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| L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives | |
| | Auteur | Message |
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deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 12:41 | |
| Siegmund a écrit : Puisque je conçois que dès qu'il y a une musique produite par un ordinateur ou synthétiseur, le top pour la qualité sonore et la fidélité est d'obtenir un son numérique sans qu'il ne soit jamais capté. Mais donc, techniquement, comment concilier ce sommet avec un instrumentiste acoustique dans la même partition ? On enregistre avec un casque sur les oreilles ? Ou phase par phase ? Ou on fait des economies avec une prise de son traditionnelle mais sujette aux défauts de toutes prise de son.
Je ne veux pas être catégorique dans ma réponse mais il me semble que pour un instrumentiste utilisant un instrument acoustique, cela sera une prise de son traditionnelle mais avec de très bon micros. Itou pour l'orchestre car sinon, je ne vois pas comment on pourrait enregistrer les instruments acoustiques ? Ensuite, il y a aussi la qualité des convertisseurs analogiques - numérique qui va entrer aussi en ligne de compte.
Sinon, dans une production soignée, mais qui va coûter très chère, avec une prise de son et une restitution multicanal en 5.1, tu as ce pdf qui décrit tout le processus de l'enregistrement de Répons de Pierre Boulez. Tu as notamment un paragraphe sur la prise de son. Cette explication très précise devrait répondre, en partie, à tes interrogations : http://www.cnsmdp.fr/audiovisuel/recherche/ReponsBoulez.pdf |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 12:45 | |
| - deb76 a écrit:
Je ne veux pas être catégorique dans ma réponse mais il me semble que pour un instrumentiste utilisant un instrument acoustique, cela sera une prise de son traditionnelle mais avec de très bon micros. Itou pour l'orchestre car sinon, je ne vois pas comment on pourrait enregistrer les instruments acoustiques ? Ensuite, il y a aussi la qualité des convertisseurs analogiques - numérique qui va entrer aussi en ligne de compte. Pour l'instrument acoustique, bien sûr, c'est le seul moyen. Mais quid de l'instrument électronique accompagnant ou transformant l'instrument accoustique ? On capte ce qui sort des haut-parleurs ? Ou l'on prend à la source en y rajoutant les résultats de la prise de son de l'instrument acoustique ? Je jetterai un œil sur ton lien |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 20:27 | |
| Siegmund a écrit : - Citation :
- Pour l'instrument acoustique, bien sûr, c'est le seul moyen. Mais quid de l'instrument électronique accompagnant ou transformant l'instrument accoustique ? On capte ce qui sort des haut-parleurs ? Ou l'on prend à la source en y rajoutant les résultats de la prise de son de l'instrument acoustique ?
Désolé, je n'avais pas percuté, pas très réveillé car j'ai passé une partie de la nuit à tester de nouveaux outils concernant l'informatique/lutherie musicale. Le mois d'octobre est plein de nouveautés avec Max 6 en bêta, les VST Csound soit en instruments de synthèse soit en effets et puis le premier Moog polyphonique pour Ipad avec possibilité de jouer ensemble, style faire un motif à la main gauche avec un clavier midi et jouer d'autres notes avec le clavier tactile/sensitif de l'application. C'est fascinant et le son est excellent. Je me suis amusé à faire différents traitements via des effets et aussi, en même temps, en le passant dans le Buchla 200e. Avec ce type d'application, de synthétiseur écrit par Moog spécialement pour l'Ipad, ce sont d'autres instruments, d'autres façons de jouer qui sont proposées. Et puis, il y a le prix, 0,79 centimes d'euros pour le lancement, sinon, cela sera 29 euros... Pour l'enregistrement, à mon sens, les instruments acoustiques qui sont amplifiés ou captés par les micros entrent dans une table de mixage numérique tout comme tout ce qui concerne la lutherie informatique ou électronique. Et l'enregistrement se fera en multipistes afin de pouvoir faire les corrections si nécessaires. A ce niveau là, les moyens sont considérables. Dans le cadre de la diffusion de musiques mixtes, il y a ce document pédagogique de l'académie de Montpellier qui, avec celle de Créteil et de Bordeaux, font pas mal de choses au niveau de la musique contemporaine auprès des élèves : http://pedagogie.ac-montpellier.fr/musique/pedagogie/ger/xuyi/mixtes.htm#l, il y a un paragraphe sur l'amplification des instruments lors de la diffusion. En provenance de l'Unesco, tu as ce pdf dont le titre est de la musique mixte à l'interactivité : http://portal.unesco.org/culture/en/files/26611/1115372198306sonmusique.pdf/06sonmusique.pdf Cet article devrait intéresser aroldo, il y a un petit historique sur la musique mixte et des oeuvres sont citées : http://www.scena.org/lsm/sm11-5/musique_mixte_fr.htm Toujours en document, j'ajoute ce lien sur un colloque (organisé par l'Ircam et l'université de Lille) qui a eu lieu à la fin septembre : Analyser les processus de création musicale : http://tcpm2011.meshs.fr/ Enfin, toujours dans le cadre de nouvelles lutheries et surtout de perspectives, j'avais oublié de citer ce texte sur la création de Luna Park, une oeuvre de théâtre musical de Georges Aperghis, qui utilise en temps réel des capteurs de gestes qui permettent de contrôler plusieurs moteurs audio ainsi que la synthèse vocale avec un contrôle effectué par Max MSP. Le texte présente toutes les techniques utilisées. Et ce n'est pas du passé, la création mondiale a eu lieu le 10 juin 2011. Et nous sommes là, totalement dans le sujet : http://articles.ircam.fr/textes/Beller11a/index.pdf PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 20:42 | |
| - deb76 a écrit:
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé... Réaction un peu rapide: tu surestimes la capacité de réactivité et d'attention du public: je commencerais par demander qui y est allé voir ( ou entendre) |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 20:54 | |
| sud273 a écrit : - Citation :
- Réaction un peu rapide: tu surestimes la capacité de réactivité et d'attention du public: je commencerais par demander qui y est allé voir ( ou entendre)
Tu as raison. Mais là, je m'adressais surtout à Siegmund et à aroldo avec lesquels on échangeait sur le sujet informatique musicale. Et comme elles sont un peu particulières, c'est de l'expérimentation, je comprendrais très bien qu'ils n'apprécient pas ou que tu n'apprécies pas éventuellement. Mais tu as totalement raison avec ta remarque. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 19 Oct 2011 - 22:27 | |
| C'est à dire que les extraits que tu nous présentes ressemblent à des expérimentations techniques sur les possibilités de ta machine, du coup je n'ai pas exprimé d'avis car je suis assez familiarisé avec les sons issus de ce genre de processeurs.
As-tu trouvé quelques oeuvres que tu aimerais nous présenter ? Je pense qu'il serait intéressant de confronter les opinions sur des pièces existantes.
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| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 20 Oct 2011 - 9:34 | |
| Bonjour, aroldo a écrit : - Citation :
- C'est à dire que les extraits que tu nous présentes ressemblent à des expérimentations techniques sur les possibilités de ta machine, du coup je n'ai pas exprimé d'avis car je suis assez familiarisé avec les sons issus de ce genre de processeurs.
Certes, mais à quels genres de processeurs fais-tu allusion ? En fait, ce que je voulais montrer, et comme tu le soulignes, ce sont des expérimentations dans le cadre de ma découverte de cet outil complexe, ce sont les possibilités de jeu offertes par le Buchla, avec notamment la surface tactile. Tant à partir d'une séquence midi à partir d'un éditeur de partition, avec les possibilités de passer à des modes différents, de pizzicati à des légatos en modifiant du bout des doigts, ou la modification de la voix, en jouant avec les fréquences et les enveloppes. En gros, ce qui est fait là, est impossible à faire avec un Moog, qu'il soit minimoog ou modulaire. Et c'était la puissance de traitements de ce synthé qui s'inscrit dans la lutherie d'aujourd'hui que je voulais montrer. - Citation :
- As-tu trouvé quelques oeuvres que tu aimerais nous présenter ? Je pense qu'il serait intéressant de confronter les opinions sur des pièces existantes.
Je suis en train de faire une liste et en train de regarder pour les liens. Ca vient. |
| | | Siegmund Garde rouge du Domaine Musical
Nombre de messages : 6534 Age : 36 Localisation : Paris, rive gauche Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 20 Oct 2011 - 10:05 | |
| J'y avais jeté une oreille très rapide. Mais ce sont des essaies / expérimentations. Moi qui suis mélomane, et non technicien, et qui ai une oreille déjà habitué à l'informatique musical (pas d'ondes de surprise donc) ; je ne sais guère porter une appréciation sur ce genre d'expérimentations. Tu me présentes une composition, là oui, je saurai parler |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 20 Oct 2011 - 10:59 | |
| Siegmund a écrit : - Citation :
- J'y avais jeté une oreille très rapide. Mais ce sont des essaies / expérimentations. Moi qui suis mélomane, et non technicien, et qui ai une oreille déjà habitué à l'informatique musical (pas d'ondes de surprise donc) ; je ne sais guère porter une appréciation sur ce genre d'expérimentations. Tu me présentes une composition, là oui, je saurai parler
C'est en cours. Mais avant cela passe par de l'expérimentation. Pour maîtriser les possibilités de ce synthé qui n'a rien à voir avec la synthèse pratiquée par les autres outils semblables (je pense aux synthés habituels comme les Moog, Prophet, etc), ne serait-ce que parce que c'est de la synthèse additive. Bref, ce qui m'intéresse dans ce Buchla 200e ce sont ses possibilités d'expression et de voir ce qu'on peut en faire dans un contexte musical et non pas uniquement comme production de sons. J'ajouterai aussi que le sujet concerne l'informatique musicale, la nouvelle lutherie et ses perspectives. Donc cela ne concerne pas forcément des compositions, cela supppose aussi l'aspect technique tout comme cela peut aussi concerner des logiciels - je pense à Open Music - mais aussi des outils comme ce qui est en train de se mettre en place avec (entre Max Msp et Open Music) Orchidée qui est une aide à l'orchestration, avec laquelle Jonathan Harvey a écrit Speaking. Dans cette vidéo, pas très bonne en qualité il y a une explication de la genèse de Speaking1. PS : Il y a un album Synthèse-Intersection réalisé avec mon ami Bernard Reeb avec lequel nous avons confronté nos synthèses, lui virtuelle et Ambient, et pour moi faite avec Open Music, Max for Live et surtout le Buchla 200e. Il est en ligne ici.
Dernière édition par deb76 le Sam 29 Oct 2011 - 9:18, édité 4 fois |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 20 Oct 2011 - 11:08 | |
| En complément au Pdf expliquant le processus de synthèse de Luna Park, il y a actuellement sur le site Ressources de l'Ircam (petite colonne de droite) une vidéo expliquant la création. A 3 minutes, on a une explication sur CataRT, outil de synthèse concaténative, objet du Pdf. A ce propos, avec ce site, l'Ircam a regroupé toutes ces ressources, tant aux niveau des communications de texte théoriques, que des vidéos, que des extraits sonores d'oeuvres. C'est ici |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 20 Oct 2011 - 23:40 | |
| Voici une série de pièces pour lesquelles j'ai une tendresse particulière, ce sont celles des pionniers :
On y retrouve Morton Subtronik et ses "Silver apples of the moon" : /watch?v=B8DwthVf-Wg c'est très Dance, mais ça date de 1967 ; une belle réussite.
Le Concret PH de Xenakis (1958) : /watch?v=92mMCqHfZMQ
John Cage "Imaginary landscape" en 1939, excusez du peu : /watch?v=CVN_mxVntXk
Vladimir Ussachevsky: Piece for tape recorder (1956) /watch?v=E47Zk8riCO4
Stockhausen "Cosmic Pulse" (j'imagine que ça date des années 60) /watch?v=19D4TYkR4pU&feature=related
Bien sur, tout cela va paraitre un peu vintage voire un brin SF vieillotte, mais la plupart de ces pièces n'ont pas perdu de leur charme.
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| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Ven 21 Oct 2011 - 14:01 | |
| Bonjour, aroldo aécrit : - Code:
-
Voici une série de pièces pour lesquelles j'ai une tendresse particulière, ce sont celles des pionniers (...) Bien sur, tout cela va paraitre un peu vintage voire un brin SF vieillotte, mais la plupart de ces pièces n'ont pas perdu de leur charme. Je partage ta liste car j'ai moi aussi une tendresse particulière pour les pionniers. Concernant tes titres, je me rends compte que je n'ai pas Cosmic Pulse de K. Stockhausen. Si j'ai bien compris, il s'agit de la 13e heure dans Klang, oeuvre inachevée et composée entre 2004 et 2007. Tu as sur ce pdf à la page 8 une explication : http://agora.ircam.fr/fileadmin/sites/agora_2011/autres_fichiers/stockhausen1.pdf mais sur cette page en anglais, tu as tout le dispositif électronique qui est décrit : http://www.sonoloco.com/rev/stockhausen/91.html Sinon, les autres titres, je les possède notamment via les 3 CD de l'excellente compilation the early gurus of electronic music (1948-1980) et la collection que j'aime bien An anthology of Noise and Electronic où il y a de petites merveilles de chez Sub Rosa. Concernant Morton Subotnick, c'est lui qui est à l'origine de mon achat du Buchla 200e. Depuis que j'avais vu à l'Ircam son Buchla hybride, je m'étais toujours dit que j'aimerais bien un jour acquérir ce synthé. C'est aujourd'hui chose faite. De plus, il m'a fait le plaisir de mettre sur son site le lien sur mes chroniques de la Mao où j'avais présenté les photos que j'avais prises en 1981 alors qu'il préparait Ascent into Air : http://www.mortonsubotnick.com/viewing.html#ircam Sinon, toujours de Morton Subotnick, j'aime beaucoup Touch dont j'avais fait la chronique ici. Dans les pièces ou albums que j'apprécie il y a : John Cage Sonatas and Interludes for Prepared Piano (1946-1948) par Boris Berman; de Jean-Claude Risset l'album ou il y a Sud, Dialogues, Inharmoniques et Mutations. Il y a aussi l'album Elementa avec sa suite Aqua, Focus, Aer, Terra, ses études pour piano acoustique, Invisible Irène 1 et 2 que je trouve magnifique dans sa synthèse informatique et le traitement de la voix. Tiens, dans le traitement de la voix, il y a pour moi ce monument qu'est Apocalyse de Jean de Pierre Henry. Car si les sons électroniques ont pris un coup de vieux, le traitement de la voix de Jean Négroni est étonnant et puissant (les deux vidéos que j'ai faites avec le Buchla sur le poème Chant ont été influencées par ce travail, je recherche les possibilités de traiter la voix en temps réel avec un aspect de jeu, en contrôlant avec les doigts. Et en attendant, un complément à cette liste, je mets Désintégrations de Tristan Murail, Le temps et l'Ecume, Les champs de l'Amour de Gérard Grisey, Voi (Rex) de Philippe Leroux. Et bien entendu, Anthèmes 2 et Répons de Pierre Boulez (là, je suis totalement fan, en plus j'ai assisté à la première à la Maison de la Culture de Bobigny en 1981 et je ne m'en suis toujours pas remis). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Ven 21 Oct 2011 - 19:13 | |
| - deb76 a écrit:
- ...
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé... Personnellement, je n'interviens pas pour l'instant, occupé que je suis à parcourir les innombrables (et passionnantes) références sur lesquelles tu attires notre attention. Qu'il me soit permis, ici, de te remercier pour ces très riches contributions dans un domaine que je découvre un peu et que je croyais mieux connaître en fait. J'ai été agréablement surpris par le premier CD proposé en écoute sur ton site. J'y ai retrouvé un peu l'univers de Pierre Jodlowski dans la musique composée dans le cadre de la restauration de 2008 du film "La Grève" d'Eisenstein par la Cinémathèque de Toulouse. En fait, j'ai un peu de mal à me détacher des intruments traditionnels. Varèse disait d'ailleurs qu'il n'aurait composé que de l'électroacoustique si la technique avait été au point de son temps. Il reste que sa musique anticipe très bien cet univers. Pour conclure, je m'accroche au bateau en essayant de ne pas couler... |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Ven 21 Oct 2011 - 20:03 | |
| Bonsoir, Cocotier a écrit : - Citation :
- Personnellement, je n'interviens pas pour l'instant, occupé que je suis à parcourir les innombrables (et passionnantes) références sur lesquelles tu attires notre attention.
Merci beaucoup pour ton message que je trouve très chaleureux. J'en profite juste pour dire, que ces références que j'essaye de faire partager, ce n'est pas du m'as tu vu (j'ai conscience que cela peut apparaître comme ça) mais un souci de partage. De par mes deux métiers successifs (Maison de la Culture et Centres d'Action Culturelle) et journaliste, j'ai toujours souhaité partager. Ce sont mes acquis justement de l'action culturelle que bon nombre de créateurs ont tendance à rejeter alors que celle-ci permet justement de proposer des clés de compréhension pour appréhender leurs oeuvres. Ce qui suppose des moyens, d'ailleurs, pour éviter le bricolage. De plus, j'ai eu de la chance via ses deux métiers pour rencontrer une grande partie des acteurs du monde contemporain, de faire ce stage à l'Ircam en 1981. Alors, autant partager. A mon âge, 64 ans, je n'ai plus rien à prouver. - Citation :
- J'ai été agréablement surpris par le premier CD proposé en écoute sur ton site.
Tu parles du quel ? La Grande Bleue ou Disparition Mehdi Ben Barka ? PS : Il y a une piste que je suis en train d'explorer, peut-être pour en faire un petit ouvrage, sur la perception des compositeurs dans les années 60 et 70 (disons avant la création de centres comme le MIT ou l'Ircam) de l'apport de l'ordinateur dans la musique. C'est passionnant à découvrir. D'ailleurs, de quels outils allons-nous disposer dans 20 ou 30 ans ? Varèse est un personnage étonnant et comme tu le soulignes il a beaucoup anticipé. Pas étonnant qu'il se soit bien entendu avec Xénakis. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Ven 21 Oct 2011 - 22:27 | |
| Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.
Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo. |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Dim 23 Oct 2011 - 14:39 | |
| - aroldo a écrit:
- Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.
Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo. Je ne connais pas du tout ces pièces que tu cites, ni les compositeurs d'ailleurs. Mais tes deux commentaires m'ont donné envie d'en savoir plus. Pour Ricardo Mandolini, qui est enseignant à l'Université de Lille 3 - il a un beau pédigré - j'ai trouvé Microrreflexiones sur MetamKine dans la compilation Cultures Electroniques 14. Est-ce la version de l'INA ou celle sur vinyle du Chant du Monde ? Ah, en cherchant, j'ai trouvé une référence fes deux à la médiathèque ici : http://mediatheque.ircam.fr/cgi-bin-loris/bibvisu.pl?TABLE1_W3=35350&dspshape=rows&loc=1&titl=1&type_doc=Audiohttp://mediatheque.ircam.fr/cgi-bin-loris/bibvisu.pl?TABLE1_W3=35350&dspshape=rows&loc=1&titl=1&type_doc=Audio et ce qui m'a amené à trouver sur le site de l'Imeb qui m'a renvoyé sur le site Mnémosyne, le CD : http://www.mnemosyne-musique.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage.tpl&product_id=47&category_id=7&option=com_virtuemart&Itemid=1http://www.mnemosyne-musique.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage.tpl&product_id=47&category_id=7&option=com_virtuemart&Itemid=1 Bon, le CD est commandé. On en reparlera quand je l'aurai reçu. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mer 26 Oct 2011 - 23:59 | |
| - deb76 a écrit:
- aroldo a écrit:
- Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.
Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo. Je ne connais pas du tout ces pièces que tu cites, ni les compositeurs d'ailleurs. Mais tes deux commentaires m'ont donné envie d'en savoir plus. Pour Ricardo Mandolini, qui est enseignant à l'Université de Lille 3 - il a un beau pédigré - j'ai trouvé Microrreflexiones sur MetamKine dans la compilation Cultures Electroniques 14. Est-ce la version de l'INA ou celle sur vinyle du Chant du Monde ?
Bon, le CD est commandé. On en reparlera quand je l'aurai reçu.
Les pièces dont je parle se trouvent sur le cd que tu as commandé "Cultures électroniques 3". C'est une série de CD que j'achetais régulièrement jusque dans les années 90, il y a deux ou trois perles que tu pourrais apprécier dans les parutions de ces années là. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 27 Oct 2011 - 1:02 | |
| Versa est in luctum de Alberto Posadas illustre assez bien les interrogations soulevées par Siegmund. Une musique jouée en direct sur des instruments acoustiques avec un effectif électronique qui s’impose assez rapidement comme l’élément dominant de cet ensemble. C’est une œuvre assez plaisante, là n’est pas le problème, mais elle peut effectivement nous amener à questionner la présence physique des musiciens sur scène. Hormis la percussionniste, ils incarnent davantage une présence humaine que musicale et on ne sait pas trop si le chef dirige les interprètes ou le computer, voire si sa présence n’est pas purement chorégraphique.
/watch?v=l4C_TaBFiAY
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Jeu 27 Oct 2011 - 19:06 | |
| - deb76 a écrit:
- PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait. |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Sam 29 Oct 2011 - 11:02 | |
| Bonjour, - Killgore a écrit:
- deb76 a écrit:
- PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait.
Déjà, de quels sons parles-tu, de quelles vidéos ? Je suppose que tu n'évoques pas les deux qui concernent le traitement sur le poème "Chant" de Gilbert Desmée car là, il me semble qu'il y a du caractère, une diversité. Donc, je suppose qu'il s'agit de ceux du Buchla en solo, Donc, tu trouves les sons plats ? Qu'ils seraient moins bons qu'un bête synthétiseur numérique ? Là, j'avoue que j'en reste quand même sans voix et que je suis piqué au vif. Que tu n'aimes pas, ça je le comprends et c'est tout à fait naturel. Mais dire que les sons d'un Buchla sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait, là je te laisse la responsabilité de tes propos. Car même si je le voulais, je ne pourrais pas faire sonner un Buchla 200e comme un générateur de fréquences basiques comme tu le soulignes. Vu le prix de ce synthétiseur hybride (combinant numérique et analogique), si tel était le cas, il y a longtemps que les prix pratiqués par Don Buchla auraient été dénoncés par ses utilisateurs. Une simple sinusoïdale qui sort du Buchla est d'une exceptionnelle pureté, tant dans les aigüs que les graves. Avec un bête générateur numérique comme tu l'indiques, le son sera terne, plat. En tout cas, j'en ressens toute la différence à l'écoute. Alors, je veux bien croire qu'il y a la déperdition (qui existe réellement) de la qualité sonore avec la mise en ligne de la vidéo, qu'il y a ensuite la qualité de la carte son (interne ou spécialisée) de ton ordinateur, mais même dans ce cas là, ce n'est pas possible. Je viens de réécouter la vidéo sur mon matériel, donc à partir de mes ordinateurs et mes cartes sons, de mes enceintes, j'ai de beaux aigus, de beaux graves profonds. Pour utiliser aussi des synthés virtuels de qualité que j'ai dans mon setup, je n'arrive pas à approcher la qualité de ce qui sort du Buchla. Et heureusement, d'ailleurs. Alors, est-ce le fait qu'effectivement les formes d'ondes utilisées étaient principalement des sinusoïdales, pour avoir un timbre justement assez neutre pour se rapprocher des oscillateurs des années 50 ? Cela peut expliquer ton impression de manque de texture, de modulations. Mais je le redis, entre des générateurs de fréquences basiques et ceux du Buchla, il n'y a pas de commune mesure. De plus, l'objectif de la vidéo ne portait pas sur la qualité des textures mais sur le jeu, à partir d'une lecture d'un fichier d'un éditeur de partitions (NoteAbility Pro) des nuances en temps réel rendues possibles avec le clavier tactile programmable. C'est justement une des particularités du Buchla de proposer ce contrôle en temps réel sur le jeu. Trouve-moi l'équivalent actuellement avec un autre synthétiseur numérique. Je suis prêt à parier qu'il n'y en a pas. Et c'est pour cette raison, comme le sujet est Informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives, que j'ai posté ces vidéos. Le Buchla 200e est en tant que modulaire un monstre de technologie et il est reconnu par l'ensemble de la communauté de musiciens qui travaillent avec des synthétiseurs analogiques ou numériques comme faisant partie du très haut de gamme des synthétiseurs. D'où mon incompréhension par rapport à ta déclaration de considérer qu'il serait moins bon qu'un bête synthétiseur numérique. Désolé, mais là, je ne comprends pas.
Dernière édition par deb76 le Sam 29 Oct 2011 - 12:54, édité 1 fois |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Sam 29 Oct 2011 - 12:13 | |
| - aroldo a écrit:
- Versa est in luctum de Alberto Posadas illustre assez bien les interrogations soulevées par Siegmund. Une musique jouée en direct sur des instruments acoustiques avec un effectif électronique qui s’impose assez rapidement comme l’élément dominant de cet ensemble. C’est une œuvre assez plaisante, là n’est pas le problème, mais elle peut effectivement nous amener à questionner la présence physique des musiciens sur scène. Hormis la percussionniste, ils incarnent davantage une présence humaine que musicale et on ne sait pas trop si le chef dirige les interprètes ou le computer, voire si sa présence n’est pas purement chorégraphique.
/watch?v=l4C_TaBFiAY
Je ne connais pas du tout. Je vais regarder ça. Merci. - Citation :
- Les pièces dont je parle se trouvent sur le cd que tu as commandé "Cultures électroniques 3". C'est une série de CD que j'achetais régulièrement jusque dans les années 90, il y a deux ou trois perles que tu pourrais apprécier dans les parutions de ces années là.
Oui très certainement. En même temps, je me rends compte que je ne connaissais pas cette série de CD Cultures Electroniques, je suis passé complètement à côté. Je viens de recevoir le double CD, je suis en train de le découvrir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Dim 30 Oct 2011 - 7:56 | |
| - deb76 a écrit:
- Bonjour,
- Killgore a écrit:
- deb76 a écrit:
- PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait.
Déjà, de quels sons parles-tu, de quelles vidéos ? Je suppose que tu n'évoques pas les deux qui concernent le traitement sur le poème "Chant" de Gilbert Desmée car là, il me semble qu'il y a du caractère, une diversité. Donc, je suppose qu'il s'agit de ceux du Buchla en solo, Donc, tu trouves les sons plats ? Qu'ils seraient moins bons qu'un bête synthétiseur numérique ? Là, j'avoue que j'en reste quand même sans voix et que je suis piqué au vif. Que tu n'aimes pas, ça je le comprends et c'est tout à fait naturel. Mais dire que les sons d'un Buchla sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait, là je te laisse la responsabilité de tes propos. Car même si je le voulais, je ne pourrais pas faire sonner un Buchla 200e comme un générateur de fréquences basiques comme tu le soulignes. Vu le prix de ce synthétiseur hybride (combinant numérique et analogique), si tel était le cas, il y a longtemps que les prix pratiqués par Don Buchla auraient été dénoncés par ses utilisateurs. Une simple sinusoïdale qui sort du Buchla est d'une exceptionnelle pureté, tant dans les aigüs que les graves. Avec un bête générateur numérique comme tu l'indiques, le son sera terne, plat. En tout cas, j'en ressens toute la différence à l'écoute.
Alors, je veux bien croire qu'il y a la déperdition (qui existe réellement) de la qualité sonore avec la mise en ligne de la vidéo, qu'il y a ensuite la qualité de la carte son (interne ou spécialisée) de ton ordinateur, mais même dans ce cas là, ce n'est pas possible. Je viens de réécouter la vidéo sur mon matériel, donc à partir de mes ordinateurs et mes cartes sons, de mes enceintes, j'ai de beaux aigus, de beaux graves profonds. Pour utiliser aussi des synthés virtuels de qualité que j'ai dans mon setup, je n'arrive pas à approcher la qualité de ce qui sort du Buchla. Et heureusement, d'ailleurs.
Alors, est-ce le fait qu'effectivement les formes d'ondes utilisées étaient principalement des sinusoïdales, pour avoir un timbre justement assez neutre pour se rapprocher des oscillateurs des années 50 ? Cela peut expliquer ton impression de manque de texture, de modulations. Mais je le redis, entre des générateurs de fréquences basiques et ceux du Buchla, il n'y a pas de commune mesure. De plus, l'objectif de la vidéo ne portait pas sur la qualité des textures mais sur le jeu, à partir d'une lecture d'un fichier d'un éditeur de partitions (NoteAbility Pro) des nuances en temps réel rendues possibles avec le clavier tactile programmable. C'est justement une des particularités du Buchla de proposer ce contrôle en temps réel sur le jeu. Trouve-moi l'équivalent actuellement avec un autre synthétiseur numérique. Je suis prêt à parier qu'il n'y en a pas.
Et c'est pour cette raison, comme le sujet est Informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives, que j'ai posté ces vidéos. Le Buchla 200e est en tant que modulaire un monstre de technologie et il est reconnu par l'ensemble de la communauté de musiciens qui travaillent avec des synthétiseurs analogiques ou numériques comme faisant partie du très haut de gamme des synthétiseurs. D'où mon incompréhension par rapport à ta déclaration de considérer qu'il serait moins bon qu'un bête synthétiseur numérique. Désolé, mais là, je ne comprends pas. Effectivement, je n'évoque pas le traitement du poème. Aussi pure qu'elle soit, une sinusoïde reste une sinusoïde, c'est-à-dire un son basique non travaillé. Je n'aime pas ce genre de son, sauf s'il apporte un ""plus" à une œuvre. Joué seul, je trouve ça assez pénible à écouter, plat, sans texture, c'est bien là mon propos. Bien sûr, ce ne sont que des essais destinés à découvrir les diverses possibilités de la machine, mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du passé ? |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Dim 30 Oct 2011 - 22:00 | |
| - Killgore a écrit:
...mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du passé ?
Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique. Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir. |
| | | deb76 Mélomane averti
Nombre de messages : 201 Age : 77 Localisation : Haute-Normandie Date d'inscription : 30/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Lun 31 Oct 2011 - 12:57 | |
| Bonsoir, Killgore a écrit : - Citation :
-
- Citation :
- Effectivement, je n'évoque pas le traitement du poème.
Aussi pure qu'elle soit, une sinusoïde reste une sinusoïde, c'est-à-dire un son basique non travaillé. Je n'aime pas ce genre de son, sauf s'il apporte un ""plus" à une œuvre. Joué seul, je trouve ça assez pénible à écouter, plat, sans texture, c'est bien là mon propos. Bien sûr, ce ne sont que des essais destinés à découvrir les diverses possibilités de la machine, mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du p assé ?
Je me doutais que dans ce cas précis tu n'aimais pas ce son de sinusoïdale, et je préfère ton explication ci-dessus. Au moins, ce n'est pas la qualité du synthé qui est en cause. Sinon, est-ce une nostalgie, mais j'aime bien le son d'une sinusoïdale, ça me rappelle les premiers générateurs de fréquences électroniques. Et dans le cas présent, comme je le soulignais, c'était de voir et d'entendre comment ce Buchla réagissait à une séquence midi écrite avec un éditeur de partition ainsi que sa réponse au jeu avec la surface tactile. L'objectif étant de le mixer par la suite avec d'autres instruments, d'autres synthés. Ensuite, pour ma part, concernant les sons nouveaux, j'aime bien en chercher, j'aime bien créer ce que j'appelle des alliages sonores. Mais en même temps, et c'est vraisemblablement le plus difficile, c'est leur écriture, qui doit éviter l'effet pour l'effet. Et fort concrètement pour moi, sans faire de jeu de mots, je suis en train de basculer de l'électroacoustique à une écriture plus maîtrisée justement de ces timbres inouïs. D'où ces tâtonnements, ces essais, ces expérimentations. En voilà une mais je ne suis pas sûre qu'elle plaise car elle est un peu rude, on est loin en terme de sonorités de la sinusoïdale. Je suis assez obsédé actuellement par les possibilités de transformations en temps réel des timbres qui sortent du Buchla 200e ou d'un autre synthé ou instruments. Dans le cas présent, la sortie stéréo audio principale du Buchla (j'en ai deux autres sorties stéréos) n'est pas traitée mais une des deux autres entre dans le Mac où elle est répartie sur 8 pistes et sur lesquelles sont affectés des effets différents et contrôlés chacun par des curseurs externes, ce résultat étant mélangé à la source non traitée. Il faut que je teste la troisième sortie stéréo là aussi avec des effets très différents comme le spatialisateur de l'Ircam (Ircam Tools et les GRM Tools). Ne disposant pas de la puissance de feu de l'Ircam, il faut que je trouve des solutions. Celle-ci est à maîtriser, notamment dans le choix des effets et leur ordre, leur progression, pour le traitement de la matière sonore tout comme les gestes sur la surface tactile et les sliders. Le tout sur une partition avec d'autres synthés hardware et virtuelles. Bref, un mélange d'électronique et d'informatique musicale et dans l'esprit des dispositifs mixtes : http://www.d758076.eu/projets/DispositifEffets.wmv aroldo a écrit : - Citation :
- Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique.
Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir. L'orchestre contemporain comme tu le soulignes il a encore beaucoup à offrir. Quand j'écoute les Paradis Mécaniques de Marc André Dalbavie, entre autres oeuvres de compositeurs comme compositeurs comme Murail, Hurel, Jarrell, Lindberg, Cohen, Durieux...), ce travail sur la matière sonore orchestrale me fascine. Et notamment dans son écriture spectrale (le traitement harmonique et instrumental via les les modulations de fréquences ainsi que la transformation progressive des timbres évoluant dans le temps). Sinon, oui, ces machines, et surtout le Buchla 200e, sont difficiles à maîtriser. En plus, son constructeur ne donne quasiment pas de manuel. Il estime que ceux qui utilisent ces synthés (qui sont assemblés manuellement et en fonction des désirs précis des utilisateurs par rapport aux modules, ce qui demande une attente de 90 jours) doivent en quelque sorte ses machines. Je l'ai depuis la mi janvier et je découvre toujours de nouvelles possibilités. C'est bien mais en même temps, c'est très frustrant. Alors qu'on pense qu'on a maîtrisé le synthé, on a parfois le sentiment de régresser. Ce qui n'arrive pas avec un gros Moog, ou chaque module a une fonction. De plus, ce n'est pas le même type de synthèse, là c'est de l'additive, ce n'est pas avec un Buchla qu'on va faire de grosses basses ou avoir des effets de filtre. D'où cette question, comment je l'intègre avec mes autres synthés virtuels ou hardware ? Un élément de réponse qui là, ne s'inscrit pas dans l'essai ou les tests mais qui est abouti. C'est l'album Synthèse-Intersection que nous venons de mettre en ligne avec Bernard Reeb (un membre de longue date du forum mais pas très présent actuellement) où nos confrontons nos influences, nos directions et nos synthèses. Lui avec des synthés virtuelles et pour ma part beaucoup de Buchla 200e et quelques séquences faites avec la banque Ircam Solo Instruments (les instruments ont été enregistrés par les musiciens de l'Ensemble Intercontemporain et ISI propose des jeux contemporains que l'on ne retrouve dans les autre banques). On pense tous les deux que l'album propose un voyage sonore où évoluent les timbres. Je ne sais pas si cela va vous plaire, ce n'est ni classique ni contemporain au sens strict du terme, c'est un mélange d'influences qui vont du contemporain, de l'expérimental à l'Ambient marqué par Klaus Schultz. D'ailleurs, si vous avez une définition, je suis preneur. C'est ici : http://luminamagica.bandcamp.com/album/intersection-synth-se |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Lun 31 Oct 2011 - 15:19 | |
| - deb76 a écrit:
- En voilà une mais je ne suis pas sûre qu'elle plaise car elle est un peu rude, on est loin en terme de sonorités de la sinusoïdale.
http://www.d758076.eu/projets/DispositifEffets.wmv Rude ? Je ne trouve pas. Plus intéressante que le traitement d’une sinusoïdale, même s’il faut bien essayer toutes les possibilités pour maîtriser l’instrument. Les interfaces tactiles commencent à se répandre, dans tous les domaines, même ceux où on les attendrait moins à priori. Un exemple : /watch?v=GBkpWfm_nT0 . Elles me semblent être une des pistes les plus intéressantes pour découvrir de nouveaux sons et de nouvelles manières de jouer. - deb76 a écrit:
- aroldo a écrit :
- Citation :
- Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique.
Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir. Sinon, oui, ces machines, et surtout le Buchla 200e, sont difficiles à maîtriser.
http://luminamagica.bandcamp.com/album/intersection-synth-se Comme n’importe quel instrument, finalement ! Combien d’heures faut-il pour découvrir les possibilités et les limites d’un violon pour l’utiliser au mieux, même si on sait déjà jouer du violon ? Tout instrument réclame une maîtrise technique pour pouvoir l’utiliser correctement. Intéressant aussi, le deuxième lien. |
| | | aroldo Mélomaniaque
Nombre de messages : 1786 Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Mar 1 Nov 2011 - 8:28 | |
| Oui et non, un compositeur n'est généralement pas virtuose de tous les instruments pour lesquels il écrit (il n'y aurait que de la musique de chambre). Mais ce que tu dis est tout à fait juste pour la musique électronique, d'autant plus que le compositeur est généralement son propre interprète, j'imagine ? Tous ces éléments conjugués (complexité d'une technologie évoluant continuellement et visiblement très coûteuse) expliquent sans doute le répertoire maigrissant pour l'électronique. |
| | | j m Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 29 Age : 31 Date d'inscription : 04/09/2011
| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Sam 5 Nov 2011 - 16:41 | |
| Je suis ce fil de discussion avec intérêt. Au plaisir de vous lire! |
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| Sujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives | |
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| | | | L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives | |
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