Ivan Kozlovsky (1900-1993) D'abord, pourquoi un sujet sur Ivan Kozlovsky... Parce que oui, ça reste un ténor assez peu connu, qui a certes eu un large répertoire, mais qui n'a chanté qu'en russe du répertoire russe ou occidental... Oui mais voilà... il reste important pour moi tellement sa voix m'a marqué et elle m'a fait découvrir beaucoup de pièces, que ce soit opéras ou mélodies. Et vu que je passe mon temps à en parler, que l'on ne se dise pas que ce n'est qu'une lubie pour faire snob ou un artiste de seconde zone dont je me suis amouraché on ne sait pourquoi !
Et puis si cette présentation peut permettre de le faire découvrir à quelques personnes en plus, à en parler un peu, alors elle aura eu l'effet souhaité !
Biographie:Ivan Semyonovich Kozlovsky a vu le jour non pas en Russie, mais en Ukraine (comme plusieurs autres grands chanteurs de cette époque parmi lesquels le grand Mark Reizen dont on reparlera plus tard...). C'est donc dans le petit village de Maryanovska (à 60 kilomètres de Kiev) que nait Kozlovsky, fils de parents eux-mêmes chanteurs amateurs passionnés.
Père d'Ivan Tout petit déjà il va donc être nourri par les mélodies traditionnelles ukrainiennes et débutera logiquement des études de chant et de musique. Dès tout petit, il prend un vif plaisir à chanter et entre dans la chorale de son école. Déjà à cette époque, son oreille et sa voix étaient ses atouts : très développées l'une comme l'autre, elles lui ouvrent rapidement les portes de du Chœur Trotsky de la Culture Populaire de Kiev.
Ivan Kozvlovsky à 12 ans A 15 ans, il persévère dans cette voie et part donc à Kiev où il va non seulement travailler la musique, mais aussi développer une curiosité pour le théâtre. Et c'est par là qu'il rencontre la tragédienne Maria Konstatinovna Zankovetskaya, alors connue dans toute la Russie. Il va travailler avec elle et sera finalement engagé dans sa compagnie de théâtre. Plus de musique ? Mais si ! Car pendant ce temps, il entre dans le chœur dirigé par A. Koshitz, compositeur renommé à son époque et qui va devenir son premier professeur professionnel, l'orientant vers Elena Muravieva, professeur à l'Institut Dramatique et Musical de Kiev où il obtiendra son diplôme avec les honneurs. Son expérience de théâtre ne lui sera pas pour autant inutile, lui apportant ce qui est nécessaire pour faire vivre un personnage à la scène, mais aussi l'expérience de la scène au travers de nombreux rôles : on peut admirer sur les quelques témoignages vidéo qu'on conserve la présence et la façon d'incarner de Kozlovsky. Arrive la guerre civile et il est donc enrôlé dans l'armée qu'il quittera en 1924 pour se rendre à Kharkov où il se fera engager dans l'Opéra de la ville. Son début en tant que chanteur se fait tout de même en 1920, alors qu'il est stationné à Poltava comme volontaire de l'Armée Rouge, et c'est dans le rôle de Faust de Gounod qu'il commence sa carrière! C'est aussi sur cette petite scène qu'il va aborder des rôles qui verront son triomphe sur les plus grandes scènes soviétiques : Monsieur Triquet et surtout Lensky (Eugen Onegin), Jonek (Halka de Moniuszko), le Duc de Mantoue (Rigoletto de Verdi) et quelques autres. Ensuite, c'est à Sverdovsk qu'il passe une saison, continuant à ajouter des rôles à son répertoire, des rôles très variés et montrant déjà l'étendue impressionnante de sa voix et une technique parfaite : Don José (Carmen) tout comme l'Astrologue (Le Coq d'Or de Rimsky-Korsakov) !
Une fois cette voix découverte en province, il veut monter sur les grandes scènes et essaye donc d'entrer au Bolshoï. Après un échec, il finit par se faire engager pour y débuter en 1927 dans le rôle d'Alfredo de La Traviata. Avec ce triomphe, ce seront 27 années de succès qui se dérouleront ensuite sur la scène du Bolshoï jusqu'à son départ de la scène en 1954 pour se consacrer au récital jusqu'en 1971... (enfin 71... on trouve encore beaucoup de traces de lui dans les années qui suivent, montrant toujours cette même voix...) Sa dernière apparition au Bolshoï se fera en 1985 pour fêter les 90 ans de son collègue Mark Reizen. Mais son véritable dernier concert date de 1989.
En parallèle de cette carrière "officielle" au Bolshoï, Kozlovsky a aussi créé en 1938 une compagnie d'Opéra qu'il dirigera jusqu'en 1941. Il va aussi beaucoup enregistrer d'œuvres pour la radio officielle, nous permettant du coup de conserver certains de ses rôles !
Toujours en plus, il avait une grand activité en tant que récitaliste. Durant de nombreuses années, il va sillonner la Russie, souvent avec la grande soprano Antonina Nezhdanova, pour y présenter un répertoire riche et varié. C'est lors d'une de ces tournées qu'il rencontre Mark Reizen qui participera ensuite à ces tournées.
Une question demeure... Pourquoi n'avoir jamais chanté en occident ? La raison en est simple : son frère Feodor, chanteur comme lui, fut autorisé à aller chanter lors d'une tournée en 1919... et apprenant que les soviétiques avaient le pouvoir en Ukraine, il ne revient jamais en URSS.
Sa place dans l'URSS et maintenant:Prenant la suite de grands ténors comme Sobinov ou Smirnov, Kozlovsky a partagé son registre avec un autre grand : Sergei Lemeshev. Si les deux hommes avaient un même répertoire, ils n'avaient pas la même façon de l'aborder. Et on peut même supposer une franche camaraderie à la vision de certains documents (/watch?v=_207yT4nFmQ, en l'honneur de la veuve de Tchekov, Olga Leonardovna Knipper). Ils se sont donc partagés cette scène sans soucis...
Étant donné qu'il a enregistré beaucoup de récitals ou intégrales, il reste présent en Russie dans les mémoires. Et à tel point qu'un musé lui est consacré : en fait, c'est son ancienne maison près de Kiev qui est maintenant un musée à sa mémoire, telle qu'elle était lorsqu'il y habitait :
A cela s'ajoute un buste à Kiev en son honneur en 2005 :
Et aussi un astéroïde portera son nom à partir de 1987 (No. 4944)
Sa voix : caractéristiquesIl faut bien avouer que la voix de Kozlovsky n'est pas douce et coulante à l'oreille. Elle conserve un petit côté nasillard ou métallique en fonction des cas. C'est une voix très haut placée, d'une grande clarté. Mais elle possède aussi une séduction immédiate par le côté sucré qu'elle peut dégager. D'une grande technicité, aucun rôle ne semble lui faire peur, assumant aussi bien des rôles très haut perchés que des rôles plus héroïques comme Lohengrin par exemple. Si il pouvait se permettre cette étendue impressionnante de rôles, c'est qu'il savait parfaitement contrôler sa voix, usant de voix mixte, ne forçant jamais.
Instrument parfaitement maîtrisé, sa voix n'était pas le seul point fort du chanteur. Car à cela s'ajoutaient non seulement une grande sensibilité, mais aussi une musicalité à toute épreuve... ou presque ! Car si dans la majorité des rôles il restait très concentré sur l'interprétation, il n'en gardait pas moins un petit côté démonstratif par moments. Ainsi, une tenue de note ne lui faisait pas peur, loin de là... Mais par moments elle était tenue légèrement trop longtemps que la bienséance requise. Jamais une faute de goût, mais un petit point d'orgue. Bien sûr, dans certains rôles, cela passe sans soucis. Ainsi, il faut écouter la démonstration de souffle dans la sérénade d'Arlequin de Pagliacci ou les changements de volumes sur une même note dans Rigoletto.
Et puis il possédait une étendue vocale phénoménale, comme le prouve une cadence absolument bluffante (mais frisant pour le coup le manque de goût, ce qui était quand très rare chez lui, et d'ailleurs cette cadence est absente de l'enregistrement intégral) de l'air d'Almaviva (/watch?v=9GtvWIl088E).
Voix exceptionnelle donc de par sa tenue, son étendue mais aussi sa sensibilité.
Mais à cela s'ajoutait une longévité. Quelques exemples ici, montrant la fraîcheur de la voix malgré le passage des ans :
- en 1970 (donc à 70 ans!) , il chantait Lohengrin :
In fernem Land : /watch?v=L7INgOYtPvc
-
79 ans : Fenesta che lucive (Bellini) :/watch?v=IM6FhcgEf_0
-
80 ans : Vocalise (Prokofiev):/watch?v=VSYeddm3c-g
Répertoire (avec extraits et discographie) :Je vais essayer ici de proposer un panorama de son répertoire ainsi que de sa discographie. Malheureusement, les sources manquent pour avoir l'intégralité de son immense répertoire, dans le domaine du concert notamment.
En premier lieu, une liste des rôles dont j'ai trouvé trace, un petit extrait si possible, et puis pour finir un petit mot sur l'intégrale si elle existe... Sachant que son répertoire comportait plus de 50 rôles.
=> Alfredo (La Traviata)
Un di felice: /watch?v=fMTwKlI6aZ4
Une intégrale existe avec Elizaveta Shumskaya et Pavel Lisitsian. Bien sûr tout en russe. Du beau chant verdien malgré la langue étrange. Shumskaya possède sans soucis la technique du rôle, et sans être passionnante reste intéressante. Lisitsian est parfaitement à l'aise en Germont, noble et hautain, tout en étant paternel... Une vrai grande interprétation de baryton verdi ! Et puis Kozlovsky possède cette jeunesse, cette fougue qu'il met au service du personnage !
=>Le Conte Almaviva (Le Barbier de Séville)
Ecco ridente: /watch?v=9GtvWIl088E
Intégrale là encore avec Ivan Burlak en Figaro, Vera Firsova en Rosina et Mark Reizen en Basilio. Intéressante, mais loin d'être la plus passionnante. Disons que Reizen et Kozvlovsky sortent leur épingle du jeu, mais on y reviendra pas trop souvent.
=>Andriy (Zaporozhes et le Danube, opéra ukrainien de Gulak-Artemovsky)
=>L'Astrologue (Le Coq d'Or)
=>Don José (Carmen)
=>Le Duc de Mantoue (Rigoletto)
La Donna e mobile:/watch?v=yu10IlhAscw
Avec Andrei Ivanov en Rigoletto assez générique, Irina Maslennikova déjà plus intéressante en Gilda. Mais c'est le Duc de Kozlovsky qui frappe : il possède une morgue, mais aussi une douceur enjôleuse qui fait qu'on croit immédiatement au personnage, sans soucis il se coule dans ce monstre en dentelles.
=>Dubrovsky (Dubrovsky, de Napravnik)
Air de Dubrovsky: /watch?v=hYc3JWzcEIw
=>Faust (Faust)
Extrait du duo du jardin: /watch?v=AHrY3Iys9AI
Avec encore une fois Elizaveta Shumskaya et Mark Reizen. Version bien sûr réduite au strict minimum... Mais les trois chanteurs sont à leur affaire ici ! Reizen en Méphisto immense de stature et d'un chant à couper le souffle. Shumskaya facile, fraîche mais sans trembler sur la fin. Et Kozlovsky qui là encore compose un personnage parfait : alliant niaiserie et fougue... Malgré cela, c'est Reizen qui fait le plus grand prix de cette intégrale !
=>Florestan (Fidelio)
=>Hoffmann (Les Contes d'Hoffmann)
Duo : /watch?v=PoAhM-MGeEA
=>L'Innocent (Boris Godounov)
Scène de Saint Bazile: /watch?v=RqOgreyZcp8
Deux intégrales, où seul Boris change : Mark Reizen d'un côté et Alexander Pirogov de l'autre. Avec eux on retrouve Maxim Mikailov en Pimène, Maria Maksakova en Marina et Georgi Nelepp en Grigory. Autant dire que la fine fleur du chant de l'époque est ici ! Version de Rimsky bien sûr, magnifiquement rendue par Nikolai Golovanov. L'Innocent n'est pas un grand rôle... mais Kozlovsky le marque au fer rouge ! L'extrait proposé vient d'un film où a été utilisé la même distribution que celle avec Pirogov. Un film génial !
=>Jonek (Halka)
=>Lensky/Triquet (Eugen Onegin)
Air de Lensky: /watch?v=rjGVNWG7T04 (l'air commence à 1'01")
Plusieurs intégrales existent, mais la plus passionnante date de 1937, avec Pantaleïmon Nortsov en Onegin plein de superbe et de froideur. Peut-être ce qui se fait de mieux à mon goût ! Elena Kruglikova se cassera la voix sur Tatiana, mais là elle propose un portrait d'une grande finesse, russe à s'en consumer. Et puis Kozlovsky en Lensky on ne peut plus poète, moins beau qu'un Lemeshev, mais d'une plus grande intensité ! Direction très bonne de Melik-Pashaïev.
=>Levko (La Nuit de Mai)
=>Lohengrin (Lohengrin)
In fernem Land:/watch?v=Zal_Ipf-ljI
Quel bonheur que ce Lohengrin ! On retrouve Shumskaya en Elsa, parfaite de candeur et de légerté, sans aucun soucis elle propose une Elsa toute de lumière ! Le couple infernal d'Ivan Bogdanov et Eugenia Smolenskaya sont à se damner de mordant et de cruauté. Et au milieu émerge la lumière de Kozlovsky en Lohengrin léger, comme flottant au dessus de cette humanité. Du chant wagnérien comme pouvait en proposer un Thill par exemple !
=>Le Marchand Indien (Sadko)
Air du Marchand Indien: /watch?v=xfA1PINYFJM
Le Sadko de Golovanov réunit quatre hommes difficilement dépassables : Georgy Nelepp dans l'un de ses plus grands rôles et un trio de marchands composés de Kozlovsky, Lisitsian et Reizen. Ces quatre hommes sont phénoménaux. Les femmes (Vera Davidova et Elizaveta Antonova ) ne sont pas tout à fait à la hauteur, mais restent très bien. Direction splendide de Golovanov !
=>Mozart (Mozart et Salieri)
Samossoud a enregistré deux fois cet opéra de Rimsky. Dans la version qui nous intéresse, Mark Reizen est le meurtrier de Kozlovsky, pour notre plus grand plaisir ! Reizen se drape dans sa grande voix, tout en montrant les grandes questions qui déchirent Salieri. En face, Kozlovsky joue et s'amuse, semblant chanter naturellement, plein de vie... Un Mozart plus vrai que nature ! A connaître tant pour l'oeuvre que pour la distribution parfaite !
=>Nero (Rubinstein)
=>Orphée (Orphée et Eurydice)
Toujours Samossoud, et toujours aussi Shumskaya en Euridyce. Déjà, magnifique travail orchestral du chef, qui s'il n'est pas baroque, réussi à ne pas totalement être à côté d'un pont de vue style. Ainsi, il va alterner les passages lents et ceux plus rapide et vifs. Splendide direction. Et Kozvlovsky montre à quel point la voix est parfaitement maitrisée ! Malgré les lenteurs de certains passages, le souffle est infini, la poésie subtile et sublime... Usant d'une voix mixte splendide de tenue, il est particulièrement en phase avec l'esthétique classique de Glick.Un résultat peut-être exotique, mais néanmoins magique ! Pour Kozlovsky et Samossoud, à connaître aussi !
=>Pinkerton (Madama Butterfly)
Toujours les mêmes ici : Shumskaya et Lisitsian... Comme la Traviata, aucun point faible, beaucoup de vie. Une belle version !
=>Piotr (Natalka Poltavka, de Lyssenko)
=>Rodolfo (La Bohème)
Che gelida manina : /watch?v=rJKmxr8AOBQ
=>Roméo (Roméo et Juliette)
Duo du balcon: /watch?v=SvWqvJrzQAc
Une intégrale existe...
=>Tsar Berendei (Snegourochka)
Duo avec Kupava: /watch?v=Ro9xVpvryFo
Une intégrale existe...
=>Vladimir (Le Prince Igor)
Air de Vladimir: /watch?v=FNHUHoWYo3c
Vladimir n'est pas un rôle immense, et plutôt héroïque... Mais il s'en tire magnifiquement, comme le montre l'extrait... Entouré luxueusement par Pirogov en Galitsky et Mikhaïlov en Kontchak, les hommes sont magnifiques, tout comme une distribution féminine dominée par Nadezhda Obukhova, contralto splendide. Melik-Pashaïev encore totalement dans son élément.
=>Werther (Werther)
Oh nature !: /watch?v=KEAsEsm9TZE
Enregistré à la Radio, ce Werther est un monument, au même titre qu'Orphée. Maria Maksakova déjà donne une réplique digne des plus grandes, apportant beaucoup de profondeur au rôle, sans l'alourdir avec sa voix claire. Pleine de drame, elle avance dans cette histoire avec beaucoup de profondeur. Et puis Kozvlosky compose un Werther de toute beauté, sachant magnifiquement rendre la poésie maudite du jeune homme, déchirant par le désespoir qui perse. Style français impeccable malgré la langue, son Werther n'a donc que cet aspect linguistique en point négatif.
Mais comme on l'a dit au dessus, une autre grande activité était le concert. Et à ce titre, il créa bon nombre de pièces en URSS, au nombre desquelles se trouvent Le Poème de l'Amour et de la Mer de Chausson ou la Sérénade pour ténor et cor de Britten. Grand défenseur de la culture de son pays, il chantera aussi bien sûr des mélodies russes de grands compositeurs comme des chansons traditionnelles. Mais pas que !
Ainsi, il chantera des cantates de Bach, des Lieder de Beethoven et de Schubert, des mélodies de Bellini, Gounod, ou même le Requiem de Berlioz. Bien sûr, ce n'est ici qu'une infime partie de la masse de répertoire de concert qu'il aborda. Et je vous propose encore quelques extraits, pour alimenter ce répertoire.
Chausson : Poème de l'Amour et de la Mer:/watch?v=_B5xzOAoXfs
/watch?v=_gqKlD8nX3Q
/watch?v=ENE2cyeMmWg
/watch?v=mUeF00zxHZY
Bach : Cantata BWV143 /watch?v=VZyn0CTzYpE
Schubert : Sérénade:/watch?v=C8t8F8PLB5w
Rachmaninov : Vocalise /watch?v=tmL5DxOcGa8
Glinka : Prière/watch?v=vzXSZSdjpPk
/watch?v=Sk9hM-3MuXU
Mélodies traditionnelles:Ja vestril vas : /watch?v=n5SxLw2ea8A
Yar Kmel : /watch?v=U8fK768Qgpk
Voilà un peu d'informations pour montrer d'où me vient cette passion pour Kozlovsky. Cet artiste me touche de par sa voix en tant que telle, mais aussi pas sa grande sensibilité et la profondeur qu'il apporte à bon nombre de rôles. A chaque fois très personnelle et intelligente, son approche pourrait être un modèle à mes oreilles... et ce malgré la langue russe.
A vous...