Si j'aime le jazz...

Suite
Les big bands.
Le jazz des années 30 est indissociable des big bands, même s'ils perdurent ensuite, mais seuls les orchestres d'Ellington et de Basie se maintiendront jusqu'à la mort des 2 en 73 et 84, après quelques vicissitudes économiques à la fin des années 40.

Duke Ellington
 
A tout seigneur tout honneur...
 
Les débuts dans les années 20



Les années 30

Les années 40
      
 
Le 1er coffret est l'apogée de l'orchestre. Ellington retrouve son génie créateur avec l'arrivée du jeune bassiste prodige de 18 ans Jimmy Blanton, qui révolutionne l'instrument et la rythmique de jazz. Ellington compose en 2 ans la plupart des grands classiques de l'orchestre et du jazz, entouré par ses solistes les plus légendaires à leur sommet. En 3 CD on va de chefs d'oeuvre en chefs d'oeuvre.

Ellington (suite)



Les années 50

   
 
La maturité. Le premier album revisite les classiques de l'orchestre avec des arrangements exceptionnels.
 
Les années 60

           
 
Le 1er CD est une très belle collaboration avec Hawkins, le second la célèbre adaptation de Grieg, le dernier un hommage à Billy Strayhorn, pianiste, arrangeur, alter ego d'Ellington et présent dans l'orchestre de 1939 à sa mort en 1967. Il a écrit "Take the A train", Lush Life, Raincheck, Satin doll, etc...

La suite demain avec Count Basie.

Attention artillerie lourde : impressionnante démonstration de puissance à l'occasion d'une joute mémorable : 



On trouve cette bombe pour moins d'un euro sur A !!!

Merci les amis !
 
Ma culture et mon panier se remplissent. J'espère que Nethou va continuer son histoire discographique...
 
Pour Fletcher Henderson, est-ce que ce coffret ci-dessous inclut le triple album Study in frustration ?
 
http://www.amazon.fr/Wrappin-Up-Fletcher-Henderson/dp/B0007UAQX4
 
 
Par ailleurs, j'ai trouvé ces trois grosses boîtes bien alléchantes, connaissez-vous, qu'en pensez-vous ?
 

Mélomaniac a écrit:

Pour Fletcher Henderson, est-ce que ce coffret ci-dessous inclut le triple album Study in frustration ?
 
http://www.amazon.fr/Wrappin-Up-Fletcher-Henderson/dp/B0007UAQX4

Je ne sais pas, mais il y a de fortes chances.
Les reports sont signalés comme étant aussi bons que les Bluebird d'origine, c'est bon signe car Bluebird faisait du très bon boulot.

Pour les gros coffrets, je ne connais pas.
Mais si tu as d'autres armoires à caler...

Pour tes achats, un conseil: visite le site espagnol Jazzmessengers; les prix sont intéressants, et ils ont un grand choix de coffrets Verve Mosaïc qui sont le top en matière de rééditions jazz. Tu peux aussi chercher avec le label anglais Avid: il propose souvent sur 2 CD plusieurs disques regroupés, ce peut être intéressant pour toi si tu n'as rien encore.
Tu t'apercevras qu'en matière de jazz, on trouve vraiment à boire et à manger en termes de rééditions pour le même enregistrement d'origine...

Merci Nethou,
 
tu as commencé par l'histoire du Big Band (tant mieux j'adore cette formation), j'espère que tu auras ensuite le temps d'indiquer quelques pistes pour des ensembles en trio ou quatuor.
 
Pour les années 1930-1950, quels sont les artistes peu connus mais très attachants, ou célèbres pour quelques albums, et que je risquerais de manquer dans la jungle discographique où je me repère par les grands noms ?

Bon courage à toi, sache que je te lis avec autant d'impatience que d'attention...

Big bands la suite:

Count Basie

Le grand concurrent de l'orchestre de Duke Ellington.

Années 30
 

Les débuts, et le meilleur orchestre de Basie: il enregistre tous ses thèmes les plus célèbres, les solistes les plus grands sont là (Lester, Hershel Evans, Dicky Wells, Buck Clayton, le chanteur Jimmy Rushing et surtout la plus grande section rythmique de l'histoire du jazz). Comme Ellington entre 1940 et 1942, c'est la période (1937-1939 1er coffret Decca) la plus créatrice de l'orchestre.

Années 40

 


Années 50

   

   

La renaissance de l'orchestre. Moins de solistes prestigieux (c'est relatif...), mais des arrangements exceptionnels de pêche et
de drive.

Années 60

 

Le 1er album est en petite formation, le digne pendant des Kansas City Seven de la fin des années 30. Arrangements splendides de Frank Wess pour ténor, trompette bouchée et flûte. Le 2ème est l'occasion pour l'orchestre de fournir le plus bel écrin pour la voix d'Ella Fitzgerald. Quand l'orchestre le plus swingant rencontre la chanteuse qui swingue le plus.

Dans les années 70, l'orchestre reste excellent, mais Basie se laisse plus entendre au piano et en petites formations. Ce qui permet de voir qu'il est un merveilleux pianiste sous-estimé, prouvant que la virtuosité est une chose, la musique et sa respiration une autre. (disques Pablo pour tous les enregistrements).

Les messages Big bands ne sont qu'un début, Mélomaniac. La suite arrive après...

Après t'avoir donné la "base", je rentrerai dans les détails, promis.

PS: et en jazz on ne dit pas "quatuor", on dit quartet, à l'anglaise !

Bigs bands suite et fin...

Jimmy Lunceford

Le concurrent, bien oublié et méconnu, des orchestres d'Ellington et de Basie. Sans doute le doit-il au fait que l'orchestre se soit successivement séparé en 1939 du trompettiste Sy Oliver auteur de nombreux arrangements de l'orchestre et marque de sa "griffe", ainsi que de l'altiste Willie Smith un peu plus tard. L'orchestre n'a quasiment pas survécu à la grève professionnelle de 1943, avant le décès prématuré de Jimmy Lunceford en 1947. on notera que contrairement aux idées reçues, Lunceford avait reçu en université du sud une solide formation musicale à base classique. Pour la (toute) petite histoire, c'est lui qui remplacerait Laforest Dent dans la partie écrite pour la section de saxophones extrêmement technique de "Sleepy time gal". Enfin, l'orchestre comptait pas mal d'arrangements pour un trio vocal de membres de l'orchestre (dont le tromboniste Trummy Young) de fort belle facture.

  ou  

Earl Hines

Le pianiste des Hot Seven d'Armstrong qui infléchit considérablement le piano en jazz a monté un big band à Chicago en 1929, qui eut son heure de gloire dans les années 30 jusqu'au début des années 40.

   ou    

néthou a écrit:

PS: et en jazz on ne dit pas "quatuor", on dit quartet, à l'anglaise !

Ou quartette.

Les petites formations

Lionel Hampton



Hampton enregistre à la fin des années 30 avec la crème du jazz de cette époque. C'est l'archétype de la petite formation de l'époque swing, avec la pêche inégalée d'Hampton. Trouvable dans d'autres éditions, mais Mosaïc c'est le top (remarque valable pour tous les enregistrements précités).

Benny Goodman



La 1er quartet multiracial de renommée. Hampton au vibraphone et le subtil Teddy Wilson au piano, Benny Goodman à la clarinette et Gene Krupa à la batterie.

John Kirby



"The biggest little band in the world". Arrangements extrêmement techniques et millimétrés du trompettiste Charlie Shavers, le jazz "écrit" à son meilleur. L'orchestre était également renommé pour ses arrangements de thèmes classiques.

Basie



Petite formation issue du big band. La rythmique magique soutenant les meilleurs solistes. L'occasion d'entendre Lester Young (entre autres) à son tout meilleur.

  Je viens de commander les quatre coffrets ci-dessous.
 
Malheureusement, je ne connais pas le détail du programme, alors je vais devoir attendre de les recevoir avant d'acheter d'autres disques de cette période d'avant 1959, sinon je risque les doublons...
 
Je compléterai avec les disques conseillés par Nethou...
 

Spoiler:

Mélomaniac a écrit:

..., sinon je risque les doublons...

Situation fréquente dans la discographie jazz. D'où la pertinence, dans la mesure du possible et des moyens, d'acheter des rééditions type Verve Mosaïc qui sont d'une part intégrales et d'autres part de la meilleure qualité possible. Plus de questions à se poser par la suite, mais il faut en payer le prix (fort)...

Les yeux qui fascinent a écrit:

néthou a écrit:

PS: et en jazz on ne dit pas "quatuor", on dit quartet, à l'anglaise !

Ou quartette.

ou parfois quatuor aussi

Le plus simple est donc de se concentrer sur les trios, là ça marche à tous les coups.

néthou, pas moyen jusqu'ici de poster le moindre : nonobstant votre sélection discographique conséquente, M. du joli chapeau, il y manque à l'évidence...

Mélomaniac a écrit:

Je viens de commander les quatre coffrets ci-dessous.

Tu y trouveras peut-être même Sun Ra, puisque ses premiers enregistrements datent du milieu des années 50. Par contre, cette anthologie encyclopédique s'arrête, en raison des droits d'auteurs, en 1960, mais quand tu en seras rendu là, renforcé par les sélections blindées de néthou, le reste du chemin sera bien plus facile à parcourir.

Citation :

Malheureusement, je ne connais pas le détail du programme, alors je vais devoir attendre de les recevoir avant d'acheter d'autres disques de cette période d'avant 1959, sinon je risque les doublons...

Le "morceau" le plus long doit y être (de mémoire, je n'ai fait que la parcourir) la Freedom Suite de Sonny Rollins (19'). Pour les doublons, les coffrets du type "Le meilleur du ..." et autres sont plus à craindre (et à éviter à mon avis pour qui veut, comme toi, se constituer une discothèque d'honnête homme). Tu devrais à l'usage, rapide te connaissant, y trouver au contraire une table de corrélation parfaite avec les sélections avisées de néthou.

Suite

Le Be bop

Le bop, c'est Parker.

   ou 
                 ou 

Et ce concert mythique 



Mais aussi Sonny Stitt



Ou Wardell Gray

 

Sans oublier Bud Powell au piano

Mémomaniac, si tu veux écouter un pianiste de l'ère classique dont la souveraine élégance te transportera, pense à Teddy Wilson.

Suite

Le hard bop

Parker révolutionne le jazz comme Armstrong 20 ans auparavant. A sa suite tous les jeunes musiciens marchent sur ses traces et vont au-delà.

Rollins

     

     

Clifford Brown

     

La discographie est réduite (je n'ai pas tout mis), mais Clifford Brown est mort bien trop jeune (26 ans) en 1956...
La perte est immense.

Art Blakey

     

     

Benny Golson-Art Farmer


     

To be continued...

L'appellation hard m'effraie un peu, mais je tenterai car j'ai déjà quelques disques de Sonny Rollins qui me plaisent (What's new, Sonny meets Hawk...)

Rassure-toi, tout ça, c'est de la bonne musique, même moi je peux l'écouter !

Mélomaniac a écrit:

L'appellation hard m'effraie un peu,

Aucune raison.
C'est quand je céderai la place aux affreux laudateurs du free jazz que tu pourras, éventuellement, commencer à t'inquiéter...

J'ai déjà posté Peter Brötzmann à l'attention de Mélomaniac sur un autre fil, il ne peut plus avoir que de bonnes surprises maintenant.

néthou a écrit:

C'est quand je cèderai à la place aux affreux laudateurs du free jazz que tu pourras, éventuellement, commencer à t'inquiéter...

 
Mais non mais non : zieux est un garçon gentil est sympa malgré ce qu'il écoute...  
 
En attendant, on attend la suite de la remarquable anthologie compilée par Néthou...

C'est fini, après c'est la musique du  watch?v=xbZfPLESOrE

Alifie a écrit:

 watch?v=xbZfPLESOrE

 
C'est quoi ce capharnaüm ?
 
Surtout ne me conseillez pas des disques avec ce genre d'horreurs de musique...

Ah, ces néophytes, il leur manque tous les fondamentaux pour apprécier les formes les plus sophistiquées !

Spoiler:

Rassure-toi, l'immense univers de la West-Coast et du jazz cool arrive. Je n'ai hélas pas le temps de te compiler tout ça et on s'en charge très bien au demeurant. Prévois juste de te ruiner pour Chet Baker, Zoot Sims, Al Cohn, Gerry Mulligan, Lee Konitz, Phil Woods, Bill Evans et tant d'autres, sans oublier le mythique Birth of the Cool, mais je suppose que tu as déjà l'intégrale de Miles, vu qu'il s'agit de musique classique... 

correction, Cheik Baker, comme nous le dit l'excellent site de référence que j'ai cité sur le fil... et je crois que néthou n'est pas très milesophile, nous allons donc bientôt pouvoir récupérer l'âme pure de Mélomaniac !

Je suis Milesophile et Chetophile. L'âme de notre ami est sauvée, je fais déjà mes incantations.

Trop tard ! Yeux a déjà instillé le poison :

Les yeux qui flambent a écrit:

— Sun Ra, Angels And Demons At Play

/watch?v=a4pNezXJ7j8

Il a même tenté (ça ne mange pas de pain) de corrompre Xavier :

Citation :

@Xavier : le monorails and satellites de Sun Ra pourrait te plaire.

Psychédélique, anecdotique et bricoleur a mollement répondu Mélomaniac. Pas de doute, il est perdu : bientôt il devra sacrifier au culte de :

Alifie a écrit:

... et je crois que néthou n'est pas très milesophile, nous allons donc bientôt pouvoir récupérer l'âme pure de Mélomaniac !

Fatal error, comme on dit en informatique.
Miles sera évidemment très présent dans la suite à venir (il l'était déjà pour le bop et les enregistrements Dial avec Parker).
Idem pour tout ce qui est West Coast et tout ce qui est piano, et puis, et puis...
Je m'arrêterai au Free et du côté de chez Coltrane période Impulse; d'autres sont plus qualifiés que moi sur le sujet, que je ne connais pas (encore) très bien.

néthou a écrit:

Fatal error, comme on dit en informatique.
Miles sera évidemment très présent dans la suite à venir (il l'était déjà pour le bop et les enregistrements Dial avec Parker).
Idem pour tout ce qui est West Coast et tout ce qui est piano, et puis, et puis...
Je m'arrêterai au Free et du côté de chez Coltrane période Impulse; d'autres sont plus qualifiés que moi sur le sujet, que je ne connais pas (encore) très bien.

Et un peu avant que Miles n'ait rajouté une pédale wah-wah à sa trompette j'imagine, mais nous louons tous ta modération exquise.

Mélomaniac ne m'a pas l'air à priori très client pour la partie la plus débridée des années 60 et du demi-siècle qui suit, Yeux va donc devoir renoncer à lui proposer des Sun Ra "soft" et vous me passerez, j'espère, cette indigne tentative de déstabilisation de notre enthousiaste ami.

Une suite rien que pour Miles Davis, pêle-mêle

     

     

     

     

La seule discographie de Miles Davis dans les années 50 est à elle-seule un beau voyage dans le jazz de la décennie. Au-delà de son talent de trompettiste, la grande force de Miles Davis est de toujours avoir su s'entourer musicalement des meilleurs talents. Son quintet avec Coltrane représente un point d'achèvement musical inégalé depuis, et le disque "Kind of Blue" un enregistrement indépassable qui touche bien au-delà du public habituel de jazz.
Après "Seven steps to heaven" et "Someday my prince will come", Miles (re)constitue son quintet avec Hancock et Wayne Shorter pour s'engager dans une voie qui le mènera vers un jazz plus électrique. Ce n'est plus ma tasse de thé, mais il faut reconnaître que musicalement c'était la suite logique pour quelqu'un qui est toujours allé de l'avant musicalement et n'aurait absolument pas supporté de jouer trop longtemps la même chose.

Suite suite

Kenny Dorham

     

     

Trompettiste méconnu dont la carrière débute au début des années 40 en plein bop (il fait partie du quintet de Parker en 1948 ) avec de très belles collaborations dans les années 50.

Lou Donaldson

       

     

Altiste expressif, encore un pilier des années 50 et 60 où il prend un heureux virage funky ("Mr Shing A Ling", "Everything I Play is Funky"). Le dernier disque est un concert fameux au Birdland avec Clifford Brown que j'ai oublié dans la discographie d'Art Blakey, le quintet préfigurant les Jazz Messengers.

Merci Néthou pour cette nouvelle salve discographique, aux confins de ton répertoire de prédilection...
 

Alifie a écrit:

Citation :

@Xavier : le monorails and satellites de Sun Ra pourrait te plaire.

Psychédélique, anecdotique et bricoleur a mollement répondu Mélomaniac.  

 
Tu confonds peut-être mollesse et politesse. Ah là là, si je devais dire sincèrement ce que je pense du goût musical des uns et des autres...
 

Alifie a écrit:

Mélomaniac ne m'a pas l'air à priori très client pour la partie la plus débridée des années 60 et du demi-siècle qui suit, Yeux va donc devoir renoncer à lui proposer des Sun Ra "soft" et vous me passerez, j'espère, cette indigne tentative de déstabilisation de notre enthousiaste ami.

 
T'inquiète pas Alifie, je saurai faire le tri, on ne me fera pas écouter n'importe quoi.
 
Déjà à la fin des années 1950, le son devient stéréo, plus propre, le spectre s'élargit...  Finis les plops, et les scratch : ça va moins me plaire...
 
Finalement c'est comme en musique classique : après Haydn, c'est le début de la fin...

Mélomaniac a écrit:

T'inquiète pas Alifie, je saurai faire le tri, on ne me fera pas écouter n'importe quoi.

On a tout de même un peu réussi jusqu'ici, non ? (c'est le début du lavage de cerveau)

Dans un vieux Diapason, du temps où Alain Gerber y tenait la chronique jazz, je viens de lire beaucoup de bien d'un album qui s'appelle Birth of the cool de Miles Davis.
 

 
J'ai vu qu'il est repris dans ce coffret de trois CDs : http://www.amazon.fr/Coffret-CD-Complete-Birth-Miles/dp/B001CJJXMO
 
Connaissez-vous les deux autres disques qui l'accompagnent ? : volume 1 & volume 2 : mais de quel album ?!
 
Savez-vous si Birth of the cool est repris dans une anthologie encore plus large ?, vu que je préfère éviter les doublons...

Mélomaniac a écrit:

Dans un vieux Diapason, du temps où Alain Gerber y tenait la chronique jazz, je viens de lire beaucoup de bien d'un album qui s'appelle Birth of the cool de Miles Davis.
 

 
J'ai vu qu'il est repris dans ce coffret de trois CDs : http://www.amazon.fr/Coffret-CD-Complete-Birth-Miles/dp/B001CJJXMO
 
Connaissez-vous les deux autres disques qui l'accompagnent ? : volume 1 & volume 2 : mais de quel album ?!
 
Savez-vous si Birth of the cool est repris dans une anthologie encore plus large ?, vu que je préfère éviter les doublons...

Les volumes 1 et 2 de Miles Davis ne sont que 2 enregistrements Blue Note (dont je proposai le n°1) dénommés ainsi sans qu'ils soient partie d'un même album.
"Birth of the cool" n'a rien à voir avec eux, y compris musicalement. Il est généralement considéré comme fondateur du mouvement "cool" ("cool" un peu en opposition au "hard" bop), avec des arrangements divers autour de la figure tutélaire de Miles Davis (qui en signe quelques titres) de jeunes loups comme Gil Evans, John Carisi ou Gerry Mulligan. Tu peux aller sur Deezer écouter Birth of the cool et les 2 albums Blue Note pour entendre toute la différence.
"Birth of the cool" n'aura pas vraiment de réelle suite ultérieurement dans le jazz, un peu comme "Kind of Blue" est un disque-aboutissement. Par contre il aura servi de laboratoire fécond pour Gil Evans et son travail ultérieur avec Miles Davis, ou pour Gerry Mulligan qui monte peu après son quartet sans piano, ou son travail d'arrangeur futur. Par exemple dans l'utilisation du tuba ou du cor dans les ensembles, instruments suffisamment prisés dans les années 50 pour se retrouver solistes avec Julius Watkins, John Graas pour le cor ou Ray Draper et Don Butterfield pour le tuba.

Birth of the cool est un chef-d'oeuvre d'un raffinement d'écriture exceptionnel. Il y a de ces thèmes, là-dedans... Les deux autres albums sont postérieurs de quelques années (53 et 54) et ce sont des bijoux également. Miles est entouré de sacrées pointures (on ne parle pas assez du saxo de Jackie McLean, il y a aussi Horace Silver, Kenny Clarke, J.J. Johnson un admirable tromboniste, Percy Heath, Art Blakey... Que du très bon, surtout avec les thèmes choisis que les versions CD agrémentent de prises alternatives des plus passionnantes...). 
Il ne faut peut-être pas posséder tout Miles, mais ça, oui. 

Quant à savoir si BOTC est repris ailleurs, je ne sais pas trop mais je pense que oui (j'ai ces merveilles en albums séparés depuis si longtemps...). 



PS : les titres vol. 1 & vol. 2 sont d'origine. C'est le label Blue Note, une référence absolue en jazz. 

Titre fallacieux (quand on te dit méfiance !), puisque à Birth of the Cool (1949-50), paru sur Capitol, ont été adjoints dans ce coffrets 2 albums Blue Note plus tardifs qui n'ont strictement rien à voir avec ces mythiques séances sous l'égide de Gil Evans, les 1ères des deux compères (tu as le vol.1 Blue Note dans la sélection Miles de néthou un peu plus haut). Le seul complément éventuel à Birth of the Cool ce sont des enregistrements live de cette formation au Royal Roost. *

Probable que néthou a prévu de continuer son compte-rendu discographique avec ce Birth of the cool pour enchaîner sur le jazz cool et West Coast, pas d'impatience.

* tu peux te reporter à www.jazzdisco.org/miles-davis/discography pour plus de détails

Néthou prend, par surcroît, le temps d'écrire des éléments descriptifs fondamentaux auxquels je souscris intégralement. Pour la petite histoire, ajoutons que certains thèmes de Birth of the Cool ont été repris par les Double-Six. C'est assez délectable dans le genre.

Vous êtes tous de vivantes encyclopédies du jazz !

Tu sais, ce sont là des bases que tout amateur de jazz connaît... 
Si tu t'adresses à Alain Gerber, là ça devient impressionnant ! 

3 réponses simultanées

Seule divergence avec néthou, et sur le sujet je transige rarement, étant au fan club du mésestimé canadien, Gil Evans n'y est pas un arrangeur parmi d'autres : le projet s'est construit entièrement sous son égide et comme il l'a pratiqué souvent par la suite il a laissé Miles, qui a été son double et alter-ego jusqu'à la fin de leurs vies et ses ouailles (Mulligan, Carisi, Lewis) signer la plupart des arrangements, tout comme il laissera Miles signer leurs 4 albums Columbia dont Miles n'est en fait que le soliste (c'était un grand modeste et ça lui a plutôt compliqué la vie pour le reste de sa carrière).

Alifie a écrit:

Probable que néthou a prévu de continuer son compte-rendu discographique avec ce Birth of the cool pour enchaîner sur le jazz cool et West Coast, pas d'impatience.

C'est exactement ça...

Alifie, Miles est une âme incarnée. Il n'a jamais été qu'un soliste, de toute manière. Il y avait toujours un supplément, une montée vers... l'universel.

J'ai tapé « Miles Davis » dans le moteur de recherche Amazon, et encore rien qu'en catégorie musique (sans les bouquins donc).
 
5377 résultats...
 
Je sens que le choix va être simple...
 
Non non, je vous vois venir : je ne vais pas tout commander, ça risquerait des doublons...
 
En tout cas, j'ai écouté des extraits des diverses sessions de Birth of the cool : j'adore !

Zeno a écrit:

Alifie, Miles est une âme incarnée.

Zeno a écrit:

Il n'a jamais été qu'un soliste, de toute manière.

Loin de là, même s'il a parfois écrit les scores d'albums majeurs dans le taxi le conduisant au studio (Bitches Brew).

Citation :

Il y avait toujours un supplément, une montée vers... l'universel.

qui doit beaucoup, j'en suis en tout cas convaincu, à sa complicité permanente, à partir de l'arrivée de celui-ci à New-York, avec Gil Evans (double et alter-ego n'est qu'un demi-pléonasme dans mon esprit) : Evans est la face lumineuse de Miles, souvent sombre, et la confiance entre les deux était absolue. La modestie de Gil Evans et son amour pour Miles, qui le lui rendait bien, font qu'on sait rarement que c'est lui qui, par exemple, a écrit le pont de Round Midnight, qu'il a été plus que présent pour la conception et la mise en oeuvre de Kind of blue et qu'il a accompagné, dès Filles du Kilimandjaro, y compris en écrivant certains scores, l'évolution électrique de Miles, qu'il suivra peu après avec sa deuxième carrière, lorsqu'il pourra enfin monter un big band à la fin des années 60 qui le mènera jusqu'à des sommets inégalés dans l'improvisation collective, hallelujah !