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| Wilhelm KIENZL 1857-1941 | |
| | Auteur | Message |
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Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mer 16 Jan 2008 - 13:45 | |
| DON QUIXOTETragicomédie en trois actes de Wilhelm KIENZL Livret du compositeur. Composition du 11 juin au 26 septembre 1896. Création à Berlin le 18 novembre 1898. « J’étais moi-même un Don Quichotte, un homme rongé par la folie » W. Klienz L’oeuvre fut accueillie avec beaucoup de froideur par la presse berlinoise Dans ses mémoires, à propos de la première de sa tragicomédie : « J’aurais dû songer au fait que le public n’aime en général pas être confronté à des situations problématiques ; ce qu’il veut, c’est se laisser emporter par l’action, et il ne peut –ni ne veut- que rire ou que pleurer au cours d’une même pièce » C’est vrai que dans cet opéra, on passe du aux Le rire, pour les deux premiers actes, pendant lesquels Don Quichotte et son fidèle Sancho Panza, sont les victimes d’une immense farce. Actes I & IIJe ne vais pas tout détailler, mais il se passe beaucoup de choses. Le sacrement de chevalier, dans cette auberge où le vin coule à flot. La chevauchée sur le cheval de bois, les jeux de chevalerie, sur la place publique, devant le château… Finalement nos deux hommes sont convaicus d’être des héros. Sancho se laisse persuader de recevoir des coups de bâtons, à la condition de recevoir la charge de gouverneur de l’île de….Rhinoceropolis. Don Quichotte enfourche Rossinante pour se rendre à un tournoi à Saragosse. C’est la fin du 2ème acte. Deux actes riches en couleurs, on chante (duo, trio, quatuor et chœur, déguisements et voix de fausset) on danse aussi. Avec cet opéra, Kienzl voulait « se libérer de l’emprise de Wagner » pour s’approcher « davantage du monde expressif de Mozart ». Les nombreuses scènes de ces deux premiers actes le confirment. Acte IIIDès le prélude de ce dernier acte, l’ambiance n’est plus la même. La comédie va virer au drame, et on le sent. Introduction très lente. Nous sommes sur la route de Saragosse. Don Quichotte est très amaigri : il a jeûner dans le désert pour se préparer au tournoi. Un groupe d’homme se révolte contre le « gouverneur de Rhinoceropolis ». Sancho est roué de coups. Don Quichotte sera victime d’une dernière farce (mais l’on a plus envie de rire): Carrasco, accompagné de Mercedes, se fait passer pour le Chevalier de la Lune Blanche. Ce dernier bat Don Quichotte dans un ultime combat. Il veut surtout lui faire enfin comprendre qu’il est temps de prendre conscience de la réalité, de ne plus vivre comme dans un rêve. Carrasco remet à Don Quichotte une lettre qu’il devra lire plus tard. Notre « héros » est effondré, brisé. Sancho porte son maître jusqu’à la maison. Don Quichotte brûle ses livres de chevalerie et rédige son testament. Puis il lit la lettre que lui a remise Carrasco, lettre qui révèle la vérité sur les évènements passés. Il comprend alors qu’il a été trompé et meurt de désespoir. Carrasco et Mercedes reconnaissent qu’en voulant le bien, ils ont provoqué la mort de Don Quichotte. Sancho, qui ne peut croire à la mort de son maître, se précipite sur son corps. Fin. Dans ce dernier acte, on sent l’influence de Wagner refaire surface, surtout vers la fin de l’opéra. Le compositeur fait appel à un orchestre symphonique très fourni : Bois par trois, quatre cors, cuivres par trois, tuba, percussion, guitare, deux harpes et cordes. Il exige en plus :8 cors naturel, 8 trompettes, un cor de vache, 4 guitares, 2 flûtes piccolo, des percussions, et des….castagnettes. Un bel opéra, qui n’a sans doute pas remporté le succès qu’il mérite. Kienzl « furieux et blessé » par cet insuccès, cessera d’écrire pour la scène pendant treize ans. Moi j’ai beaucoup aimé. Kienzl dédia son oeuvre « aux mânes du grand Cervantes » Wilhelm KIENZL Sources: livret cpo |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mer 16 Jan 2008 - 13:55 | |
| Cette pièce, comme celle de Boismortier, est essentiellement centrée autour de l'épisode chez la Duchesse, où l'on monte quantité d'« aventures » pour laisser libre cours aux fantaisies de DQ. Boismortier y incluait l'aventure de Montesinos (simplement rêvée chez Cervantes).
Les coups de bâton pour délivrer Dulcinée, la fausse île de Barataria, la fausse attaque de l'île appartiennent à cet épisode qui occupe une grande partie de la Seconde Partie.
Ce que j'aimerais voir en opéra, de Cervantes, c'est la nouvelle du Curieux Malavisé, une sorte de Così fan tutte très noir. Le seul épisode qui finisse mal dans le Quichotte, d'ailleurs.
Sinon, l'oeuvre la plus connue de Kienzl (et d'un très beau postromantisme) est Der Evangelimann, qui a été jouée en France dans sa traduction Le Prêcheur de Saint-Othmar. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mer 16 Jan 2008 - 17:15 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
Sinon, l'oeuvre la plus connue de Kienzl (et d'un très beau postromantisme) est Der Evangelimann, qui a été jouée en France dans sa traduction Le Prêcheur de Saint-Othmar. Oui, j'y pense aussi. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Jeu 1 Mai 2008 - 18:37 | |
| Wilhelm KIENZL 1857-1941
Sa vie :
Wilhem Kienzl est un compositeur Autrichien né le 17 janvier 1857, dans la petite ville de Waizenkirchen. Sa famille déménagea, en 1860 pour la ville de Graz. Il régnait, dans la famille, une ambiance très musicale. Son père, qui occupait la charge de Bourgmestre de Graz entre 1873 et 1885, jouait de la flûte et de la guitare en amateur.On y chantait aussi des lieder romantiques et des airs de "Tanhäuser", accompagnés au piano. Naquit ainsi pour le jeune Kienzl, une grande admiration pour Robert Schumann, Adolf Jensen, et surtout Robert Wagner, ce que l'on retrouvera plus tard dans son oeuvre. Des visites régulières au théatre de Graz éveillent l'intéret de Kienzl pour les opéras romantiques: Don Giovanni, le Freischütz, et Lohengrin, comptent parmi ses premières impressions lyriques. Il étudia le violon, le piano, puis la composition à partir de 1872. Silmutanément, il étudie la philosophie, la physique, l'histoire de la littérature et de la musique. Il continua par la suite (1877) ses études à l’Université de Pragues, puis à Weimar où Liszt lui prodigua quelques leçons. Il achève ses études à l’Université de Vienne, et signe des critiques d'opéras et de concerts pour le journal Grazer Tagespost.
-Kienzl parachevera sa formation musicale par des études complémentaires en composition et théorie de la musique auprès de Wilhelm Mayer qui avait aussi formé les compositeurs Busoni, Heuberger et Reznicek.
-1876 fut le début des "années d'apprentissage et de voyage".cette même année, il assista à Bayreuth à la création du Ring qui lui fit une forte et durable impression. C’était un esprit indépendant, et il s’arrachera rapidement à l’étreinte wagnérienne. Il conservera cependant, et pour toujours, un grand amour pour sa musique.
-En 1879, il parcourut l’Europe, en tant que pianiste et chef d’orchestre. En 1883, il devient Directeur du Deutsche Oper à Amsterdam, puis revient à Graz en 1886. Il dirigea à Hambourg en 1889, puis à Munich. En 1917, il s’en alla pour Vienne, où sa première femme, la soprano wagnérienne Lili Hoke décéda deux ans plus tard. Il épousa en 1921, Henny Bauer, qui fût la librettiste de ses trois plus récents opéras. En 1920, il composa une mélodie sur un poème de Karl Renner, Deutschösterreich, du herrliches Land, qui devint l’hymne non officiel de la 1ère République Autrichienne jusqu’en 1929.
Conscient des changements apportés par la musique « moderne », il cessa, après 1926, de composer des œuvres importantes, puis abandonna totalement la composition en 1936, à cause de problèmes de santé. Devenu aveugle d’un œil, il s’éteignit le 19 (ou le 3 ?) octobre 1951, à Vienne, des suites d’une brève maladie.
Son oeuvre : Operas :
Urvasi (1886) Heilmar der Narr (Heilmar the Fool) (1892) Der Evangelimann (1895) Don Quixote (1898) Der Kuhreigen (1911) In knecht Ruprechts Werkstatt (In Knecht Ruprecht's Workshop) - a "Christmas fairy tale" op. 75 (1907) Das Testament (The Testament) op. 90 (1916) Hassan der Schwärmer (Hassan the Visionary) op. 100 (1921; UA 1925) Sanctissimum "Melodramatic allegory" op. 102 (1922: UA 1925) Hans Kipfel "Song game" op. 110 (1926)
Melodrames :
Die Brautfahrt (The Bridal Voyage) op. 9 2 Melodramas op. 97 Die Jungfrau und die Nonne (The Virgin and the Nun) op. 98 Eine Marienballade von François Villon (A Maria-Ballad by François Villon) op.119
-Oeuvres orchestrales :
Abendstimmungen (Evening Moods) for string orchestra and harp (originally for piano four hands) op. 53 Symphonic Variations on the Straßburg-Song from the opera Der Kuhreigen op. 109a (Piano Version: op. 109b)
-De nombreuses oeuvres pour Choeur. -Des œuvres pour piano. -De nombreux lieder
-Musique de chambre :
3 Fantasy-Pieces for Violin and Piano op. 7 Piano Trio in F minor op. 13 String Quartet No. 1 in B minor op. 22 String Quartet No. 2 in C minor op. 99 String Quartet No. 3 in E flat major op. 113 Waldstimmungen (Wood Moods) for four horns, op. 108 |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 2 Mai 2008 - 17:54 | |
| En écoutant " Der Evangelimann", j'ai encore trouvé le thème du "Nachtwächter" (veilleur de nuit) dont j'avais mis l'extrait (provenant du Doktor Faust de Busoni) dans le quizz. David m'avait fait justement remarquer qu'on le trouvait déjà dans " Les Maîtres Chanteurs". Ça en fait trois maintenant! |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Dim 4 Mai 2008 - 13:58 | |
| Der EvangelimannPièce musicale en 2 actes Livret du compositeur, inspiré par la lecture de « feuilles d’un commissaire de police » de Leopold Florian Meissner (1892) Création : Berlin, Königliches Openhaus, 4 mai 1895 Durée: 2h30 Rôles principaux:Mathias Freudhofer (l’évangélisateur) : ténor Martha : soprano Johanness Freudhofer: baryton Friedrich Engel (le prévôt): basse Magdelena: mezzo Choeurs ArgumentActe I: en 1820 dans la cour du cloître bénédictin de St. Othmar en Basse Autriche. Après un bref prélude orchestral, on entend, derrière le rideau, les fidèles qui chantent en latin dans l’église. Après un nouvel intermède musical, levée du rideau. Le chant des fidèles se poursuit. C’est la fin de l’après-midi. Martha, nièce du prévôt, s’entretient avec Mathias, le greffier. Les deux jeunes gens s’aiment, et pensent au mariage, mais l’oncle de Martha s’y oppose. La foule quitte l’église. Johannes, qui a remarqué le tête à tête des deux jeunes gens, est furieux de jalousie. Il en parle au prévôt, qui a planifié pour Martha un riche mariage. Le prévôt interdit à Mathias de revoir sa nièce, puis, le met à la porte. Johanness, qui par la suite s’est sèchement fait éconduire par Martha, jure de se venger. Les paysans sont réunis pour la fête au monastère. Ambiance joyeuse : c’est la scène du jeu de quille, bien arrosée .Mathias en profite pour organiser une rencontre avec Martha, par l’intermédiaire de Magdelena. Johanness, qui avait tout entendu, va épier les amants, caché derrière un buisson. (On entend ici l’appel du veilleur de nuit). Ayant tout entendu de leur conversation, et fou de rage, il met le feu à la grange. Mathias qui accoure pour éteindre l’incendie, est pris pour l’incendiaire. Engel est persuadé qu’il a ainsi voulu se venger d’avoir été renvoyé. Il est reconnu coupable. Acte IIPremier tableau.Long prélude musical. Trente ans plus tard, dans la cour d’une maison à Vienne. Magdelena soigne Johaness, malade et torturé par le remord. Il ne cesse d’appeler le nom de son frère.. Dans la cour, des enfants jouent au soldat. Ils chantent et dansent. Un évangélisateur apparaît. C’est Mathias, très vieilli. Il chante l’air « Bienheureux les persécutés au nom de la justice » (le passage le plus populaire de l’opéra). Il fait chanter les enfants. Dans l’évangélisateur, Magdelena reconnaît Mathias. Dans un long monologue, ce dernier raconte les terribles évènements qu’il a vécus après l’incendie. Ses vingt ans de cachot, sa libération, sa vie de mendiant, son retour au pays, espérant retrouver Martha, mais cette dernière, désespérée, s’était jetée dans les eaux du Danube. Chassé de partout, il se fait prédicateur. Magdelena, après lui avoir servi à manger, lui demande de venir soulager un mourant, sans toutefois lui révéler son identité. Deuxième tableau. Le lendemain. Court prélude orchestral. Long monologue de Johanness, dans lequel il exprime toute sa détresse, tous ses remords. Mathias vient à son chevet. Les deux frères ne se sont pas encore reconnus. Johanness veut se confesser. Il raconte l’histoire de l’incendie. Mathias, qui comprend qu’il a en face de lui son frère, révèle son identité. Johanness implore son pardon. Mathias, finissant par maîtriser sa colère, pardonne à son frère, qui expire. Rideau. Kienzl commença la rédaction du livret en 1893. l’opéra dont la composition fût relativement rapide, sera achevé en 1894. Il remporta un grand succès lors de sa création, sous la direction de Karl Muck. Il sera repris sur de nombreuses scènes allemandes. Kienzl attribuait principalement ce succès au caractère éthique du livret, dont l’intrique n’était « ni catholique, ni protestante, mais éthique ». Mais le succès de cet oeuvre repose surtout sur la richesse de la musique. "Der Evangelimann est le premier opéra dans lequel le compositeur s’éloigne de l’influence de Wagner" ; Je dirais plutôt essaie de s’éloigner. Car personnellement, j’ai trouvé que presque tout l’opéra baigne dans un esprit wagnérien, exceptée cette scène du jeu de quille, épisode humoristique de l’opéra, qui contraste avec le reste de l’oeuvre et qui ferait plus référence à la tradition de l’opéra populaire allemand. C’est le traitement du chant, que j’ai trouvé wagnérien, moins au niveau orchestral, où il m’a semblé que la palette sonore était différente. Tous les personnages sont bien caractérisés. Il y a de nombreux très beaux moments : la dernière rencontre entre Martha et Mathias, qui s’achève sur un beau duo; le début de l’acte II, avec l’arrivée de l’évangélisateur et sa rencontre avec les enfants. Le long monologue de Mathias, et celui de Johannes, deux longs récits où flotte l’ombre de Wagner. Il lui fût reproché un excès de sentimentalisme (l’air de Magdelena au début de l’acte II). Quoiqu’il en soit, ces diverses influences, opéra romantique, drame musicale de l’opéra vériste et de l’opéra populaire, et bien sûr l’influence de Wagner, auront abouti à la réalisation d’un bien bel opéra. A découvrir sans plus attendre. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Dim 4 Mai 2008 - 15:02 | |
| Oui, on est vraiment à une croisée de chemins stylistiques ! |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mar 2 Fév 2010 - 16:41 | |
| J'extrais Kienzl des abysses du forumJ'ai réécouté "Der Evangelimann": un vrai plaisir. De nombreux beaux moments dans cet opéra. .....et j'aime beaucoup Siegfried Jerusalem |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mar 2 Fév 2010 - 19:16 | |
| Magnifique opéra. Ses lieder chez CPO valent aussi le détour. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| | | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mar 2 Fév 2010 - 19:28 | |
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| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mar 12 Oct 2010 - 16:28 | |
| Nouvelle écoute de son chouette " Don Quixotte" - Spoiler:
...et puis ça fait sortir Wilhelm des profondeurs du forum!
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| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 15 Avr 2016 - 10:18 | |
| Il est un peu délaissé le pauvre Kienzl ! Nouvelle écoute de ses Lieder (vol 1) Un beau recueil de Lieder, qui couvre la première moitié de sa carrière. On y trouve des textes de Goethe, Lenau, Eichendorff, Heine... et aussi des textes d'origine folklorique. Certains textes ont déjà été mis en musique par d'autres compositeurs, notamment Schubert avec "Der Leiermann" qui clôturait son "Winterreise". Le livret contient la traduction française. Ce volume 1 date de 2008, et toujours pas de volume 2 en vue ! |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Jeu 14 Juin 2018 - 15:15 | |
| Cela faisait longtemps... Nouvelle écoute de " Der Evangelimann" . Et c'est toujours un plaisir ! |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 13 Mar 2020 - 19:09 | |
| Quelqu'un a écouté ses quatuors? (Il y a un volume chez CPO.) |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 20 Mar 2020 - 18:50 | |
| - En Playlist, DavidLeMarrec a écrit:
- Recommandation du forum :
Kienzl Quatuors 1,2,3 Thomas Christian Ensemble (CPO 2003)
Si on aime le postromantisme sobre et généreux, ces quatuors se posent – un peu dans le goût de ceux de Schoeck et d'Albert.
Grand compositeur d'opéras et de mélodies, ça s'entend dans la veine mélodique très prégnante. Merci! (Et vu la description, ça devrait me plaire.) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 20 Mar 2020 - 19:33 | |
| Moins demi-teinte que Schoeck, plus proche de d'Albert et Stenhammar, après une seconde écoute.
Cela ça, c'est l'esprit de ce romantisme franc mais enrichi. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 28 Mar 2020 - 2:02 | |
| • Quatuors à cordes nº1 en si bémol mineur, op. 22, nº2 en ut mineur, op. 99 et nº3 en mi bémol majeur, op. 113Thomas Christian Ensemble: Thomas Christian, Melina Mandozzi (violons), Ferdinand Erblich (alto), Michael Hell (violoncelle) Rosso, VI.2001 CPOEn effet, c’est vraiment épatant! Comme le disait David, c’est un «l’esprit [d’un] romantisme franc mais enrichi.» En effet, si le langage harmonique est élargi, on n’a pas pour autant l’impression d’être réellement dans une esthétique réellement postromantique (et encore moins décadente): les modulations ne semblent pas chercher à inquiéter le discours mais plutôt à conférer davantage de complexité, d’ampleur et d’intensité à une expression qui s’en tient aux affects fondamentaux du romantisme (élans énergiques et fervents, conflits houleux ou tragiques, exultation folklorisante, nostalgie lyrique - ça ne sonne jamais déprimé, sarcastique ou instable); de même, l’intensité du geste ne subvertit jamais un cadre formel fermement posé mais - et c’est d’ailleurs une des grandes forces de cette musique - ce cadre ne semble jamais brider l’impétuosité et la chaleur de l’inspiration. On pense en fait beaucoup à Brahms (voire au meilleur Reger chambriste) - mais moins le Brahms un peu abstrait des quatuors à cordes que celui des quatuors avec piano, des quintettes ou des sextuors. Avec cependant, comme le notait encore David une veine mélodique incroyablement prégnante - ces quatuors foisonnent de thèmes très beaux, très directs et très marquants, aussi bien dans le registre du grand lyrisme expansif et chaleureux que de la «frappe» beethovenienne ou de l’élan dansant: une qualité mélodique qui (chose surprenante pour des quatuors à cordes, surtout aussi denses) m’a irrésistiblement poussé à fredonner ces thèmes lors de leurs reprises. Interprétation très réussie de l’Ensemble Thomas Christian (déjà écoutés dernièrement chez Weigl - après Kienzl et Weigl, j’imagine qu’ils doivent aussi jouer du Zeisl?): constamment énergique et tendue, d’une sonorité ample et chaleureuse. Vraiment une découverte enthousiasmante (et je suis persuadé que des quatuors d’une prégance aussi immédiate prégnants devraient pouvoir conquérir un large public.) |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 28 Mar 2020 - 16:06 | |
| Il y a longtemps que j'ai été tenté par les quatuors à cordes de Kienzl, et je n'ai jamais franchi le pas...je ne sais pas pourquoi. Mais après le commentaire de Benedictus, ça me redonne envie. Surtout que c'est un compositeur qui me plaît beaucoup. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| | | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 25 Mai 2020 - 12:05 | |
| Oh oui, un de mes premiers opéras (alléché par la description ci-dessus), quel livret, quelle musique ! |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 10 Jan 2022 - 9:12 | |
| De playlist: - Rubato a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Dans Kienzl, tout est bon, les quatuors, les mélodies, les opéras… Je tiens un nouveau chouchou, pourtant je connais sa musique depuis longtemps, mais j'avais (oui, moi), le préjugé qu'il n'était pas très connu parce qu'il était sûrement moins intéressant que Schreker ou Zemlinsky. Innocent que j'étais !
Donc aujourd'hui, deux fois :
(Rare version où Princess Leia finit avec Han McGyver.) Comme dirait...je contresigne!
C'est une réédition? je n'ai jamais vu cette pochette. - DavidLeMarrec a écrit:
- C'est une réédition, oui (personne ne chante plus dans cette distribution, il n'y a que Zagrosek qui dirige peut-être encore), la pochette originale doit être la petite en incrustation.
Oui, ça a été une œuvre emblématique de la culture locale germanique, mais qui a peu passé la frontière, comme Martha de Flotow, les Lortzing, La Reine de Saba de Goldmark… Mais j'en ai tout de même (comme Martha) une partition traduite en français dans ma bibliothèque, Le Prêcheur de Saint-Othmar (l'abbaye où se déroule le premier acte).
Ça a tellement eu de succès, jusqu'à l'aube des années 80, qu'en plus de cette intégrale de luxe chez EMI, on dispose de deux disques d'extraits : Heger avec Rothenberger, Höffgen, Gedda, Kusche, Crass (EMI) ; Stein (et la Radio Bavaroise) avec Kónya et Stewart (DGG) ! "Ma" pochette: Plus explicite, avec le clocher en feu. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 10 Jan 2022 - 9:52 | |
| Ça, c'est une réédition économique (début des années 2000, me semble-t-il). Celle que j'ai présentée est la réédition la plus récente, avec incrustation de la pochette de 1980. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 10 Jan 2022 - 11:28 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Ça, c'est une réédition économique (début des années 2000, me semble-t-il).
Celle que j'ai présentée est la réédition la plus récente, avec incrustation de la pochette de 1980. J'ai vérifié, 1997. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 25 Fév 2022 - 17:58 | |
| Lu sur css: "un opéra tragique décadent de Kienzl appelé Le Ranz des Vaches" Kezako? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 25 Fév 2022 - 18:52 | |
| J'envisage d'en parler plus en profondeur, mais voici ce que j'en disais dans ma liste d'écoutes publique :
KIENZL, W.: Kuhreigen (Der) [Opera] (Berry, Wiener, Felbermayer, Grosses Orchester der Ravag, Loibner) (1951) !!!/+++ *** → Un opéra tragique décadent qui s'appelle « Le Ranz des Vaches » (en effet au centre de l'intrigue) ! La mélodie dudit Ranz est vraiment très prenante, chantée sur le fameux poème collecté par Arnim & Brentano « Zu Strassburg auf der Schantz », histoire touchante de déserteur pris aux innocentes nostalgies du pays, déjà mise en musique par Mahler. https://www.oxfordlieder.co.uk/song/1986 → Encore une très belle réussite, cette fois dans le Paris révolutionnaire (dans l'esprit de Das Schloß Dürande de Schoeck), de Kienzl ! |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 25 Fév 2022 - 19:27 | |
| Il existe donc un enregistrement? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 25 Fév 2022 - 21:30 | |
| - Rubato a écrit:
- Il existe donc un enregistrement?
Tout à fait, chez Myto : Évidemment, il ne faut pas espérer de livret chez eux. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 8:22 | |
| Merci. Je vais aller écouter ça. EDIT: Commandé...dommage qu'il n'y ait pas de livret. Je vois qu'il y a en complément: Beethoven: Christus am Ölberge- Spoiler:
Prix "cassé" chez jpc et dernier en stock.
|
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 13:25 | |
| Oui, j'avoue ne pas avoir écouté la version du Beethoven, il y en a plein de plus « informées » qui me conviennent très bien, et puis le son d'orchestre reste celui d'époque. Mais la parution est passionnante !
(Toi qui t'intéresses à l'opéra allemand décadent, avec livret, tu as tenté Mona Lisa de Schillings ?) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 13:26 | |
| Pour le livret, on trouve des résumés en ligne, en allemand et en anglais. (Et la chanson centrale que j'ai mise en lien.) |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 14:25 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Oui, j'avoue ne pas avoir écouté la version du Beethoven, il y en a plein de plus « informées » qui me conviennent très bien, et puis le son d'orchestre reste celui d'époque. Mais la parution est passionnante !
(Toi qui t'intéresses à l'opéra allemand décadent, avec livret, tu as tenté Mona Lisa de Schillings ?) Non. Tu penses que ça pourrait me plaire?...Une version à conseiller? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 14:42 | |
| C'est du postromantisme sophistiqué avec une intrigue palpitante, je ne vois pas pourquoi ça ne te plairait pas. Avec le livret, il n'y a que la version CPO, qui est très bien. -- J'avais commis un guide d'écoute, mais il y a peut-être des spoilers, écoute d'abord le disque avant de lire le commentaire ? ¶ Max von SCHILLINGS – Mona Lisa : la Joconde violée, le coffre qui assassine http://carnetsol.fr/css/index.php?2020/07/20/3155-max-von-schillings-mona-lisa-la-joconde-violee-le-coffre-qui-assassine |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 16:17 | |
| Il y a une traduction anglaise dans le livret? Le cpo est disponible en occasion ("très bon")...j'hésite. EDIT: Je n'aurai pas hésité longtemps, sentant qu'il va être vite introuvable. Les extraits que j'ai écoutés m'ont convaincu. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 26 Fév 2022 - 16:29 | |
| Allemand-anglais, oui, de mémoire. C'est la norme chez CPO. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Dim 27 Fév 2022 - 11:08 | |
| En écoutant des extraits (en attendant le CD) de Der Kuhreigen, je tombe sur l'air de: " Il était une bergère, et ron et ron petit patapon" |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Mer 2 Mar 2022 - 14:24 | |
| Oui, il y a pas mal de chants français réutilisés là-dedans (dont le Chant du Départ). |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 9 Avr 2022 - 10:02 | |
| Der KuhreigenWien, 1951 - distribution:
Première écoute ce matin, sans livret et sans synopsis...et je ne maitrise absolument pas la langue allemande. Une écoute à l'aveugle en quelque sorte! Bon, apparemment il s'agit d'un milieu militaire et l'intrigue pourrait bien se situer au moment de la révolution française. Primus et Blanchefleur semblent être les personnages "clé" de l'opéra. Mon synopsis:Primus aime Blanchefleur, mais est-ce réciproque?(je pense que oui). Mais voila, Blanchefleur est l'épouse du marquis Massimelle, commandant (de la caserne?). On sent une forte tension dramatique à la fin de l'acte II, et il me semble bien que Primus et Blanchefleur se disent adieu. Il y a un air populaire ( il était une bergèèèère, et ron et ron...(en allemand)) qui semble avoir de l'importance dans l'intrigue. On entend aussi quelques bribes de la Marseillaise dans l'acte III. Forte tension aussi à la fin de cet acte (le dernier), et j'ai comme un mauvais pressentiment...ça finit mal. Alors, musicalement, j'ai vraiment aimé, surtout l'acte II, avec les airs de Primus et Blanchefleur; c'est plutôt postromantique ( surtout les ouvertures et intermèdes orchestraux). L'enregistrement mono qui date de 1951 est plutôt de bonne qualité, sans saturation ni souffle. Je vais essayer quand même de trouver un synopsis, afin que je puisse suivre l'opéra dans de meilleures conditions. Merci à David d'en avoir parlé.
Dernière édition par Rubato le Sam 9 Avr 2022 - 12:39, édité 1 fois |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 9 Avr 2022 - 10:43 | |
| Toute l'action est centrée autour de la figure du militaire suisse venu servir en France sous la Révolution… il chante le Ranz des Vaches, chant interdit (celui qui est repris dans le grand final, le tube de l'opéra plusieurs fois repris à l'intérieur et enregistré en récital par de grandes vedettes de l'époque, dont Richard Tauber, le chouchou de Kienzl), et se fait arrêter.
La Marquise (qu'il a sauvée jadis) intercède, le sauve, mais ça tourne mal et ils finissent tous les deux dans la charrette.
Voilà en gros.
La musique est vraiment réussie, du romantisme qui a une petite touche supplémentaire… On est, toutes proportions gardées (par le même degré de fantaisie musicale, tout de même !) dans le Schoeck de Venus et Dürande… |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Sam 9 Avr 2022 - 11:06 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Toute l'action est centrée autour de la figure du militaire suisse venu servir en France sous la Révolution… il chante le Ranz des Vaches, chant interdit (celui qui est repris dans le grand final, le tube de l'opéra plusieurs fois repris à l'intérieur et enregistré en récital par de grandes vedettes de l'époque, dont Richard Tauber, le chouchou de Kienzl), et se fait arrêter.
La Marquise (qu'il a sauvée jadis) intercède, le sauve, mais ça tourne mal et ils finissent tous les deux dans la charrette.
Voilà en gros.
La musique est vraiment réussie, du romantisme qui a une petite touche supplémentaire… On est, toutes proportions gardées (par le même degré de fantaisie musicale, tout de même !) dans le Schoeck de Venus et Dürande… Aïe aïe...je me doutais bien que ça finissait mal. Le chant, c'est bien celui qui correspond dans la version française à "il était une bergèèère et ron et ron petit patapon..? Pour la musique, j'ai bien trouvé des similitudes, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 11 Avr 2022 - 9:07 | |
| - Rubato a écrit:
- Aïe aïe...je me doutais bien que ça finissait mal.
Le chant, c'est bien celui qui correspond dans la version française à "il était une bergèèère et ron et ron petit patapon..? Non, c'est le chant (traditionnel) du déserteur collecté par Arnim & Brentano (et déjà mis en musique par Mahler) : « Zu Straßburg auf der Schanz ». La sentinelle raconte son irrépressible envie, en entendant le cor des Alpes, de quitter son poste pour aller se baigner dans le petit cours d'eau en contrebas. Il est pris comme déserteur et va être fusillé comme déserteur. → https://www.oxfordlieder.co.uk/song/1986 Et après, en plus, comble de provocation, le héros chante le reprend sous forme de chant à la Vierge ! (Ce sont les trois dernières pistes de l'acte I, ça entre vraiment bien dans l'oreille.) |
| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 11 Avr 2022 - 9:59 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Rubato a écrit:
- Aïe aïe...je me doutais bien que ça finissait mal.
Le chant, c'est bien celui qui correspond dans la version française à "il était une bergèèère et ron et ron petit patapon..? Non, c'est le chant (traditionnel) du déserteur collecté par Arnim & Brentano (et déjà mis en musique par Mahler) : « Zu Straßburg auf der Schanz ». La sentinelle raconte son irrépressible envie, en entendant le cor des Alpes, de quitter son poste pour aller se baigner dans le petit cours d'eau en contrebas. Il est pris comme déserteur et va être fusillé comme déserteur. → https://www.oxfordlieder.co.uk/song/1986
Et après, en plus, comble de provocation, le héros chante le reprend sous forme de chant à la Vierge !
(Ce sont les trois dernières pistes de l'acte I, ça entre vraiment bien dans l'oreille.) Merci pour ces précisions. Effectivement, le passage que tu cites me rappelle quelque chose. Mahler, c'est dans Des Knaben Wunderhorn. de Mahler ? - En français:
À Strasbourg sur le rempart, Là a commencé mon affliction ; J'ai entendu le cor des Alpes commencer à chanter de l'autre côté, Je devais nager de l'autre côté vers ma patrie, Cela ne pouvait pas aller.
À une heure dans la nuit Ils m'ont ramené ; Ils m'ont amené aussitôt à la maison du Capitaine, Ah Dieu, ils m'ont repêché dans le fleuve, Et tout est fini pour moi.
Le matin suivant à dix heures On m'amène devant le régiment ; Là je dois demander pardon, Et je recevrai ma solde, Ce que je sais bien.
Vous tous mes frères, Aujourd'hui vous me verrez pour la dernière fois ; Le berger est le seul coupable, Le cor des Alpes l'a fait pour moi, Je l'accuse.
Vous mes frères, tous les trois, C'est ce que je vous demande : fusillez-moi tout de suite ; N'épargnez pas ma jeune vie, Fusillez-moi, de sorte que le sang jaillisse, C'est ce que je vous demande.
Ô roi des cieux, Seigneur, Prends ma pauvre âme, Prends-la avec toi au ciel, Laisse-la être avec toi pour toujours Et ne m'oublie pas !
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Lun 11 Avr 2022 - 13:14 | |
| - Rubato a écrit:
- Effectivement, le passage que tu cites me rappelle quelque chose.
Mahler, c'est dans Des Knaben Wunderhorn. de Mahler ? Tout à fait ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 24 Fév 2023 - 11:31 | |
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| | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14619 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 24 Fév 2023 - 12:31 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 24 Fév 2023 - 12:40 | |
| Alors il y a son Trio (dont le premier thème ressemble beaucoup à « Belle » de Notre-Dame de Paris de Cocciante ), ses trois quatuors dans la même veine généreuse… et je suppose que tu as déjà écouté le très beau disque de lieder chez Chandos ? Je crois qu'il y en avait un chez CPO aussi, que j'avais acheté à sa sortie, mais pas réécouté depuis des années. |
| | | Rubato Mélomane chevronné
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| | | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 Ven 24 Fév 2023 - 14:05 | |
| Je l'ai cherché partout sans succès également. Il faut dire que vu la notoriété actuelle de Kienzl, ça a dû être acheté par deux personnes… |
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| Sujet: Re: Wilhelm KIENZL 1857-1941 | |
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| | | | Wilhelm KIENZL 1857-1941 | |
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