Opéra de Paris - Tristan et Isolde octobre-décembre 2008

Les places à 10 et 20 euros sont effectivement en vente au guichet, mais il faut y aller le jour de l'ouverture des guichets voire le lendemain. (la date est indiquée sur le site internet)
Là il n'y en a plus de ces places...

Tu as bien raison. Je viens d'appeler et c'est mort pour les places à 10 euros. J'étais trop optimiste.

Xavier, on se voit tout de même dimanche (mais bon je ne verrais que les murs de bastille)!

Dernière ce soir ...
Exactement parfaitement équilibré, magnifique, pas ordinaire, lancinant, larmichette comprise ...
En plus, l'orchestre s'est fendu d'un < happy birthday to you > à la fin ... comment ont ils deviné ? eh oui, 60 , ça commence à faire ...
Merci !

frederictravers a écrit:

Dernière ce soir ...

Avant-dernière !

Et, oui, c'était évidemment magnifique.

Je hais ceux qui iront entendre ça encore mercredi.

Je n'en connais pas... Je voulais y aller pour la dernière justement, mais ne pouvant pas (il y a Didon !) je me suis rabattu sur cet après midi. Je pense que de toute façon j'aurais été un peu déçu de m'attendre à ce que Waltraud se déchaîne le dernier soir.

"Parfait", "extraordinaire"... Je ne sais pas.

Pour moi c'était un bon Tristan, voire très bon si on veut pousser un peu, mais pas plus.
D'abord la mise en scène est quand même plombante.
OK pour oublier les vidéos débiles (pas la peine de gaspiller deux lignes pour ça), mais sur scène il ne se passe pas grand chose de plus intéressant.
Et quand il se passe quelque chose, ça sonne souvent faux. (le roi Marke et Melot qui viennent espionner les amants deux fois avant de finalement les interrompre... ça rime à quoi? Et Tristan qui tourne le dos à Melot en lui disant "défends-toi?" Si c'est pas pour le plaisir de faire l'inverse du livret...)
Mais autrement... qu'on se moque des mises en scène un peu statiques du Met ou du naturalisme de Ponnelle... honnêtement je préfère les arbres en carton plutôt que les arbres en vidéo qu'on a eu ici!
A la limite, c'est moins littéral...
Et franchement, je n'ai jamais rien vu de plus statique.

Pour ce qui est de la partie musicale, disons que le problème est d'avoir eu un tiers de Waltraud au 1er acte, une demi Waltraud au 2è et trois quarts de Waltraud au 3è, ce qui nous a quand même valu une magnifique mort d'Isolde.
Mais bon, un tiers de Waltraud, c'est toujours mieux qu'une chanteuse moyenne. (mais avec une faible puissance quand même...)
Alors, peut-être pour ne pas trop la couvrir, Bychkov prend soin de freiner l'orchestre et nous donne du coup une interprétation plutôt intime, intérieure, économe en éclats, mais aussi un peu molle parfois.
L'orchestre m'a semblé manqué de pâte sonore par rapport à d'autres chefs, c'était même parfois presque grêle, manquant de liant et de profondeur. (les appels de Brangäne... C'est très rare quand ils me font si peu d'effet)
Dans l'ensemble ça tenait quand même bien la route, notamment au 3è acte, le meilleur du point de vue orchestral ce soir.
Forbis est en fait très bien si on sait à quoi s'attendre.
Timbre assez moche, barytonnant et aboyant, mais en fait ça passe très bien parce que la voix est très solide (il devait être malade quand il a été capté à Genève j'imagine...), notamment dans l'aigü, où il est presque impérial contrairement à ce que ses premières interventions peuvent faire craindre.
Et même des pianissimo en voix mixte assez beaux...
Excellente projection surtout.
Evidemment, ça ne sonne pas jeune ni clair, mais dans son optique, c'est très bon.
Selig, c'est la grande classe, legato superbe, timbre idem, quelques limites de puissance dans l'aigü aujourd'hui j'ai trouvé.
Et on pourrait presque trouver ça maniéré cet abus d'attaques en soufflé crescendo. (mais quand même... c'est beau )
Je passe rapidement sur les seconds rôles, tous excellents. (pour Gubanova, excellente Brangäne... mais pas bouleversante j'ai trouvé)
Et le jeune marin du début a une chouette voix!

Voilà voilà, bonne soirée d'un point de vue musical quand même... mais aux dires de certains, je m'attendais à encore mieux!

Tout de même, mon compte-rendu ne serait pas tout à fait complet si je ne mentionnais pas mon frisson de la journée: le duo de la fin du 1er acte était vraiment réussi et m'a donné de sacrées sensations...

Quand même ! On a presque l'impression que tu avais passé un sale moment.

Oh bah non!
J'ai relevé plein de bons points, quelques uns de moins bons... Mais de toute façon c'est du haut niveau.
Après, je n'ai pas trouvé que la mayonnaise prenait totalement, la faute à la mise en scène peut-être...
Et même au niveau orchestral j'ai été plusieurs fois frustré, on a déjà entendu cet orchestre mieux sonner que ça tout de même, le prélude du 3è acte par exemple était bien trop lisse, sans noirceur... Et je passe sur les défaillances individuelles, il y en a eu pas mal ce soir chez les cuivres.
Mais à la fin du 1er acte, après le philtre, j'ai trouvé que ça s'est vraiment bien emballé, Forbis et Meier étaient vraiment bien et ça a fonctionné à plein à ce moment-là...
Mais Meier ne s'est livrée que par à coups, pour gérer sa méforme actuelle sans doute.

Bon après la déception du 6 novembre, je retente pour la dernière...
On verra.....

Pour la dernière; ce sera peut-être très bien, je jetais un oeil sur l'agenda de Waltraud Meier, elle fait une pause après cette Isolde pour reprendre le 5 février à la Scala de Milan, avec euh... Isolde.

Donc deux mois de pause, ça doit pouvoir la tranquilliser sur les suites de cette soirée, tu auras peut-être une demi-Isolde à tous les actes
En ayant vu pas mal (trop ?) de ces représentations, c'est ce qui m'a frappé : elle gère différemment selon les soirs, le 21 par exemple il me semble que c'est son acte I ou elle se lâchait le plus, d'autres soirs l'acte II, mais elle tentait visiblement à chaque fois de sauver l'acte III.

Enfin donc voilà, j'aurai entendu les Ortrud, Kundry (en forme olympique) et Isolde (un peu diminuée) de Waltraud Meier, je n'aurai pas de regrets. Joel peut nous mettre de la Violetta Urmana partout s'il le veut, même si je vote pour de la Nina Stemme personnellement.

J'ai encore une fois trouvé Forbis très bien, de même pour Gubanova, une Brangäne très proche d'Isolde mais un peu froide ainsi que Selig, parfait dans ce roi Märke très humanisé.

Hier, c'est la direction de Bychkov qui m'a un peu déçu, alors que c'était bien et sans doute comme d'habitude, mais ça manque de tension tout de même.

Noooooooooooooooooon ! Xavier !!!! Le corniste n'a pas fait de pain ni de dérapage, c'était un effet de réverbération, une illusion !!!!!!! Je t'assure !!!

Sur la mise en scène, je suis passé par toutes les opinions. Au final, c'est frustrant. D'abord l'obscurité permanente du dispositif est pénible, on ne voit pas les chanteurs, on les cherche dans le noir, il y a peu d'idées, et quand il y en a, ce sont des interprétations assez évidentes du livret soulignées au stabilo ( Tristan se laisse frapper, le roi Märke est amoureux de Tristan, T&I sont dans leur univers, tout le monde est au courant de leur liaison). Au final, un jeu d'acteur qui n'est pas si éloigné d'Otto Schenk, même si ça donne une illusion d'être plus avant-gardiste. Les videos ne sont pas toutes si mal que cela, mais il y a déséquilibre visuel avec la mise en scène "physique".

un dernier acte de folie quand même ce dimanche!!
et je ne trouve rien de bien génial à cette brangäne, elle est pas mal, surtout au début du deuxième acte mais pour les appels et le premier act franchement je trouve pas ça extraordinaire .
C'est fou mais je trouve que Richter s'est lâché encore plus cette fois si... le peu qu'il a a dire il met tout ce qu'il a (quel potentiel!).
Selig est tout simplement le phénomène de la soirée pour moi, Forbis au III ème aussi remarque.
Meier ne me fait vibrer que par moment, elle ne m'a plus l'air très en forme pour tenir la longueur.

Bychkov a tout donné au III lui aussi mais l'orchestre était moins précis que d'habitude. N'empêche on n'arrête pas de découvrir des nouveaux motifs ou détails d'orchestrations assez étourdissants de la part de Wagner (parfois pré-Straussien: quand Tristan voit arriver Isolde la première fois au III!!).

c'était une superbe soirée et une superbe atmosphère même si j'ccroche pas à la vidéo. Du coté de la mise en scène il y aurait des choses à garder: des mouvements très subtils qu'il faudrait énumérer dans le détail tellement ça fonctionne et d'autres vraiment désagréables, comme maladroits... pour rejoindre Xavier.

Zang Yuo Jean Roger a écrit:

Richter... Selig...

Tiens, mais qui celà peut-il être ?

Sinon je ne suis pas d'accord par rapport à Gubanova, ses appels m'ont donné des frisson (mais vous allez me dire que c'est plus la musique que l'interprétation elle-même), c'est peut être une histoire de placement vu qu'elle est dans la loge de côté, si sa voix n'est pas dirigée vers nous.
Globalement elle a quand même énormément de présence, son jeu manque peut être un peu de naturel mais vocalement c'est irréprochable !

le 21, je n'étais pas très loin d'elle et j'étais impressionnée.

Xavier a écrit:

Tout de même, mon compte-rendu ne serait pas tout à fait complet si je ne mentionnais pas mon frisson de la journée: le duo de la fin du 1er acte était vraiment réussi et m'a donné de sacrées sensations...

Ah bon ! je ne comprenais pas ...
Et le < Happy Birthday To You ...??? >
Etonnant, non, en Bastille ...

J'ai passé un moment extraordinaire ce soir....
Meier pas encore à 100%, mais elle a su sortir le grand jeu quand il le fallait. J'ai enfin pu m'extasier dans la scène finale !
Forbis a tout donné, tout simplement énorme...Je l'ai trouvé bien plus élégant dans les actes 1 et 2 que le 6 novembre. Un 3ème superlatif a tous niveaux..
Sélig, rien a dire, c'est superbe...
Bref, peu de changements par rapport au grandes soirées précédentes je pense mais une atmosphère envoutante, rien à voir avec le 6.

Merci Gégé d'avoir réunit un plateau de cette dimension !

Un de mes plus beaux moments d'opéra !

Oui, il vaut mieux aller aux dernières représentations qu'aux premières, c'est toujours comme ça.

Oui, j'ai enfin eu la révélation Wagnérienne que j'attendais.
Et bizarrement c'est l'Acte I et III qui m'ont le plus interpellé, contrairement à la discographie.

Pas grand chose à ajouter sur ce qui a été dit.... Meier, Selig excellents et captivants, Idem pour Forbis et Brangäne (je sais plus comme elle s'appelle) mais moins charismatiques...

Bref, j'ai envie de me faire pleins de Wagner prochainement (je me suis déjà acheté le vaisseau Fantôme en plus pour la découverte) puis m'acheter un casque compatible avec la puissance wagnérienne.

Tu y es retourné quel jour?

Ah oui pardon, hier.

Et à ton avis, pourquoi là tu as eu la "révélation" et pas en novembre?

Entre temps il est venu à Bordeaux.

La fatigue a joué un rôle prépondérant, c'est vraiment cruciale.
Je devais presque lutter avant que la musique commence en Novembre, là, j'avais une pêche du diable.

Puis j'avais fait un breefing des moments que j'adorais en discographie, j'avais des points de repères pour l'Acte I et II sans connaître l'oeuvre par coeur mais c'était l'idéal "au cas où" j'avais une petite baisse de tension pour me repérer, mais il n'y en eut aucune

Je ne pense pas que l'interprétation, même si tout le monde semble d'accord pour dire que c'était objectivement meilleur, ait joué un rôle en tout cas.

on a eu une Meier quasi du feu de dieu!! elle a meme tenté les aigus périlleux du deuxième acte dans le duo hystérique avec trsistan...

Selig encore une fois immense et raffiné! Forbis toujours aussi impressionnant au III... il faut vraiment que ça soit diffuser ce concert...

Bychkov s'est moins laché j'ai l'impression mais c'était quand même la meilleure soirée pour moi... la plus homogène je pense.

Morloch a écrit:

Oui, bin il devraient les changer de temps en temps quand même (voire les supprimer et éclairer la scène).

Exactement ce à quoi j'avais pensé