Ecoutant depuis un bon moment, la somme qu'a enregistré Angela Hewitt de Bach, je pense qu'il est temps de parler d'elle et comme d'autre part, j'ai vu plusieurs fois, les références de ses disques pour d'autres compositeurs sur la Playlist, peut être que d'autres aussi?
D'après Wikipedia ,Angela Hewitt, est née le 26 juillet 1958 à Ottawa ou elle grandit. Fille de l'organiste de la cathédrale Christ Church, elle apprend le piano dès l'âge de trois ans. Elle est considérée comme une « enfant prodige » et donne à neuf ans son premier récital, avant d'intégrer le conservatoire royal de musique de Toronto.
Bon on sait avec le temps, qu'elle a eu ,une préférence marquée pour Bach, au point d'enregistrer toute l'oeuvre pour clavier du cantor.Tout d'abord pour reprendre ce qui est dit plus haut, on sent à son écoute, qu'elle a une énorme facilité au piano, son jeu est tout sauf ennuyeux .J'ai souvent eu l'impression en l'écoutant dans Bach, qu'elle a aussi parfaitement asssimilé le grand répertoire classique (Mozart, Beethoven et d'autres)et qu'elle s'en sert en toute bonne cause pour jouer son Bach, bon qui ,de l'oeuf ou de la poule est sorti le premier, ça reste sans réponse et Bach est assez grand pour s'en sortir tout seul, sans l'aide de ses petits copains musiciens.Plusieurs réflexions ressortent de cette écoute de ce formidable coffret, d'abord une homogénité dans l'ensemble, ce qui est très important pour moi.
Un piano superbe et parfaitement enregistré, un jeu sans doute très féminin ( je ne sais pas si l'on a parlé en dehors des mains de femme dans la farine, des mains de femme sur un piano, il y aurait beaucoup à dire ?)
J'ai longtemps hésité entre le jeu ferme et viril (lui moins féminin de Tureck) et celui très poètique et ludique d'Angela, mais les deux se conçoivent et enregistrer ce qu'a enregistré Rosalyn Tureck en 1950, un tel CBT d'une telle justesse est incroyable et on ne lui rend pas assez justice à mon avis et avant de s'extasier sur Gould qui le mérite, on devrait déjà remercier Tureck de ce qu'elle nous a offert à l'époque, bon c'est un autre sujet!
Beaucoup de douceur dans le jeu d'Hewitt, je dirais même de belles mignardises si ce n'était péjoratif, elle nous décape notre Bach de fond en comble pour nous le rendre moins sévère,moins plongé dans des profondeurs mathématiques et musicales,plus présentable au plus grand nombre,, d'un homme bourru , elle nous le transforme en parfait homme du monde,bien sous tous rapports,bref un Bach universel ,chantant, poètique et lyrique ce qu'il est vraiment , pour toutes les nations civilisées et même pour les autres.Attention, je plaisante, mais il faut vraiment un réel talent pour nous offrir de tels joyaux de cette façon et je pense ce coffret Bach par Hewitt restera longtemps une sacrée référence.
Peut on dire que le jeu d'Hewitt,est l'antithèse, de celui de Gould?