| L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle | |
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Auteur | Message |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Ven 16 Nov 2012 - 21:34 | |
| - Pat17 a écrit:
Latry a enregistré Daquin ? Cela m'intéresse... Tout ce que j'ai trouvé sur le disque dont tu parles est une référence dans la base de France Orgue :
- Citation :
- Les organistes de Notre-Dame avant la Révolution
C. Racquet : Fantaisie [1] ; A. Calviere : Pièce d'orgue [2] C.-B. Balbastre : Noël bourguignon, Duo, Air, Marche des Marseillais et l'air Ca-ira, Trio [2] L.-C. Daquin : 3 Noëls [2] N. Sejan : Noël suisse [2] J.-J. Beauvarlet-Charpentier : Magnificat 2° ton, Noël en tambourin [2] A.-L. Couperin : Dialogue entre le hautbois et le basson [2] - Poitiers St-Pierre [2], Saint-Antoine-l'Abbaye [1] - Disque RCA; victor O.V., 1995 CD (440) Est-ce que tu sais quels sont les 3 Noëls de Daquin enregistrés sur le Clicquot de Poitiers ? Le disque est-il encore disponible ? J'adore ce disque, qui est hélas épuisé et difficilement trouvable. Le Clicquot apparaît dans un espace démesurément réverbéré, au détriment de la lisibilité, mais ça procure un grisant vertige dans les passages en double échos, et une édifiante résonnance aux grands jeux d'anche. Concernant Daquin, ce CD inclut les trois Noëls n°6, 8 et 11. Contrairement à ce que j'avais écrit, le Noël Suisse en plage 14 n'est pas celui de Daquin mais de Nicolas Séjan, qui exploite certes la même thématique.
Dernière édition par Mélomaniac le Ven 16 Nov 2012 - 21:40, édité 1 fois |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Ven 16 Nov 2012 - 21:39 | |
| Tenez, un petit test-minute :
Parmi les douze Noëls pour orgue que composa Daquin, quels sont vos 3 ou 4 préférés ? |
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Hidraot Mélomane chevronné
Nombre de messages : 12971 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/12/2008
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Ven 16 Nov 2012 - 23:19 | |
| Le choix n'a, en fin de compte pas été si difficile que ça. J'en ai choisi 4 sans ordre de préférence évident. J'ai bien une petite préférence pour l'un d'entre eux malgré tout. Je mets sous spoiler pour ne pas vous influencer. - Spoiler:
II, III, XI et XII |
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tourette Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 28/07/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 17 Nov 2012 - 9:25 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Parmi les douze Noëls pour orgue que composa Daquin, quels sont vos 3 ou 4 préférés ?
- Spoiler:
J'ai découvert Daquin lors d'une interprétation du Noël VI à l'église. Celui-ci reste donc indiscutablement mon favori, qui me revient subitement en tête au cours de la journée. Suivent les Noëls IV, I & III mais bien entendu, ne connaissant quasiment qu'une seule interprétation, cela pourrait changer et le Noël X pourrait remplacer l'un des derniers cités.
Merci pour vos avis concernant les interprétations des Noëls de Daquin. Je pense me procurer la version de Pierre Bardon que je sais pouvoir trouver. J'avais juste un doute concernant l'instrument et la prise de son qui, au travers d'extraits probablement médiocres, m'avaient semblé manquer de corps. Mais vu que vous insistez presque tous sur la beauté du son de l'orgue en question... |
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Pat17 Mélomaniaque
Nombre de messages : 1193 Age : 61 Localisation : La Rochelle (17) Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 17 Nov 2012 - 9:52 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Tenez, un petit test-minute :
Parmi les douze Noëls pour orgue que composa Daquin, quels sont vos 3 ou 4 préférés ? Ma connaissance des Noëls de Daquin n'est pas suffisamment uniforme pour pouvoir voter sérieusement... - tourette a écrit:
- Merci pour vos avis concernant les interprétations des Noëls de Daquin. Je pense me procurer la version de Pierre Bardon que je sais pouvoir trouver. J'avais juste un doute concernant l'instrument et la prise de son qui, au travers d'extraits probablement médiocres, m'avaient semblé manquer de corps. Mais vu que vous insistez presque tous sur la beauté du son de l'orgue en question...
Saint-Maximin fait partie de la demi-douzaine d'orgues mythiques de l'âge classique / baroque français. Aucun risque d'erreur de ce point de vue là ! |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 17 Nov 2012 - 12:09 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Tenez, un petit test-minute :
Parmi les douze Noëls pour orgue que composa Daquin, quels sont vos 3 ou 4 préférés ? - Spoiler:
Par ordre de préférence croissante, voilà mes cinq favoris : 10 < 8 < 6 < 11 < 12
Je remarque que les 11 et 12 figurent dans ma short list, comme pour Hydraot...
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tourette Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 28/07/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 17 Nov 2012 - 19:20 | |
| Je viens de me procurer le CD des Noëls pour orgue de Daquin interprétés par Pierre Bardon. Ma première écoute se conclue en ce moment. C'est magnifique. Vraiment au dessus de la version de Baumont; mais vous le saviez déjà. Merci encore pour la recommandation.
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 17 Nov 2012 - 19:27 | |
| - tourette a écrit:
Je viens de me procurer le CD des Noëls pour orgue de Daquin interprétés par Pierre Bardon. Ma première écoute se conclue en ce moment. C'est magnifique. Vraiment au dessus de la version de Baumont; mais vous le saviez déjà. Merci encore pour la recommandation.
Ravi que ça te plaise ! Bardon parvient à pétrir un univers pour chaque pièce, et à éviter la naïveté par un ton qui varie entre le candide émerveillement et la stupeur fervente. L'interprétation de Baumont est quand même très bien. On sent que sa dextérité, parfois plus véloce que Bardon, s'est aguerrie les doigts au clavecin. |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Mar 20 Nov 2012 - 0:34 | |
| L'orgue classique mérite bien deux fils ! Pour clarifier la nature des contributions, j'ai créé un autre fil exclusivement dédié à la discographie : on le trouve ici (clic). Le présent fil pourra donc se dévouer à évoquer le répertoire, les compositeurs, les oeuvres, leurs partitions, la façon de les jouer, les débats esthétiques... Et l'autre fil pour entendre tout ça chez soi, et discuter des mérites respectifs des interprétations enregistrées... |
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tourette Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 28/07/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Mer 28 Nov 2012 - 14:38 | |
| Les Editions Fayard viennent de rééditer ce mois-ci leur Guide de la musique d'orgue révisé : - Citation :
La première édition de cet ouvrage a apporté aux amateurs et aux professionnels une étude de fond et un guide pratique sur un répertoire vaste qui jouit d’un considérable regain de faveur, dont témoigne entre autres l’activité de restauration et de construction d’instruments. Aperçus historiques, indications esthétiques sur les écoles, précisions techniques, survols généraux et commentaires détaillés, c’est un large panorama que propose ce guide, rédigé par une équipe de spécialistes, traitant aussi bien ceux qui ont le plus richement illustré l’instrument (de Cabezón à Messiaen en passant par Bach et Buxtehude), que des voies moins fréquentées. Cette nouvelle version revue est enrichie considérablement amplifiée, des œuvres nouvellement écrites par les compositeurs étudiés, mais aussi par de nombreux auteurs venus à l’orgue. Car l’instrument intéresse de façon croissante les compositeurs d’aujourd’hui. En témoigne la vitalité de la création contemporaine pour l’orgue, qui se traduit dans un étonnant foisonnement d’œuvres nouvelles. Je ne l'ai que brièvement feuilleté mais cela à l'air intéressant et surtout, cela donne envie d'élargir nos connaissances.
Dernière édition par tourette le Mer 28 Nov 2012 - 14:53, édité 1 fois |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Mer 28 Nov 2012 - 14:48 | |
| - tourette a écrit:
Les Editions Fayard viennent de rééditer ce mois-ci leur Guide de la musique d'orgue révisé :
Ohhh, merci pour cette réjouissante info ! La première édition était épuisée depuis quelques temps, ce qui engendrait une regrettable lacune pour tous les amateurs recherchanr un bon guide général du répertoire. Mon exemplaire est usé jusqqu'à la corde... Bon, je vais commander cette nouvelle édition. J'espère qu'on y trouve aussi quelques photos, images et schémas, qui faisaient défaut à la précédente édition. |
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tourette Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 28/07/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Mer 28 Nov 2012 - 15:00 | |
| Pas de photos, ni schémas malheureusement. Mais quelques représentations succinctes de partitions. Mais bon, cela fait déjà plus de 1000 pages! Et c'est avant tout un guide, plus qu'une étude approfondie des oeuvres.
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
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Hidraot Mélomane chevronné
Nombre de messages : 12971 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/12/2008
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Lun 25 Fév 2013 - 16:38 | |
| Guillaume Gabriel Nivers (1632-1714)
Guillaume Nivers est un personnage très important de la musique sacrée du XVIIème. En effet, il va cumuler toutes les charges les plus prestigieuses : maitre de la Chapelle Royale par quartier, organiste de Saint-Sulpice, maitre de musique de la reine et enfin, organiste et maitre de chant de la Royale maison de Saint-Louis à Saint-Cyr dès son ouverture en 1686. Au niveau de sa production, on compte 3 livres d'orgue donc 2 présentent des suites dans les 8 tons de l'Eglise et un est réservé à une messe et aux hymnes. Il écrit également des motets pour voix seule ou 2 voix et basse continue ainsi que de nombreux chants et motets à l'usage des dames de Saint-Cyr. Il a également été chargé de l'unification du plain-chant en France et a ainsi publié 6 livres liturgiques.
C'est en particulier pour ses travaux pour orgue que Nivers est connu aujourd'hui. Il est au carrefour entre 2 générations : Titelouze, Roberday et leur rigueur contrapuntique d'un côté et l'école classique qui culminera avec Couperin et Grigny de l'autre. Nivers est la parfaite synthèse entre ces 2 écoles. Il garde une partie de la rigueur de ses ainés en continuant à citer le plain-chant dans ses pièces d'orgue, maintenant ainsi un usage liturgique uniquement à ses pièces. A cela il ajoute des recherches d'harmonisation, des recherches sur l'utilisation des registres et l'emploi de mélodies moins austères. Il développe ainsi un certain lyrisme destiné à imiter la voix humaine. Cela lui permet de rester en accord avec le Cérémonial de L'Eglise de Paris (1662)
Sa messe est composée sur le plain-chant "Cunctipotens genitor Deus" que l'on peut voir cité dans plusieurs pièces de la messe (Gloria, Sanctus, Agnus). C'est une messe destinée au fêtes doubles majeures, réservée donc à des fêtes assez fastueuses. On y trouve beaucoup moins d'austérité que chez Titelouze mais il a su préserver le sacré que l'on commence à perdre à la fin de l'air classique. Pour moi, une messe pleine de charme et de lyrisme sans oublier une certaine noblesse. Bien sûr, elle n'égale pas les messes de Couperin et de Grigny mais cette messe est pleine de surprises au niveau des registres par exemple et elle est le témoin d'un changement stylistique.
Rdv en disco !
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A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Dim 9 Juin 2013 - 4:59 | |
| Vivent les noels de Daquin ! J'ai Bardon à St-Maximin (intégrale) et Chapuis sur le même orgue (mais prise de son moins réussie). Merci pour les autres suggestions.
Site pour les paroles des noels de Daquin:
http://jeanclaudeduvalorgue.free.fr/MISCELLANEA/images%20et%20doc-MISCELLANEA/Paroles%20des%20Noels%20de%20Daquin.pdf
Il y a aussi un très beau disque de noels de Jean-François d'Andrieu complété par des suites de Guilain, Nivers, Boyvin, Raison. André Isoir à St-Jacques de Compiègne. |
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Pat17 Mélomaniaque
Nombre de messages : 1193 Age : 61 Localisation : La Rochelle (17) Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Dim 9 Juin 2013 - 8:29 | |
| A propos, on attend (impatiemment) que Melomaniac achève la rédaction de sa présentation, page précédente... |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Jeu 2 Jan 2020 - 15:54 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Église prieurale de Souvigny (France, -Allier)
Michel Corrette (1709-1795) :
Où s'envont ces gays bergers ? Vous qui désirez sans fin Une jeune pucelle Je me suis levé Voicy le jour solemnel A la venue de Noël Un jour Dieu se résolut Tous les Bourgeois de Chartres Tambourins A Minuit fut fait un réveil Carillon
= Michel Chapuis, orgue F.H. Cliquot de l'église prieurale Saint Pierre et Saint Paul de Souvigny
(Astrée, mai 1979)
Ce prieuré, qui était devenu simple église paroissiale après la Révolution française, fut rendu à sa vocation suite à l'arrivée d'une communauté monacale en 1991, renouant ainsi avec la prestigieuse histoire de ce lieu qui au Moyen-Âge gravitait autour de la puissante abbaye de Cluny. L'orgue date de 1783 et demeure, avec celui de Poitiers, un des mieux préservés (mécanique et tuyauterie) de ce célèbre facteur, et un des joyaux de la facture du XVIII° siècle tardif, particulièrement adapté au répertoire postclassique, et contemporain des pièces que nous entendons ici. Il compte 28 jeux sur trois claviers et pédalier. Ce compositeur œuvra pour la démocratisation de l'art musical, à travers ses méthodes d'apprentissage instrumental, à travers ses concertos dédiés à l'Opéra Comique, et aussi à travers ces pièces honorant la Nativité à l'usage d'une petite-bourgeoisie en expansion. Comme l'explique très bien Philippe Beaussant dans le livret, le genre du Noël procède à cette époque d'une réappropriation de chansons de la fin de l'époque médiévale : « il se situe à l'interférence de la vie religieuse et de la vie domestique, de la fête profane et de la fête sacrée [...] ce qui compte, c'est la véritable résonance populaire de ces airs ». Ceux de Corrette semblent plus exubérants, moins polis (aux deux acceptions du mot) que la notoire série d'un Daquin mais brillent d'une franchise, d'une simplicité réjouissante. Michel Chapuis profite ici de la splendide palette de l'orgue de Clicquot, sa plénitude, ses tierces, son harmonie douceâtre, et sa batterie d'anches, étayée au pédalier par le ravalement en contre-fa de la trompette 12'.
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Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: L'école d'orgue française au XVIIème et au XVIIIème siècle Sam 4 Jan 2020 - 2:37 | |
| • TITELOUZE: Hymnes et MagnificatJean-Charles Ablitzer (orgue Thomas Dallam, 1675 de l’Enclos Paroissial Saint-Miliau de Guimiliau), Gérard Lesne, Josep Benet, Josep Cabré, Malcolm Bothwell (chant) Guimiliau, XI.1990 Harmonic RecordsDécidément un magnifique corpus, et dans une interprétation idéale! On est vraiment dans ce monde musical de Louis XIII que j’aime tant, constamment à la bascule entre le langage et l’esthétique de la Renaissance tardive et les intuitions du baroque naissant. La musique de Titelouze se caractérise globalement par un langage contrapuntique renaissant plutôt austère (mais à ce titre assez fait pour me plaire.) Cependant, outre son intérêt documentaire (faire entendre ces Hymnes dans leur contexte liturgique) et la qualité de sa réalisation, l’ alternatim permet ici de nuancer l’impression d’austérité et d’archaïsme de l’écriture organistique: si l’écoute des seules pièces d’orgue laisse une impression de contrepoint modal un peu abrasif (assez en-deçà des audaces chromatiques des Italiens de la même époque), les versets de polyphonies et de plain-chant font au contraire ressortir par comparaison les accords dissonants, les altérations, les frottements dont Titelouze émaille son harmonie. Par ailleurs, le jeu d’Ablitzer est comme toujours parfait pour faire ressortir les inégalités et les ruptures du discours rythmique - secondé par les timbres et les textures incroyablement typés et l’émission accidentée mais tellement savoureuse de l’orgue de Guimiliau. Un maître-disque, superbement capté, par des musiciens idéalement engagés et informés. |
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