Quelques mots sur la deuxième Symphonie que je me suis amusé à décortiquer un peu. J'ai pu lire que dans les années 1910, Villa Lobos avait étudié avec avidité le Cours de composition de d'Indy. Cela s'entend à l'étude des procédés cycliques de l'oeuvre. On remarque effectivement que les thèmes principaux de chaque mouvement utilisent un motif unique (celui qui est exposé dans la grave de l'orchestre dès le début du premier mouvement : ré fa mi). On remarque aussi que les mouvements centraux vont de plus développer des formes variées de ce motif (miroir rétrograde dans le Scherzo, rétrograde dans l'Andante). Les deux mouvements extrêmes sont de plus reliés par d'autres motifs qui vont assurer la cohérence de l'édifice. Ces avec ces considérations de construction que je fais un léger rapprochement avec Bruckner. D'une part dans l'architecture générale où deux blocs imposants encadrent deux mouvements plus courts. Ensuite, dans les transformations d'un motif principal (Bruckner jouait beaucoup avec les miroirs de ses motifs générateurs). Enfin, dans l'organisation de ces motifs dans des doubles thèmes (à l'image du premier groupe thématique de l'Allegro non troppo initial)