Quizz "Paroles et Musique" (4)

Prosaïsme + latin = Carmina Burana.

C'est plus que naïf, c'est éléphantesque / kitchissime / bruyant / prétentieux. (pas besoin de barrer les mentions inutiles)

"Happy green greedy Eire, suite de chants", (1847) de Charlotte BINCHE (Londres 1819- Nice 1908)
Très peu connue pour sa musique et encore moins pour la finesse de ses observations sociologiques.



Ah c'est du latin !
Autant pour moi !

DavidLeMarrec a écrit:

Prosaïsme + latin = Carmina Burana.

C'est plus que naïf, c'est éléphantesque / kitchissime / bruyant / prétentieux. (pas besoin de barrer les mentions inutiles)

"Prosaïsme + latin = Carmina Burana", c'est un peu univoque et tendancieux comme équation, non ?

Il ne t'a peut-être pas échappé que j'aime beaucoup cette cantate de Orff, mille merci donc du trollage de donner ton avis au sujet d'une oeuvre qui, en l'occurrence, n'inclut pas les paroles de ma devinette.

Spoiler:

Revoilà les paroles, en latin dans le texte, traduites en VF :

Mais qui nous a donné les pommes de terre ?
Sont-ce des étoiles tombées du ciel et devenues pour nous des pommes de terre ?
Voyez comme il est bon et réjouissant que les frères habitent ensemble, mangeant tous des pommes de terre.
Quel juge est-il aussi parfait que le cochon, notre seigneur ?
C'est le nez des nez qui sait distinguer les truffes des pommes de terre.

Les yeux qui fascinent a écrit:

@Alifie : en fait, tu es encore plus prévisible que Yamaw

Vous avez évité le pire : après avoir trouvé Doktor Faust, j’ai vainement cherché un extrait de Salambo (Hauer).

J'ajoute un indice : au cas où ce ne serait pas évident : les paroles citées revêtent une intention parodique, au sein d'une oeuvre globalement beaucoup plus sérieuse.

Donc toute l'oeuvre n'est pas en latin ?

Un extrait inédit de Jeanne d'Arc au Bûcher !

DavidLeMarrec a écrit:

Un extrait inédit de Jeanne d'Arc au Bûcher !

Oui, bravo, c'est ça... Félicitations, c'était ce me semble très difficile pourtant !

Mais l'extrait n'a rien d'inédit. Ce choeur provient de la parodie du procès, scène 4 (Jeanne livrée aux bêtes) :

Citation :

Quis enim dedit nobis patatas ?
Ceciderunt stellae de coelo et factae sunt pro nobis patatae ?
Ecce quam bonum et jucundum est habitare fratres in unum, omnes comedentes patatas.
Quis judex sicut Porcus Dominus noster ?
Hic est Nasus inter nasos, dijudicans truphas et patatas.

Bon, la main passe...

Ah tiens, c'est un extrait qui ne m'avait pas profondément ébloui, manifestement.

Mais tout à fait dans le ton de l'ouvrage, d'où ma proposition...

Effectivement, en VO, je situe mieux à quoi ça ressemble.


Bien, je prépare quelque chose et j'arrive.

DavidLeMarrec a écrit:

Et dans un frisson je me suis laissée étreindre par un étranger, sans m'en porter grief. Mais la vie s'est vengée : à présent je suis à Toi, béni entre tous.

C'est encore à moi que tu parles ?

Ca vient d'un opéra ?

Ah ! j'avais faux alors !

DavidLeMarrec a écrit:

Et dans un frisson je me suis laissée étreindre par un étranger, sans m'en porter grief. Mais la vie s'est vengée : à présent je suis à Toi, béni entre tous.

Ca pourrait etre Sieglinde mais je la vois mal dire "dans un frisson"...Je tente tout de même.

Glocktahr a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Et dans un frisson je me suis laissée étreindre par un étranger, sans m'en porter grief. Mais la vie s'est vengée : à présent je suis à Toi, béni entre tous.

Ca pourrait etre Sieglinde mais je la vois mal dire "dans un frisson"...Je tente tout de même.

Bien vu !

... mais ce n'est pas un opéra.

Ca me fait penser à la Nuit transfigurée de Dehmel. (donc chez Fried)

Xavier a écrit:

Ca me fait penser à la Nuit transfigurée de Dehmel. (donc chez Fried)

Mais oui mais oui ! Récit de la Femme dans Die Verklärte Nacht (du recueil Weib und Welt). Donc Schönberg ou Fried, au choix. (Je n'ai jamais trouvé trace d'autres mises en musique, directes ou indirectes.)

ttod a écrit:

"Happy green greedy Eire, suite de chants", (1847) de Charlotte BINCHE (Londres 1819- Nice 1908

Spoiler:

et ton nouvel avatar est vraiment charmant

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Ca me fait penser à la Nuit transfigurée de Dehmel. (donc chez Fried)

Mais oui mais oui ! Récit de la Femme dans Die Verklärte Nacht (du recueil Weib und Welt). Donc Schönberg ou Fried, au choix. (Je n'ai jamais trouvé trace d'autres mises en musique, directes ou indirectes.)

Oui, mais le texte n'est pas chanté!

Ben si, chez Fried!

Xavier a écrit:

Ben si, chez Fried!

Je ne connais pas.

Bon, si Xavier ni personne n'a rien à proposer pour l'instant, voilà de nouvelles paroles, en VF (traduites par mes soins, désolé pour l'auteur) :

Citation :

En route ô âme ! Lève l'ancre sans tarder !
Largue les amarres, pars, gonfle toutes les voiles !
Vogue vers les seules eaux profondes,
ô âme téméraire, pour explorer, moi avec toi et toi avec moi,
car nous sommes appelés là où les marins n'ont encore jamais osés aller,
et nous engageons le navire, nous-mêmes et tout.

Un rapport avec Ulysse?

Rubato a écrit:

Un rapport avec Ulysse?

Euh non, pas vraiment...

Le hollandais volant (de wagner) ?

Les yeux qui fascinent a écrit:

Le hollandais volant (de wagner) ?

Bien vu mais c'est pas ça...

Il ne vous aura pas échappé que cet appel à fendre l'onde peut aussi revêtir un caractère allégorique...

Ce pourrait être une relecture sur le mode nautique de l'acte II de Tristan.

Indices :

1) ce n'est pas un opéra.

2) le prénom et le nom de l'auteur des paroles commencent par la même lettre.

Le texte original est en anglais ?

Spoiler:

Rav-phaël a écrit:

Le texte original est en anglais ?

Spoiler:

Oui, mais ce n'est pas le compositeur que tu cites...

Mélomaniac a écrit:

Rav-phaël a écrit:

Le texte original est en anglais ?

Spoiler:

Oui, mais ce n'est pas le compositeur que tu cites...

Ah dommage. Je lui trouvais un petit pathos blues ^^

Rav-phaël a écrit:

Ah dommage. Je lui trouvais un petit pathos blues ^^

Autre indice : les paroles ne sont pas d'Alain Bombard

Spoiler:

question (bête certainement) : à quoi sert de mettre les propositions en spoiler ?

Non, ce n'est pas lui Alifie...

Spoiler:

Georges Gershwin, Benjamin Britten...

On va peut-être bientôt me proposer William Walton ?

Or, comme me répétait naguère un de mes profs de philo, les hors sujets proviennent souvent d'une lecture trop hâtive de l'énoncé...

Relisez donc bien l'indice d'hier soir à 23h47...

Non Alifie, désolé, ce n'est pas ce lyricist...

L'auteur est un poète autrement important du XIX° Siècle...

L'auteur du texte est également le compositeur?

Wordsworth pour les paroles ?

yamaw a écrit:

Wordsworth pour les paroles ?

Non, et le compositeur de l'oeuvre n'est pas l'auteur des paroles.

Le texte anglais serait-il celui-ci (i.e. pas tout à fait le tien) ?

My sick soul,
My God-denying, angel-denying
Wretched soul.
Hilli-ho! Hilli-ho! Here comes the breeze.
Up with the sails! They flutter and belly to the wind.
Over the treacherous smooth plain
Hastens the ship
And the emancipated soul rejoices.

Ah oui, du célèbre auteur anglais Henry Haynes.

Je crois qu'il y a encore du progrès à faire dans la lecture d'écnoncé.

Ives, Ich grolle nicht ?

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, du célèbre auteur anglais Henry Haynes.
Je crois qu'il y a encore du progrès à faire dans la lecture d'écnoncé.

En tout cas, Yeux a eu la même idée que moi pour Henry Haynes, vilain persifleur.

Mais on est bien d'accord qu'il est écrit plus haut que le texte original est en anglais ?

Donc à part Wordsworth (ou Austin ), je n'en vois pas des tombereaux.

Alifie a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, du célèbre auteur anglais Henry Haynes.
Je crois qu'il y a encore du progrès à faire dans la lecture d'écnoncé.

En tout cas, Yeux a eu la même idée que moi pour Henry Haynes, vilain persifleur.

Non, non, je t'ai piqué l'idée (bien que je soupçonnais déjà un romantique allemand derrière tout ça ).

Par contre des compositeurs anglo-saxons qui font des mélodies d'après heine, il n'y en pas trente six milles et je n'arrive pas en trouver un avec ton poème, purification…

DavidLeMarrec a écrit:

Mais on est bien d'accord qu'il est écrit plus haut que le texte original est en anglais ?

Donc à part Wordsworth (ou Austin ), je n'en vois pas des tombereaux.

Je te ferais dire que Mélomaniac n'a pas précisé si c'est le texte original du poème qui est en anglais.

Spoiler:

Alifie a écrit:

bon, d'accord, il y a des chances que ce soit Walt Whitman

Bien vu !

Ca évoque assez O Captain !, le ton et la structure sont les mêmes. Je vais chercher.

Ralph Vaughan Williams, Sixième Symphonie.

Le texte est en fait la fin de Passage to India, je n'étais pas loin.

Je n'avais jamais lu ce poème, ça me plaît davantage que tout le Whitman que j'ai lu jusqu'ici et m'avait laissé tout à fait froid. Le fait que le principe d'écriture soit aussi ostensible rend sa logique un peu plus palpable - d'ordinaire, j'ai du mal à sentir la nécessité chez lui.

Passage—immediate passage! the blood burns in my veins!
Away, O soul! hoist instantly the anchor!
Cut the hawsers—haul out—shake out every sail!
Have we not stood here like trees in the ground long enough?
Have we not grovell’d here long enough, eating and drinking like mere brutes?
Have we not darken’d and dazed ourselves with books long enough?

Sail forth! steer for the deep waters only!
Reckless, O soul, exploring, I with thee, and thou with me;
For we are bound where mariner has not yet dared to go,
And we will risk the ship, ourselves and all.

O my brave soul!
O farther, farther sail!
O daring joy, but safe! Are they not all the seas of God?
O farther, farther, farther sail!

Merci Alifie !

grillé ! ... mais j'ai trouvé moi la symphonie °1 (A Sea Symphony)

Alifie a écrit:

grillé ! ...

Grâce à toi uniquement... étrangement j'associe Whitman à un autre univers que le XIXe, sans doute parce que je l'ai surtout lu après avoir entendu des mises en musique...

Citation :

mais j'ai trouvé moi la symphonie °1 (A Sea Symphony)

Oui, c'est bien sûr toi qui as raison. C'est la sixième section de la Première Symphonie. Mais comme je n'écoute pas les symphonies de RVW tous les jours, j'ai été un peu vite en besogne quand j'ai cherché d'où venait le texte.

4ème mvt, "The Explorers", dit le pdf qui a fait planter mon navigateur poussif.