Playlist (80)

Strauss: Elektra/Matacic

      

Edward Elgar (1857-1934) :
 
Symphonie n°2 en mi bémol majeur Op. 63
 
= Charles Mackerras, Royal Philharmonic orchestra
 
(Argo, mars 1993)
 
On doit l'entendre jouer comme cela pour comprendre que cette oeuvre n'est pas un boa de guimauve, mais fourmille d'une intense vie organique.
Direction très mouvante dans le I, qui accentue les fluctuations de tempo, insère les détails dans un continuum en renouvellement perpétuel. Ca me rappelle l'enregistrement de Boult chez Lyrita.

 

Wagner : Parsifal (Sir Georg Solti, 1971-1972 : Dietrich Fischer-Dieskau, Hans Hotter, Gottlob Frick, René Kollo, Zoltán Kelemen, , Robert Tear, Herbert Lackner, Rotraud Hansmann, Marga Schiml, Heinz Zednik, Ewald Aichberger, Lucia Popp, Alison Hargan, Anne Howels, Kiri Te Kanawa, Gillian Knight, Margarita Lilowa, Wiener Philharmoniker)

ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté un Parsifal d'une traite!
Et là, avec la musique assez fort (pardon les voisins! ) c'était quelque chose... surtout vu la prise de son, l'orchestre, la distribution (Notez les apparitions de Popp et Te Kanawa dans les petits rôles! Et Hotter en Titurel!!) et la cathédrale de Solti.

Ah... content!

Paul Hindemith (1895-1963) :

Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Weber

= Otmar Suitner, Orchestre de la Staatskapelle de Dresde

(Eterna, mars 1967)

Berlioz:Symphonie funèbre et triomphale (Davis)

Un peu lourdingue quand même.   

Franz Schubert (1797-1828) :

Winterreise, cycle de lieder Op. 89

= Christoph Prégardien, ténor ; Andreas Staier, pianoforte

(Teldec, mars 1996)

Je connaissais déjà ce chanteur (dont j'adore la voix si limpide) dans son récital de Goethe-lieder, là je le découvre dans le Voyage d'hiver.

Le Gute Nacht s'achève, c'était un voyage à lui seul. Très lent, ce qui permet à Staier de fouiller sa partie et d'y révéler un foisonnement d'accents et de nuances.

Je sens que je vais succomber à cette version...   

Szymanowski: Concerto pour violon n°2/Baeva, Dawidow

     +

Ravel: L'Enfant et les sortilèges/Rosenthal

      

Mozart: Quatuor pour flûte KV 285/Rampal, Stern, Accardo, Rostropovitch

    +

Xavier a écrit:

Mozart: Quatuor pour flûte KV 285/Rampal, Stern, Accardo, Rostropovitch

Dans une version vintage en plus...  

Bah... enregistré en 1986 et sonnant comme si ça avait pu être enregistré avant-hier... tu appelles ça vintage?

 Ah je pensais que c'était beaucoup plus ancien, je dois confondre...

Ce n'est pas tous les jours que tu affiches de la musique de chambre de Mozart.

Ce pétulant Quatuor, ça va nous faire venir le printemps   

*************************************************************************************************************

Robert Schumann (1810-1856) :

Cycle de lieder Op. 24

= Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Hartmut Höll, piano

(Erato, live à l'Opéra de Nuremberg, mai 1992)

Roussel:Symphonie n°1 (Deneve)

Mélomaniac a écrit:

 Ah je pensais que c'était beaucoup plus ancien, je dois confondre...

Apparemment il y a une autre version de Rampal avec Stern et Rose, peut-être que c'est à ça que tu pensais.

Bartok: Le Prince de bois/N.Järvi

      

Xavier a écrit:

Apparemment il y a une autre version de Rampal avec Stern et Rose, peut-être que c'est à ça que tu pensais.

Ah oui, c'est ça, merci.   

Clara Schumann (1819–1896), dix lieder
Fanny Mendelssohn-Hensel (1805–1847), dix lieder
Alma Mahler-Werfel (1879–1964), huit lieder

Christina Högman, soprano
Roland Pöntinen, piano

BIS, 1995 (enregistrement mai 1995)

 C'est sympa comme tout ce programme, Yamo.

Peut-être même que c'est bien chanté.

lucien a écrit:

Clara Schumann (1819–1896), dix lieder
Fanny Mendelssohn-Hensel (1805–1847), dix lieder
Alma Mahler-Werfel (1879–1964), huit lieder

Christina Högman, soprano
Roland Pöntinen, piano

BIS, 1995 (enregistrement mai 1995)

Oh, le plus beau disque de lieder de tous les temps, ou peu s'en faut.   

 J'en étais sûr : Lulu n'existe pas, ce n'est qu'un des avatars de David...

Mélomaniac a écrit:

 C'est sympa comme tout ce programme, Yamo.

Peut-être même que c'est bien chanté.

Déjà, c'est la sélection parfaite... les lieder de Clara et d'Alma sélectionnés sont vraiment les meilleurs (je ne dis pas que 100% des meilleurs y soient, mais pas de pièces secondaires dans la sélection !), ceux de Fanny sont assez bien choisis aussi (mais je trouve son corpus moins essentiel).

Ensuite Högman chante remarquablement, et de façon très expressive. À cela s'ajoute Pöntinen, également une sorte d'idéal d'articulation, un vrai luxe d'avoir un pianiste de ce niveau pour accompagner.

 Génial ce Kontrabandiste galopant et truffé d'humour !

Quel bis incendiaire !

A 67 ans en plus !

bah oui, c’est bien... mais vous savez, moi, le lied (idem pour les mélodies, hein)...  

en gros, voilà comment cela se passe : oh ! c’est beau ! ... ah, il y en a encore un ? ... oh ! c’est beau... encore un ? ...c’est beau, mais... et cela continue ?, etc. — et après un quart d’heure, j’en ai sérieusement marre. 

enfin... ça c’est dans le meilleur des cas (Schubert, Liszt, Reger, Schindler, par exemple)... 

 OK Lucien, c'est bien ce que je pensais : David veut encore me faire délier ma maigre bourse pour investir dans un CD qui en fin de compte n'est pas terrible...

mais non, t’as rien compris (je veux dire : tu fais encore semblant de ne pas avoir compris, bien sûr).

lucien a écrit:

en gros, voilà comment cela se passe : oh ! c’est beau ! ... ah, il y en a encore un ? ... oh ! c’est beau... encore un ? ...c’est beau, mais... et cela continue ?, etc. — et après un quart d’heure, j’en ai sérieusement marre. 

Franchement, là, avec trois compositrices qui se succèdent ? Et puis du côté de Schindler, question harmonie retorses et beau piano, tu as de quoi te faire plaisir...

lucien a écrit:

mais non, t’as rien compris (je veux dire : tu fais encore semblant de ne pas avoir compris, bien sûr).

Oui, j'avoue  

Mais pour un des plus beaux disques de lieder de tous les temps, j'ai trouvé l'argumentation un peu courte... 

Mélomaniac a écrit:

ma maigre bourse

Citation :

pour investir dans un CD qui en fin de compte n'est pas terrible...

Je te donne seulement une information. Vu ton goût, je ne m'attends pas à ce que tu suives le conseil, ni à ce que tu apprécies. C'est sûr qu'il n'y a pas beaucoup de gras là-dedans, ça risque de déranger tes habitudes.

En tout cas, ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il faut absolument que tu écoutes ces lieder (seule façon d'accéder à la musique de Schindler, de toute façon), ne serait-ce que parce que c'est un corpus important qu'il faut découvrir.

Le problème étant qu'il n'y a pas d'intégrale satisfaisante (dans l'une d'elles, le piano et la chanteuse sont carrément faux...), et qu'il faut aller chercher dans les anthologies comme celle-ci pour trouver satisfaction. Mais tu peux plutôt acheter Kirchschlager ou Ritterbusch si tu veux, ça ne me dérange pas.

Mélomaniac a écrit:

Mais pour un des plus beaux disques de lieder de tous les temps, j'ai trouvé l'argumentation un peu courte... 

C'est une opinion que j'ai déjà émise plusieurs fois avant que tu ne sois né (sur ce forum), je ne vais pas la changer pour toi.

C'est comme avec Dieu : il est là, il attend, libre à toi d'aller L'embrasser ou de te détourner de Lui.

DavidLeMarrec a écrit:

Franchement, là, avec trois compositrices qui se succèdent ?

bah oui... 10, c’est déjà beaucoup. 

DavidLeMarrec a écrit:

Et puis du côté de Schindler, question harmonie retorses et beau piano, tu as de quoi te faire plaisir...

c’est retors par rapport à la moyenne du lied, oui. 

honnêtement (coupablement), chaque fois que j’écoute de la musique de chambre ou des mélodies avec piano, je me fais la même réflexion : c’est toujours (quelques rares exceptions toutefois pour la musique de chambre) en-dessous ; plus sage, plus gentillet, mièvre, salonnard, etc. 

Tu as sans doute mal choisi... ou bien tu exagères... ou bien c'est parce que tu choisis les trucs piano vraiment les plus retors, et de très loin!

Mais il y a des choses tordues en lied et en musique de chambre aussi!

Tu as écouté les lieder ou les quatuors de Schoenberg par exemple?

lucien a écrit:

c’est retors par rapport à la moyenne du lied, oui. 

Moins retors que Lyato, ok, mais demande à qui tu veux ici de plus qualifié que moi sur la question... c'est vraiment un langage assez original.

Citation :

honnêtement (coupablement), chaque fois que j’écoute de la musique de chambre ou des mélodies avec piano, je me fais la même réflexion : c’est toujours (quelques rares exceptions toutefois pour la musique de chambre) en-dessous ; plus sage, plus gentillet, mièvre, salonnard, etc. 

C'est amusant, parce que je trouve que statistiquement (je veux dire indépendamment de mon propre goût, qui ne valorise pas forcément le solo) on trouve beaucoup plus facilement des œuvres bien construites ou majeures dans la musique de chambre que dans la musique pour piano solo...

DavidLeMarrec a écrit:

Vu ton goût, je ne m'attends pas à ce que tu suives le conseil, ni à ce que tu apprécies.

   Détrompe-toi, tu n'as pas encore perdu toute crédibilité à mes yeux, j'ai placé tout à l'heure ce CD dans mon panier.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est sûr qu'il n'y a pas beaucoup de gras là-dedans, ça risque de déranger tes habitudes.

  Tu me connais si mal, je suis capable de m'abreuver à des sources pures : j'ai écouté tout à l'heure  le Winterreise (du moins, la première partie) chanté par Prégardien.

Mélomaniac a écrit:

  Tu me connais si mal, je suis capable de m'abreuver à des sources pures : j'ai écouté tout à l'heure  le Winterreise (du moins, la première partie) chanté par Prégardien.

Qui est une interprétation très confortable, pas exactement d'une radicalité ascétique ultime.

Et, juste pour notre édification, ça t'a fait quel effet (en particulier à partir d'Irrlicht) ?

Xavier a écrit:

Tu as sans doute mal choisi... ou bien tu exagères... ou bien c'est parce que tu choisis les trucs piano vraiment les plus retors, et de très loin!

j’exagère... peut-être...
mais c’est une question de comparaison : dans presque tous les cas, pour un même compositeur, si je compare une pièce pour piano avec une autre pour piano et violon (par exemple), j’ai ce sentiment.

Xavier a écrit:

Tu as écouté les lieder

avec piano, non.  

Xavier a écrit:

ou les quatuors de Schoenberg par exemple?

ma phrase était un peu ambigüe, mais je parlais bien de la musique de chambre avec piano. 

Alors pour Schoenberg toujours: as-tu écouté Pierrot lunaire? La Fantasie pour violon et piano?
Les lieder de Webern? Ses pièces pour violon et piano, violoncelle et piano?

Les Trios de Roslavets? Ses sonates pour violoncelle et piano? Alto et piano?
Les sonates de Chostakovitch? Notamment celle pour alto... son 2è trio, son quintette?
Les sonates pour violon et piano de Bartok?
Le quintette pour piano et cordes de Koechlin? Sa sonate pour alto, celle pour violon?

DavidLeMarrec a écrit:

Et, juste pour notre édification, ça t'a fait quel effet (en particulier à partir d'Irrlicht) ?

Mon assoupissement provenait plutôt de la digestion d'une copieuse langue sauce madère...

Le genre de mets que t'interdit ton régime de pénitence...   

Xavier a écrit:

Alors pour Schoenberg toujours: as-tu écouté Pierrot lunaire? La Fantasie pour violon et piano?

non. pour Pierrot, le problème est différent : l’instrumentation est déjà trop « riche » (ce n’est pas ce genre de chose auquel je pensais, à vrai dire).  

Xavier a écrit:

(...)

écoute, on peut multiplier les exemples, cela reste une impression globale...  

j’adore les trios et les duos de Roslavets, mais je préfère le piano seul (indépendamment de l’instrumentation — si c’est possible).
c’est encore plus clair pour Koechlin, là j’ai vraiment cette impression de « plus léger ». pour Chostakovitch aussi, il me semble, mais cela fait un moment que je n’ai plus écouté sa musique de chambre...
pour Bartók, je ne sais pas trop...

Si le quintette et la sonate pour alto de Koechlin, ou la sonate pour alto de Chosta, c'est trop léger... alors là, je ne sais plus quoi te dire.   

DavidLeMarrec a écrit:

lucien a écrit:

c’est retors par rapport à la moyenne du lied, oui. 

Moins retors que Lyato, ok, mais demande à qui tu veux ici de plus qualifié que moi sur la question... c'est vraiment un langage assez original.

je me demande bien ce que l’originalité viens faire ici...  
(et j’aimerais qu’on cesse de m’embêter avec Liatochynsky.)

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

honnêtement (coupablement), chaque fois que j’écoute de la musique de chambre ou des mélodies avec piano, je me fais la même réflexion : c’est toujours (quelques rares exceptions toutefois pour la musique de chambre) en-dessous ; plus sage, plus gentillet, mièvre, salonnard, etc. 

C'est amusant, parce que je trouve que statistiquement (je veux dire indépendamment de mon propre goût, qui ne valorise pas forcément le solo) on trouve beaucoup plus facilement des œuvres bien construites ou majeures dans la musique de chambre que dans la musique pour piano solo...

c’est toi qui vient me parler d’œuvres majeures ?   
(quant à la construction, bah, j’avoue que ce n’est pas une chose à laquelle je donne beaucoup d’importance — d’ailleurs, quand c’est trop construit ou trop équilibré, cela m’énerve. )

DavidLeMarrec a écrit:

(je veux dire indépendamment de mon propre goût, qui ne valorise pas forcément le solo)

oui, il y a aussi cette question-là.

un quatuor à cordes, ou un ensemble de chambre (voire un orchestre) fort homogène (avec par exemple une forte prédominance des cordes), cela ne me dérange pas ; par contre, violoncelle + piano, ou plus encore des trios du genre piano + cordes + flute/clarinette, cela me dérange souvent.  (j’ai envie de dire : )

pour revenir à Alma ;

j’ai commencé le cd par elle. à l’écoute des deux premiers, je me dis Enfin des lieder qui me « passionnent » ? (même réflexion avec Reger, cet après-midi ; idem pour Liszt et idem pour Schubert) ; puis à la longue... et heureusement qu’il n’y en a que huit, car c’est déjà presque trop (avec Clara, j’ai saturé dès le troisième). 

lucien a écrit:

avec Clara, j’ai saturé dès le troisième

Elle les a retrouvés dans une corbeille de son mari...   

Messiaen: Poèmes pour Mi, 2è livre/Bryn-Julson

      +

Xavier a écrit:

Si le quintette et la sonate pour alto de Koechlin, ou la sonate pour alto de Chosta, c'est trop léger... alors là, je ne sais plus quoi te dire.   

non, pas léger... mais... enfin je ne sais pas... 

en tout cas je vais cesser pour aujourd’hui d’écouter des choses qui me posent / me font poser des questions (un peu) torturantes—


Tichtchenko, Sonate pour piano nº8 (1986).  Poliakov



un peu de certitude, ce n’est pas si mal ; et tant pis si cela mène à écouter dix fois la même sonate dans la journée.

Sibelius. Finlandia, Karelia, Valse triste... OP Berlin, Hans Rosbaud.

Hindemith. Mathis der Maler - Beethoven. Symphonie n°7. OS Vienne, Karajan, live 1957. Orfeo.

lucien a écrit:

Xavier a écrit:

Si le quintette et la sonate pour alto de Koechlin, ou la sonate pour alto de Chosta, c'est trop léger... alors là, je ne sais plus quoi te dire.   

non, pas léger... mais... enfin je ne sais pas... 

Trop tonal?