[Rock Progressif] Playlist

ouh moi j'ai définitivement laché Dream Theater avec Octavarium

trop de mauvais goût et de mièvrerie désormais.

Je parlais du morceau-titre, pas de l'album qui est avec le dernier(Black Clouds and Silver Linings) l'un des plus faibles du groupe.

Arnaud, pourquoi ris-tu quand j'évoque Type O Negative ? Techniquement, c'est peut-être risible, mais musicalement, pour moi, c'est du progressif !

Je ne ris pas, je ne vois tout simplement pas en quoi ce groupe peut être qualifié de progressif.
Ou sont les structures complexes, les audaces harmoniques, les mètres asymétriques et les envolées instrumentales?

A toi de me le dire.

mais attends... la basse est saturée !
Et puis franchement, ils ont fait des choses assez impressionnantes dans leur premier album.

Ah oui la basse saturée!!! c'est bien sûr à cela que l'on reconnait le caractère progressif d'un groupe.

Des choses impressionnantes dans leur premier, album sans doute. Mais est-il progressif pour autant ?

Attention. Gros pavé dans la mare.
Si on en est à chercher qui est progressif ou qui ne l'est pas, permettez-moi alors de préciser ce DT non plus n'a rien de progressif dans la mesure où il n'y a rien de progressiste là-dedans. Je m'explique.
Grosse virtuosité certes mais au service de quoi finalement? Je rejoins complètement le propos de Duck feeling (qui d'ailleurs est selon moi très progressif dans la démarche de son groupe) sur la virtuosité comme moyen et comme but. DT recopie finalement les schémas de leurs ainés sans faire progresser l'histoire d'un pouce. Imaginons ce groupe avec le dixième de leur possibilités techniques et gardons le reste : des mélodies très pauvres sur des enchainements d'accords super communs. Histoire de continuer dans la provoc, je dirais que DT est un groupe de progressif mal digéré dans la mesure où ils n'ont retenu que le côté virtuose alors que les groupes issus du baby boom se sont attachés (avec quelques lourdeurs, il est vrai) à innover et de ce fait à faire d'une musique d'adolescents un art d'adultes.

Cool on va pouvoir deviser.

Il me semble qu'il faudrait être attentif à ne pas confondre le genre progressif et l'attitude progressive.

-Le genre progressif:style de musique codifié dans les années 70 et caractérisé par un enrichissement mélodique,harmonique et rythmique par rapport au rock dit traditionnel.Virtuosité, morceaux longs, cassures de rythmes, breaks, complexité structurelle sont les caracteristiques principales de ce style.


-L'attitude progressive:là ce n'est plus un style mais une demarche,le fait d'explorer des territoires musicaux inconnus,d'aller toujours plus loin dans l'experimentation et la recherche sonore.


Fort de ces deux distinctions on peut dire que les groupes des années 70 (Yes,Genesis,King Crimson...), se rattachaient au genre progressif (ils repondent aux canons stylistiques etablis plus haut) et avaient l'attitude progressive(ils innovaient en créant le genre progressif justement).


De ce point de vue on peut dire tranquillement que Dream Theater se rattache au genre progressif (ce qui n'est guere contestable:toutes les caracteristiques du style y sont presentes) mais qu'il n'as pas d'attitude progressive (il se contente de recycler les recettes du passé avec un son plus moderne)...de même pour Spock's beard, Flower Kings, Transatlantic...


A l'inverse on pourrait dire de Radiohead qu'il n'appartient pas au genre progressif mais qu'il a l'attitude progressive.

Si ça a permis d'eclairer un peu.


P.S.:on peut continuer la discussion sur le topic "rock progressif",ici nous sommes sur le topic "Playlist"

kegue a écrit:

DT recopie finalement les schémas de leurs ainés sans faire progresser l'histoire d'un pouce.

Mais lol quand même... J'espère que c'est de la pure provoc
Cite moi un album qui ressemble à Images And Words, Awake ou même Scenes From A Memory (ou même Six Degrees...).
Si DT ne paraît plus si novateur aujourd'hui, c'est surtout parce qu'énormément de groupes les ont "copiés". Mais dans les 90's et le début des 2000's, ils étaient LE groupe de métal prog.

Citation :

des mélodies très pauvres

Citation :

ils n'ont retenu que le côté virtuose

Uniquement sur les tout derniers albums, et encore !
La grande force de DT est *justement* de posséder, en + de leurs aptitudes techniques impressionnantes, un grand sens des mélodies et du songwriting.
Quelques exemples pour t'en convaincre : Learning To Live, Voices, Finally Free, Lines In The Sand... J'en passe et des meilleures !



Tant qu'on y est, je réécoutais hier Under A Glass Moon. Quelle tuerie ce morceau ! Et il comporte le meilleur solo de Petrucci selon moi, et l'un des meilleurs solos de gratte que je connaisse.
Il mêle absolument toutes les techniques guitaristiques (shred, sweeping, tapping, legato, bends, vibrato...).
watch?v=ewpT9UGDZ9c

Le Joker, on peut continuer sur le topic Rock Progressif si tu veux bien.

Je viens de m'ecouter ça:
Ayeron:Into The Electric Castle(98)



Un Double album ambitieux de Rock Progressif qui se presente sous la forme d'un Opera Rock nimbé d'une palanquée de stars triées sur le volet(Fish de Marillion, les chanteuses de The Gathering et de Within Temptation, Damian Wilson, Clive Nolan de Pendragon...).
Le projet est sous la houlette du guitariste néerlandais Arjen Anthony Lucassen.Tête pensante de la chose.

Ce qui saute aux oreilles, c'est le côté pro du disque (production impeccable, effets en tout genre,variété au niveau des styles[metal en passant par prog traditionnel, folk, des touches indus, gothique et même black-metal]):une veritable superproduction à la Cecil B. de Mille.

Du côté des choses qui fâchent, on peut dire que l'ensemble a un côté un peu kitschouille sur les bords.Que ça croule sous les influences:Bowie, Genesis, Pink Floyd, Camel et surtout surtout surtout Led Zep que l'on retrouve dans tous les coins du château(le fait que Damian Wilson se prenne[ bien! il a une voix magnifique]pour Robert Plant n'aide pas )

Pour le reste, c'est realisé avec un tel soin et avec des effets si bien dosés que le succés de la chose à l'epoque apparait avec le recul comme une evidence.
Du Prog grand public d'une irréprochable qualité de realisation (même s'il n'invente absolument rien).

National Health:Of Queues and Cures (78)



Formation composée de Dave Stewart (claviers), Phil Miller(Guitare), John Greaves (basse) et Pip Pyle (batterie)+quelques invités.

L'introduction gazouillante de "The Bryden 2 Step" fait penser à celle de Close To the Edge de Yes(mais le rapport entre les deux groupes s'arrête là).

La musique se presente sous la forme d'un Rock Progressif quasi-exclusivement instrumental aux très fortes influences jazzy et à l'architecture complexe....du Canterbury en somme...

Un morceau se detache nettement:le merveilleux "Squarer for Maud"(ecrit par l'ex-Henry Cow, John Greaves).
Alliage magique d'ecriture et d'improvisation, le morceau enchaine avec une fluidité totale des séquences toutes plus inspirées les unes que les autres. Un chef d'oeuvre du Rock Progressif.

Bref, Of Queues and Cures demeure un classique incontournable de l'ecole de Canterbury.

Dream Theater:Metropolis Part II-Scenes From A Memory (1999)


Les plus:
-Quel foisonnement! Quelle richesse! Le manisfeste d'une joie debordante à composer,créer et à faire entendre de la musique
-Pink Floyd, Zappa, Tool, Queen, Al Di Meola, Marillion, Kansas, Pantera, Meshuggah, UK, Metallica, Journey, Rush, Radiohead dans un seul disque!
-Grande coherence conceptuelle de l'oeuvre (themes recurrents intelligement agencés, prose musicale à la fois variée, riche et fluide)
-Toujours ces plans alambiqués:Miam!!!
- Putain, c'est quand même la suite du morceau Metropolis que l'on attendait depuis 1992.

Les moins:
-Pas mal de mélodies vocales proches d'une certaine variété americaine estampillée FM.
-Labrie qui manque de mordant
-la production manque un peu de relief (le mix ecrase un peu la batterie).
-Pink Floyd, Zappa, Tool, Queen, Al Di Meola, Marillion, Kansas, Pantera, Meshuggah, UK, Metallica, Journey, Rush, Radiohead...bonjour l'innovation
-Le CD atteint son climax avec la fabuleuse sequence Home/The Dance Of eternity...il faut bien reconnaitre que la suite (One Last Time-The Spirit Carries On-Finally Free) fait un peu retomber le soufflé.
-Though Her Eyes:sans commentaire... même Mariah Carey fait mieux

Ca n'en reste pas moins un des plus grands disques des années 90.

Finally Free est mon morceau préféré de l'album, et un de mes préférés du groupe !
Je trouve The Spirit Carries On très jolie, surtout le solo de Petrouche !

Pour moi, il n'y a que Through Her Eyes à jeter (elle fait vraiment tâche au milieu de ce chef d'oeuvre ^^).

arnaud bellemontagne a écrit:

Le Joker, on peut continuer sur le topic Rock Progressif si tu veux bien.

Je viens de m'ecouter ça:
Ayeron:Into The Electric Castle(98)



Un Double album ambitieux de Rock Progressif qui se presente sous la forme d'un Opera Rock nimbé d'une palanquée de stars triées sur le volet(Fish de Marillion, les chanteuses de The Gathering et de Within Temptation, Damian Wilson, Clive Nolan de Pendragon...).
Le projet est sous la houlette du guitariste néerlandais Arjen Anthony Lucassen.Tête pensante de la chose.

Ce qui saute aux oreilles, c'est le côté pro du disque (production impeccable, effets en tout genre,variété au niveau des styles[metal en passant par prog traditionnel, folk, des touches indus, gothique et même black-metal]):une veritable superproduction à la Cecil B. de Mille.

Du côté des choses qui fâchent, on peut dire que l'ensemble a un côté un peu kitschouille sur les bords.Que ça croule sous les influences:Bowie, Genesis, Pink Floyd, Camel et surtout surtout surtout Led Zep que l'on retrouve dans tous les coins du château(le fait que Damian Wilson se prenne[ bien! il a une voix magnifique]pour Robert Plant n'aide pas )

Pour le reste, c'est realisé avec un tel soin et avec des effets si bien dosés que le succés de la chose à l'epoque apparait avec le recul comme une evidence.
Du Prog grand public d'une irréprochable qualité de realisation (même s'il n'invente absolument rien).

oui c'est carrément Kitsch ce projet, on se croierait un peu à Eurovision. Mais j'aime assez la qualité de son et la technique des interprètes. Aussi, je suis assez fan de la voix de la chanteuse de The Gathering (surtout à l'époque de Mandylion).

lejoker a écrit:

Finally Free est mon morceau préféré de l'album, et un de mes préférés du groupe !
Je trouve The Spirit Carries On très jolie, surtout le solo de Petrouche !

Pour moi, il n'y a que Through Her Eyes à jeter (elle fait vraiment tâche au milieu de ce chef d'oeuvre ^^).

Concernant Finally Free je crois que c'est le song-writing de Rudess que je ne goûte pas.
Et puis ce refrain poisseux qui colle aux doigts.
Des choses interessantes dans la chanson cela dit (le passage dramatique façon Metallica avec les coups de feu).

Si on en vient à The Spirit Carries On, c'est vraiment du Roger Waters noyé dans de la confiture 'ricaine...
Je trouve cette compo incroyablement chichiteuse et niaise pour tout dire...(et je te passe les paroles)

En 1972 le jeune Yvan Lagrange, cinéaste en herbe, veut utiliser la musique de Magma pour son film Tristan et Yseult, fresque expérimentale médiévale un peu cheap, qu'il tournera l'année suivante. Il utilise en 1973 en post-production les maquettes de Wurdah Ïtah de Magma, deuxième volet de la trilogie Theusz Hamtaahk du groupe dont Mekanïk Destruktïw Kömmandöh est le final. Seulement Christian Vander n'est pas d'accord du tout pour céder sa maquette, d'une part parce que ce n'est qu'une maquette provisoire et ensuite parce qu'il n'aime pas le film. Lagrange monte quand même le film sans l'accord de Vander. Mis devant le fait accompli, ce dernier décide de réenregistrer une version plus convenable de la musique pour la sortir indépendamment. À l'époque il ne l'enregistre qu'en trois jours en formation réduite avec la colonne vertébrale de Magma, les fidèles Klaus Basquiz et Stella Vander au chant, Jannick Top à la basse, et lui-même à la batterie, au chant et piano. Il s'agit donc d'un Magma plus acoustique qui sort sous le nom de Christian Vander. L'idée était de réenregistrer le tout par la suite avec une formation plus large, ce ne sera jamais fait.

Pourtant aujourd'hui Vander aime à considérer Wurdah Ïtah comme l'essence même de Magma. Et honnêtement, la musique contenue dans cet album représente le groupe à son apogée. À la fois très proche de M.D.K par son ambiance et certains thèmes qui se recoupent, il s'en éloigne considérablement dans le son et la formation : pas de cuivres, une ambiance acoustique de chambre qui sied parfaitement aux influences qu'a eu la musique russe sur Vander, Stravinsky évidemment, mais aussi des traces de Moussorgski ici et là. Le tout catapulté dans une transe volcanique extraordinaire : deux faces, deux suites de vingt minutes avec une entrée fracassante sur un thème vicieux, hypnotique et dangereux, des épisodes très lumineux comme des cérémonies païennes et des bizarreries d'un psychédélisme unique, sec, effrayant, groovy mais pas rock, ni jazz. Les rythmes se décalent, se superposent et se repoussent. Plus encore que dans M.D.K, l'écriture de Vander paraît fine : répétitive, mais jamais statique, complètement géniale en fait.

Le premier mouvement de la fameuse trilogie Theusz Hamtaahk n'a jamais été enregistré en studio mais il existe une excellente version enregistrée pour la BBC en 1974 avec la formation de Kohntarkösz sans Stella Vander. Autrement une formation très élargie en a donnée une très belle version avec l'intégrale Theusz Hamtaahk en 2000 au Trianon, même si M.D.K y manque d'unité. En tous les cas, Wurdah Ïtah se place très nettement dans les plus grandes réussites de Magma aux côtés de M.D.K et Kohntarkösz. Un chef-d'oeuvre en fait !

Un extrait du film de Lagrange pour vous donner une idée. Ça m'a l'air d'être une sacrée curiosité !

Rien à ajouter, à part que c'est toujours un plaisir de lire tes chroniques aussi denses que passionnantes.

Wurdah Itah est la preuve que parfois "moins egal plus".
Avec une etonnante economie de moyens, cet album arrive à exprimer la quintessence de Magma.
Un vrai chef d'oeuvre comme tu dis!!!

P.S:ce serait sympa de lire de temps en temps ta prose dans la rubrique classique

Il y a des oeuvres pour choeur et piano aussi, je ne connais pas le titre de l'album mais j'en garde un super souvenir

Tu parles d'un album de Magma?

A priori oui.

Ca serait pas un truc avec juste les voix de Magma? Il me semble avoir entendu parlé d'une tournée de Magma avec voix et piano à la fin des années 90.

Je vois "Les voix de Magma" sur wiki, mais c'est censé être une formation avec contrebasse et batterie. Il n'y avait qu'un piano et le choeur dans mon "enregistrement mystère" si ma mémoire est bonne.

Alors là, je sèche.

Dis donc Ducky, t'as pas une info ?

J'avoue que ça ne me dit rien non plus ! J'avais pensé aux Voix de Magma aussi. À ma connaissance il n'y a pas de disque en formation piano+choeur dans la discographie de Magma des années soixante-dix, mais je ne suis pas non plus expert.

Par contre il s'agit peut-être du Cygne et des Corbeaux, une oeuvre surtout vocale assez belle d'ailleurs mais que je connais mal sortie sous le nom Christian Vander en 2002. Je crois qu'il y a un peu de piano, mais ce n'est pas sous le nom de Magma par contre.

Il y a aussi l'album solo de Vander intitulé To Love mais c'est franchement différent de Magma dans le style. Sinon il s'agit peut-être de quelque chose du groupe Offering, l'autre formation de Vander fondée pendant la pause de Magma au milieu des années quatre-vingt...

Il me vient aussi un truc de Vander qui s'appelle Babayaga. Il me semble que c'est un truc avec un choeur d'enfant.

Ouaip, en fait la musique n'est autre Mekanïk Destruktïw Kömmandöh arrangée pour l'occasion pour choeur d'enfants. Je ne sais pas s'il y a un piano, mais il s'agit peut-être de ça !

Ars Nova:The Book Of The Dead (98)


Un etonnant groupe feminin (une rareté dans le monde du prog!!!) japonais qui se produit sous la forme d'un Trio claviers/basse/batterie.



Le groupe, mené par Keiko Kumagai (clavieriste et compositrice de l'integralité du repertoire) developpe un progressif extrêmement dense, torturé et tourmenté dans la lignée d'ELP avec moultes breaks et contre breaks labyrinthiques, des claviers omnipresents en nappes et en couches superposées (utilisation intensive de l'echantillonage afin d'integrer des sonorités de percus mélodiques, cordes, guitare...), pour un resultat sonore parfois proche de l'asphyxie, mais toujours d'une rare intensité.


Book of the Dead est un concept album qui tourne autour de la mythologie egyptienne du Livre des Morts (comme c'est original! ):afin de coller à l'ambiance, Keiko Kumagai nous a concocté des interludes arabisants histoire de respirer entre 2 titres ultra-complexes.

Pour le reste, la musique est alambiquée au possible, pas d'un goût toujours très sûr (certain passages font franchement penser à de la musique de Manga ) et la batterie un peu raide.
Quoi qu'il en soit, les amateurs d'un progressif sans concession auront de quoi cogiter longtemps avant de demêler l'echeveau des circonvolutions complexes des compositions de Kumagai.

A decouvrir donc avec les precautions d'usage:c'est à dire ne pas être allergique à l'overdose de claviers et avoir un estomac qui supporte une mixture epaisse susceptible de rendre malade d'indigestion le fan le plus absolu de Dream Theater.

Pour ma part, c'est toujours avec un très grand plaisir que j'ecoute ce disque.

Je ne connais absolument pas. Elles sont bien jolies ces demoiselles.

Te fie pas à leur plumage, leur ramage pourrait assommer un tyrannosaurus rex en rut.

Je suis allé voir sur Deezer. Il y a un titre (bird medley), on dirait effectivemt Keith Emerson qui aurait trop bouffé de Bach

Il y a aussi un groupe espagnol qui porte ce nom.

Oui Ars Nova est un vocable assez usité.

Pas mal ta description.

Ici on peut ecouter l'album The Godess of Darkness (qui est sorti juste avant The Book of the Dead):ça donne une idée plus juste de la musique du groupe.

http://www.musicme.com/#/Ars-Nova/albums/The-Goddes-Of-Darkness-3426300041968.html

Je suis un peu embêté. Une technique en béton, c'est sûr. Je pense par contre ne pas arriver au bout du disque tellement il y en a partout

Je n'ai écouté que les deux titres qui font moins de 4 minutes (faut que je retourne au boulot) mais je trouve qu'elles balancent plein de trucs sans vraiment s'attarder. Je pense que tu t'en doutais, mais j'avoue avoir du mal avec cette façon de faire du prog.

Je sens derrière tout ça comme un objectif musical de vouloir faire long et j'avoue que cela me gave un peu. Ca tourne à la démonstration technique et il y a un je ne sais quoi de "too much".

Je suis pret à en discuter avec elles... (allez, les 3 en même temps....soyons prétencieux )

Oui, je comprends: elles sont musicalement tres envahissantes et on peut parfaitement trouver cela gratuit ou inutilement compliqué.
J'avoue que cette façon d'en mettre dans tous les coins a tendance a beaucoup m'exciter.

The Book of the Dead est à la fois plus mature et tout aussi complexe.
Mais je pense que tu n'accrocheras pas a leur musique à l'instar de celle de Dream Theater.

Si tu veux discuter avec elles, t'as interêt à faire des revisions côté livres et films d'horreur parce Keiko Kumagai est une mordue du genre.

Oh, rassure-toi, ce n'est pas pour leur parler de film d'horreur...

Oui je m'en doute.

Bellaphon:Firefly(1987)


Un classique du Rock Progressif Nippon.
Le groupe, très influencé par Camel, distille une musique instrumentale suave et mélodieuse aux envolées lyriques majestueuses (quel guitariste!!! un Andy Latimer en puissance!!! ).

La musique, toujours très accessible, ne se complait jamais dans les méandres d'une quelconque complexité structurelle:tout est toujours simple et épuré avec une belle evidence mélodique.

Au niveau des bémols:
- un son de caisse claire pas idéal (en même temps c'est un album des années 80 donc... )
-la mélodicité permanente tourne parfois à la joliesse une peu mièvre.(ce côté un peu "musique de Manga" des groupes japonais)

Pour le reste, l'ecoute de l'album est un pur plaisir à l'image des solos "latimeriens" gorgés de feeling du guitariste.
Et puis on fait l'economie de la voix pourrie de Latimer.

Ce matin :

RUSH : Permanent waves (1979) et Moving Pictures (1981)

J'étais un gros fan de ce groupe pendant la fac. Cela faisait longtemps que je m'étais pas remis ça dans les oreilles et je dois dire que j'ai été globalement déçu par Moving Picture. Tom Sawyer m'a bien plu (avec ce break 7/8, 3/4) mais le reste m'a paru proche de la variet. Même l'instrumental Yyz m'a paru à la limite du mauvais goût avec ce côté faussement flamenco (a ce titre, la villa strangiatto, autre instru de Rush, ne m'a jamais vraiment convaincu). C'est peut être l'entrée dans les années 80 qui veut ça...Pour racheter ce trio canadien, qu'est-ce qu'ils jouent bien par contre!!!

Beaucoup plus convaincu par Permanent Waves (à part Jacob's ladder qui s'éternise des fois sur certains passages : encore les parties instrumentales, et Natural Science dont l'ensemble reste un peu décousu).

Je vais quand même me refaire A farewell to Kings et Hemisphere bientôt (ça me rajeuni )

Oui, Moving Pictures sonne vraiment "FM années 80"
Comme toi, je retiens Tom Sawyer avec son super break,YYZ instrumental sympa (mais très surestimé) et l'intro et l'outro de Red Barchetta...le reste c'est de la musique honorable des 80's, mais côté prog c'est vraiment pas le Nirvana.
Je crois qu'à tout prendre, je préfère le suivant "Signals" qui s'intègre dans les 80's avec plus de reussite.

De Permanent Waves, j'adore l'intro de Spirt of Radio (pas le reste de la chanson), l'intro de Freewill (pas le reste de la chanson), l'intro d'Entre Nous (pas le reste de la chanson ), Jacob's Ladder, Natural Science(pas la dernière partie de la chanson).

Globalement, Rush est un groupe bien inégal est assez surestimé je trouve:à mon sens leur plus grande reussite demeure l'album Hemisphères.
Et comme tu dis, qu'est-ce qu'ils jouent bien!


P.S.:A farwell to Kings contient une perle:Xanadu.

Xaaanaaaduuu
To stand within the plaisure dome
Decreed by Kubla Kahn....

Ouais

Y'a aussi la première partie de Cygnus X1

Il est marrant cet album, il correspond à la mue de Geddy Lee

Bien vu

Sinon, j'aime pas Cygnus X1: on dirait du mauvais Led Zep.

En revanche, l'intro acoustique d'A Farwell to Kings est assez magique!

Raaaah Xanaduuuuuuu, le meilleur morceau du groupe pour moi

@kegue : Tu descends Jacob's Ladder et Natural Science, ce sont les deux morceaux que je préfère sur Permanent Waves

En effet, ce sont les deux meilleurs morceaux de l'album.
Mais globalement, je trouve dans l'album Hemispheres un peu plus de constance dans la qualité.

Hemispheres est aussi mon album préféré.

La Villa Strangiato entre 6:00 et 6:45, avec Lee et Peart qui s'en donnent à coeur joie... Mmmmmh miam-miam !

Ah oui, la serie de breaks façon Big Band Jazz.

J'adore egalement la séquence "space-prog" entre 5:15 et 5:49

lejoker a écrit:

Raaaah Xanaduuuuuuu, le meilleur morceau du groupe pour moi

@kegue : Tu descends Jacob's Ladder et Natural Science, ce sont les deux morceaux que je préfère sur Permanent Waves

Je ne les ai pas descendu, j'y trouve des longueurs.

La villa strangiatto commence très bien (en mettant bien sûr l'intro à part ) jusqu'au passage en 7/8 sur FA/LA. J'aime beaucoup moins après.

"Le passage en 7/8 sur fa/la", c'est d'une limpidité discutable pour moi.
Tu peux minuter s'il te plaît?

Oui, pardon.

3.16 à 5.49. C'est en fait le premier solo de Lifeson qui débouche sur le riff "jazz band".

Ah oui, toute la partie "calme" en fait...

Superbe sequence en crescendo...il est vraiment excellent Neil Peart, la-dessus.

Je viens de m'ecouter le tout nouvel album d'Ars Nova:Seventh Hell(2009)

Si l'extravagante clavieriste Keiko Kumagai(oui c'est elle qui pose sur le canapé ) est toujours aux commandes, la configuration du groupe a changé avec pas mal d'invités guitaristes, batteurs, bassistes...

En conséquence, on beneficie d'un relief sonore accru (excellente production), d'une dynamique plus marquée (ars nova beneficie enfin d'un batteur digne de ce nom!) et d'une plus grande densité de textures.

Les guitares lourdes font parfois pencher la musique vers le metal-prog(les fans de Dream Theater apprecieront certaines séquences ) et Keiko Kumagai tente de contraster et de varier les styles avec par exemple des incursions latines et flamenco, du chant de ci-de la...

Pour le reste, Keiko fait du Kumagai à savoir une musique qui mise sur une surenchère technique et sonore permanente à base des claviers omnipresents et etouffants, de roulades virtuoses,de sequences ultra-complexes, de symphonisme un peu mièvre et kitsch d'un goût un peu douteux...bref une tambouille sonore qui peut soit ravir, soit rebuter selon sa constitution.

A essayer en toute connaissance de cause.

Je le dis d'emblée:je vais parler d'un des meilleurs disques de Rock Progressif jamais enregistrés.
A TRIGGERING MYTH:Forgiving Eden(2002)

Un projet articulé autour du duo de clavieristes Rick Eddy(claviers) et Tim Drumheller(claviers, programmation et production) accompagnés d'invités triés sur le volet comme le guitariste Scott McGill et le batteur Vic Stevens (deux instrumentistes virtuoses issus du Jazz-Rock).

La musique se presente sous la forme d'une unique suite instrumentale de 43 minutes.
La folle ambition de Rick Eddy et Tim Drumheller(ils ont ecrit l'integralité de la musique) laisse pantois:tout simplement reprendre et repenser de fond en comble les choses la ou le courant Progressif les avait laissées en 73/74.

Esthetiquement, A Triggering Myth tourne le dos au passéisme et au revival 70's en assumant une plastique sonore très synthétique et moderniste (les synthés, l'echantillonage et la programmation constituent plus de 70% de la musique).

Et la musique?
Articulée autour d'une interaction piano acoustique(omnipresent et à l'ecriture très soignée)/synthés,elle se presente comme une symbiose totalement aboutie de musique symphonique, de jazz, de progressif et de jazz-rock.L'ecriture, aussi complexe que mélodique sert un propos d'une fluidité et d'un lyrisme symphonique de tous les instants.

Un petit bémol:le parti-pris moderniste d'A Triggering Myth confere à la musique un leger aspect froid et artificiel, favorisé par une production qui manque parfois un peu de relief,mais rien de redibitoire.

Bref, un chef d'oeuvre absolu du Rock Progressif dont les mille et unes richesses ne se revelent qu'au fil des ecoutes reitérées.Un disque qui a tout à fait sa place entre les Close To The Edge, Pawn Hearts, Red et autres Selling England By the Pound d'antan.
Qu'on se le dise!!!!

P.S.1:le disque n'est pas facile à trouver...mais c'est le cas de tous les trésors non?


P.S.2:a titre indicatif quelques influences du disque:Chick Corea, Allan Holdsworth, Happy the Man, Gentle Giant, Stravinski, National Health, Banco...