Autour de la musique classique

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 Louis Vierne (1870-1937)

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Golisande
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Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 14 Nov 2019 - 0:57

Benedictus a écrit:
Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Vierne10
Quintette pour piano et cordes, op. 42
François Kerdoncuff (piano), Quatuor Phillips: Jean-Marc Phillips, Jérôme Marchand (violons), Odile Carracilly (alto), Henri Demarquette (violoncelle)
1993
Timpani


Première écoute - c’est totalement bouleversant. C’est une musique de la dévastation intérieure (un «ex-voto», dira Vierne, à la mémoire de son fils mort en 1917), une œuvre d’une radicale intranquilité, où les polarités du langage semble toujours sur le point de s’abolir.

L’harmonie module sans cesse avec une densité inquiète, parfois presque étouffante comme chez certains décadents, et aborde à plusieurs reprises les rives d’une atonalité lunaire; l’écriture rythmique est elle aussi instable, passant d’ostinati furieux à des moments de quasi suspension, tout comme la dynamique passe de tutti rugissants à des murmures proches du silence; la dimension même de jeu inhérente à la musique de chambre paraît ici congédiée: il n’y a quasiment ni réponse concertante ni circulation entre les pupitres - plutôt des unissons homophoniques, tantôt éplorés tantôt vigoureux, et des moments où les voix sont à nu (impression peut-être accentuée par la prise de son, avec dans les tutti, un piano qui semble à l’écart, derrière les cordes.) Et de constants basculements expressifs, déchirants parfois.

Ainsi de ce moment absolument saisissant, qui m’a littéralement mené au bord des larmes - lorsque, au terme du Larghetto sostenuto, une phrase mélodique presque obsédante semble parvenue, après mille sinuosités inquiètes, à une sorte d’apaisement tendre, de chaleur, sont frappés les coups sans tonalité du début du Maestoso.

Une œuvre qui me parle vraiment de façon très intime, que ce soit par son écriture âpre, à la fois convulsive et austère, ou ses climats sombres, tantôt ardents tantôt déprimés - au point d’ailleurs que je ne suis pas absolument certain que l’émotion qu’elle suscite en moi puisse être réellement ou du moins pleinement communiquée.

Voilà une description qui ne pouvait que me mener tôt ou tard à l'écoute de ce Quintette... Et je ne suis pas déçu : c'est absolument magnifique.

Le pessimisme du propos et la radicalité du langage ne me semblent toutefois pas aussi patents que dans ta description : j'entends surtout une (très belle) musique assez nettement affiliée au franckisme, quoique s'aventurant bien au-delà – aux frontières de l'atonalité en effet (le début, une bonne partie du Larghetto, un long passage lunaire assez fascinant dans la seconde moitié du final) –, et d'une richesse / diversité d'écriture dépassant de très loin Franck et Chausson (a fortiori Fauré, qui a des atouts différents à faire valoir).

Il me semble d'ailleurs que Vierne convoque (volontairement ou non) J. Brahms tout autant que ses compatriotes suscités, au moins dans le final – et, à la réécoute, partout : les fréquentes ruptures de ton et variations d'écriture, la verticalité dominante, la "robustesse" et la sévérité assez nordique du ton...

Cette musique ne me touche sans doute pas aussi intimement que Benedictus; en revanche, j'y trouve une sensibilité et une richesse de langage assez rares, et une sorte de synthèse originale des esthétiques françaises et germaniques de l'époque (d'ailleurs remarquablement indemne de toute indéodation wagnérienne..).
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Benedictus
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 14 Nov 2019 - 1:27

cheers
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyLun 16 Déc 2019 - 22:26

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Vierne19
24 Pièces de fantaisie: Suite I, op. 51 (1926)
Ben van Oosten (orgue Cavaillé-Coll de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen)
Rouen, VI.1998
MDG


Vraiment surprenant!

Je retrouve bien l’harmonie du Vierne que je connais et que j’aime (celui des œuvres tardives de piano et de musique de chambre), pleine de modulations étranges et de bifurcations imprévues - et même peut-être encore plus hérissée de dissonances encore dans ces pièces d’orgue. Mais ce qui est vraiment curieux (surtout pour du Vierne d’après 1916), c’est le caractère lumineux de ces pièces - aussi éloigné que possible des climats désespérés du Quintette ou de Solitude: les pièces les plus dissonantes ont un caractère paradoxalement ludique (Prélude, Intermezzo)  tandis que le Requiem æternam, où l’on se serait attendu à quelque chose de très sombre ou de très tourmenté, revêt au contraire un caractère certes méditatif et grave, mais très apaisé; quant à la Marche nuptiale, elle déploie une pompe à la Widor (quoique dans un langage beaucoup plus instable.)

J’ai bien aimé - mais disons que cette première suite déjouait un peu mes attentes. J’imagine que pour du Vierne sombre et tourmenté à l’orgue, je devrais peut-être davantage me tourner vers les Symphonies?

Par ailleurs, comme je l’ai déjà souvent constaté, je trouve tout de même que l’acoustique réverbérée et les timbres très homogènes des Cavaillé-Coll rend l’écoute auditivement un peu fastidieuse sur la durée. (Mais je suppose qu’il doit être techniquement à peu près impossible de jouer du Vierne sur le genre d’orgues qui a ma préférence?)


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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyMar 17 Déc 2019 - 12:49

Benedictus a écrit:
J’ai bien aimé - mais disons que cette première suite déjouait un peu mes attentes. J’imagine que pour du Vierne sombre et tourmenté à l’orgue, je devrais peut-être davantage me tourner vers les Symphonies?

Exactement. Là tu as des accords beaucoup plus chargés. Ces Pièces de Fantaisie sont clairement conçues pour le plaisir du pittoresque, parfaites pour saupoudrer en récital (le Carillon de Westminster est un bis de choix pour les organistes !)


Citation :
Par ailleurs, comme je l’ai déjà souvent constaté, je trouve tout de même que l’acoustique réverbérée et les timbres très homogènes des Cavaillé-Coll rend l’écoute auditivement un peu fastidieuse sur la durée. (Mais je suppose qu’il doit être techniquement à peu près impossible de jouer du Vierne sur le genre d’orgues qui a ma préférence?)

Oh non, techniquement, à part sur les orgues baroques à un clavier avec pédalier à la française, on peut jouer à peu près de tout partout si le clavier est assez long, si on a deux-trois claviers et une pédale d'expression. Le reste est affaire d'esthétique (sur des orgues baroques, il y aurait des trous dans le spectre, et évidemment des problèmes de tempérament pour les accords un peu exotiques !).

Mais sur n'importe quel orgue romantique ou XXe on peut jouer ça, après c'est affaire d'esthétique. Il n'y a pas un choix extraordinaire pour Vierne, mais il existe des versions plus sobres et sèches que le Cavaillé de Rouen. (Ensuite, honnêtement, c'est une musique dont la surcharge sinistre, je parle des symphonies, fonctionne vraiment bien sur ces gros instruments pâteux où je déteste à peu près tous les autres répertoires. Smile )
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptySam 28 Déc 2019 - 21:42

Cololi a écrit:
Quelqu'un a t-il écouté ce disque là :

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 51l2d273oul._ss280

Et bien j'ai écouté à mon tour.

Ce cycle de mélodie est vraiment magnifique. On se demande bien pourquoi ce n'est pas plus connu.
Il comble un manque important dans la mélodie française. A conseiller chaudement aux amateurs de mélodies françaises.
Et d'ailleurs quid des autres mélodies de Vierne ?

Le quintette est une grande réussite. Très inspiré … il est pour moi du niveau de celui de son maître … Franck. Là encore il me semble un pierre importante de la musique de chambre française … et on ne peut pas dire que ce soit connu.

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Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyDim 29 Déc 2019 - 0:20

cheers Ce Quintette est vraiment immense! Et je trouve qu’il a finalement très peu à voir avec celui de Franck - comme avec le Quintette de Koechlin, on est sensiblement dans le monde d’après (je veux dire d’après la Grande Guerre), et pas seulement pour l’inscription contextuelle de ces deux œuvres mais aussi et surtout du fait de leur langage.

De mon côté, pendant ce temps-là:

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Vierne19
Symphonies nº1 en ré mineur, op. 14¹, nº2 en mi mineur, op. 20² et nº3 en fa dièse mineur, op. 28³
Ben van Oosten (orgues Cavaillé-Coll de l’église Saint-François-de-Sales de Lyon¹, de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen² et de la basilique Saint-Sernin de Toulouse³)
Lyon, Rouen, Toulouse, 1985
MDG


Au niveau de l’écriture, de la forme et des climats, c’est en effet globalement beaucoup plus proche de mes attentes que les Pièces de fantaisie. Cependant, les différences d’une symphonie à l’autre et d’un instrument à l’autre sont assez importantes.

J’ai déjà nettement moins aimé la 1ᵉ Symphonie. La coupe formelle paraît un peu éparpillée par rapport aux deux suivantes: si les deux premiers mouvements (Prélude et Fugue) sont assez saisissants, avec leurs progressions harmoniques très denses et tourmentées, j’ai trouvé qu’une fois passées certaines ruptures de la Pastorale, les trois derniers mouvements avaient quelque chose d’un peu univoque et légèrement redondant dans leur côté «montée vers la lumière» (le Final fait penser à un Widor plein de frottements et de bifurcations bizarres.) Par ailleurs, l’orgue lyonnais sonne comme noyé dans une acoustique vraiment très opaque, et trop peu différencié dans ses dynamiques, ce qui accroît une impression d’homogénéité brumeuse qui rend l’écoute assez fastidieuse.

Le discours de la 2ᵉ m’a paru beaucoup plus concentré et persuasif, avec sa structure en arche - deux amples mouvements vifs harmoniquement très tendus et contrastés (dessinant d’inquiétants courants contraires dans l’Allegro initial, strcuturés par une grande poussée unificatrice dans le Final), encadrant deux mouvements lents très différenciés (un Choral hiératique à la progression très retenue, un Cantabile déployant des lignes mouvantes), encadrant eux-mêmes un Scherzo plus bref (et qui m’a paru céder un peu trop à la virtuosité lumineuse quoique harmoniquement retorse des Pièces de fantasie.) L’œuvre m’aurait sans doute plu encore davantage, n’eût été la sonorité de Saint-Ouen de Rouen - si l’instrument a ici plus de consistance que celui de Lyon, l’acoustique très réverbérée, les timbres très uniformément ronds et les textures très homogènes sitôt qu’on passe dans les dynamiques forte donnent une sonorité d’ensemble un peu «grasse» là où j’aimerais davantage d’âpreté.

C’est de fait la 3ᵉ que j’ai préférée, et d’assez loin. Déjà, du point de vue de la sonorité, il se confirme que Saint-Sernin est probablement mon Cavaillé-Coll préféré (je l’avais déjà pressenti dans le disque Vierne / Widor de Bouvard chez Tempéraments): l’acoustique y est sensiblement plus sèche, les timbres et les textures beaucoup en sont plus différenciés, l’étagement de plans et les contrastes de dynamiques beaucoup plus nettement marqués - ce qui aboutit à une construction sonore qui met en valeur la richesse et la complexité de l’écriture. Et, de fait, dans ces conditions, l’œuvre elle-même m’a beaucoup plu: l’architecture en arche est remarquablement équilibrée - dans l’Allegro initial et le Final, les harmonies houleuses, le ressac des dynamiques et rythmes y sont d’une densité fermement tenue, sans épanchements, presque abrupte; les deux mouvements lents (Cantilène et Adagio) déploient sur les jeux de fond des lignes d’une grande beauté, aux progressions évasives; enfin, l’Intermezzo qu’ils encadrent possède une sorte de mobilité inquiète où la virtuosité semble cette fois entièrement subordonnée au climat.

Il existe apparemment pour les 2ᵉ et 3ᵉ un disque de Latry à Notre-Dame: quelqu’un l’a-t-il écouté? pourrait-il me permettre d’adhérer plus pleinement à la 2ᵉ?


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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyDim 29 Déc 2019 - 21:35

Benedictus a écrit:

Par ailleurs, l’orgue lyonnais sonne comme noyé dans une acoustique vraiment très opaque, et trop peu différencié dans ses dynamiques,
ce qui accroît une impression d’homogénéité brumeuse



Smile Tu l'as déjà entendu sur place ? Car c'est effectivement l'impression (compacité des timbres, opacité du ton, fondu des couleurs) qui se dégage à l'écoute in situ,
peut-être tant par le caractère de l'instrument que par sa localisation, engoncée à rez de sol.
En tout cas, toi qui aime le dégradé consortant des orgues baroques nord-allemands et les acoustiques mates, ça te déplait tant que ça ?
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyMar 31 Déc 2019 - 1:36

Non, je ne l'ai jamais entendu sur place. (Mais cette correspondance permet de vérifier une fois de plus le réalisme des captations d'orgue chez MDG.)

Disons qu'en effet, ça me plaît davantage que le son «gras» de Saint-Ouen de Rouen; mais par rapport aux orgues baroques nord-allemands, et même par rapport au Cavaillé-Coll de Saint-Sernin, ça manque quand même singulièrement de focalisation et surtout d'étagement ainsi que de différenciation des timbres et des textures pour pouvoir pleinement me satisfaire.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptySam 1 Fév 2020 - 2:38

mabuse a écrit:
Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 71lMJVsr69L._SL1000_
collection "Les Musiciens et la Grande Guerre" vol.18 : Ombres et Lumières
Hortus (2016)

Rudi Stephan (1887-1915) : Musik für sieben Saiteninstrumente (1911) pour quatuor à cordes, contrebasse, harpe et piano
Louis Vierne (1870-1937) : Quintette pour piano et cordes opus 42 (1918)
Lucien Durosoir (1878-1955) : Poème pour violon, alto et piano (1920)

Ensemble Calliopée : Karine Lethiec, alto et direction artistique / Maud Lovett, violon / Christophe Giovaninetti, violon / Florent Audibert, violoncelle / Laurène Durantel, contrebasse / Frédéric Lagarde, piano / Sandrine Chatron, harpe

Benedictus a écrit:
Alors, le Quintette de Vierne?

Une œuvre remarquable, à tous les sens du terme. J'ai bien sûr été frappé par son lyrisme exacerbé.
study « J'édifie, en ex-voto [à la mémoire de mon cher fils Jacques, mort pour la France à dix-sept ans], un Quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma tendresse et la tragique destinée de mon enfant. Je mènerai cette œuvre à bout avec une énergie aussi farouche et furieuse que ma douleur est terrible et je ferai quelque chose de puissant, de grandiose et de fort, qui remuera au fond du cœur des pères les fibres les plus profondes de l'amour d'un fils mort… Moi, le dernier de mon nom, je l'enterrerai dans un rugissement de tonnerre et non dans un bêlement plaintif de mouton résigné et béat. »
Louis Vierne, le 10 février 1918.

Il faut noter que la page Wikipédia consacrée à l'oeuvre est très réussie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quintette_pour_piano_et_cordes_(Vierne)
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2024 - 10:09

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Th_610

Louis Vierne
Ballade du désespéré, Op.61 · Queensland Symphony Orchestra · Guillaume Tourniaire · Steve Davislim

"La Ballade du désespéré, op. 61 de Louis Vierne, est son dernier poème symphonique pour chant et orchestre (ou piano) composé sur poème de Henry Murger et l'une des dernières partitions de l'organiste aveugle de Notre-Dame de Paris avec sa Messe basse pour les défunts op. 62.
Composée en 1931 et dédiée à Madeleine Richepin, la partition est éditée chez Salabert en 1947." Wikipedia

"La composition de « cette œuvre singulière, véritablement expressionniste », est à rapprocher, comme souvent dans la vie de Vierne, d'un « événement qui bouleversait à nouveau la vie affective du compositeur : Madeleine [Richepin, sa compagne depuis 1921] venait de prendre la décision de faire sa vie de son côté, sans pour autant abandonner tout à fait l'être dont elle s'occupait jalousement, presque exclusivement, depuis déjà tant d'années… Elle épouse le 28 octobre 1931 le docteur Louis Mallet ».

La cécité de Vierne l'empêche de pouvoir achever l'orchestration de sa Ballade du désespéré. Celle-ci, « splendide » selon Franck Besingrand, sera réalisée pour la publication à titre posthume par son élève Maurice Duruflé, en 1943."
Wikipedia
Pour l'écouter / https://youtu.be/oB_4SWpgBi4?si=uyMpdmZ5AN7f1CbA

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Th11
Je parlerais bientôt de ce très beau disque.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2024 - 13:07

Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Th12

Remercions d'abord Naxos, pour toutes les oeuvres qu'il nous a aidé  à connaitre.Havergal Brian ne serait pas relativement aussi connu sans les superbes enregistrements Naxos.Bien que ce disque de mélodies, date déjà de 2010, je ne l'ai découvert qu'assez récemment.Il tient vraiment toutes ses promesses, même si pour moi, on a vraiment l'impression de se retrouver entre la musique de Duparc ou bien celle de Fauré.La vie de Vierne a été parsemée de malheurs et surtout de la perte d'êtres très chers.Etant musicien, il a cherché peut être à traduire et  d'une certaine façon s'en abstraire ,par l'art,ce qu'il ressentait.Son quintette, ses différentes sonates, ses magnifiques oeuvres pour piano, en sont toutes,le touchant reflet.

La notice de Naxos étant très bien faite, je me permets de la citer.

VIERNE, L. : Poèmes de l’amour / Psyche / La ballade du désespéré (Bundy, Filsell)

Si Louis Vierne est surtout connu pour ses œuvres pour orgue, ses mélodies constituent une partie unique de son œuvre, reflétant non seulement sa propre vie tragique, mais aussi sa réaction au monde qui l’entoure dans toute sa beauté et sa douleur. Ses compositions vocales peuvent être à la fois lyriques et angoissées, contrastant délibérément des moments de simplicité saisissante et de fureur élémentaire. Basé sur les quatre saisons du calendrier napoléonien – Floréal, Thermidor, Brumaire et Nivôse, Le poème de l’amour dépeint la futilité humaine contre la force implacable de la nature, mais le fait avec une musique d’une grande beauté. Dans Psyché et Ballade du désespéré, l’artiste cherche le sens de la vie ; dans le premier l’amour, dans le second la mort.

Liste des pistes
Vierne, Louis
Richepin, Jean - Parolier
Poèmes de l’amour, opus 48
1 I. Floréal : Le Jour ou je vous vis 02:06
2 I. Floréal : Au jardin de mon cœur 02:47
3 I. Floréal : La Bateau rose 03:16
4 II. Thermidor : Donne-moi tes baisers 01:44
5 II. Thermidor : Le Trésor 02:22
6 II. Thermidor : Rondeaux mignons 02:33
7 II. Thermidor : Abdication 02:25
8 III. Brumaire : Sonnet d’automne 03:40
9 III. Brumaire : Les Sorcières 02:18
10 III. Brumaire : Air retrouvé 03:29
11 III. Brumaire : Le Bateau noir 01:58
12 IV. Nivose : Jour d’hiver 02:07
13 IV. Nivose : Souvenir 02:57
14 IV. Nivose : Angoisse 03:33
15 IV. Nivose : Sombres plaisirs 02:16
Vierne, Louis
Hugo, Victor - Parolier
Psyché, opus 33 (version pour baryton et piano)
16 Psyché, opus 33 (version pour baryton et piano) 07:34
Vierne, Louis
Murger, Henry - Parolier
La ballade du désespéré, opus 61 (version pour baryton et piano)
17 La ballade du désespéré, opus 61 (version pour baryton et piano) 14:41

Durée totale : 01:01:46
Pour ceux qui veulent lire les textes.
https://www.naxos.com/sharedfiles/PDF/8.572346_sungtext.pdf

Pour l'écouter / https://youtu.be/ahtrn0o_PM0?si=1KX-ojDlXaF7H8ur
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Songeur
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2024 - 14:32

gluckhand a écrit:
Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Th_610

Louis Vierne
Ballade du désespéré, Op.61 · Queensland Symphony Orchestra · Guillaume Tourniaire · Steve Davislim

Merci beaucoup pour cette recommandation que j’ai écoutée tout à l’heure. C’est vraiment très bien, j’ai beaucoup pensé à Debussy, et je pourrais d’ailleurs faire les mêmes remarques que j’avais faites à propos de la mer et de l’utilisation de la gamme par tons, mais ça reste une écriture très variée.

Je souffre aussi d’un orchestre parfois un peu creux, je me demande si ce n’est pas aussi la prise de son.

En tout cas, très belle découverte ! cat
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gluckhand
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2024 - 15:00

Songeur a écrit:
gluckhand a écrit:
Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 Th_610

Louis Vierne
Ballade du désespéré, Op.61 · Queensland Symphony Orchestra · Guillaume Tourniaire · Steve Davislim

Merci beaucoup pour cette recommandation que j’ai écoutée tout à l’heure. C’est vraiment très bien, j’ai beaucoup pensé à Debussy, et je pourrais d’ailleurs faire les mêmes remarques que j’avais faites à propos de la mer et de l’utilisation de la gamme par tons, mais ça reste une écriture très variée.

Je souffre aussi d’un orchestre parfois un peu creux, je me demande si ce n’est pas aussi la prise de son.

En tout cas, très belle découverte ! cat

Merci,personnellement ,je suis plus sensible à la version avec piano,c'est bien plus dépouillé et plus en adéquation avec le texte.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2024 - 15:41

Je cherche désespérément la partition, mais je ne la trouve pas. C’est étonnant : l’oeuvre a une page Wikipédia et Vierne est tombé dans le domaine public il y a presque 20 ans. bounce
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Airy
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyDim 2 Juin 2024 - 18:25

brasilia a écrit:
Bonjour,
Et si les couleurs plutôt sombres de l'orgue symphonique style Cavaillé-Coll vous rebutent un peu - ce qui peut se comprendre si l'orgue ancien et baroque a votre préférence - vous devriez aimer cette version, l'orgue de Cavaillé-Coll sous le titulariat de Cochereau ayant été enrichi de jeux d'inspiration ancienne (mutations aigües, plein jeux classiques, etc.) et de chamades de type espagnol.  

(Cet orgue exceptionnel et qui "chantait" du "feu de Dieu" a malheureusement été "massacré" depuis sa restauration en 1992, donc bien après la disparition de Cochereau en 1984 et n'est plus désormais que l'ombre de lui-même. Mais, c'est une autre histoire: on va éviter les sujets qui fâchent!)

L'orgue de ND de Paris tel qu'enregistré par Cochereau avait été lourdement transformé sous son règne:
  • électrification (absolument pas neutre sur le plan sonore, là comme ailleurs)
  • dépavillonnage des fonds (qui, couplées avec l'électrification, signifient une réharmonisation complète du fond d'orgue), l'intention déclarée était un retour à Clicquot [!]
  • suppression des mixtures progressives de Cavaillé
  • ajout de mixtures sur un plan "Dom Bedos" que Cavaillé n'aurait pas renié, mais réalisé en tailles trop fines, du propre aveu du facteur d'orgue [!!] et ça s'entend...
  • chamades déchirantes, ni dans le style de Cavaillé, ni dans celui des espagnols


La restauration de 1992 y a mis bon ordre : conservation des ajouts de Cochereau, mais retour sur l'harmonie des fonds. Le fond d'orgue a largement retrouvé son style symphonique (sous Cochereau, il était audiblement plus "flûté" que n'importe quel Cavaillé : on peut aimer, mais pas prétendre que c'est du Cavaillé). Et les chamades qui déchirent, emblématiques de Cochereau, ont été doublés de chamades décentes genre St Sernin, donc pas de raison de se plaindre.

Bref, le faire passer pour un Cavaillé relève des "fake news" et il suffit d'écouter des instruments mieux préservés (ou les enregistrements des années 50 par Cochereau lui-même) pour s'en rendre compte.

Pour en revenir au sujet :

Les enregistrements réalisés par van Oosten, recommandés plus haut, sont et restent la meilleure mise en bouche sur le monde sonore très particulier de Vierne. Un autre enregistrement de Vierne, très intéressant (mais introuvable) est celui réalisé par Jérôme Faucheur à l'orgue Gonzalez (première manière ! de 1933) de Bailleul. Vierne avait émis un avis très favorable sur Gonzalez (première manière, je répète) et cet instrument, dont la "pâte" est plus légère et les coloris sont variés et subtils, avait été inauguré par Vierne en personne.

Cet enregistrement fait paraître la musique de Vierne sous un autre jour que les Cavaillé, dont l'esthétique sert mieux les prédécesseurs de Vierne, à mon avis (Widor en particulier). C'est particulièrement vrai de ses "petites" pièces (pièces en style libre, pièces de fantaise) qui sont souvent plus à l'aise sur de petits instruments, y compris l'harmonium pour lequel les pièces en style libre étaient prévues d'emblée (pièces "pour orgue ou harmonium" avec pédale facultative).

D'ailleurs, jouer Vierne à l'harmonium est peut-être une voie pour tirer l'un et l'autre de l'oubli.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyMer 5 Juin 2024 - 13:38


Louis Vierne - Symphony in A Minor, Op. 24
Conductor: Pierre Bartholomée, Liege Philharmonic Orchestra
0:00 : I. Grave: Allegro molto
13:12 : II. Lamento: Adagio molto
24:35 : III. Scherzo: Animato ma non troppo
31:23 : IV. Finale: Allegro moderato

Une symphonie assez négligée et c'est bien dommage.J'en ai déjà parlé sur un post, je ne sais plus ou.S'il y a une certaine patte franckiste, elle reste assez personnelle.

Pour l'écouter/ https://youtu.be/kinqZh_XDTc?si=tIL0gYMgqMKI652c
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyJeu 6 Juin 2024 - 7:34

Louis Vierne - Sonate pour violon, opus 23 (1905–06)

I. Allegro risoluto
II. Andante sostenuto
III. Intermède. Presque animé.
IV. Largement - Allegro agitato
Rachel Koblyakov, violon
Orlando Bass,piano

Toujours très vivement impressionné et vraiment très touché par cette belle sonate pour violon et piano de Vierne.Il y a une grandeur et une humanité dans cette oeuvre et dans cette belle version.C'est vrai ,qu'elles ne se bousculent pas,et c'est bien dommage, car elle le mérite.Une grande et belle oeuvre comme je les aime,qui nous font à la fois du bien et du mal.

Pour l'écouter / https://youtu.be/h1NsnxQeXMs?si=Bpnv_E1EiTbVAbWl
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 11:20

gluckhand a écrit:

Louis Vierne -  Symphony in A Minor, Op. 24
Conductor: Pierre Bartholomée,  Liege Philharmonic Orchestra
0:00 : I. Grave: Allegro molto
13:12 : II. Lamento: Adagio molto
24:35 : III. Scherzo: Animato ma non troppo
31:23 : IV. Finale: Allegro moderato

Une symphonie assez négligée et c'est bien dommage.J'en ai déjà parlé sur un post, je ne sais plus ou.S'il y a une certaine patte franckiste, elle reste assez personnelle.

Pour l'écouter/ https://youtu.be/kinqZh_XDTc?si=tIL0gYMgqMKI652c

J'ai écouté ça hier soir avec la partition. Phénomène rare pour moi avec les œuvres ne disposant que d'un seul enregistrement (en général je prends ou rejette tout en bloc, comme pour d'autres styles de musique où œuvre et version se confondent), l'œuvre elle-même m'a semblé belle et originale (quoique nettement moins fulgurante que le Quintette) mais j'ai été vraiment frustré par une interprétation qui, de façon évidente, ne lui rend pas justice : non seulement la performance de l'orchestre lui-même m'a paru médiocre (assez opaque et terne, peut-être la prise de son en est-elle partiellement responsable), mais surtout la direction est incroyablement absente, à croire que le chef déchiffrait la partition ou dormait à moitié — pratiquement pas de nuances (la prise de son a bon dos là quand même...), ne parlons même pas d'agogique, tempi rigides et souvent trop rapides ignorant carrément certaines indications... Confused

Je comprends mieux maintenant pourquoi je m'ennuie chaque fois que j'essaie d'écouter une symphonie de Tournemire dans la version de ce chef et de cet orchestre (à tel point que je préfère nettement les version "concurrentes" d'Antonio de Almeida avec l'Orchestre Symphonique de Moscou, pourtant pas folichonnes non plus)...

En fait j'ai passé mon temps à imaginer ce que pourrait donner cette œuvre bien dirigée : sans doute quelque chose d'aussi passionnant (et peut-être de plus singulier) que les symphonies de Chausson et de Dukas, qui elles bénéficient de plusieurs très bons enregistrements — sans même parler des œuvres qui croulent sous les versions ultra-prestigieuses jusqu'à la nausée (et sans le mériter pour certaines)...
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 11:26

Golisande a écrit:
gluckhand a écrit:

Louis Vierne -  Symphony in A Minor, Op. 24
Conductor: Pierre Bartholomée,  Liege Philharmonic Orchestra
0:00 : I. Grave: Allegro molto
13:12 : II. Lamento: Adagio molto
24:35 : III. Scherzo: Animato ma non troppo
31:23 : IV. Finale: Allegro moderato

Une symphonie assez négligée et c'est bien dommage.J'en ai déjà parlé sur un post, je ne sais plus ou.S'il y a une certaine patte franckiste, elle reste assez personnelle.

Pour l'écouter/ https://youtu.be/kinqZh_XDTc?si=tIL0gYMgqMKI652c

J'ai écouté ça hier soir avec la partition. Phénomène rare pour moi avec les œuvres ne disposant que d'un seul enregistrement (en général je prends ou rejette tout en bloc, comme pour d'autres styles de musique où œuvre et version se confondent), l'œuvre elle-même m'a semblé belle et originale (quoique nettement moins fulgurante que le Quintette) mais j'ai été vraiment frustré par une interprétation qui, de façon évidente, ne lui rend pas justice : non seulement la performance de l'orchestre lui-même m'a paru médiocre (assez opaque et terne, peut-être la prise de son en est-elle partiellement responsable), mais surtout la direction est incroyablement absente, à croire que le chef déchiffrait la partition ou dormait à moitié — pratiquement pas de nuances (la prise de son a bon dos là quand même...), ne parlons même pas d'agogique, tempi rigides et souvent trop rapides ignorant carrément certaines indications... Confused

Je comprends mieux maintenant pourquoi je m'ennuie chaque fois que j'essaie d'écouter une symphonie de Tournemire dans la version de ce chef et de cet orchestre (à tel point que je préfère nettement les version "concurrentes" d'Antonio de Almeida avec l'Orchestre Symphonique de Moscou, pourtant pas folichonnes non plus)...

En fait j'ai passé mon temps à imaginer ce que pourrait donner cette œuvre bien dirigée : sans doute quelque chose d'aussi passionnant (et peut-être de plus singulier) que les symphonies de Chausson et de Dukas, qui elles bénéficient de plusieurs très bons enregistrements — sans même parler des œuvres qui croulent sous les versions ultra-prestigieuses jusqu'à la nausée (et sans le mériter pour certaines)...

La seule chose ou je te rejoins, c'est qu'il manque plusieurs versions à cette belle oeuvre.En la réécoutant, on est encore plus séduit.Le second mouvement est vraiment magnifique.C'est sûr ,que le fait de lire la partition apporte un plus énorme.L'influence de Franck est notable, dès le premier mouvement.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 11:34

https://xn--lesamisdelamusiquefranaise-dkc.com/?dossier=vierne-louis

Très interessant.

PS/ Il me semble, mais je ne suis pas sûr ,avoir vu un autre enregistrement de cette symphonie opus 24.A vérifier.
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 11:42

Merci pour le lien ! Smile
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 12:28

Golisande a écrit:
Merci pour le lien ! Smile

En fouillant un peu, j'ai réussi à trouver une ancienne version par Tzipine.


Louis Vierne (1870-1937) (France)
Symphonie pour orchestre en la mineur (1908)
Dir : Georges Tzipine
Orchestre Philharmonique de l'ORTF

1- Grave : Allegro molto (attaca) (13.30)
2- Lamento : Adagio molto (10.42)
3- Scherzo : Animato ma non troppo (6.32)
4- Finale : Allegro moderato (7.41)

"S'il existe un compositeur d'une grande sincérité aujourd'hui oublié, c'est bien Louis Vierne. Il fut pourtant un musicien au destin exemplaire et son œuvre honore la tradition musicale française qui rayonna dans le monde entre 1880 et 1930. Louis Vierne est né aveugle. A cinq ans il entend pour la première fois le son du piano chez une voisine ; il demande à toucher l'instrument et cherche aussitôt à retrouver la mélodie sur le clavier. Un peu plus tard, il entendit un orgue d'église et se mit à rêver. Il écrira en fin de vie : « J'avais grand-peine à imaginer qu'un seul homme pouvait tirer de cet instrument ces sonorités mystérieuses, tumultueuses et calmes : cela semblait un conte de fées. » Ayant recouvré une vue partielle grâce à une opération chirurgicale inespérée, l'adolescent se consacre entièrement à la musique si bien que sa mère, pour le forcer à se reposer, est obligée de fermer le piano à clef. Le compositeur et organiste Charles-Marie Widor le prend comme assistant. Louis Vierne composera de nombreuses œuvres pour l'orgue, notamment un « Triptyque » (1931) et une « Pièce symphonique pour orgue et orchestre » (1926), adaptation de ses trois premières symphonies pour orgue. Il devient un professeur réputé au Conservatoire de Paris puis à la Schola Cantorum et laisse une œuvre variée comprenant six symphonies pour orgue (1899, 1903, 1911, 1914, 1924, 1930), une « Messe solennelle à 4 voix et 2 orgues » (1900), une « Messe basse pour les défunts » (1934) et une « Ballade pour violon et orchestre » (1926). Sa plus belle réussite orchestrale est sans doute sa « Symphonie pour orchestre en la mineur » composée en 1908, un modèle de clarté et de vigueur dans l'esprit de la Schola Cantorum."YT

Pour l'écouter / https://youtu.be/YQYUNT_NEPc?si=wkY0t0SxlndrkrBR
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 12:56

Sais-tu de quand date l'enregistrement ? (Comme souvent, il n'y a pas la moindre indication sur la page YT... Neutral )
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MessageSujet: Re: Louis Vierne (1870-1937)   Louis Vierne (1870-1937) - Page 3 EmptyVen 14 Juin 2024 - 13:00

Golisande a écrit:
Sais-tu de quand date l'enregistrement ? (Comme souvent, il n'y a pas la moindre indication sur la page YT... Neutral )

Sûrement un Live de l'ORTF qui doit dater des années 60 je pense.Je l'écoute en ce moment.Ce Corentin Boissier qui a mis la vidéo,semble avoir à sa disposition des milliers d'enregistrements de symphonies et autres.Cela fait plusieurs fois que je rencontre son nom, en me posant des questions.
A la seconde écoute, je trouve que Tzipine se sent bien plus libre et inventif, que la version belge, qui semble elle,plus concentrée ou réduite.Bref, encore une fois, il est interessant d'avoir des points de vue différents.On ne peut pas dire pour une telle oeuvre, il n'y a qu'une version possible.
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