Parsifal StaatsOper Vienne - Paques 2012

Comme l'an passé je serai à Vienne le Dimanche de Pâques pour écouter Parsifal.
Ca devient mon pèlerinage de printemps.

Pas de Waltraud Kundry Meier cette année mais ce sera Angela Denoke que j'aime beaucoup.

Dirigé par Thielemann ça devrait pas être mal, j'espère donc une émotion musicale au moins égale à celle - énorme - de l'an passé (avec l'effet de surprise en moins sur la beauté du son des cordes notamment).
La mise en scène quant à elle sera la même, tant mieux je l'avais bien aimée...


Christian Thielemann | Dirigent
Christine Mielitz | Regie
Stefan Mayer | Bühne
Stefan Mayer | Kostüme
Simone Monu | Kostümassistenz
Katja Schindowski | Bühnenbildassistenz

Falk Struckmann | Amfortas
Kwangchul Youn | Gurnemanz
Simon O`Neill | Parsifal
Angela Denoke | Kundr

Voilà voilà
Si ça intéresse quelqu'un je raconterai

Bien surrrr que ca nous interesse

J'ai vu ce spectacle et je n'etais pas particulierement emballe, mais avec ce cast ca pourrait etre toute une autre experience.

Tu nous diras comment etait Simon O'Neill dans cette salle. Il est "un grand homme" dote d'une voix plutot legere pour les roles qu'il chantes...

Bon weekend lyrique!

fliegender a écrit:

Bien surrrr que ca nous interesse

J'ai vu ce spectacle et je n'etais pas particulierement emballe, mais avec ce cast ca pourrait etre toute une autre experience.

Tu nous diras comment etait Simon O'Neill dans cette salle. Il est "un grand homme" dote d'une voix plutot legere pour les roles qu'il chantes...

Bon weekend lyrique!

Ce sera la même mes que l'an passé mauis je l'avais bien aimé, ça sortait Parsifal de la tradition pseudo litturgique...
Tu fais parti de ceux qui m'avaient encouragé à découvrir le SaatsOper et je t'en suis très reconnaissant
à plus

Magnifique représentation ce dimanche
C'était la 1ère fois que j'écoutais Thielemann en live et il offre une ligne musicale exceptionnelle que j'ai trouvée très analytique côté vents et en léger retrait coté cordes, mais mon placement devait jouer pour beaucoup (2ème rang sur la gauche) , j'avais troqué l'équilibre acoustique contre le fait d'être à moins de 5 mètres de lui et de pouvoir en prendre plein les oreilles et les yeux.
Tempo plutôt lent sur le 1er Acte, mais des montées en intensité extraordinaire dont le climax a été la partie Amfortas où Falk Struckmann a été bouleversant de douleur et de puissance projetées, le grand frisson ! Ce qui est frappant c'est la façon dont Thielemann parvient à retenir l'orchestre et nuancer les choeurs, bien plus que ce que j'avais entendu l'an passé avec ce même ensemble mais avec un autre chef et c'est ainsi que les contrastes de dynamique deviennent les plus spectaculaires et décuplent l'émotion. De la même façon j'ai noté deux points d'orgue sur des silences au 2ème acte absolument saisissants ...d'autant qu'il n'y avait aucun tousseur audible !!!

et c'est alors, dans ces condition rares,
dans l'extinction des derniers sons,
dans cette mort assumée de leur réverbération,
dans ce gouffre ainsi ouvert où semble s'être soudain englouti l'orchestre,
dans cette scène mystérieusement disparue sous les pieds des chanteurs,
qu'on peut mesurer que le temps a effectivement la capacité de devenir espace dans Parsifal.

(désolé pour ce moment de lyrisme incontrôlé)

Kwangchul Youn Gurnemanz puissant et juste, a parfaitement assuré le 1 et le 3

Denoke a incarné une magnifique Kundry, vocalement supérieure à Waltraud l'an passé dont j'avais trouvé la voix très fatiguée, certes Angela D. a moins de présence sur scène mais c'est quand même de très haut niveau... d'autant qu'elle assure tout la scène avec Klingsor avec un sein nu sortant de sa mini chemise de nuit.

Seule faiblesse de la soirée la voix un peu trop fluette de Parsifal O'Neill même si finalement au1 et au 2 c'est presque acceptable de la part du "chaste fol" mais sa voix est assez légère et me rappelle un peu celle de Torsten Kerl (bien qu'il ait quand même un timbre plus agréable).... bon faut bien admettre que la perfection n'existe pas et que sur Parsifal c'est moins gênant à mon goût que dans Siegfried (qui est un tout autre morceau pour un ténor).

Bon il n'y a qu'un truc qui m'a vraiment dérangé...C'est que je trouve de plus en plus que l'Acte 1 est trop court (alors que je me souviens qu'il m'était apparu interminable lors de ma 1ère écoute), c'est grave docteur?

Amicalement
fab

Mais non ... c'est normal Parsifal c'est trop court

Et l'acte 1 est celui auquel j'ai le plus vite accroché de part les grandes narrations qu'il compte. Mais difficile ... de classer les actes ... car franchement les 2 autres sont tout aussi beau.
Je persiste à penser que le 2° acte est vraiment le plus difficile d'accés. C'est clairement musicalement le plus moderne, car c'est du Debussy avant l'heure.

Pour ma part, je ressens de plus en plus le 2ème acte de Parsifal comme un écho résiduel du 2eme acte de Tristan au plan musical tandis qu'au plan du livret il m'apparait comme une nième variante du tiraillement de Wagner sur le thème de l'amour, évoluant de l'éros (de l'attirance érotique à la compensation névrotique) vers l'agapè
Sur l'amour je pense qu'il n'avait pas tout compris mais entre Tahnauser/Tristan et Parsifal il avait tout intuité...

M'ci fb! Suis d'accord sur Simon O'Neill mais pas d'accord que son timbre soit plus agreable que celui de Torsten Kerl. Les deux sont assez agreables, mais ce ne sont pas des voix pour des grandes salles, meme si la voix de Kerl est plus ample que celle de O'Neill (je les ai ecoute tous les deux a Berlin et la difference est considerable).

Sinon, content que tu as passe une soiree memorable. Avec la puissance de l'oeuvre, avec Thielemann en forme et le cast aussi fort, c'etait assez previsible

fb a écrit:

Pour ma part, je ressens de plus en plus le 2ème acte de Parsifal comme un écho résiduel du 2eme acte de Tristan au plan musical tandis qu'au plan du livret il m'apparait comme une nième variante du tiraillement de Wagner sur le thème de l'amour, évoluant de l'éros (de l'attirance érotique à la compensation névrotique) vers l'agapè
Sur l'amour je pense qu'il n'avait pas tout compris mais entre Tahnauser/Tristan et Parsifal il avait tout intuité...

La, je ne suis evidemment pas d'accord - du tout !

Bien ! J'aime beaucoup le regard.

(mais peut-on avoir la barbe si basse ? )

J'en ai bien peur

Cololi a écrit:

Je persiste à penser que le 2° acte est vraiment le plus difficile d'accés. C'est clairement musicalement le plus moderne, car c'est du Debussy avant l'heure.

Ah oui ? Pour l'instant, je ne connais de cet opéra que le 2e acte et la fin du 1er (à partir de la musique de transformation). Mon écoute des I et III remonte à loin (au moins trois ans), mais je m'étais horriblement ennuyé pendant le I (ces récits interminables...), et du III je n'avais retenu que le final...
Non, ce II est superbe, et c'est le seul où il y a un peu de vie, alors ça simplifie considérablement l'écoute.
Mais je comprends très bien ce que tu veux dire : les harmonies sont peut-être plus "paisibles" dans les I et III. Il me semble tout de même que le côté très statique n'arrange rien
La version que j'écoute est Knappertsbusch 56, ceci vient peut-être de cela Donc il faut 1. que je réécoute, 2. dans une autre version.

Désolé pour ce HS

C'est ça

Harmoniquement ça va plus loin dans le II. C'est plus complexe à suivre, franchement faut l'écouter un paquet de fois.
Le I et le III si on est pas rebuté par le côté lent, cérémonial, mystique, et bien ça passe très vite.
Mais oui évidemment le II c'est le seul où il y a un peu d'action.