pas trop, Lettres Modernes ce n'est pas difficile pour peu que tu aies une bonne capacité d'analyse et d'abstraction. La méthode n'est probablement pas très différente de celle employée en philosophie, seule l'optique change.

Pan a écrit:

Qu'est-ce que tu entends par règles du jeu ?

Avoir l'air sérieux, maîtriser sa discipline tant à l'écrit qu'à l'oral, savoir parler sans trop regarder ses notes, regarder le jury dans les yeux, savoir improviser (lors de l'entretien), travailler vite, penser vite. Etre à l'aise est essentiel. On te juge en 30 minutes ou une heure… il faut faire illusion.

Picrotal a écrit:

Ne t'en fais pas trop, Lettres Modernes ce n'est pas difficile pour peu que tu aies une bonne capacité d'analyse et d'abstraction. La méthode n'est probablement pas très différente de celle employée en philosophie, seule l'optique change.

C'est l'expérience qui te fait dire ça ? C'est vrai que c'est un capes plus facile que la philo mais de là à dire que ce n'est pas difficile… En Lettres aussi, la culture est déterminante.

mariefran a écrit:

Picrotal a écrit:

Ne t'en fais pas trop, Lettres Modernes ce n'est pas difficile pour peu que tu aies une bonne capacité d'analyse et d'abstraction. La méthode n'est probablement pas très différente de celle employée en philosophie, seule l'optique change.

C'est l'expérience qui te fait dire ça ? C'est vrai que c'est un capes plus facile que la philo mais de là à dire que ce n'est pas difficile… En Lettres aussi, la culture est déterminante.

Oui en effet, je parle par expérience. Evidemment, si on ne fiche rien du tout du tout, on n'y arrive pas, mais force est de reconnaître que j'ai parcouru mes études de Lettres sans me surmener non plus...

EDIT : en même temps je me rends compte que je sors un peu du sujet, je ne parlais pas du CAPES de Lettres Modernes mais des études de Lettres Modernes en général, au temps pour moi...

Bart Simpson a écrit:

L'année dernière il y a eu 26 reçus au capès et 40 à l'agrégation

Finalement, il vaut mieux passer l'agrégation : il y a plus de postes et moins de candidats !

ce qui est surtout problématique pour les concours c'est l'apprentissage de l'ancien français et de la phonétique historique. Ensuite pour les équivalences venant d'autres cursus, ça dépend des universités. Par exemple il est plus facile d'avoir de passer des uv de linguistique que de la stylistique et de la grammaire classique.
Pour le capes de Lettres modernes une bonne maîtrise d'une autre langue doit suffire à faire l'appoint.

Quel est la différence entre le CAPES de lettres classiques et de lettres modernes ? Le métier est le même ensuite : on enseigne en collège ou en lycée, non ?

en lettres classique tu es aussi censé pouvoir enseigner le latin et le grec (en moderne tu ne fais que de l'initiation (si tu as envie de le faire). Ensuite dans la pratique si tu es prof de lettres modernes tu as plus de chance de te retrouver de temps en temps à enseigner l'histoire ou n'importe quoi d'autre si tu es remplaçant.

Les concours sont en effet un moment désagréable à passer. Il faut accepter les règles du jeu et ne pas se poser de questions. Se fondre dans le moule pour mieux en sortir après! C'est parfois difficile pour certaines personnalités. Personnellement j'ai toujours été réfractaire au bachotage et j'ai donc assez galéré pour décrocher mon CAPES d'histoire-géo...
En fait, je vais ici devoir avouer un "détail" qui va sans doute faire grincer quelques dents: c'est le CAFEP que j'ai passé, c'est exactement pareil sauf que... c'est pour enseigner dans le privé!
Mais ce ne fut pas du tout un choix "idéologique". Mon profil idéaliste me poussait au contraire à participer à la grande aventure de l'Education nationale. Mais j'étais ambitieux, insouciant, je voulais faire une thèse pour devenir prof de fac.... Cependant, il fallait bien manger, et de bonnes relations avec un chef d'établissement privé, plus les conseils de mon directeur de recherche, m'ont persuadé que commencer à enseigner dans le privé serait une bonne solution pour préparer ma thèse "tranquillement" et plus tard envisager l'agrégation (et donc éventuellement retrouver le public)...
Voilà comment je me suis retrouvé à préparer le Cafep, obtenu avec difficultés comme je l'ai dit, puis report de stage, officiellement pour l'agrégation, mais en fait pour lancer la thèse, ensuite formation à l'IUFM (non, il ne faut mieux pas que j'en parle... ) et stage, et maintenant j'enseigne dans un collège privé du département considéré comme le plus réac' de France... Mais j'assume! Je suis moi-même assez réac' finalement, ou alors je le deviens...
Cependant, contrairement à mes "plans", et même si mes élèves sont loin d'être des sauvageons, ce métier me bouffe presque toute mon énergie et heureusement me passionne chaque jour davantage. Et mon enthousiame pour ma thèse a dépéri peu à peu, au point que je l'ai officiellement abandonnée il y a quelques mois! Sans vraiment beaucoup de regrets en fait, de nombreuses raisons faisant que je me sens de moins en moins l'âme d'un universitaire, surtout dans le système actuel.

Bon, voilà comment on se retrouve "coincé" dans le privé, à subir les remarques des amis qui eux ont rejoint la Grande Maison!

mais ça doit présenter tout de même des avantages, public différent , relations moins infantilisantes avec la hiérarchie, et surtout poste fixe sans commencer à Dunkerque ou Fourmi.