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| Carl Czerny (1791-1857) | |
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Auteur | Message |
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aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Jeu 14 Avr 2011 - 22:16 | |
| Visiblement Czerny me plait bien mais il est souvent tellement bavard qu'il m'égare, je décroche. Il presse le pamplemousse jusqu'à la dernière goutte avant d'en prendre un autre et ça colle une sacrée soif. C'est dommage parce que sa musique est remplie de pépites, va savoir pourquoi elles sont mélangées à une verroterie moins convaincante.
De ce que je connais pour l'instant, j'apprécie plutôt sa musique pour piano seul (op 7, 13, 57 et 65, sonates 6 et 9) ou piano avec orchestre (op 204 et 214). En revanche, je suis moins sensible aux symphonies (j'ai la 2 et la 6, je n'ai pas encore mis la main sur la 1), mais j'ai cette retenue avec beaucoup d'oeuvres symphoniques de cette époque.
...
Première symphonie trouvée sur YT me plait beaucoup, en particulier les deux derniers mouvements très entrainants. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Sam 16 Avr 2011 - 22:30 | |
| Entendu le nonet sur YT. Tres bien aussi, merci David. Je l'ai trouvé sur Amazon ainsi que la première symphonie a un prix encore acceptable.
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| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4936 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 10 Avr 2012 - 21:47 | |
| Quelqu'un connaitrait les dates de symphonies 1 et 5 ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 10 Avr 2012 - 22:20 | |
| grave question, le catalogue de Czerny est mystérieux La 5ème date de 1845. Apparemment quelle que soit la date de sa composition la première n'a pas été jouée avant 1845 (le Groves ne donne carrément pas de dates). Son numéro d'opus 780 précède immédiatement la deuxième, qui n'est pas datée non plus. Une symphonie au moins a précédé, une "0" en ré majeur (qui n'est pas la 2ème dans la même tonalité) de 1814 (enregistrée par Botstein, trouvable sur YT) Il existerait une symphonie opus 2 de 1806 qui est peut-être une légende. http://home.earthlink.net/~dbratman/syms_list.html |
| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4936 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 10 Avr 2012 - 22:27 | |
| Merci pour ces précieux renseignements. Je vais d'ailleurs m'écouter cette première symphonie de suite |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 10 Avr 2012 - 22:56 | |
| Tu ne seras pas déçu. Les deux premières symphonies sont publiées chez Häslinger en 1847, mais la 1ère a effectivement peut-être été créée en 1845. http://imslp.org/wiki/List_of_compositions_by_Carl_Czerny L'opus 2 c'est un Rondeau brillant (marrant que ce soit orthographié ainsi). |
| | | Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1194 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mer 11 Avr 2012 - 7:57 | |
| Ce qu'on sait, c'est que la première symphonie (sinfonie) a fait l'objet d'une critique mi-figue mi-raisin par Blanchard dans la Revue et Gazette Musicale de Paris du 21 septembre 1845, qu'on peut lire ici. Blanchard y parle déjà des 6 symphonies en préparation de Czerny. Mais on ne sait pas si la critique de Blanchard est faite d'après une exécution (cela ne me semble pas être le cas, puisqu'il n'y a aucune référence à un concert ou une exécution) ou plutôt sur texte. Il a dû avoir accès au manuscrit ou à une copie, puisque la publication n'a eu lieu que deux ans plus tard. |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Dim 1 Sep 2013 - 14:37 | |
| J’écoute et réécoute de temps en temps une ou deux sonates de Czerny (Martin Jones). Mais en réalité, je n’accroche qu’aux fugues et aux mouvements rapides (particulièrement celui de la première) ; le reste... Quant à la musique de chambre, j’ai bien essayé deux ou trois choses, mais je suis loin d’en avoir gardé un souvenir impérissable. En revanche un truc que j’adore vraiment : Capriccio a la Fuga op.89. |
| | | bregegrahf Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 39 Age : 38 Localisation : PARIS Date d'inscription : 20/03/2009
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Ven 13 Sep 2013 - 17:40 | |
| Je rêverais de lire une biographie de ce bon vieux Czerny... Je sais qu'il a écrit son autobiographie, mais il semble qu'elle ne soit pas traduite en français.
Quelqu'un connait une publication sur la vie de ce compositeur ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 12 Aoû 2014 - 23:24 | |
| Quelqu'un pourrait-il corriger le prénom dans le titre (Carl) ? Tiré du fil 'Playlist' : - DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Des Mädchens Klage et autres lieder
- DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Allegro fugato n°1 pour quintette à cordes
=> Czerny – Allegro fugato n°2 pour quintette à cordes => Czerny – Quatuor avec piano Op.148 Si vous aimez l'Archiduc, l'Empereur, ou la musique de chambre de Mendelssohn, franchement, c'est sensiblement du même niveau.
… et si vous aimez les derniers quatuors de Schubert, il faut écouter ceux de Czerny également. Grand compositeur, décidément. - DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Ouverture en mi majeur
Assez proche de la Première Symphonie.
=> Czerny – Grand Trio n°2 en la majeur Plus brillant que le quatuor, moins schubertien, mais très beau.
=> Czerny – Étude en ut dièse mineur Op.399 n°10 Très contrapuntique, remarquable.
=> Czerny – Benedicat nos Deus, Op.737 À la croisée de la musique sacrée de Mozart et Schubert (superbe clarinette solo dans le goût du Pâtre, d'ailleurs).
=> Czerny – Cinq lieder
=> Czerny – Grande Ouverture pour orchestre en ut mineur
=> Czerny – Quatuor en ré mineur – St Lawrence SQ
=> Czerny – Grandes Variations sur Paisiello pour clarinette, cor, violoncelle et piano Tiens, je l'avais pas, cette version (chez Doremi) !
=> Czerny – Variations brillantes sur Norma (Deh, con te gli prendi)
=> Czerny – Quatuor en mi mineur – St Lawrence SQ Et celui-là, il ressemble carrrément au Sixième de Mendelssohn.
=> Czerny – Symphonie n°1 – Athinäos et le plus bel orchestre d'Europe - lucien a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Allegro fugato n°1 pour quintette à cordes
=> Czerny – Allegro fugato n°2 pour quintette à cordes => Czerny – Quatuor avec piano Op.148 Si vous aimez l'Archiduc, l'Empereur, ou la musique de chambre de Mendelssohn, franchement, c'est sensiblement du même niveau.
- DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Ouverture en mi majeur
Assez proche de la Première Symphonie.
=> Czerny – Grand Trio n°2 en la majeur Plus brillant que le quatuor, moins schubertien, mais très beau.
=> Czerny – Étude en ut dièse mineur Op.399 n°10 Très contrapuntique, remarquable.
=> Czerny – Benedicat nos Deus, Op.737 À la croisée de la musique sacrée de Mozart et Schubert (superbe clarinette solo dans le goût du Pâtre, d'ailleurs).
=> Czerny – Cinq lieder
=> Czerny – Grande Ouverture pour orchestre en ut mineur
=> Czerny – Quatuor en ré mineur – St Lawrence SQ
=> Czerny – Grandes Variations sur Paisiello pour clarinette, cor, violoncelle et piano Tiens, je l'avais pas, cette version (chez Doremi) !
=> Czerny – Variations brillantes sur Norma (Deh, con te gli prendi)
=> Czerny – Quatuor en mi mineur – St Lawrence SQ Et celui-là, il ressemble carrrément au Sixième de Mendelssohn. globalement, tu conseilles le coffret ? - DavidLeMarrec a écrit:
- lucien a écrit:
- globalement, tu conseilles le coffret ?
Tout n'est pas dans le coffret DOREMI, la Première Symphonie (et le Nonette que je suis en train d'écouter) est chez Signum (et MDG pour l'autre), mais effectivement, c'est un achat qui remet les pendules à l'heure.
Indispensable dans la mesure où les quatuors ne sont disponibles que là (il y en a quelques autres, jamais enregistrés ). - lucien a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Tout n'est pas dans le coffret DOREMI, la Première Symphonie (et le Nonette que je suis en train d'écouter) est chez Signum (et MDG pour l'autre),
regarde bien ma citation.
les nonettes ne m’avaient vraiment pas convaincu, mais les quatuors et les quintettes, ça a l’air bien ! - DavidLeMarrec a écrit:
- Bah, de toute façon, c'était sarcastique, non ?
- lucien a écrit:
- mais non.
- DavidLeMarrec a écrit:
- lucien a écrit:
- mais non.
Que tu aimes le piano, un peu tarabiscoté pour son époque, soit, mais la musique de chambre beethovenienne et les symphonies mendelssohniennes ?
Enfin, tant mieux, bien sûr ! - lucien a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- lucien a écrit:
- mais non.
Que tu aimes le piano, un peu tarabiscoté pour son époque, soit, mais la musique de chambre beethovenienne et les symphonies mendelssohniennes ?
Enfin, tant mieux, bien sûr ! bah, j’ai écouté quelques bouts des quatuors et des quintettes sur youtube... cela m’évoque les quatuors de Mendelssohn, et j’aime assez bien !
(mais clairement, les symphonies, je n’essaie même pas.) - DavidLeMarrec a écrit:
- [Czerny]
- lucien a écrit:
- bah, j’ai écouté quelques bouts des quatuors et des quintettes sur youtube... cela m’évoque les quatuors de Mendelssohn, et j’aime assez bien !
Oui, il y a du Mendelssohn là-dedans, surtout celui en mi mineur (et plutôt du Mendelssohn de l'opus 80, en plus !).
- Citation :
- (mais clairement, les symphonies, je n’essaie même pas.)
De toute façon, seule la Première est bonne (mais alors sacrément bonne, parmi les quelques meilleures de la première moitié du XIXe, quoi), les autres sont vraiment platement académiques, même lorsqu'elles sont bien jouées (une seule n'a pas encore été enregistrée). Ce n'est pas faute de les avoir régulièrement retentées, vu ce que j'aime la Première : le tempérament de Méhul réincarné dans les outils de Beethoven et les couleurs de Mendelssohn.
- DavidLeMarrec a écrit:
- plenum a écrit:
- Puisque notre davidian man a évoqué Czerny plus tôt.
Moscheles C'est sympa, Moscheles, et j'aime assez, mais on ne joue quand même pas dans la même cour que Czerny : ça reste assez décoratif (et excellent dans ce style brillant, même si mon goût me porte davantage vers Hummel). |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 12 Aoû 2014 - 23:31 | |
| - plenum a écrit:
- Mais tu connais cet enregistrement?
Je n'ai pas écouté cet enregistrement, je parlais plus généralement de son rapprochement. C'est très supérieur au reste de la production de Moscheles ? - Citation :
- De toute manière, selon mon avis, la plupart de ces compositeurs, que ce soit Moscheles, Czerny, Hummel, Herz, Kalkbrenner, etc, sont
tous très inégaux. De superbes paillettes s'y trouvent cependant. Chez Czerny, il y a des trucs miteux (avec 900 opus contenant parfois plusieurs œuvres, c'est prévisible, c'est pareil chez Mozart ou Schubert), mais la concentration en œuvre marquantes et même originales est quand même particulièrement forte. Effectivement, les autres ont leurs pépites, et une moyenne qualitative très estimable ! -- - plenum a écrit:
- Moscheles et ses études, démontrent éloquemment que son talent était pour le clavier, moins Czerny, plus linéaire, académique. Cependant ce dernier est supérieur au premier en musique de chambre
Même dans les Études, il y a les ouvrages purement pédagogiques (sans intérêt musical) et les Études de concert, où l'on des merveilles (par exemple l'opus 399), assez en avance sur leur temps (enfin, pas sur Beethoven, mais plus ou moins entre ça et Chopin). Les Études présentes sur le disque que tu mentionnes sont les plus intéressantes pour Moscheles, ou tu en suggères un volume précis ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mar 12 Aoû 2014 - 23:44 | |
| - plenum a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- plenum a écrit:
- Mais tu connais cet enregistrement?
Je n'ai pas écouté cet enregistrement, je parlais plus généralement de son rapprochement. C'est très supérieur au reste de la production de Moscheles ? Oui les études de concert de Moscheles sont ce qu'il fit de meilleur. Cet enregistrement doit obligatoirement prendre place dans ta discothèque. Les rythmes, les mélodies sont hyper intéressants au point que les jouer comme unique programme d'un concert, aucun ennui pour l'auditeur, tellement c'est varié.
La première étude ''Wrath'' de l'opus 95, rappelle tellement les novellettes de Schumann, que c'est à se demander si ce dernier n'aurait pas été quelque-peu influencé par son aîné. La deuxième ''Réconciliation'' de l'opus 95, d'une belle mélodie, d'un chant absolument pas culcul. De plus Lane est un excellent pianiste, même la prise de son est excellente, restitution réussie de l'ambiophonie, de la stéréophonie, et enfin un piano totalement équilibré. Super, merci, très alléchant, je vais m'écouter ça ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Dim 31 Juil 2016 - 1:18 | |
| - Nestor a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Nestor a écrit:
- Czerny : Symphonie no 2 (SWR, Nowak)
- Nestor a écrit:
- Czerny : Symphonie no 6 (SWR, Nowak)
Curiosité : pourquoi écoutes-tu ça ? J'espère que ce n'est pas lié à mon conseil sur la 1, parce que ces deux-là ne sont vraiment pas du même tonnel, et encore moins dans cette interprétation. Je connaissais déjà un peu vaguement d'autres pans : quatuors, musique pour piano ( et même musique pour flûte et piano ). Du coup j'ai cherché un peu de sa musique symphonique et je suis tombé sur ce CD en premier !
C'est le disque avec la 1 et la 5 par Athinäos et Francfort (Oder) qu'il te faut ! (l'autre par Athinäos, avec la 2 et le concerto pour quatre mains, n'est pas très intéressant) Quelle est ton opinion sur les quatuors ? Pour moi, c'est à peu près du niveau des derniers Schubert et des premiers de Beethoven, mais comme je n'ai à peu près croisé personne qui les avait écouté, je ne me rends pas compte si cette opinion est partagée. - Nestor a écrit:
- J'aime beaucoup. J'écoute cette version là, je ne sais pas si il en existe d'autres :
Je suis toujours un peu gêné par ces histoires de niveau : je n'aime pas beaucoup les classements... En revanche je peux te dire que je les apprécie presque autant que les Mendelssohn. Mais écrire cela, c'est déjà exprimer à quel point je les apprécie puisque les quatuors de Mendelssohn notamment le numéro 6 font partie de mes préférés. Ah oui, c'est un sacré compliment ! J'aime davantage les Czerny que les Mendelssohn de l'opus 44, mais peut-être pas au point des opus 12 et 13 (et certainement pas du 80 !). Je comparais à Schubert parce que la structure et le ton sont comparables, surtout. En effet, très aboutis. Tu as depuis écouté la Première Symphonie, ça a donné quoi ? |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Lun 17 Avr 2017 - 22:58 | |
| Un cadeau de Pâques pour David : Czerny: Piano Concerto in F major, Op. 28 Piano Concerto in A minor, Op. 214 Rondo brillant in B flat major, Op. 233 Howard Shelley (piano & conductor) Tasmanian Symphony Orchestra Parution prévue pour le 28 avril... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2092 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mer 10 Mai 2017 - 19:58 | |
| Sur les bons conseils de David, j'ai écouté cet après-midi un peu de Czerny : la première symphonie (version Athinäos toujours facilement disponible en ligne, puisque c'est là que je vais me fournir), la sixième symphonie qui trainait dans le coin, le nonette, mais seulement un peu bout de quatuor parce que pour le coup ça se trouve moins facilement. Bref, j'ai trouvé dans l'ensemble que ça avait de forts relents de Mendelssohn (les vents du scherzo de la sixième !), mais en un peu plus dramatique (un Félix qui aurait mangé du Beethov au gouter, peut-être). Malgré certaines transitions qui me laissent un peu perplexe, la première symphonie est effectivement une belle oeuvre qui mérite qu'on la sorte de l'oubli, tous les mouvements sont intéressants et c'est agréable à écouter. J'ai été relativement moins convaincu par le nonette, que j'ai peut-être écouté d'une oreille plus distraite (joli mais gentillet). Le peu de quatuor que j'ai entendu me semblait par contre extrêmement recommandable ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Mer 10 Mai 2017 - 20:22 | |
| Tiens, c'est amusant, quand je veux présenter la symphonie, je parle de Beethoven mendelssohnisé. Effectivement, il y a de ça, ça a l'énergie de Beethoven (sans la hauteur de vue abyssale des développements bien sûr), mais avec un fondu, des couleurs plus poétiques… Je trouve que les autres symphonies (hors la Cinquième, qui s'en approche) sont nettement moins convaincantes. Pour trouver des choses du même tonnel, il faut plutôt aller chez les collègues : Onslow 2 & 4, Cartellieri 1, Kalliwoda 1, Gouvy 4… Les quatuors sont autrement ce qu'il a écrit de plus dense, oui. (Dans les Sonates pour piano, il y a aussi de belles choses, mais il faut bien admettre que là, ça reste secondaire quand on compare aux corpus plus célèbres de la même période : ça excède clairement l'écriture académique, mais on est très loin de la personnalité de Beethoven, Chopin ou Schumann, assurément.) |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| | | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Dim 1 Mar 2020 - 1:41 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Catégorie orchestrale -rang 185°/250
Nikos Athinäos (1957-)
Carl Czerny (1791-1857) :
Symphonie n°1 en ut mineur, Op. 780
= Nikos Athinäos, Orchestre brandebourgeois de Francfort/Oder
(Christophorus, juin 1997)
Certains mélomanes préfèrent défricher le répertoire. Sans faire partie de ceux-là (j'ai plutôt tendance à multiplier les angles autour de mon cœur de cible, en accumulant les interprétations), j'essaie de me ménager périodiquement quelques surprises. L'organisation de blind test extensifs (visant un vaste aperçu du domaine exploré) permet de sortir de la zone de confort et de partir à l'assaut des terrae incognitae. Celui sur "La Symphonie au XIX° siècle" me donna ainsi l'occasion, à côtés des grands classiques, de sillonner le corpus pour offrir aux auditeurs quelques joyaux glanés pendant cette phase où j'ai écouté des dizaines d'opus (merci internet) pour en soutirer le bon grain. On se sent vite orpailleur, et grisé par l'ambition de ramener à la notoriété quelques pépites oubliées ou méconnues. En l'occurrence, j'avais succombé à quelques perles : la symphonie du jeune Juan Crisóstomo Arriaga (le bouleversant finale !), le succulent Tempo di marcia de l'opus 34 d'Anton Eberl, le sautillant Allegro de la n°2 de Ferdinand Herold, le claudicant Allegro impetuoso de la n°3 de George Onslow, le volcanique Allegro con brio de la n°3 de Felix Draeseke... ajoutés à d'autres que je connaissais depuis quelques années : l'ombrageux allegro agitato de la n°1 d'Étienne Méhul, l'intriguant Allegro inquieto de la n°3 de Zdeněk Fibich... Beaucoup de moments captivants, mais intégrés à des œuvres qui dans leur ensemble méritent-elles les lauriers suprêmes ? Impossible, dans ce TOP 250, de distinguer une symphonie entière sur la base d'un seul mouvement si les autres ne s'en montrent dignes. En tout cas, après avoir déjà couronné la n°5 de Johann Kalliwoda (son trépidant finale !), s'il en est une autre qui brigue les honneurs, et qui m'avait d'emblée impressionné, la Symphonie n°1 de Czerny les mérite amplement. J'ai un faible pour le premier mouvement, mais les autres (certes moins palpitants) ne le déparent pas, et ne palissent guère face aux compositeurs plus célébrés. Un coup de foudre pour un coup de maître. J'aurais pu assumer seul la responsabilité de ce choix mais il se trouve conforté par deux référentiels internautes dont je me suis a posteriori aperçu qu'ils ont aussi craqué pour cette œuvre : Claude Toon (sur son Deblocnot') et un certain David Le Marrec (operacritiques.free), voilà du moins qui me dédouanera si cette symphonie devait (improbablement) déplaire, et je vous renvoie de toute façon à la mise en perspective sur leur site respectif. Que je m'en voudrais de paraphraser, tentation d'autant plus grande qu'on trouve par ailleurs fort peu d'information sur cette œuvre vraisemblablement écrite vers 1845. Après recherche, j'avoue ne pas avoir su dégoter la partition (originellement parue chez Häslinger), ni beaucoup de renseignement et encore moins d'analyses (ça doit pourtant exister, sûr que quelques universitaires ont bien dû plancher sur la question, mais les sources sont loin d'avoir pignon sur rue, même après avoir investigué dans la littérature germanique et anglo-saxonne). Enfin, j'espère que la musique suffira à convaincre et plaider une cause qui ne se situe pas sous les meilleurs auspices : une réputation évoquant les exercices pour apprentis pianistes, et la prolixité industrieuse (ce que le numéro 780 d'un pléthorique catalogue pourrait laisser redouter !) « J'ai écrit plus d'un millier de pièces qui n'ont jamais été imprimées, et je n'ai jamais employé un copiste pour la moindre de mes publications » confia-t-il au producteur et musicographe John Ella (1802-1888) qui, en lui rendant visite à Vienne, le vit travailler simultanément sur quatre tables de son cabinet ! Le Penguin Guide de 2009 place Czerny sous silence : aucune entrée dans cette encyclopédie discographique !
La nomenclature est celle d'une symphonie de Schumann, et produit une vaste richesse de coloris et textures grâce à un art consommé de l'instrumentation. On s'en délecte dans le succulent et rustique Andante sostenuto qui peut rappeler la Scène au ruisseau de la Pastorale, mais en plus affirmé et ingambe. Superbe passage pour les cors (3'10). La partie centrale (3'54) introduit une modulation très dramatique, avant une reprise con moto qui se caractérise par son incessante mobilité. Le Scherzo enfourche un dibraque assez sommaire, dont le refrain surgit à toute force (1'19). Les savoureux épisodes intercalaires aux bois préfigurent le Trio (2'58) qui conserve un influx bondissant. Cet univers se situe entre le Presto de la Symphonie n°6 de Schubert (mais amplifié dans ses procédés et ressources) et le folklore dvorakien, sans dissimuler une autorité tributaire de Beethoven. Le Finale, tel une course éperdue, peut évoquer au début le dernier mouvement de la Symphonie n°4 de Schubert, mais se voit bien vite épaulé par une énergie à fort tempérament. On notera aussi l'habileté à faire frétiller la trame pour propulser sans lourdeur. Délicieuse reprise au basson (5'40), annonçant une Réexposition variée et où s'immiscent quelques vigoureux échos du premier mouvement. Celui-ci reste incontestablement le point fort de cet opus, et un sommet du genre au XIX° siècle. Ce vaste allegro de forme sonate se signale moins par l'originalité de ses thèmes que par la virtuosité de leur élaboration, jouant entre les effets de masse et les zooms solistes, cela dans une transe vertigineuse galvanisée par un dactyle ravageur qui s'expose d'emblée. Quel zèle forcené ! Après une décrue à la clarinette (0'12), ce thème resurgit aussitôt (0'25) en fulgurant tutti encore plus épique ! Seconde idée au hautbois (0'50) qui ouvre une section plus lyrique (1'46) mais toujours aussi voltigeuse. Coda d'exposition en plusieurs séquences (2'43) puis Réexposition (3'18) dans le même ordre (hautbois à 4'08, section lyrique à 5'04). Le Développement n'apporte aucune idée nouvelle mais retraite le matériel principal et contient un fugato (7'13). Récapitulation à 9'23, qui modifie à la marge les combinaisons initiales de l'Exposition, pour les affermir encore et les tendre autant que possible. Quel que soit le répertoire, on chercherait en vain un allegro aussi crépitant et captivant, les phases de détente sont réduites au strict nécessaire : treize minutes à fond la caisse, tant par leur motricité que par leur puissance indomptable. Absolument anthologique !
Un tel ouragan ne supporterait pas la demi-mesure, et les pupitres de Francfort en exploitent tout le potentiel dramaturgique. Les incursions de bois solistes sont parfaitement valorisées (voire un peu flattées par les micros) ce qui évite toute baisse de tension. Magnifique travail sur les plans sonores agencés dans une perspective imparable, lignes ciselées (quelle précision !), ardeur de la projection, couleurs denses, typées et saturées qui autorisent une écoute hédoniste. Cette pyrotechnie en remontre aux phalanges notoirement HIP. Qu'un orchestre de province allemand atteigne un tel miracle laisse proprement admiratif. Formé à Athènes et aguerri à Cologne, le chef grec Nikos Athineos le dirigeait depuis 1990 et montre ici qu'il a tout compris des ressorts expressifs de ce romantisme à haut voltage qui dissipe les soupçons de rhétorique. On déplore parfois que des œuvres intéressantes subissent des interprétations médiocres, alors qu'ici cet enregistrement transfigure une symphonie qu'on ne voudrait pas entendre autrement. On aurait même thésaurisé une intégrale Mendelssohn ou Beethoven par la même équipe !
- Mefistofele a écrit:
Czerny 1. OUI !!!!
- DavidLeMarrec a écrit:
Pas forcément d'accord sur l'aspect secondaire de certaines œuvres citées, en revanche tout à fait en harmonie avec le propos sur l'œuvre (à part le développement modestement ambitieux, c'est du niveau de Beethoven) et l'interprétation (oui, on dirait des instruments ancien, c'est un orchestre qui, indépendamment du chef et de la prise de son, se pare toujours de couleurs assez prégnantes, en particulier du côté des bois).
Belle surprise de retrouver ce disque extraordinaire dans le champ des Mélodor !
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| | | Horatio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4135 Age : 30 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Lun 13 Avr 2020 - 18:57 | |
| J'ai découvert il y a quelques mois quatre quatuors à cordes de Czerny, enregistrés par le Sheridan Ensemble, sous l'étiquette Capriccio. D'après la jaquette, ce serait la première fois que ces quatuors seraient portés au disque.
La comparaison avec les opus 18 de Beethoven s'impose ; ne connaissant pas suffisamment ces derniers, je m'y risque très superficiellement. -- La vivacité d'écriture est la même d'un côté et de l'autre : ce paradigme classique de légèreté, débarrassé des formules habituelles du style galant. Czerny expérimente peu lorsqu'il s'agit de distribuer les rôles, ne brouille pas la hiérarchie entre les instruments ; l'alto et le violoncelle ont rarement l'occasion de nourrir le discours, se contentant de passer la balle aux violons. L'écriture de Czerny se distingue davantage par sa fluidité : les transitions ne sont pas abruptes, le traitement de la mélodie fait déjà penser à Mendelssohn. Autre différence : parmi les quatre quatuors proposés, trois sont en mineur, là où cinq des six quatuors de l'opus 18 sont en majeur. Je trouve beaucoup de charme et d'élégance à cet emploi du mineur (et l'absence de badineries n'est pas pour me déplaire), qui donne à ces quatuors un goût bien distinct de ceux de l'opus 18.
La justesse et la précision dynamique du Sheridan Ensemble sont remarquables, de même que leur familiarité avec le caractère de cette musique. La qualité de l'enregistrement ne gâche rien. Je retourne régulièrement à ce disque, avec un plaisir constant. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97907 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Lun 13 Avr 2020 - 21:26 | |
| - Horatio a écrit:
- J'ai découvert il y a quelques mois quatre quatuors à cordes de Czerny, enregistrés par le Sheridan Ensemble, sous l'étiquette Capriccio. D'après la jaquette, ce serait la première fois que ces quatuors seraient portés au disque.
Le mi mineur et ré mineur existaient déjà par le St Lawrence SQ, il me semble (ou bien l'ont-ils enregistré après). En tout cas oui, pour la moitié du programme, on n'a rien d'autre. Je partage ta comparaison : moins hardi que l'opus 18 dans le détail de construction, mais le même esprit d'un style postclassique qui a pris de son côté toute la fougue romantique, un ensemble considérable, très réussi, même grisant par endroit – à part Beethoven et Schubert, je ne vois pas trop qui a fait aussi bien dans cette période, même en incluant Cherubini, Pleyel, Onslow, Schumann ou Bruch. Ça mérite en tout cas vraiment le détour – infiniment plus convaincant que les deux tiers des quatuors de Schubert. |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6084 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) Dim 25 Juil 2021 - 15:09 | |
| - lulu a écrit:
- […]En revanche un truc que j’adore vraiment : Capriccio a la Fuga op.89.
- DavidLeMarrec a écrit:
- => Czerny – Allegro fugato n°1 pour quintette à cordes
=> Czerny – Allegro fugato n°2 pour quintette à cordes
à la recherche de Bach, entre Beethoven et Liszt Lu dans le texte de Luca Chierici (livret du disque ci-après) … l'école de la fugue op. 400 dédiée à Mendelssohn… 24 préludes et fugues op. 856 contenus dans l'anthologie Der Pianist im klassischen Style de 1857 dédiés à Liszt [son élève] et pas mal d'autres exemples qui attestent de l’intérêt constant de Czerny pour la forme fuguée : "L'intérêt que Carl Czerny […] nourrit pour la fugue, notamment en ce qui concerne le piano, découle sans aucun doute de sa familiarité avec le Clavier bien tempéré de Bach, recueil alors très admiré et étudié de près par le jeune Carl pendant la période de ses premières leçons avec son père, lui-même pianiste et professeur. L'importance que Czerny attribuait à un genre qui commençait en fait à perdre la faveur du public tient aussi au fait que le Clavier bien tempéré avait également été fondamental pour Beethoven, qui allait devenir sous peu le professeur de Czerny et, à terme, son ami." Le texte est passionnant en regard de la permanence (alors que l'on met souvent en avant l'éclipse jusqu'à Mendelssohn) de la figure de Bach (on peut penser aussi à Schumann, ou Brahms). Et de belles choses dans ces œuvres (sans atteindre à l'intensité de ses illustres modèles) "[…] la poésie des timbres de son Pleyel, la légèreté de son clavier et la vitesse de répétition du mécanisme, la clarté des polyphonies, nous font entrer plus chez Czerny qui entendait épuiser les possibilités de l’instrument, que chez un Bach métamorphosé." Jean-Charles Hoffelé in https://www.clicmusique.com/carl-czerny-der-pianist-klassichen-style-856-delucchi-p-107380.html Der Pianist im Klassichen Style, op. 856 48 Préludes et FuguesEmanuele Delucchi, piano (Piano Pleyel, 1853) |
| | | Posa Néophyte
Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 02/06/2020
| Sujet: Czerny Dim 20 Oct 2024 - 18:15 | |
| Je ne me lasse pas d'écouter le second grand concerto en mi bémol majeur. Il s'agit d'un disque naxos interprété par Rosemary Tuck au piano et l'english chamber orchestra dirigé par R. Bonynge. L'introduction orchestrale du premier mouvement dure près de 4 minutes et on entend des réminiscences de l'Héroïque ; j'adore ! Le deuxième mouvement est également très beau, seul le dernier est convenu. |
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| Sujet: Re: Carl Czerny (1791-1857) | |
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| | | | Carl Czerny (1791-1857) | |
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