Autour de la musique classique

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 Thomas Hengelbrock

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Polyeucte
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MessageSujet: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 15:30

Repêchées de-ci de-là, des mentions du chef Thomas Hengelbrock ; profil singulier, venu du baroque et qui accoste, désormais (avec l'orchestre de la NDR mais, plus original aussi avec son propre Balthasar-Neumann-Orchester) aux rivages de Bruckner, Wagner et Mahler.

A propos de son Parsifal, justement :

DavidLeMarrec a écrit:
Je viens de finir le (et de toucher un mot du) Parsifal donné par Hengelbrock avec son ensemble à Madrid en 2013, pour la première fois sur instruments de l'époque de la création. Assez passionnant, donc je relance ici, vu que les fils Wagner resurgissent.


Parsifal sur instruments d'époque

Et précisément, la série de concerts où Goerne fit sa prise de rôle en Amfortas (Dortmund, Essen et trois soirs au Teatro Real de Madrid) présentait une particularité majeure : c'était la première fois qu'on donnait Parsifal sur instruments de l'époque de la création. Pour l'anecdote, j'ai commencé à écouter par pure fascination glottophile pour découvrir l'Amfortas de Matthias Goerne en patientant pour Wotan… et j'ai tellement été frappé par la différence, même avec interprétations habituelles de Thomas Hengelbrock (déjà très différent dans Wagner) que je suis allé réunir plus d'informations, pour me rendre compte que ce n'était pas l'Orchestre du Teatro Real – et, de fait, ça sonnait non seulement allemand (beaucoup de fondu, pas du tout la rugosité des orchestres espagnols) mais aussi… différent.

C'est que Hengelbrock n'a pas fait les choses à moitié : il a embauché son orchestre, le Balthasar-Neumann-Ensemble, avec lequel il a joué Cavalli, Steffani, Bach, Zelenka, Haydn et Mozart… (comment a-t-il fait pour conserver une cohérence, avec le nombre de supplémentaires requis pour atteindre la nomenclature de Parsifal ?) Ce à quoi il faut ajouter le Balthasar-Neumann-Chor, chœur d'oratorio allemand typique, avec un grand fondu, une grande souplesse, une véritable légèreté, et les chœurs d'enfants de Dortmund et Madrid… Rien à voir, vraiment, avec les Parsifal habituels.

À quoi ressemble le résultat ?

Rapide. Dès le Prélude, tout s'enchâsse très vite, on peut vraiment sentir la durée des temps, et non cet allongement infini qui est la norme. Le minutage est légèrement plus rapide que la version enregistrée la plus rapide de tous les temps, Boulez 1970. Acte I : 1'31 (Boulez fait 1'34) / Acte II : 1'02 (Boulez fait 59') / Acte III 1'04 (Boulez fait 1'06).

Pas de vibrato. Les cordes sonnent droitement (ce qui justifie la rapidité, le soutien du son étant plus difficile sur boyaux – et d'autant plus s'ils utilisent des archets anciens, mais je ne crois pas que ça existe encore au XIXe siècle), et se fondent complètement avec le son des vents dans les doublures.

Naturel. Cette rapidité ne paraît pas précipitée (comme elle l'est parfois chez Boulez), rien n'est systématique, tout est calibré selon le caractère de chaque moment. Alliée à l'absence de vibrato, on n'a jamais entendu cette musique avec autant de simplicité et d'évidence : tous les plans sont audibles, de même que les mélodies et les progressions harmoniques. On a presque l'impression d'entendre une musique familière comme du Mendelssohn… Il n'y a plus de suspension ni d'opacité, donc la logique de chaque section apparaît à nu.
Corollaire : beaucoup plus facile à suivre. Mais malgré la beauté extraordinaire des timbres, j'admets que l'aspect mystique disparaît assez largement, et qu'on perd en mystère et en poésie, ce n'est plus cet orchestre distendu qu'on peut prendre à pleines mains, tout file droit. Dans les moments d'orchestre seul, on ne refuserait pas de prendre un peu plus le temps de la contemplation et de bénéficier d'un peu plus de chair… mais le parti pris fonctionne totalement, avec une cohérence parfaite. Et s'écoute beaucoup plus facilement sur la durée intégrale que des versions plus « denses ».
Je ne suis pas en mesure de décider si c'est vraiment authentique (j'en doute un peu, ça manque sacrément de pathos pour du Wagner, et a fortiori du Wagner sacré – Hengelbrock vient du baroque de toute façon…), mais ça sonne très crédible et vrai.

Léger. Rien ne pèse ici, et surtout pas les chœurs d'oratorio et d'enfants : à l'acte I, l'atmosphère sacrée et apaisée est beaucoup mieux rendue que dans les versions (plus ou moins toutes les autres…) avec des chœurs d'opéra, beaucoup plus durs et violents.

Le reste de la distribution ne paraissait pas aussi passionnant : Angela Denoke (Kundry), Simon O'Neill (Parsifal), Johannes Martin Kränzle (Klingsor), Frank van Hove (Gurnemanz), Victor von Halem (Titurel)… Est-ce le confort du tempo et des instruments naturels, ils donnent tous la soirée de leur vie. O'Neill et Kränzle ne paraissent même pas disgracieux – le premier ne sonne pas aussi pauvrement timbré et nasal que d'ordinaire, laissant même supposer que la voix puisse être assez ronde en salle et mal passer à la radio… on sent l'habitude du rôle dont il prévoit toutes les difficultés. Angela Denoke, pourtant sur la pente déclinante à la fois de sa carrière et de mon estime (très déçu en entendant en vrai une voix trop ronde, très peu intelligible, qui sort mal), se démène de façon électrique en Kundry, avec une maîtrise confondante de sa voix (pas si déclinante que ça, donc… ce sont surtout les programmateurs qui ont pris de nouvelles chouchoutes).
Mais la grande bonne surprise, c'est Franck van Hove : le timbre est celui d'un baryton, et pas d'un baryton-basse ni même d'un baryton dramatique (mais la maîtrise de la tessiture très basse ne lui pose aucun problème, ce n'est pas un imposteur), ce qui contraste avec l'ordinaire des Gurnemanz très hiératiques… Et il en tire tous les avantages : sa voix est plus mobile que les basses nobles ou profondes, et lui permet un luxe de détails d'éloquence qui passionnent de bout en bout. Un peu le profil d'Alfred Reiter, mais avec une voix encore plus claire, et des couleurs plus nombreuses. Une des très grandes incarnations du rôle.

Si on s'intéresse à Parsifal et, même sans être collectionneur, aux options possibles, il faut absolument essayer celle-ci. La bande a été mise à disposition (/watch?v=DWTfT5poJWg) pour l'instant (là où j'ai découvert son existence par hasard).

A propos d'un "Romantique" de Bruckner :

DavidLeMarrec a écrit:
bAlexb a écrit:
David, je serais curieux de savoir d'abord si tu connais cette version (certes pas avec son orchestre mais avec celui de la NDR) de la 4e de Bruckner et d'avoir ton avis, dans un second temps (le I, notamment, me paraît d'une mobilité, d'une urgence qui va jusqu'au "creux" du son sans appuyer, sans non plus que son énergie paraisse univoque, etc. ; mais j'admets que mon écoute a été rapide) : /watch?v=5bmzhMBF5Og .
(Il faut décidément que je me procure sa Titan de Mahler silent !)

J'ai découvert l'existence de ses disques avec la NDR aujourd'hui même (j'en étais resté à ses disques baroques et à ses bandes de concert romantiques récentes)… donc pas encore d'avis, puisqu'il faudrait d'abord que je me les procure, ensuite que je les écoute.

Mais cette Quatrième intègre ma liste d'urgences brucknériennes (en n°1, même). Il n'y a guère qu'un hypothétique Poppen qui pourrait me tenter davantage.

A propos de sa "Titan" de Mahler :

Bruno Luong a écrit:
La différence de l'orchestration est très audible (dès la 1ere mesure) si vous connaissez bien Mahler.

Moi je dirais que cette version est plus crue que la version finale.

Sur l'interprétation, je dirais que Hengelbrock fais du bon travail. En général très propre et précis. Quelques exagérations de tempi surprennent, comme quelques étirements du 1er mouvement ou le Scherzo trop rapide (contrairement à l'instruction du compositeur). La marche funéraire est jouée trop poli par les intervenante; manque le caractère procession dans la rue et grotesque. Je suis agréablement par quelques passages des cordes plus mise en avant que d'habitude qui font dresser l'oreil et on se croyant entendre plus de l'influence du Wagner.

Bruno

Plus largement, hors un Don Giovanni de Mozart en dvd et parmi une discographie déjà très étoffée, ses dernières parutions :
Schubert/Vorisek à Brême : http://www.amazon.fr/Schubert-Symphony-No-Vorisek-Op/dp/B00S1WX4HA/ref=sr_1_3?s=music&ie=UTF8&qid=1438175896&sr=1-3&keywords=hengelbrock
La 1ère symphonie de Mahler dont on parlait plus haut : http://www.amazon.fr/Mahler-Sinfonie-Titan-Hamburg-Version/dp/B00IGJOWTM/ref=sr_1_9?s=music&ie=UTF8&qid=1438175896&sr=1-9&keywords=hengelbrock
Un album Bach/Scarlatti/Durante : http://www.amazon.fr/Scarlatti-Bach-Durante-Thomas-Hengelbrock/dp/B00DNVJ10I/ref=sr_1_12?s=music&ie=UTF8&qid=1438175896&sr=1-12&keywords=hengelbrock
Une 9e symphonie de Schubert avec l'orchestre de la NDR (ici numérotée 8 suivant la tradition prévalant avant l'édition de l'Inachevée) : http://www.amazon.fr/Schubert-Sinfonie-Nr-8-Thomas-Hengelbrock/dp/B00CJPRIX6/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1438175896&sr=1-14&keywords=hengelbrock
L'aperçu de la discographie, en général, est éloquent : http://www.thomas-hengelbrock.com/39-0-diskografie.html .

Son calendrier qui le voit ratisser large, toujours : aussi bien que Faust que Dido & Aeneas, la 9e de Mahler que le Freischütz, Agrippina que les Scènes de Faust de Schumann, etc. , http://www.thomas-hengelbrock.com/2-0-kalender.html .
A vous de développer.
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 16:12

Et même baroqueux adoubé par Bayreuth dans Wagner... ou presque!

Il voulait jouer la version originale de Tannhäuser... mais a finalement dû se résoudre à diriger la version de Paris, mais d'après un manuscrit autographe de Wagner. Bon, à l'écoute le changement n'est pas majeur, mais le son global était vraiment intéressant. Sûrement des nuances inédites aussi suite aux remarques du maître sur la partition.

Mais il n'aura fait qu'une année Sad
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 16:25

Polyeucte a écrit:
Mais il n'aura fait qu'une année Sad

Nul n'est prophète...
(D'ailleurs y a-t-il la place pour deux prophètes sur la Colline Verte Wink ?)
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 16:31

bAlexb a écrit:
Nul n'est prophète...
(D'ailleurs y a-t-il la place pour deux prophètes, d'un seul même aujourd'hui, sur la Colline Verte Wink ?)

Prophète? Mais voyons, Wagner était au dessus de ça non? Mr.Red
Disons que la transition avait quand même été rude... passer de Hengelbrock à Thielemann en une saison hehe
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 16:38

Polyeucte a écrit:
passer de Hengelbrock à Thielemann en une saison hehe

Rude peut-être ; mais pas vain (et même vivifiant quant au renouvellement dans une maison qui n'en a pas fait son fond de commerce). Preuve (on en parlait pour Parsifal à propos de Solti/Kna) supplémentaire que comparaison n'est pas raison et qu'il y a de la place partout (et donc, même à Bayreuth affraid ) pour des visions complémentaires sinon concurrentes.
(Et, personnellement, ça me rassure sur l'avenir d'un "genre" qu'on s'entête à vouloir mort ou, au moins, à vouloir enterrer siffle !)
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 17:06

bAlexb a écrit:
il y a de la place partout (et donc, même à Bayreuth affraid ) pour des visions complémentaires sinon concurrentes.
(Et, personnellement, ça me rassure sur l'avenir d'un "genre" qu'on s'entête à vouloir mort ou, au moins, à vouloir enterrer siffle !)

Vivant, oui, mais quand même complètement muséifié. Quels sont les nouveaux titres qui ont remporté un succès autre que d'estime (pour se rassurer en se disant qu'on peut aussi aimer de l'opéra contemporain…) ?

Mais c'est hors sujet.

En tout cas, dans le domaine de l'interprétation (et c'était déjà vrai dans la musique baroque, où il a eu pourtant beaucoup de devanciers), Hengelbrock apporte le plus de neuf possible, et sans faire du spectaculaire, vraiment en s'intéressant d'abord à l'économie des œuvres. Je ne suis pas sûr que ça garantisse quoi que ce soit pour la jeunesse, le renouvellement ou l'avenir de l'opéra (qui n'est pas non plus menacé, en tout cas pas plus que le nô ou le kunqu…), mais ça renouvelle vraiment les plaisirs pour ceux qui s'y intéressent !
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 20:39

DavidLeMarrec a écrit:
Vivant, oui, mais quand même complètement muséifié. Quels sont les nouveaux titres qui ont remporté un succès autre que d'estime (pour se rassurer en se disant qu'on peut aussi aimer de l'opéra contemporain…) ?

Mais c'est hors sujet.

Pardon, j'aurais dû écrire "pratique" plutôt que "genre" ; c'est l'opéra et le "classique" au sens (très) large du terme qui était mon sujet, pas la création contemporaine.
Mais tu as raison, ce n'est pas le sujet.
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 20:56

Oui, indéniablement une pratique vivante même si Thielemann s'acharne à jouer comme les morts. Very Happy
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMer 29 Juil 2015 - 21:21

DavidLeMarrec a écrit:
Oui, indéniablement une pratique vivante même si Thielemann s'acharne à jouer comme les morts. Very Happy

J'aurais dit : "contre les morts" ; tout contre Wink . Et c'est peut-être justement ce qui m'intéresse, mais silent ...
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 11:42

Patzak a écrit:
Polyeucte a écrit:
Freischutz a été donné il y a quelques années à l'Opéra-Comique dans sa version française... et pour Hengelbrock , c'est plus qu'un baroqueux moyen. Il a montré qu'il savait aussi bien proposer des choses passionnantes dans du baroque primitif italien (Cavalli par exemple) jusque chez Wagner (Parsifal sur instrument d'époque).

Je l'avais oublié, mais Hengelbrock sera "chef associé" de l'Orchestre de Paris à partir de 2016-17,
on le verra donc plus souvent.
(C'est nouveau cette notion de chef associé? Je n'ai pas le souvenir de chef associé à Jarvi ou Eschenbach.)

bAlexb a écrit:
Patzak a écrit:
Je l'avais oublié, mais Hengelbrock sera "chef associé" de l'Orchestre de Paris à partir de 2016-17

C'est une nouvelle extrêmement heureuse !!!

Oui, une très bonne nouvelle. Un chef vraiment exigeant d'après ce que j'en ai entendu... qui propose des choses personnelles. Ce qu'il avait fait à Bayreuth (pourtant une grosse machine) pour Tannhäuser était super chouette et différent des habitudes.
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 12:07

bAlexb a écrit:
Polyeucte a écrit:
Freischutz a été donné il y a quelques années à l'Opéra-Comique dans sa version française... et pour Hengelbrock , c'est plus qu'un baroqueux moyen. Il a montré qu'il savait aussi bien proposer des choses passionnantes dans du baroque primitif italien (Cavalli par exemple) jusque chez Wagner (Parsifal sur instrument d'époque).

Nous sommes d'accord sur l'inadéquation du terme : fond & forme. Comme Harnoncourt (dans le Freischütz, puisque c'est le sujet ; et avec, sans doute, un répertoire encore plus élargi), il assume de manière extrêmement pertinente et avec une constante dans la qualité de l'interrogation des textes/sources, ces allers-retours entre les différentes périodes qu'il aborde.
Pour développer : https://classik.forumactif.com/t7899-thomas-hengelbrock?highlight=hengelbrock .
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 17:40

Patzak a écrit:
Polyeucte a écrit:
Freischutz a été donné il y a quelques années à l'Opéra-Comique dans sa version française... et pour Hengelbrock , c'est plus qu'un baroqueux moyen. Il a montré qu'il savait aussi bien proposer des choses passionnantes dans du baroque primitif italien (Cavalli par exemple) jusque chez Wagner (Parsifal sur instrument d'époque).

Je l'avais oublié, mais Hengelbrock sera "chef associé" de l'Orchestre de Paris à partir de 2016-17,
on le verra donc plus souvent.
(C'est nouveau cette notion de chef associé? Je n'ai pas le souvenir de chef associé à Jarvi ou Eschenbach.)

Oui, c'est nouveau, sans doute une façon transversale d'explorer le répertoire (avec un tandem de chefs spécialisés). Il est vrai qu'on a un peu laissé le classicisme en friche à l'Orchestre de Paris, Hengelbrock devrait se charger des premiers romantismes allemands, je suppose – Bach et Mendelssohn dès cette saison, par exemple. On peut supposer qu'il fera les Haydn-Mozart-Mendelssohn… En revanche, pour Schumann et Wagner, ça va se disputer. Mr. Green
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 18:23

Je l'ai entendu en fin de saison dernière avec l'OP dans un programme romantique (invitation à la valse, un concerto pour piano de Mendelssohn, 1ère de Schumann). J'ai bien aimé, c'était dynamique mais sans tic baroqueux (les cuivres n'ont pas passé leur temps à faire pouet aussi fort que possible, ni les timbales à faire tac tac tac avec des baguettes en bois), ni tentative de nous imposer du son yaourt à 0% sans vibrato. Plutôt une bonne recrue pour l'OP.
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 18:29

Stolzing a écrit:
Je l'ai entendu en fin de saison dernière avec l'OP dans un programme romantique (invitation à la valse, un concerto pour piano de Mendelssohn, 1ère de Schumann). J'ai bien aimé, c'était dynamique  mais sans tic baroqueux (les cuivres n'ont pas passé leur temps à faire pouet aussi fort que possible, ni les timbales à faire tac tac tac avec des baguettes en bois), ni tentative de nous imposer du son yaourt à 0% sans vibrato. Plutôt une bonne recrue pour l'OP.  

Paradoxalement (ou pas, d'ailleurs ; je ne suis pas qualifié pour le dire), ça me paraît être une problématique bien dépassée, désormais ; non ? Il me semble qu'aujourd'hui, même avec des exceptions qu'on connaît tous (Norrington ; mais symptomatiquement, c'est un peu l'arrière-garde, désormais), le travail porte peut-être moins sur la forme proprement dite (ou sur sa surface ; je ne parle pas des équilibres, notamment, de l'étagement des plans sonores, de la dynamique en profondeur, etc.) que sur le fond, et notamment sur le texte. Au-delà d'un Urtext immanent ; c'est l'âge de la glose plus que des "canonistes", en quelque sorte.
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 18:43

Et il y a beaucoup de chefs formés de façon traditionnelle qui adoptent ce point de vue (le cas le plus spectaculaire fut Mackerras, mais aujourd'hui, il faut voir comment Dausgaard est passé de tradi gentiment lisse dans le postromantisme à HIP fou furieux dans Beethoven, Schumann et même Tchaïkovski Very Happy ).
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyLun 7 Sep 2015 - 22:02

DavidLeMarrec a écrit:
Il est vrai qu'on a un peu laissé le classicisme en friche à l'Orchestre de Paris, Hengelbrock devrait se charger des premiers romantismes allemands, je suppose – Bach et Mendelssohn dès cette saison, par exemple. On peut supposer qu'il fera les Haydn-Mozart-Mendelssohn…  En revanche, pour Schumann et Wagner, ça va se disputer. Mr. Green  

Ah ça y est, tu classes Bach parmi les (premiers) romantiques maintenant ? JS ? Le romantisme primitif ? La Mécency ? Mr. Green
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MessageSujet: Re: Thomas Hengelbrock   Thomas Hengelbrock EmptyMar 8 Sep 2015 - 18:34

Stolzing a écrit:
Je l'ai entendu en fin de saison dernière avec l'OP dans un programme romantique (invitation à la valse, un concerto pour piano de Mendelssohn, 1ère de Schumann). J'ai bien aimé, c'était dynamique  mais sans tic baroqueux (les cuivres n'ont pas passé leur temps à faire pouet aussi fort que possible, ni les timbales à faire tac tac tac avec des baguettes en bois), ni tentative de nous imposer du son yaourt à 0% sans vibrato. Plutôt une bonne recrue pour l'OP.  

J'étais au même concert (ma seule expérience avec Hengelbrock), j'ai rarement entendu l'OP aussi éclatant, presque électrisant dans la 1ère de Schumann. Ca pétillait de partout, tout en gardant un son toujours assez rond. Ma plus belle surprise la saison dernière. Donc un excellent choix, selon moi.
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