musique et personnalité

Je me demandais le lien qu'il peut y avoir entre le choix des musiques que l'on aime et la personnalité ... pareil pour les chefs d'orchestre ... le choix des versions ... Et le classique possède cette extraordinaire faculté de décrire tous les sentiments, toutes les sensations et toutes les humeurs possibles. Comme on peut associer des couleurs aux notes, peut-on faire la même chose pour le choix des Oeuvres et la personnalité?
Qu'en pensez-vous (sans faire une analyse psychologique )
Par exemple, ceux qui aiment Boulez ... sont-ils ...
Je

Je ne sais pas si de tels parallèles peuvent mener à quelque chose de convaincant; car qui n'aime qu'un seul type de musique? Qui n'aime pas plein de choses différentes?
Quelqu'un de doux, calme, posé, réfléchi, ne peut-il pas en même temps aimer le Sacre du printemps ou Amériques?

Je ne sais que penser. Moi qui suis d'un naturel plutôt calme, j'aime tout autant les grandes envolés lyrico-romantiques que la pudeur du dernier Fauré, la violence d'un Chostakovitch, le presque-silence d'un Debussy, la folie de certaines musiques de la Renaissance, le recueillement d'un Pärt, l'humour d'un Poulenc ou le swing d'un bon Oscar Peterson...

En classique, j'aime principalement ce que je ressens comme gai, sautillant... et je fuis tout ce qui est largo, adagio... parallèlement, plus le temps passe plus je m'enfonce dans l'aigreur et la déprime.

Donc.

Sinon, j'apprécie également les ambiances lourdes, limite cinématographiques (ciel lourd sur la steppe russe), à la Stenka Razin de Glazunov... les connaisseurs comprendront.

Ajoutons donc que je suis également "ombrageux"...

Je suis incapable de dire ce que je vais écouter dans 10 secondes. Par ailleurs, je remets constament en question mes gouts, mes valeurs, mes idées, etc...

Citation :

Quelqu'un de doux, calme, posé, réfléchi,

C'est ça, va nous faire croire que tu es doux, calme, posé, et réfléchi

Poulet a écrit:

Par exemple, ceux qui aiment Boulez ... sont-ils ...

soit des jeunes étudiants en histoire de la musique ou en composition (s'ils appartiennent à la "vieille école" ou s'ils ont du respect pour celle ci), passionnés par un langage aussi savant et fasciné par le coté ésotérique de la chose, soit des snobs contents d'écouter une musique qui ne plaît pas directement à la masse et envoûté par le fait qu'il s'agit d'une musique admirablement bien orchestrée mais en tension permanente, sans "oasis" de simplicité, et qui les met en état perpétuel d'apesanteur.

sinon bien sur que le caractère va influencer sur les choix musicaux, ça me parait évident, mais il n'y a pas QUE le caractère... l'environnement social, scolaire et amical, et la rondeur du portefeuille vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes

En gros, vous avez tout dit. Je prends tout, je mélange et j'en sors ce que je pense.

Je vous livre mon handicap : la musique m'est un tout, pleinement satisfaisant en elle-même et qui n'a pas besoin d'autre chose qu'elle même. L'abstraction musicale est parfaite.
Sans aborder bien sûr tout ce qui peut être musique descriptive, à programme, de théâtre etc. ce qui serait complexe, et pourtant, ma conception demeure.
Je n'ai jamais compris ce que me dit un jour un chef d'orchestre à propos de Ravel, m'expliquant qu'il l'adorait : "ici je vois du vert, là du bleu, plus loin une couleur pastel" etc. Eh bien, je ne vois strictement rien ! Le son, le son et le son seul ! Et mon bonheur est sans faille, il n'y manque rien.
La musique EST. En elle-même, pour elle-même.

Sinon, l'âge, aussi, influence sur le "goût". Mon enfance et mon adolescence furent bruyantes, fougueuses, effervescentes etc. : l'orchestre, l'opéra, la musique concertante, les grandes sonates de piano/violon etc.
Mes études m'on fait connaître, découvrir, aimer une colossale foultitude de choses. J'en suis furieusement reconnaissant à mes Maîtres.
L'âge adulte m'a rapproché de Bach, de musiques plus posées, j'allais dire plus intellectuelles (??). Le Ludus Tonalis de Hindemith. "Une" Sarabande d'une Suite pour cello (une seule note à la fois, toute l'harmonie d'une incroyable densité et beauté y étant contenue) suffit à mon bonheur. Une Pièce de Viole de Couperin et me voici isolé du monde pour le reste de la journée. Sans jamais avoir renié mes amours de jeunesse !

César-Alexandre a écrit:

Je n'ai jamais compris ce que me dit un jour un chef d'orchestre à propos de Ravel, m'expliquant qu'il l'adorait : "ici je vois du vert, là du bleu, plus loin une couleur pastel" etc. Eh bien, je ne vois strictement rien !.

ça là où intervient le caractère...

dans mon cas, je suis d'abord graphiste et je n'aime la musique que si j'y vois des couleurs et de la "plastique"... c'est viscéral

et c'est aussi pour ça que j'ai besoin de me ressourcer ailleurs (rock, MPB, etc...), le "classique" seul ne m'apporte pas toutes ces couleurs dont j'ai besoin.

christian a écrit:

César-Alexandre a écrit:

Je n'ai jamais compris ce que me dit un jour un chef d'orchestre à propos de Ravel, m'expliquant qu'il l'adorait : "ici je vois du vert, là du bleu, plus loin une couleur pastel" etc. Eh bien, je ne vois strictement rien !.

ça là où intervient le caractère...

dans mon cas, je suis d'abord graphiste et je n'aime la musique que si j'y vois des couleurs et de la "plastique"... c'est viscéral

Je ne vais pas jusque-là, mais je confirme qu'on peut mettre des couleurs à des choses immatérielles !

Pour moi, par exemple, le jeudi est un jour "vert" (vert foncé comme les épinards ; et je n'aime pas les épinards)... le lundi est un jour jaune, le mardi un jour orange et le mercredi un jour rouge.

Je me suis même rendu compte qu'une jaquette de CD pouvait, inconsciemment, me faire associer une couleur à la musique qu'il contenait. Là, c'est carrément les boules.

Par exemple : certaines jaquettes "noires" d'Harmonia Mundi assombrissent considérablement la vision que j'ai de la musique qui est enregistrée sur le disques. C'est con, mais c'est comme ça !

Bon ben, merci à Arthur Rimbaud ... mais je suis plutôt d'accord avec Stanislas

Stanislas Lefort a écrit:

Je ne vais pas jusque-là, mais je confirme qu'on peut mettre des couleurs à des choses immatérielles ! Pour moi, par exemple, le jeudi est un jour "vert" (vert foncé comme les épinards ; et je n'aime pas les épinards)... le lundi est un jour jaune, le mardi un jour orange et le mercredi un jour rouge. Je me suis même rendu compte qu'une jaquette de CD pouvait, inconsciemment, me faire associer une couleur à la musique qu'il contenait. Là, c'est carrément les boules. Par exemple : certaines jaquettes "noires" d'Harmonia Mundi assombrissent considérablement la vision que j'ai de la musique qui est enregistrée sur le disques. C'est con, mais c'est comme ça !

Ça, ça me laisse sur le c--- !! Je veux bien admettre, mais n'arrive pas à comprendre. Ces associations me sont étrangères. Et pourquoi ? Peux-tu dire ce qui amène cela ? Qu'y a-t-il à l'origine ? Ce qui te fait réagir ainsi ? Le comprends-tu ? Je trouve cela passionnant...
Arrg ! Gloups... Va pas voir mon site internet, alors !! Tu vas en sortir déprimé.

Stanislas Lefort a écrit:

Je ne vais pas jusque-là, mais je confirme qu'on peut mettre des couleurs à des choses immatérielles !

Pour moi, par exemple, le jeudi est un jour "vert" (vert foncé comme les épinards ; et je n'aime pas les épinards)... le lundi est un jour jaune, le mardi un jour orange et le mercredi un jour rouge.

Tu nous avais caché ça, Stan. Il faudrait remonter le topic sur la synesthésie. Moi, je trouve ça passionnant.

Rimbaud, ce n'était peut-être pas "juste" de la poésie. Qui sait s'il ne voyait pas effectivement les lettres en couleur, comme je ne sais plus qui sur ce forum...

Ça vient principalement de l'alimentation...

lundi : jaune... ça peut être le citron (acide, c'est la reprise du boulot), ça peut aussi être sucré comme une poire.
mardi : mon jour préféré (avant le mercredi où je ne bosse pas)... orange comme des abricots ou des oranges
mercredi : je ne bosse pas... rouge comme des fraises... comme des tomates aussi (c'est déjà moins "suave" car il y a la reprise du jeudi ensuite).
jeudi : jour horrible (difficile à expliquer)... vert comme presque tout ce que je déteste manger (épinard, concombre, courgette, etc.)
vendredi : couleur neutre
samedi : couleur neutre
dimanche : couleur neutre



Sinon, j'aime bien le noir... mais les jaquettes de disque "noires", ça me bloque les neurones.

Alors : Idoménée de Campra... jolie jaquette noire de chez Harmonia Mundi... superbe musique... disque où je me sens pourtant enfermé, comme dans une pièce noire.

inversement.

Alcyone (de Marin Marais), dans l'ancienne collection blanche Musifrance d'Erato... musique lumineuse pour moi ! (pareil pour tous les disques enregistrés par Minkowski et sa bande dans cette collection)

Oui, j'ai entendu ce poème de Rimbaud. Moi je veux bien qu'on associe une couleur à chaque voyelle, le problème, c'est que je ne suis pas d'accord avec les couleurs qu'ils propose.
Par exemple : a = noir ; e = blanc ; i = rouge ; u = vert ; o = bleu.
Le i je le voie très clairement jaune, le u un peu orange et le o plutôt noir... Enfin, les goûts et les couleurs dit-on...

christian a écrit:

l'environnement social, scolaire et amical, et la rondeur du portefeuille vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes

Tu penses vraiment que le fait d'avoir de l'argent implique certains goûts??

Xavier a écrit:

christian a écrit:

l'environnement social, scolaire et amical, et la rondeur du portefeuille vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes

Tu penses vraiment que le fait d'avoir de l'argent implique certains goûts??

je n'ai jamais dit "implique certains goûts" (pourquoi tu prends mes propos de travers ??), j'ai dit "vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes", ça veux bien dire ce que ça veux dire, non ?

christian a écrit:

Xavier a écrit:

christian a écrit:

l'environnement social, scolaire et amical, et la rondeur du portefeuille vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes

Tu penses vraiment que le fait d'avoir de l'argent implique certains goûts??

je n'ai jamais dit "implique certains goûts" (pourquoi tu prends mes propos de travers ??), j'ai dit "vont aussi jouer un grand rôle dans les découvertes", ça veux bien dire ce que ça veux dire, non ?

Bah je ne sais pas on parlait de liens entre personnalité et goûts musicaux, alors je ne vois pas trop ce que vient faire l'argent là-dedans.

c'était pas Scriabin qui était allergique à la comparaison note/couleur?

Poulet a écrit:

c'était pas Scriabin qui était allergique à la comparaison note/couleur?

Au contraire !!! C'est l'un des premiers à faire ce rapprochement-là. Il y avait même de prévu une machine sophistiquée qui devait restituer des couleurs sur un écran au fond de la salle de concert pendant le Prométhée. Des couleurs associées aux tonalités. Ca n'a jamais vraiment fonctionner je crois.

ouannier a écrit:

Poulet a écrit:

c'était pas Scriabin qui était allergique à la comparaison note/couleur?

Au contraire !!! C'est l'un des premiers à faire ce rapprochement-là. Il y avait même de prévu une machine sophistiquée qui devait restituer des couleurs sur un écran au fond de la salle de concert pendant le Prométhée. Des couleurs associées aux tonalités. Ca n'a jamais vraiment fonctionner je crois.

En effet: le clavier de lumière, écrit sur la partition d'ailleurs.
Il y a eu des concerts avec ce clavier d'ailleurs. (mais pas du vivant de Scriabine)

Je vous rappelle qu'il y a un sujet là-dessus:
https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=276

ouannier a écrit:

Poulet a écrit:

c'était pas Scriabin qui était allergique à la comparaison note/couleur?

Au contraire !!! C'est l'un des premiers à faire ce rapprochement-là. Il y avait même de prévu une machine sophistiquée qui devait restituer des couleurs sur un écran au fond de la salle de concert pendant le Prométhée. Des couleurs associées aux tonalités. Ca n'a jamais vraiment fonctionner je crois.

Bon Bon! Je dois confondre ... Je ne me souviens pas de qui il s'agit ...

Bonjour, je fais un retour à la musique classique et je m'intéresse aux effets que la musique de certains compositeurs a sur notre psychologie. Je veux votre opinion alors voici un sujet pour en discuter.

Je pense que les plus belles musiques comme Pergolesi ou Mozart ne m'apportent rien. Dans mes recherches qui ne font que débuter, j'ai découvert un certain Giaches de Wert et j'ai remarqué que sa musique stimule la réflexion. Quelqun a dit sur internet que ceux qui écoute Haydn sont des pervers...

ScareDe2 a écrit:

Bonjour, je fais un retour à la musique classique et je m'intéresse aux effets que certains compositeurs ont sur notre psychologie. Je veux votre opinion alors voici un sujet pour en discuter.

Tu peux expliciter?

Parce que j'avoue que je vois mal ce que ça veut dire...

en tant que tueur en série, je n'écoute que du Bartok

Citation :

Tu peux expliciter?

Parce que j'avoue que je vois mal ce que ça veut dire...

Je peux donner un exemple. Vous avez peut-être lu quelque part à propos de "l'effet Mozart". Sur ce site cliquez ici il est écrit qu'Alfred Tomatis a étudié l'influence de la musique sur l'homme et qu'il concluait dans les années 50 que celle de Mozart avait des effets bénéfiques pour lutter contre la dépression, les troubles de comportement et le manque de concentration.

En passant, félicitation pour le succès de ce forum.

Xavier a écrit:

ScareDe2 a écrit:

Bonjour, je fais un retour à la musique classique et je m'intéresse aux effets que certains compositeurs ont sur notre psychologie. Je veux votre opinion alors voici un sujet pour en discuter.

Tu peux expliciter?

Parce que j'avoue que je vois mal ce que ça veut dire...

Oui. J'ai édité mon premier texte. Ce n'est pas les compositeurs qui ont un effet (puisqu'il ne sont plus de ce monde), mais bien leur musique.

ScareDe2 a écrit:

Citation :

Tu peux expliciter?

Parce que j'avoue que je vois mal ce que ça veut dire...

Je peux donner un exemple. Vous avez peut-être lu quelque part à propos de "l'effet Mozart". Sur ce site cliquez ici il est écrit qu'Alfred Tomatis a étudié l'influence de la musique sur l'homme et qu'il concluait dans les années 50 que celle de Mozart avait des effets bénéfiques pour lutter contre la dépression, les troubles de comportement et le manque de concentration.

Cette approche me semble pour le moins sujette à caution (pour ne pas dire autre chose ) tant l'impact d'un compositeur sur un individu repose sur une idiosyncrasie totalement irréductible à la généralisation .

Olivier a écrit:

en tant que tueur en série, je n'écoute que du Bartok

Intéressant, je prend note.

Je crois tout simplement que lorsqu'on aime quelque chose, cela nous procure un bonheur plus ou moins important. Après, que cela nous adoucisse, nous rend plus intelligent, j'en doute sérieusement.

Bon retour ScareDe2 !

arnaud bellemontagne a écrit:

Cette approche me semble pour le moins sujette à caution (pour ne pas dire autre chose ) tant l'impact d'un compositeur sur un individu repose sur une idiosyncrasie totalement irréductible à la généralisation .

J'al peut-être été trop sérieux dans la présentation du sujet. Je veux juste savoir quelle musique vous écoutez lorsque, par exemple, vous lisez, écrivez, ou lorsque vous chercher seulement de l'ambiance pour un souper avec votre future maitresse...

Ah ok.

ScareDe2 a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Cette approche me semble pour le moins sujette à caution (pour ne pas dire autre chose ) tant l'impact d'un compositeur sur un individu repose sur une idiosyncrasie totalement irréductible à la généralisation .

J'al peut-être été trop sérieux dans la présentation du sujet. Je veux juste savoir quelle musique vous écoutez lorsque, par exemple, vous lisez, écrivez, ou lorsque vous chercher seulement de l'ambiance pour un souper avec votre future maitresse...

Il y a un fil pour ça !

On peut quand même considérer que Mozart a de fortes possibilités psychotropes.

N'y a t-il pas toujours un fond de malaise et de tristesse dans la musique de Mozart? Quelle est la pièce qui vous aiderait le mieux à passer une belle journée?

ScareDe2 a écrit:

Quelqun a dit sur internet que ceux qui écoute Haydn sont des pervers...

ScareDe2 a écrit:

N'y a t-il pas toujours un fond de malaise et de tristesse dans la musique de Mozart? Quelle est la pièce qui vous aiderait le mieux à passer une belle journée?

De Mozart, sûrement la belle sonate pour deux pianos, dont des études ont montré que l'écoute favorise la lactation des vaches et la réussite aux examens des étudiants. En tout cas, impossible de résister à ce bonheur sans mélange.

ScareDe2 a écrit:

N'y a t-il pas toujours un fond de malaise et de tristesse dans la musique de Mozart?

De mélancolie, plutôt. Qui n'est pas forcément un sentiment désagréable.

la sonate pour flûte et piano de Poulenc me rend gentil et plutôt heureux.
Mais le Sacre du Printemps me rend timbré

Elvira a écrit:

Après, que cela nous rend plus intelligent, j'en doute sérieusement.

Ouais ! Ca se saurait !

Olivier a écrit:

Mais le Sacre du Printemps me rend timbré

A moins qu'il faille déjà être un peu timbré pour l'écouter...
Il n'empêche, le Sacre chorégraphié par Béjart, c'est impossible de rester assis calmement .

Olivier a écrit:

Mais le Sacre du Printemps me rend timbré

Le Sacre du Printemps de Stravinsky est selon moi de la musique de massothérapie. Tenez, défoulez-vous la dessus

Bien sûr, on aime souvent de tout. C'est du moins le cas pour moi! Mais je constate que quel que soit mon état d'esprit, j'ai inlassablement une préférence pour le répertoire romantique et tragique. Le musique exprimant la douleur (souvent de l'amour), la lutte (principalement intérieure) et la révolte est celle qui me parle le plus.

IsoldeSehnsucht a écrit:

j'ai inlassablement une préférence pour le répertoire romantique et tragique.

Qu'appelles-tu le répertoire « tragique » ?

A moins que cela ne corresponde à une période déterminée dans l'histoire de la musique. J'aime à répéter mon inculture crasse dans ce domaine...

Je pense qu'Isolde fait allusion aux fragments musicaux composés par Euripide pour son Oreste [fragment de papyrus de la collection de l'Archiduc Rénier et Papyrus Wien G2315]

Je viens même de trouver sur wiki l'intégrale de son oeuvre mélodique : la, sol♯, si, si, la♯, la. Réputé pour son chromatisme disait-on à Athènes dans ces années-là.

natrav le magnifique a écrit:

Je pense qu'Isolde fait allusion aux fragments musicaux composés par Euripide pour son Oreste [fragment de papyrus de la collection de l'Archiduc Rénier et Papyrus Wien G2315] .

Là, tu m'as tué ! J'avais bien évidemment ces papyrus en tête, point n'est permis d'en douter. Dans mon post, il ne fallait pas comprendre tragique au sens de tragédie stricto sensu. J'entends par tragiques les œuvres qui illustrent une action tragique ou un conflit intérieur - donc souvent la musique à programme et l'opéra, où les personnages illustres sont aux prises avec un destin exceptionnel. La musique qui dépeint la fatalité et la souffrance, et non le bonheur. Désolé pour ce manque de rigueur, j'espère que ce n'est pas devenu encore moins clair...

Euripide a écrit:

la, sol♯, si, si, la♯, la.

Tout est dans Bach, Bach est dans tout !
Il était juste un peu bègue dans sa prescience.

jerome a écrit:

Euripide a écrit:

la, sol♯, si, si, la♯, la.

Tout est dans Bach, Bach est dans tout !
Il était juste un peu bègue dans sa prescience.

Plutôt dans fa si ré# sol#

L'accord de Tristan ? Je vois pas le rapport avec la choucroute moussaka...