Petite messe solennelle de Rossini (1863/1867)

Lorsque le comte Pillet-Will commande la petite messe solennelle à Rossini en 1863, il s'est retiré de la scène lyrique internationale depuis trente cinq ans et ne compose plus que pour ses amis les plus proches; la production de Rossini est d'ailleurs fort abondante : plus de cent cinquante mélodies, des pièces instrumentales et le célébrissime duo des chats entre autres oeuvres qu'il présente comme des pêchés de vieillesse. Cette messe dont il parle comme étant son dernier "pêché mortel de vieillesse" a été composée pour huit choristes des trois sexes (hommes, femmes, castrats), quatre solistes; deux pianos et un harmonium. Lorsque le vieux maestro, il était âgé de plus de soixante-dix ans, mit la dernière main à cette commande il joignit une postface à la fois spirituelle et pleine d'incertitude liée à la crainte de la mort ("Bon Dieu la voila finie cette pauvre petite messe. Est ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou bien de la sacrée musique?J'étais né pour l'opéra buffa tu le sais bien! Peu de science, un peu de coeur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le paradis"). Créée le 3 Mars 1864 dans le salon privé du comte Pillet-Will et de son épouse elle ne sera donnée, en tout et pour tout, que trois fois du vivant de Rossini qui orchestra son oeuvre en 1867 de peur que quelqu'un le fasse à sa place après son décès.

Personnellement je ne connais que la version de Corboz, qui est, je pense, tout à fait excellente, et fait régulièrement mon bonheur depuis que j'ai découvert l'œuvre par elle il y a pas mal d'années maintenant. Je précise qu'il s'agit de la version originale (deux pianos et harmonium), je suppose que ce n'est pas le cas de Chailly étant donné la pochette. J'ignorais jusqu'à l'existence de cette version orchestrée - donc merci Calbo pour ma culture personnelle - en revanche comme auditeur ça ne m'intéresse pas du tout du tout. Je ne troquerai contre rien d'autre cette introduction presque jazz du Kyrie, notamment.

Et je n'ai découvrt la version d'origine, avec deux pianos et un harmonium, que Lundi soir . Plus sérieusement le concert du théâtre des champs élysées a été enregistré par France Musique et sera diffusé le 27 Septembre prochain à... 9H

La version orchestrée, j'imagine que ça doit sonner plus proche du Stabat Mater, non? (que je n'ai jamais trop apprécié, lui, en revanche...)

Je n'ai pas ce souvenir là, mais je vais me replonger dans les deux. J'ai lu quelque part, peut-être dans le livret qui accompagne la petite messe, que de toute façon même s'il s'agit de musique religieuse "Rossini faisait du Rossini" c'est à dire que l'on retrouve les lignes mélodiques et, dans une moindre mesure pour la petite messe, les fioritures alla Rossini. Ceci dit ces fioritures sont peut-être plus visibles dans la version orchestrée que dans la version d'origine plus dépouillée et "humble" que ne l'est le stabat mater

Pour quelqu'un à qui un excellent (mais vraiment excellent) piano suffit, il faut chercher qui?

En version piano/harmonium j'aime beaucoup cette version :


Comme d'habitude le chœur est superlatif. Et Birgit Remmert est excellente dans cette version chambriste.

"En version piano"? Mais toute autre version n'est-elle pas une trahison? Moi, ça ne me viendrait pas à l'esprit d'écouter autre chose... Enfin, que je sache, Rossini n'a jamais envisagé autre chose, ce n'était pas un brouillon de grande messe! Et alors qu'il a fait tant d'efforts pour mettre son écriture pianistique au niveau de Schubert, orchestrer cette écriture c'est un crime!

Théo a écrit:

"En version piano"? Mais toute autre version n'est-elle pas une trahison? Moi, ça ne me viendrait pas à l'esprit d'écouter autre chose... Enfin, que je sache, Rossini n'a jamais envisagé autre chose, ce n'était pas un brouillon de grande messe! Et alors qu'il a fait tant d'efforts pour mettre son écriture pianistique au niveau de Schubert, orchestrer cette écriture c'est un crime!

Sauf que c'est Rossini lui-même qui l'a orchestrée. Ce n'est pas très heureux comme une grande partie de son écriture orchestrale.

Sans grande conviction, apparemment... Je ne sais pas qui est l'auteur de cette note, mais cela semble bien documenté :

"Douze chanteurs de trois sexes, hommes, femmes et castrats seront suffisants pour son exécution ; à savoir huit pour le choeur, quatre pour les solos, total douze chérubins, Dieu pardonne-moi le rapprochement suivant. Douze aussi sont les Apôtres dans le célèbre coup de hachoir peint à fresque par Léonard dit la Cène, qui le croirait ! Seigneur, rassure-toi, j'affirme qu'il n'y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste à mon déjeuner et que les miens chanteront juste et con amore tes Louanges !"
Après une répétition, puis la création privée, l'oeuvre est rangée dans un placard et n'en sortira plus du vivant de son auteur, comme si Rossini craignait de divulguer cette création qu'il avait conçue secrète et humble. Il l'orchestre pourtant au printemps 1867, surtout, semble-t-il, par peur que le premier venu ne le fasse après sa mort. C'est sous cette forme, à laquelle on préfère aujourd'hui la forme originale, que la Petite Messe solennelle a été donnée pour la première fois en public, six mois après la mort du compositeur et à l'occasion du soixante-dix-septième anniversaire de sa naissance. Ou presque, car Rossini, facétieux dès le commencement, avait choisi de naître le 29 février d'une année bissextile… On se rabattit donc sur le 28 février de 1869. La même année, les deux versions étaient éditées.

C'est clair que ça perd beacoup de son charme à l'orchestre. Bien sur je militerai pour la version piano / harmonium !

Oui, ce n'est pas tant une question d'authenticité que de qualité et d'originalité : je l'entendais pour la première fois en concert l'autre jour, et pour quelqu'un qui écoute surtout du piano (enfin, proportionnellement au reste...) et en joue, j'insiste vraiment, l'aboutissement de cette écriture est assez stupéfiant. Bien sûr, dans les formes, il y a tous les emprunts (très réussis du reste) à Bach ou Beethoven, mais au plan purement pianistique, ça n'a vraiment pas grand chose à envier aux lieder de Schubert.

Théo a écrit:

Pour quelqu'un à qui un excellent (mais vraiment excellent) piano suffit, il faut chercher qui?

Octavian parlait de la version Corboz que j'ai citée dans mon second post . Ne connaissant que la version Chailly, qui propose la messe orchestrée, je ne saurais te dire ce qu'elle vaut. Octavian t'en parlera mieux que moi

Je viens d'écouter une bien belle agréable version dirigée par Stephen Cleobury à la téte du King's college de Cambridge, Katia et Marielle Labèque au piano, Lucia Popp, Brigitte Fassbaender, Nicolai Gedda, Dimitri Kavrakos. Seul hic: le choeur peut étre un peu pale, j'aurais préféré un choeur d'adulte mixte.

calbo a écrit:

Théo a écrit:

Pour quelqu'un à qui un excellent (mais vraiment excellent) piano suffit, il faut chercher qui?

Octavian parlait de la version Corboz que j'ai citée dans mon second post . Ne connaissant que la version Chailly, qui propose la messe orchestrée, je ne saurais te dire ce qu'elle vaut. Octavian t'en parlera mieux que moi

Spering a fait une très belle lecture de la Messe (comme, d'ailleurs, du Requiem de Cherubini ou de l'Oratorio de Lesueur... mais c'est une autre histoire même si sa fréquentation de Schubert, notamment, n'est peut-être pas étrangère à ces réussites diverses).

Le récent concert parisien avec, entre autres, Rancatore et Siragusa, dans la version "originale" (princeps, si on préfère) m'était apparu d'une ferveur touchante et d'une facture irréprochable.

bAlexb a écrit:

calbo a écrit:

Théo a écrit:

Pour quelqu'un à qui un excellent (mais vraiment excellent) piano suffit, il faut chercher qui?

Octavian parlait de la version Corboz que j'ai citée dans mon second post . Ne connaissant que la version Chailly, qui propose la messe orchestrée, je ne saurais te dire ce qu'elle vaut. Octavian t'en parlera mieux que moi

Spering a fait une très belle lecture de la Messe (comme, d'ailleurs, du Requiem de Cherubini ou de l'Oratorio de Lesueur... mais c'est une autre histoire même si sa fréquentation de Schubert, notamment, n'est peut-être pas étrangère à ces réussites diverses).

Le récent concert parisien avec, entre autres, Rancatore et Siragusa, dans la version "originale" (princeps, si on préfère) m'était apparu d'une ferveur touchante et d'une facture irréprochable.

je ne comprends pas bien les "" vu qu'effectivement il s'agissait de la version originale. La seule entorse se situe au niveau du choeur qui au lieu de compter 8 voix comme le souhaitait Rossini en comptait 18, sinon il y avait bien les deux pianos et l'harmonium. Concernant les solistes Rancatore et Siragusa étaient bien sûr excellents mais il ne faut pas oublier Bonitatibus que je ne connaissais que de nom et qui a été une révélation pour moi et Pertusi qui complètait le quatuor n'a pas démérité au contraire

ojoj a écrit:

Je viens d'écouter une bien belle agréable version dirigée par Stephen Cleobury à la téte du King's college de Cambridge, Katia et Marielle Labèque au piano, Lucia Popp, Brigitte Fassbaender, Nicolai Gedda, Dimitri Kavrakos. Seul hic: le choeur peut étre un peu pale, j'aurais préféré un choeur d'adulte mixte.

C'est celle que j'ai : j'adore, surtout pour le quatuor , à par Kavrakos.
Je connais également la version Freni, Pavarotti, Raimondi, Valentini-Terrani : très belle version

J'ai entendu la semaine dernière la version Chailly vidéo, le fait que ce soit un orchestre m'a beaucoup dérangé.
Je me souviens avoir entendu il y a très longtemps une version avec Simone Alaimo, qui m'avait beaucoup marqué dans cette oeuvre.

Sinon, si j'ai bonne mémoire il existe deux versions complètement introuvable actuellement, que j'aimerais bien écouter : une avec Scotto, Kraus, Cossotto et Vinco et une autre avec Schreier et Fischer-Dieskau (je ne me rappelle pas du nom des 2 chanteuses)

calbo a écrit:

bAlexb a écrit:

calbo a écrit:

Théo a écrit:

Pour quelqu'un à qui un excellent (mais vraiment excellent) piano suffit, il faut chercher qui?

Octavian parlait de la version Corboz que j'ai citée dans mon second post . Ne connaissant que la version Chailly, qui propose la messe orchestrée, je ne saurais te dire ce qu'elle vaut. Octavian t'en parlera mieux que moi

Spering a fait une très belle lecture de la Messe (comme, d'ailleurs, du Requiem de Cherubini ou de l'Oratorio de Lesueur... mais c'est une autre histoire même si sa fréquentation de Schubert, notamment, n'est peut-être pas étrangère à ces réussites diverses).

Le récent concert parisien avec, entre autres, Rancatore et Siragusa, dans la version "originale" (princeps, si on préfère) m'était apparu d'une ferveur touchante et d'une facture irréprochable.

je ne comprends pas bien les "" vu qu'effectivement il s'agissait de la version originale. La seule entorse se situe au niveau du choeur qui au lieu de compter 8 voix comme le souhaitait Rossini en comptait 18, sinon il y avait bien les deux pianos et l'harmonium. Concernant les solistes Rancatore et Siragusa étaient bien sûr excellents mais il ne faut pas oublier Bonitatibus que je ne connaissais que de nom et qui a été une révélation pour moi et Pertusi qui complètait le quatuor n'a pas démérité au contraire

Bonitatibus, oui ; j'adore (son Isabella à Lausanne !). Et son dernier récital Rossini est très recommandable !

J'ai toujours adoré cette oeuvre. Ne trouvez-vous pas qu'elle est empreinte d'une certaine ironie, comme une sorte de sourire en coin? De la dérision aussi. Déjà dans le titre: Petite Messe...Alors qu'elle est presque aussi longue que le Requiem de Verdi! J'aime beaucoup cette attitude devant la perspective de la mort. J'ai la version Scimone/Philips en microsillon. Pas la meilleure, mais ils font bien ressortir cette ambiguïté: profondeur et légèreté.

Ce n'est pas par hasard si Rossini parlait de "pêché mortel de vieillesse" ; je aussi trouve que sa dédicace est particulièrement savoureuse .

Citation :

J'ai la version Scimone/Philips en microsillon

Je ne connais pas du tout. C'est la version originale avec deux pianos et un harmonium ou la version avec orchestre?

Version originale, mais ils doublent l'effectif choral, soit-disant "pour obtenir un son plus plein et pour des raisons acoustiques", la première ayant eu lieu dans une église très sonore.

Au concert du TCE en Septembre dernier l'effectif du choeur avait aussi été doublé ( 18 choristes au lieu de 8 ).

Citation :

la première ayant eu lieu dans une église très sonore.

J'ai des doutes à ce sujet. En effet la petite messe solennelle a été créée dans la chapelle privée des commanditaires de l'oeuvre; tu crois vraiment qu'une chapelle, même privée, a une acoustique si sonore que cela?

en même temps, vu que c'est Rossini qui a orchestré lui-même l'oeuvre, on peut considérer que cette 2ème mouture est tout aussi originale (à défaut d'être originelle) que la première.

calbo a écrit:

Au concert du TCE en Septembre dernier l'effectif du choeur avait aussi été doublé ( 18 choristes au lieu de 8 ).

Citation :

la première ayant eu lieu dans une église très sonore.

J'ai des doutes à ce sujet. En effet la petite messe solennelle a été créée dans la chapelle privée des commanditaires de l'oeuvre; tu crois vraiment qu'une chapelle, même privée, a une acoustique si sonore que cela?

Ch'sais pas, j'y étais pas! Je rapporte les propos de Scimone.

Concernant le doublement du choeur, dans la version Scimone, c'est 24 car ça inclut les solistes. En fait, dans la partition, choeur (huit) +solistes (4)= 12. Les 12 apôtres.

Otello a écrit:

en même temps, vu que c'est Rossini qui a orchestré lui-même l'oeuvre, on peut considérer que cette 2ème mouture est tout aussi originale (à défaut d'être originelle) que la première.

En effet mais tout simplement parce qu'il ne voulait pas qu'un autre le fasse après son décès. J'ai la version Chailly qui me convient très bien en l'occurrence mais le concert de Septembre dernier m'a permis de découvrir la version avec deux pianos et un harmonium et un quatuor de solistes que je n'échangerais pas contre tout l'or du monde

Est-ce que quelqu'un connaît ces versions :

- Kari Lövaas, Brigitte Fassbaender, Peter Schreier, Dietrich Fischer-Dieskau, dirigé par Wolfgang Sawallisch. Ce n'est sûrement pas très rossinien, mais ça me fait furieusement envie ... à part pour Lövaas que je ne connais pas vraiment


- Renata Scotto, Fiorenza Cossotto, Alfredo Kraus, Ivo Vinco, dirigé par Giulio Bertola. Là aussi, je suis assez tenté.


- Margaret Marshall, Alfreda Hodgson, Robert Tear, Malcom King, dirigé par Laszlo Heltay. Pour cette version, à vrai dire il s'agit juste de curiosité. M.Marshall est en général assez bien dans la musique religieuse, tout comme Tear. Par contre, Malcolm King surtout dans Rossini j'ai assez peur (je l'avais entendu dans les années 80 dans le Stabat Mater, c'était : ). Enfin, je ne connais ni la mezzo, ni le chef ...

La mezzo Alfreda Hodgson (1940-1992) était surtout une chanteuse de concert avec une voix assez convenanle.
Quand à Lazslo Heltay, il est plus connut comme chef de choeur que comme chef d'orchestre. Il a été pendant longtemps le dirrecteur musical du choeur de l'academy of st Martin in the fields sous Marriner.

Cette oeuvre est au programme de notre prochain concert dans 2 semaines.....
Sans doute quelques impressions post concert .....

Partition agréable à travailler, malgré quelques fugues longues et fastidieuses où l'expression musicale est vraiment primordiale pour ne pas en faire une musique ennuyeuse..

Déjà que cette oeuvre m'ennuie, mais alors interprétée comme ça c'est le naufrage

La prestation de Gedda m'apparaît affreusement vulgaire, j'ai l'impression que la basse chante trop haut (et avec une vois cartonneuse), le duo féminin cabotine.
Le piano flotte distraitement, s'en tenant à un pâle fond d'accompagnement sans personnalité.
Même les petits choristes du King's semblent s'ennuyer.

Anthony a écrit:

Au moins la pochette est bien jolie.

Un leurre  

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Gioachino Rossini (1792-1868) :

Petite Messe Solennelle

Lucia Popp, soprano ; Brigitte Fassbaender, mezzo ; Nicolaï Gedda, ténor ; Dimitri Kavrakos, basse

Katia & Marielle Labèque, piano ; David Briggs, harmonium

Stephen Cleobury, Choeurs du King's College de Cambridge

(Emi, juillet-décembre 1984)

Un beau contenant n'est pas forcément signe d'un beau contenu ; en plus c'est la version originale avec piano et harmonium. Tu peux essayer la version orchestrale (c'est Rossini lui même qui a orchestré, ne voulant pas que ce soit fait par d'autres après son décès).

- Pappano/Rebeka/Mingardo/Meli/Esposito (Warner Classics, 2013)

- Chailly/Dessi/Scalchi/Sabbatini/Pertusi (Decca, 1995)

J'avais acheté et écouté Chailly l'an dernier : pas emballé non plus.

Ca doit être l'oeuvre qui me rebute, comme un bibelot sulpicien.

Alors que j'adore le Stabat Mater.

Et quelqu'un a écouté la version dirigée par Dantone chez Naïve (avec Lezhneva, Galou, Spyres et Vinogradov)? ça me tenterait bien pour découvrir l'oeuvre en fait...

Mélomaniac a écrit:

J'avais acheté et écouté Chailly l'an dernier : pas emballé non plus.

Ca doit être l'oeuvre qui me rebute, comme un bibelot sulpicien.

Alors que j'adore le Stabat Mater.

Il faut bien reconnaitre que cette messe est assez particulière. Je l'ai vue deux fois en salle (au TCE à chaque fois d'ailleurs) avec deux chefs et deux quatuors différents et dans les deux versions; j'ai eu chaque fois bien du mal à entrer dans l'oeuvre

Personnellement j'adore et je la mets sur le même pied que L'Enfance du Christ de Berlioz. Terriblement difficile à interpréter, sinon par un ensemble et des solistes de premier plan rompus aux prestations de chambre, intimistes. C'est décousu, mais il y a là mille petites joies qui s'additionnent...

On attend encore la prestation qui saura chausser la pantoufle de vair...

Polyeucte a écrit:

Et quelqu'un a écouté la version dirigée par Dantone chez Naïve (avec Lezhneva, Galou, Spyres et Vinogradov)? ça me tenterait bien pour découvrir l'oeuvre en fait...

Superbe Kyrie, à part ça, il vaut mieux en rester à Pappano pour le reste de l’œuvre, dans cette version orchestrale qui alourdit, à mon sens, le discours, et casse un peu la magie de cette œuvre.

Je me précipiterai donc pas dessus...
Merci!

J'ai eu la version des sœurs Labèque en vinyle. Puis Loehrer, Creed, Spering, en cd. J'aime beaucoup l'oeuvre, mais les interprétations ne me satisfont pas. Le Stabat Mater a eu plus de chance au disque.

Edit: séduit par la recension de Classics Today je me suis commandé la version de Rolf Beck. Ça m'en fera une cinquième (peut-être enfin entièrement saisfaisante) de la version originale. Je n'ai jamais entendu la version orchestrée. Celle de Pappano me tente.

Re-edit: j'ai aussi commandé la version Pappano. Cher, mais bon...

Je viens d'acheter la version Pappano (7€ à la RNAC FNAC )

Ah oui ? Moi aussi je l'ai acheté ce prix-là à la Fnac, et je l'ai écoutée l'autre jour en taillant les hortensias. Je dois dire que je me suis plutôt ennuyé.

Je l'ai écoutée aujourd'hui et n'ai pas tant apprécié que la version pour deux pianos et harmonium. Pr contre, je ne pense pas qu'on puisse faire vraiment mieux. J'aimerais entendre Florez dans la partie de ténor