Ce type-là est le contemporain de Stanford, l'autre grand Victorien, et sa musique est d'ailleurs assez similaire à celle de Charles Villiers: clairement tournée vers le passé, elle évoque beaucoup Schumann, avec une inspiration mélodique plus faible, Brahms pour le côté massif, Schubert pour les jolies phrases de vents. Très germanique, ce style me semble ici beaucoup moins abouti et convaincant que chez Stanford: il y a des longueurs, des flottements, très peu de jolies mélodies comme on en trouve énormément chez ce dernier, ça ne marque pas l'oreille, c'est très lisse et sans beaucoup de charme.
Dans la Deuxième symphonie, y a de beaux moments, notamment l'Andante et le côté triomphal très elgarien du final, tout à fait anticipateur, mais rien qui retienne véritablement l'attention: ce n'est pas vraiment intéressant, ni même attachant, même si on se laisse bercer. Une jolie musique de fond.
Les Variations symphoniques, c'est plus succinct (14 minutes) et plus réussi, même si c'est univoquément germanique dans les harmonies et que ça manque de séduction sonore; il y a tout de même ici une classe, une noblesse très jolie, sans plus, certes.