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| [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) | |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 14 Avr 2014 - 0:58 | |
| Tancrède : 13/04/2014
Opéra d’Avignon
Clorinde : Isabelle Druet Herminie : Chantal Santon La Paix, une Guerrière, une Dryade : Anne-Marie Beaudette Une Guerrière, une Dryade : Marie Favier Tancrède : Benoît Arnould Isménor : Eric Martin-Bonnet Argant : Alain Buet Un sage enchanteur, un Sylvain, Un Guerrier et la Vengeance : Erwin Aros Orchestre Les Temps Présents Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles Ballet de l’Opéra Grand Avignon
Direction : Olivier Schneebeli Etudes musicales/Continuo : Fabien Armengaud Mise en scène : Vincent Tavernier Chorégraphie : Claire Niquet Décors : Claire Niquet Costumes : Eric Plaza-Cochet Lumières : Carlos Perez
Campra semble avoir le vent en poupe en ce moment… alors que Le Carnaval de Venise a été publié il y a quelques temps, on a droit cette année à une production scénique de Tancrède et l’année prochaine ce sera Les Fêtes Vénitiennes à l’Opéra-Comique. Alors qu’il semblait qu’il y avait un gouffre entre Lully et Rameau, on découvre le chaînon manquant. La tragédie lyrique respecte toujours les conventions du créateur, la musique reste encore très marquée par Lully avec un déclamation prépondérante sans l’italianisme qu’introduit Rameau. Par contre, on commence à voir pas mal de danses intégrées dans l’intrigue. Musicalement aussi, on n’est pas encore avec le foisonnement de couleurs d’un Rameau, mais on a un orchestre un peu plus arrondi que chez Lully. En gros, on sent encore toute l’influence de Lully mais un Lully qui commence à arrondir les angles, à se tourner vers quelque chose d’un peu plus galant et moins théâtrale. La musique de Campra par contre marque par la beauté des atmosphères, l’intelligence dans l’intégration des danses, le rythme… la construction me semble aussi forte qu’un Lully et si on perd peut-être un peu en inspiration ou en théâtre sobre, on gagne en mélodie, en beauté lyrique. Vraiment une magnifique découverte que cette œuvre qui me semble moins aride que Idoménée… Espérons qu’un éditeur aura la bonne idée de publier un enregistrement.
Question mise en scène, on est dans l’historiquement informé, avec des costumes et particulièrement des couvres-chefs assez imposants et tels que je me les imagines sur scène à l’époque de la création. Les cuirasses sont un peu trop dépareillées entre Tancrède, Argant et Clorinde par contre : bien sûr elles doivent montrer les différences de culture, mais pourquoi alors Clorinde a une armure digne du Tancrède de Rossini à Aix avec Horne, alors que Argant est tout de couleur vêtue avec juste une petite cuirasse en plastique. Et face à eux, Tancrède semble avoir une belle armure en mousse bleutée… tout ça ne fait pas un ensemble convaincant. Chaque costume est bien travaillé mais l’ensemble bof. Après, les chœurs sont magnifiquement traités : tous portent tout la représentation des costumes grand siècle avec perruque et manchette de dentelle, agrémentés d’éléments spécifiques à leur rôle du moment. Ce sera des armes pour les soldats, et des feuilles/fleurs pour les esprits de la forêt enchantée. Les décors restent très sobres en toiles peintes qui créent de belles perspectives. Un peu trop de fond noirs pour créer de l’intimité, mais sinon les enchaînements sont beaux. Et puis question direction d’acteurs, ça me semble très bien réglés, avec en particulier une vraie vie dans les chœurs et les mouvements de foule. On notera par exemple l’effet impressionnant d’Isménore debout au milieu de démons rampants et se dirigeant vers Tancrède à terre, le menaçant de leurs mains crochues ou pointes des branches. Donc une mise en scène très traditionnelles, mais de bonne facture, qui ne tourne pas vers juste la beauté mais donne aussi beaucoup de sens à ce que l’on voit sur scène laissant les personnages s’exprimer et se développer. Très belle réussite même si on suppose que des moyens un peu supérieurs auraient permis de régler ces problèmes de costumes et aussi de créer plus de décors évitant ainsi ces rideaux noirs un peu trop présents.
Chœur et orchestre sont menés de main de maître par Olivier Schneebeli qui connaît bien son affaire dans ce répertoire. Directeur des Chantres de Versailles, il peut s’enorgueillir de la beauté de cet ensemble vraiment parfait dans le baroque français : diction, style, beauté des timbres, possibilité de varier les effets (là encore le troisième acte les voit varier sur un même couplets, passant de la douceur tentatrice à un ton nasillard et démoniaque avec une belle continuité). Petit effectif mais pour un résultat magnifique. L’orchestre est aussi de beau niveau, varié, juste et beau. Manque peut-être quand même comme souvent une plus grande justesse chez les cuivres… mais bon on leur pardonne. Notons l’homme à tout faire aux percutions qui est vraiment impressionnant dans la variété de ses emplois ! Tout cela est dirigé avec un beau tact et un sens certain du style par Olivier Schneebeli : danse, nuance, théâtre… là où je craignais quelque chose d’un peu trop sage et peu théâtrale, j’ai été totalement contredit par au contraire une vision assez forte et volontaire de l’œuvre, ne rendant pas dans la joliesse ou la lenteur. Superbe et soigné, son travail fait resplendire la partition de Campra ! Les ballets très bien intégrés dans l’œuvre est très bien exécutés. On pourrait attendre un peu plus de variété dans les chorégraphies, mais ce serait être bien difficile car elles sont vraiment très belles et réalisées avec un superbe ensemble par les danseurs.
Et puis l’autre très beau versant de cette représentation, c’est la distribution réunie… Beaucoup de jeunes chanteurs un peu connus mais loin des stars du baroque qu’appellent les grands chefs (Christie, Rousset, Niquet), on est face à des techniciens globalement parfaits avec une diction impressionnante de clarté. Bien sûr quelques ombres au tableau, et principalement un gros point noir : Erwin Aros. Ce haute-contre est un peu la caricature question timbre et avec une justesse approximative et une diction assez moyenne. Dès son entrée au prologue, il fait beaucoup tiquer… et tout au long de l’œuvre, ce timbre ingrat, ces changements de registres étranges… tout ça égratigne les oreilles. Il n’y a bien que dans le rôle de la Vengeance qu’il semble à sa place.. Vraiment dommage tant il intervient régulièrement dans l’œuvre pour de petits rôles. Deux autres petits rôles, mais eu plutôt bien servis pou Anne-Marie Beaudette et Marie Favier. La première est la figure de La Paix dans le prologue et malgré une diction assez moyenne, montre un beau chant fruité et agréable. Mais j’ai trouvé Marie Favier beaucoup plus stylée et sobre dans sa façon de chanter, avec une voix plus droite et moins opulente mais un sens musical qui semble naturel. Les deux voix se mariaient bien dans leurs quelques ensembles et on est quand même dans un tout autre niveau qu’avec Erwin Aros ! Eric Martin-Bonnet est le noir magicien et ses interventions n’ont pas besoin des effets visuels de la mise en scène pour impressionner : cette basse noble ne recule pas devant les graves sans pour autant jouer sur un registre caverneux ou sombre à souhait : royal par sa ligne de chant et son style, impressionnant par l’impact et l’aisance dans l’aigu, cet Isménor est un diable noble, mais vraiment un diable et sait s’imposer sans soucis. Face à lui, l’Argant d’Alain Buet pâli légèrement. Et pourtant, ce baryton reste une valeur sûre dans ce répertoire, mais la voix est moins stable, la diction moins nette. Le mordant est toujours là, la projection aussi. Mais le chant manque de tenue par moments, la diction s’avère bien floue à d’autres. Méchant plus noir que ne le demande finalement la partition, il en devient presque grimaçant et donc tranche face à la noblesse de ton des différents autres chanteurs, qu’ils soient bon ou méchants dans l’histoire. Chantal Santon fait parti de ces noms de sopranos qui montent dans le répertoire baroque et sa prestation mérite tous les éloges. Elle possède ce qui manque à Buet justement : cette noblesse tragique dont elle ne se départie jamais même au comble de la fureur (et une diction admirable !). Le timbre est superbe, le chant stylé, l’interprète sincère et délicate. Il faut dire que le rôle d’Herminie lui permet de montrer toute la palette d’émotions possibles et chacune est superbement rendue avec une intensité qui ferait presque de ce rôle le principal de l’œuvre si les deux amoureux n’étaient pas à un très haut niveau eux aussi ! Isabelle Druet possède une voix un peu étrange à certains moments… peut-être que le rôle est un peu trop grave pour elle mais la partie la plus basse de la tessiture ne semble pas vraiment libre et sonne très fabriquée. De même certains moments d’éclats donnent l’impression d’une voix par trop tubée. Et en face de cela, les moments de doute et d’amour font entendre des intonations magnifiques et des demi-teintes déchirantes dans sa dernière intervention. La technicienne est assurée et sait orner avec goût et sans trop en faire (alors que des fois elle en fait des tonnes !). Du coup, cette Clorinde sonne un peu trop garçon manqué dans les moments d’affrontement alors qu’on attendrait d’entendre toujours une femme, femme qui transparaît très bien une fois l’amour avoué. Une très belle prestation donc tout de même avec là encore une très belle diction. Et puis dans le rôle titre, Benoît Arnould est assez parfait ! La jeunesse du timbre de baryton empêche ce qui arrive souvent à ce genre de rôle : faire d’un jeune homme un personnage âgé. Ici tout respire la noblesse et la jeunesse dans ce personnage qui semble avoir été dessiné pour la voir claire et superbe de ce baryton. Dès son entrée c’est homogène, stylé, dit avec art et toujours au service de l’émotion sans pour autant en faire des tonnes. On reste dans la tragédie lyrique donc la retenue est de rigueur mais la mesure est parfaite entre passion théâtrale et application stylistique. Déchirant dans le dernier acte, magnifique d’héroïsme à d’autres moments, on est vraiment face à un personnage rendu de manière parfaite grâce à des moyens parfaitement maîtrisés et une belle intelligence. Splendide prestation !!
Donc en conclusion… on peut dire que Campra a été magnifiquement servi à Avignon pour ce Tancrède. Bien sûr, ce haute-contre fait un peu grincer des dents au milieu de cet ensemble assez parfait, mais c’est peu de choses face aux excellentes prestations dans les rôles principaux. La partition est magnifique, le rendu très bon… on espère donc juste que les représentations de Versailles donneront lieu à un enregistrement officiel ou au moins à une diffusion sur France-Musique (un partenariat est signalé…) car cela documente vraiment de très belle manière une tragédie lyrique un peu à la croisée des chemins entre les deux grands maîtres Lully et Rameau. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 14 Avr 2014 - 11:30 | |
| Merci beaucoup, Polyeucte, pour ce riche compte-rendu ! Quelques réactions. => Heureusement que Campra a le vent en poupe, parce que les journées du CMBV qui lui ont récemment été consacrées ont été un cuisant échec, entre annulations et semi-découvertes pas très exaltantes. Effectivement, la reprise de ses deux plus grands succès (en particulier les Festes Vénitiennes qui n'ont été jouées qu'une fois sur instruments anciens, par Malgoire il y a quinze ans), marque un beau tournant. Même, si, à titre tout à fait personnel, je trouve Desmarest et Destouches plus intéressants. - Polyeucte a écrit:
- La tragédie lyrique respecte toujours les conventions du créateur, la musique reste encore très marquée par Lully avec un déclamation prépondérante sans l’italianisme qu’introduit Rameau.
J'espère que tu m'excuseras de te contredire. Auditivement, c'est vrai pour nous, mais historiquement, Campra est au contraire celui qui fait entrer l'italianisme – un reproche qui lui a beaucoup été fait, ce n'était pas bien vu ! Dans Tancrède, ce n'est clairement pas le cas, tu as raison, la musique reste très proche de Lully, très déclamatoire, assez « ancrée dans le sol » (autre caractéristique de Campra). - Citation :
- Par contre, on commence à voir pas mal de danses intégrées dans l’intrigue. Musicalement aussi, on n’est pas encore avec le foisonnement de couleurs d’un Rameau, mais on a un orchestre un peu plus arrondi que chez Lully. En gros, on sent encore toute l’influence de Lully mais un Lully qui commence à arrondir les angles, à se tourner vers quelque chose d’un peu plus galant et moins théâtrale.
C'est le mouvement général, mais avant d'arriver à Rameau, il y a une séparation étrange (et chez les mêmes compositeurs !) entre le galant des opéras-ballets, qui remporte un succès immense, et les tragédies qui deviennent plus complexes (et radicales dans leurs livrets) que chez LULLY. Tragédies qui remportent d'ailleurs pour l'immense majorité (Tancrède fait figure d'exception) un succès très mitigé. Et Tancrède procède clairement de la seconde catégorie ; j'y entends plutôt du LULLY plus aride que du LULLY galant, en fait. Musicalement, oui, plus de choses, mais pas forcément plus souple dans le résultat. - Citation :
- Vraiment une magnifique découverte que cette œuvre qui me semble moins aride que Idoménée…
Idoménée est beaucoup plus marqué par l'italianisme ; la prise de son et l'interprétation un peu sèche chez Christie peuvent donner cette impression, surtout face aux couleurs que met généralement Schneebeli dans ses orchestres, mais je suis sûr qu'en le réécoutant, tu ne le sentirais pas de la même façon. - Citation :
- Et puis question direction d’acteurs, ça me semble très bien réglés, avec en particulier une vraie vie dans les chœurs et les mouvements de foule.
Ce qui n'est donc pas authentique. - Citation :
- Manque peut-être quand même comme souvent une plus grande justesse chez les cuivres…
Ces dernières années, c'est de moins en moins le cas. Je ne crois pas avoir entendu de pains aux cuivres depuis près de dix ans (sauf avec Malgoire), alors que dans les années 90, c'était courant. Et pourtant, de plus en plus de trompettistes ne percent plus leur tuyau. Sacrés progrès faits. - Citation :
- Deux autres petits rôles, mais eu plutôt bien servis pou Anne-Marie Beaudette et Marie Favier.
La toute jeune Marie Favier a chanté Clorinde avec Schneebeli (les actes IV et V, dans les auditions du jeudi), et c'était la seule parmi ces jeunes chanteurs à vraiment disposer d'une voix très bien projetée, et à s'appuyer sur la prosodie du vers pour s'exprimer. Elle est promise à un bel avenir, je crois bien – et pas forcément dans le baroque. - Citation :
- Face à lui, l’Argant d’Alain Buet pâli légèrement. Et pourtant, ce baryton reste une valeur sûre dans ce répertoire, mais la voix est moins stable, la diction moins nette. Le mordant est toujours là, la projection aussi. Mais le chant manque de tenue par moments, la diction s’avère bien floue à d’autres. Méchant plus noir que ne le demande finalement la partition, il en devient presque grimaçant et donc tranche face à la noblesse de ton des différents autres chanteurs, qu’ils soient bon ou méchants dans l’histoire.
Oh non, ne me dis pas qu'il chante du nez comme dans Amadis pour faire le méchant. Heureusement, cette fois, il n'y aura pas Druet pour lui donner la réplique, parce que c'était quand même le duo des affreux. Buet est clairement une valeur sûre, mais des fois, on aimerait entendre quelqu'un d'autre pour changer, tant il semble faire à lui seul tous les rôles de basse-taille du répertoire. Je suis content de ce que tu dis sur Santon, tu me rassures, parce que je n'avais pas trouvé la diction si merveilleuse ces derniers temps, et ses incursions vers les répertoires plus tardifs ne vont pas flatter cette caractéristique. Et pour Benoît Arnould, pas de problème de volume ? Parce qu'il est excellent, mais la projection un peu confidentielle ne permet pas toujours de faire passer les intentions. En plus, pour moi, ce sera à Versailles, dans une acoustique un peu ouatée. - Citation :
- on espère donc juste que les représentations de Versailles donneront lieu à un enregistrement officiel ou au moins à une diffusion sur France-Musique (un partenariat est signalé…) car cela documente vraiment de très belle manière une tragédie lyrique un peu à la croisée des chemins entre les deux grands maîtres Lully et Rameau.
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| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 14 Avr 2014 - 13:42 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Merci beaucoup, Polyeucte, pour ce riche compte-rendu !
De rien, c'est juste pour vous faire patienter et trépigner mon enfant! - Citation :
- Quelques réactions.
=> Heureusement que Campra a le vent en poupe, parce que les journées du CMBV qui lui ont récemment été consacrées ont été un cuisant échec, entre annulations et semi-découvertes pas très exaltantes. Effectivement, la reprise de ses deux plus grands succès (en particulier les Festes Vénitiennes qui n'ont été jouées qu'une fois sur instruments anciens, par Malgoire il y a quinze ans), marque un beau tournant. Même, si, à titre tout à fait personnel, je trouve Desmarest et Destouches plus intéressants. Ah je n'étais pas encore marqué par le baroque à l'époque... Après Desmarest et Destouches sont très intéressants eux aussi, mais ça fait du bien d'entendre un peu de Campra! - Citation :
- J'espère que tu m'excuseras de te contredire. :oops:Auditivement, c'est vrai pour nous, mais historiquement, Campra est au contraire celui qui fait entrer l'italianisme – un reproche qui lui a beaucoup été fait, ce n'était pas bien vu !
Dans Tancrède, ce n'est clairement pas le cas, tu as raison, la musique reste très proche de Lully, très déclamatoire, assez « ancrée dans le sol » (autre caractéristique de Campra). Bien sûr! Un peu d'italianisme, mais quand même beaucoup moins que Rameau. Disons que c'est peut-être dans la gradation qu'on est pas d'accord. - Citation :
- Et Tancrède procède clairement de la seconde catégorie ; j'y entends plutôt du LULLY plus aride que du LULLY galant, en fait. Musicalement, oui, plus de choses, mais pas forcément plus souple dans le résultat.
Oui, on reste proche du LULLY aride mais il y a quand même des petites pointes d'un prémisse du galant un peu décoratif. Mais vraiment pas beaucoup hein! - Citation :
- Idoménée est beaucoup plus marqué par l'italianisme ; la prise de son et l'interprétation un peu sèche chez Christie peuvent donner cette impression, surtout face aux couleurs que met généralement Schneebeli dans ses orchestres, mais je suis sûr qu'en le réécoutant, tu ne le sentirais pas de la même façon.
Peut-être que ça vient de là oui... mais même dans les récitatifs par exemple ça me semble plus gracieux et moins aride dans Tancrède que dans Idoménée. Et puis je pense que ça vient aussi des chanteurs... et sûrement du chef : en effet Schneebeli fait beaucoup d'effets (toujours avec mesure hein ) pour colorer et faire vivre la partition j'ai trouver! - Citation :
- Ce qui n'est donc pas authentique.
Oui, mais c'est chouette! - Citation :
- Ces dernières années, c'est de moins en moins le cas. Je ne crois pas avoir entendu de pains aux cuivres depuis près de dix ans (sauf avec Malgoire), alors que dans les années 90, c'était courant. Et pourtant, de plus en plus de trompettistes ne percent plus leur tuyau. Sacrés progrès faits.
Les fanfares du dernier acte étaient assez fausses quand même... surtout qu'il y avait deux cuivres et vu qu'ils ne se suivaient pas... mais sinon c'est vrai que c'est mieux j'ai l'impression depuis même quelques années dans les ensembles que j'entends. - Citation :
- La toute jeune Marie Favier a chanté Clorinde avec Schneebeli (les actes IV et V, dans les auditions du jeudi), et c'était la seule parmi ces jeunes chanteurs à vraiment disposer d'une voix très bien projetée, et à s'appuyer sur la prosodie du vers pour s'exprimer. Elle est promise à un bel avenir, je crois bien – et pas forcément dans le baroque.
Oui, elle était vraiment très très bien, beaucoup mieux que sa collègue qui chantait La Paix. - Citation :
- Oh non, ne me dis pas qu'il chante du nez comme dans Amadis pour faire le méchant. :|Heureusement, cette fois, il n'y aura pas Druet pour lui donner la réplique, parce que c'était quand même le duo des affreux.
Ben si... il est dans ce style de chant principalement malheureusement... - Citation :
- Buet est clairement une valeur sûre, mais des fois, on aimerait entendre quelqu'un d'autre pour changer, tant il semble faire à lui seul tous les rôles de basse-taille du répertoire.
Disons qu'il a quand même un charisme important vocalement : ça claque! (articulation même si la diction est moyenne, et puis éclat par moments!) - Citation :
- Je suis content de ce que tu dis sur Santon, tu me rassures, parce que je n'avais pas trouvé la diction si merveilleuse ces derniers temps, et ses incursions vers les répertoires plus tardifs ne vont pas flatter cette caractéristique.
Oui, elle avait vraiment une bonne diction. Un peu moins que Druet ou Arnoult, mais vraiment très très bien! - Citation :
- Et pour Benoît Arnould, pas de problème de volume ? Parce qu'il est excellent, mais la projection un peu confidentielle ne permet pas toujours de faire passer les intentions. En plus, pour moi, ce sera à Versailles, dans une acoustique un peu ouatée.
Ah non, vraiment pas. Dans le petit théâtre d'Avignon ça passait sans soucis et même très bien, sans problème d'équilibre avec l'orchestre ou ses partenaires! Bon, si vous voyez des micros, vous dites hein à Versailles! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 14 Avr 2014 - 15:48 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Ah je n'étais pas encore marqué par le baroque à l'époque...
2010. - Citation :
- Un peu d'italianisme, mais quand même beaucoup moins que Rameau. Disons que c'est peut-être dans la gradation qu'on est pas d'accord.
Justement, du point de vue des contemporains, Rameau incarnait la résistance à l'italianisme. Ce qu'on décrivait comme italianisme, c'était le contrepoint, l'audace harmonique, le caractère concertant, pas du tout la légèreté et la galanterie, considérées comme des fleurons français (même si l'on incluait, et Campra en particulier, très volontiers des airs italiens dans les ballets...). Pour nous, il est clair que Rameau est plus vivaldien que Campra, mais la déviance ultramontaine désignait autre chose à l'époque. Cela dit, tout à fait d'accord avec ce que tu dis, factuellement : la musique se dirige vers plus de virtuosité « extérieure » et moins de déclamation, même si ce n'est pas audible dans Tancrède. - Citation :
- Oui, on reste proche du LULLY aride mais il y a quand même des petites pointes d'un prémisse du galant un peu décoratif. Mais vraiment pas beaucoup hein!
Où ça par exemple ? Autant dans n'importe quel autre opéra de la période, je vois (à commencer par les ballets d'Idoménée...), autant pour Tancrède, ça ne me paraît pas évident. Plus souple dans les ballets, oui, mais plus galant que l'acte II d'Armide ou que l'acte III de Roland, vraiment ? - Citation :
- Peut-être que ça vient de là oui... mais même dans les récitatifs par exemple ça me semble plus gracieux et moins aride dans Tancrède que dans Idoménée.
Pourtant les lignes mélodiques sont beaucoup plus sages et l'harmonie aussi. D'où mon hypothèse : la sècheresse est plutôt due à la petite rigidité des Arts Flo dans ce studio. Et, comme tu le dis, Schneebeli utilise à merveille les chatoyances possibles de ces œuvres. - Citation :
- Ben si... il est dans ce style de chant principalement malheureusement...
Alain, si tu nous lis : change ça tout de suite. Sinon... - Citation :
- Disons qu'il a quand même un charisme important vocalement : ça claque! (articulation même si la diction est moyenne, et puis éclat par moments!)
Ah, ça, je ne l'ai jamais entendu claquer, en revanche. Au contraire, la voix reste toujours plafonnée en puissance – ce qui ne pose aucun problème dans ce répertoire, mais on pressent des moyens « naturels » bien supérieurs. - Citation :
- [Arnould] Dans le petit théâtre d'Avignon ça passait sans soucis et même très bien, sans problème d'équilibre avec l'orchestre ou ses partenaires!
Super alors ! C'était ma principale crainte (avec Druet évidemment ). - Citation :
- Bon, si vous voyez des micros, vous dites hein à Versailles!
J'en vois d'ici. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 0:34 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- 2010.
Ben oui, mais c'était avant Atys ça! - Citation :
- Justement, du point de vue des contemporains, Rameau incarnait la résistance à l'italianisme. Ce qu'on décrivait comme italianisme, c'était le contrepoint, l'audace harmonique, le caractère concertant, pas du tout la légèreté et la galanterie, considérées comme des fleurons français (même si l'on incluait, et Campra en particulier, très volontiers des airs italiens dans les ballets...).
Pour nous, il est clair que Rameau est plus vivaldien que Campra, mais la déviance ultramontaine désignait autre chose à l'époque.
Cela dit, tout à fait d'accord avec ce que tu dis, factuellement : la musique se dirige vers plus de virtuosité « extérieure » et moins de déclamation, même si ce n'est pas audible dans Tancrède. Oui, c'était bien dans ce sens plus vivaldien que je disais que c'était plus italien, pas dans le sens de l'époque... - Citation :
- Où ça par exemple ? Autant dans n'importe quel autre opéra de la période, je vois (à commencer par les ballets d'Idoménée...), autant pour Tancrède, ça ne me paraît pas évident. Plus souple dans les ballets, oui, mais plus galant que l'acte II d'Armide ou que l'acte III de Roland, vraiment ?
Quelques petites ariettes qui commencent à poindre... sans arriver au niveau d'un Rameau bien sûr! - Citation :
- Pourtant les lignes mélodiques sont beaucoup plus sages et l'harmonie aussi. D'où mon hypothèse : la sècheresse est plutôt due à la petite rigidité des Arts Flo dans ce studio. Et, comme tu le dis, Schneebeli utilise à merveille les chatoyances possibles de ces œuvres.
Fort possible tout ça... - Citation :
- Ah, ça, je ne l'ai jamais entendu claquer, en revanche. Au contraire, la voix reste toujours plafonnée en puissance – ce qui ne pose aucun problème dans ce répertoire, mais on pressent des moyens « naturels » bien supérieurs.
Tout de suite, on parle puissance! Non, c'est dans le sens que c'est tranchant, sec un peu quand il faut... ça claque dans le sens où ça fait de l'effet théâtrale... - Citation :
- Super alors ! C'était ma principale crainte (avec Druet évidemment ).
Mis à part au troisième acte dans mon souvenir (où elle fait des trucs vraiment bizarres ) le reste est plutôt dans la lignée de ce qu'elle fait avec Rousset dans Phaëton, dans un registre plus bas bien sûr!
Dernière édition par Polyeucte le Mar 15 Avr 2014 - 10:16, édité 1 fois |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 10:06 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Tout de suite, on parle puissance!
Non, c'est dans le sens que c'est tranchant, sec un peu quand il faut... ça claque dans le sens où ça fait de l'effet théâtrale... Ah, d'accord, pour moi ça a un sens glottologique bien précis (ça fait résonner les murs, quoi). - Citation :
- dans un registre plus bas bien sûr!
Pourquoi dans un registre plus bas ? Dernière édition par DavidLeMarrec le Mar 15 Avr 2014 - 15:59, édité 1 fois - [Raison : censure éhontée d'une modération inique]
Dernière édition par DavidLeMarrec le Mar 15 Avr 2014 - 16:00, édité 2 fois |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 10:19 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Ah, d'accord, pour moi ça a un sens glottologique bien précis (ça fait résonner les murs, quoi).
Ah ben c'est ça d'être glotto! - Citation :
- Pourquoi dans un registre plus bas ?
Le rôle de Clorinde me semble quand même avoir un centre de gravité beaucoup plus bas que Théone... Edit plus haut! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 16:02 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Le rôle de Clorinde me semble quand même avoir un centre de gravité beaucoup plus bas que Théone...
Théone est déjà super bas... Franchement, ce serait étonnant. Mais contrairement à Phaëton, je n'ai pas lu tout Tancrède (où j'ai peu pratiqué les parties d'Herminie et Clorinde ), donc je ne peux pas en jurer. Je me demande si ce n'est pas plutôt lié à l'écriture mélodique de Campra. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 21:09 | |
| -40% sur les places à Versailles (sauf la dernière catégorie, mais il devient très avantageux de prendre la catégorie au-dessus).
Pour les inconséquents qui n'ont pas encore leur place.
http://www.reserverchic.com/produit/tancrede-de-campra-opera-baroque-a-l-opera-royal-du-chateau-de-versailles
(Oui, je vais bien sûr sur ce site deux fois par jour, pourquoi ?) |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 22:22 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Théone est déjà super bas... Franchement, ce serait étonnant. Mais contrairement à Phaëton, je n'ai pas lu tout Tancrède (où j'ai peu pratiqué les parties d'Herminie et Clorinde ), donc je ne peux pas en jurer. Je me demande si ce n'est pas plutôt lié à l'écriture mélodique de Campra.
C'est peut-être juste moi qui ai un faut souvenir de Théone... J'avais souvenir d'une voix plus sopranisante en fait... - DavidLeMarrec a écrit:
- -40% sur les places à Versailles (sauf la dernière catégorie, mais il devient très avantageux de prendre la catégorie au-dessus).
Pour les inconséquents qui n'ont pas encore leur place.
http://www.reserverchic.com/produit/tancrede-de-campra-opera-baroque-a-l-opera-royal-du-chateau-de-versailles
(Oui, je vais bien sûr sur ce site deux fois par jour, pourquoi ?) Ah! ça se fait d'y retourner?? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 22:29 | |
| Clorind a plus d'ampleur dramatique, possible que Druet le chante autrement, effectivement elle était plutôt légère et fine en Théone (par rapport à son habitude, je veux dire ). - Citation :
- Ah! ça se fait d'y retourner??
Sans problème, oui ! On y sera le mardi. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 22:40 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Clorind a plus d'ampleur dramatique, possible que Druet le chante autrement, effectivement elle était plutôt légère et fine en Théone (par rapport à son habitude, je veux dire ).
Possible alors que ce soit juste ça... - Citation :
- Sans problème, oui ! On y sera le mardi.
Je vais consulter mon agenda (et mon courage d'aller à Versailles! ) |
| | | Stolzing Mélomaniaque
Nombre de messages : 1063 Localisation : Paris Date d'inscription : 10/05/2010
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 22:41 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- -40% sur les places à Versailles (sauf la dernière catégorie, mais il devient très avantageux de prendre la catégorie au-dessus).
Pour les inconséquents qui n'ont pas encore leur place. Et pour les conséquents qui ont payé plein pot hier (on y sera aussi le mardi). |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Mar 15 Avr 2014 - 22:48 | |
| Désolé, en plus l'info était dans ma boîte à spam depuis trois jours, je viens seulement de la voir.
Moi aussi, j'aurais pu, pour le même prix, avoir la loge royale plutôt que les combles (où l'acoustique est médiocre de surcroît). |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Jeu 7 Aoû 2014 - 18:59 | |
| http://www.classiquenews.com/cmbv-tancrede-de-campra-version-revisee-de-1729/ Un reportage à Versailles... Et on peut y voir tout plein de micros dans la fosse, des petits micros à l'oreille de Tancrède... serait-ce qu'une parution est prévue? |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Jeu 7 Aoû 2014 - 20:24 | |
| Pas forcément. Mon chef fait des reportages dans nombre de théâtres et de festivals pour mettre en avant une oeuvre, un chef ou un artiste particulier sans pour autant qu'un CD ou un DVD soit prévu à la sortie. Par exemple à Saintes il fait des reportages autour du Jeune Orchestre de l'Abbaye qui change régulièrement de chef (Stern, Herreweghe, Puig (qui est aussi la directrice des études) ...) |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Jeu 7 Aoû 2014 - 20:37 | |
| Oui mais bon, il ne met pas autant de micros dans la fosse j'imagine pour un reportage de 10 minutes... là on a une disposition digne de France-Musique ou même des enregistrements pour commercialisation... |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Ven 8 Aoû 2014 - 10:48 | |
| Sur Facebook : - Centre de musique baroque de Versailles a écrit:
- Un enregistrement (CD) devrait suivre cette production !
(dans un commentaire du 6 mai!) Donc en voilà une super bonne nouvelle!! |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 15 Déc 2014 - 12:59 | |
| Sortie prévue chez Alpha en mai 2015... |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) Lun 18 Mai 2015 - 10:30 | |
| Et ça doit sortir le 2 juin 2015 selon le site de la FNAC : |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Avignon-Versailles] Campra: Tancrède (Schneebeli, 04-05/14) | |
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